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Anatoli

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  1. Superbe compte rendu, Mog !!! Bravo. Je rajouterai des photos un peu plus tard... Vivement samedi !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
  2. Super soirée, Jo... Et merci ! Bons points : - (Jo) Avec le Zeus, le camp des IAs était plus "réactif" et moins passif. - (Anatoli) Très immersif ! Stressant ! Mauvais points : - (Jo) Ma gestion du Zeus pour enlever les corps ; plusieurs fois, en faisant cela, j'ai aussi éliminé le véhicule dans lequel étaient les IAs... ce qui est moyen... - (Anatoli) manquait une radio pour que les groupes se coordonnent. Peut-être faudrait-il que plus de personnes aient des cartes pour ne pas "subir" la carte et les événements. Vivement la prochaine !
  3. Présent (normalement!)... Et médecin... Si possible...
  4. Hello... Juste quelques screens de la section d'Artic... C'était une soirée sympa, et une mission chaude... Héroïque, même... Pas vrai, Artic?!? ...
  5. Hello les gars ! La forme? Que diriez-vous d'une petite reprise en douceur de DayZ ce soir? 21h00? Histoire de se dérouiller les jambes... Avant de reprendre les aventures avec notre vieil ennemi "KaiserKiller"... PS : Pensez à faire la mise à jour avec le launcheur de Catsy...
  6. C'est vraiment génial !! Vite... Je vais me laver la bouche ! Je t'ai fait un compliment...
  7. Ouaiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiis !!! On se retrouve ce soir !! C'est la guerre à Tchernarus !!
  8. Mission n°3 – Débriefing – Jeudi 29 septembre 2035 – 1845 – Point d’insertion de l’équipe alpha. Journal d’Anatoli, médecin au sein de la section Alpha. - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - « Mon voisin d’en face, stupéfait, me regarde avec des yeux gros comme des soucoupes… Et pour cause… Je viens de lui restituer mon déjeuner version gerboulade sur ses chaussures toutes cirées… J'aime pas les hélicos… Je l'ai déjà dit. Dès que je passe plus d'une heure à bord de ces trucs volants, ça ne va plus du tout… Je contrôle plus rien. Et ça fait plus d'une heure qu'on vole vers notre nouvel objectif : on attaque le Takistan ! Enfin ! Nos « politiques » ont enfin compris que le Takistan soutenait toutes sortes de Ben Khlélif, de Lazaridis et autres chefs de guerre tribaux de la sorte. Une opération sous couvert de l'OTAN a donc été minutieusement préparée, et nous voilà encore une fois en première ligne… Mais cette fois-ci, nous arborons fièrement nos uniformes. Nos objectif premier consiste en la capture de l'aérodrome de Loy Manara, situé à la frontière du Zhizikistan et du Takistan. C'est un pré-requis avant d'aller plus loin, car le contrôle de cet aérodrome nous permettra d'acheminer tout le matériel dont nous avons besoin pour la poursuite des opérations. L'OTAN semble avoir fait de la capture de Lazaridis et du Dentiste, une priorité Alpha. Ça veut dire qu'à peu de choses près, on se fout des dommages collatéraux. Notre objectif secondaire consiste ensuite en la sécurisation de la bourgade de Loy Manara, située près de l'aérodrome. Bref : aujourd'hui, c'est la guerre… Et quand je regarde la tronche des pompes de mon voisin d'en face, je me dis qu'elle ne commence pas très bien… Je jette un coup d'oeil à Flash, le « Missionnaire »… Il a une nouvelle paire de lunette Rébagne… ça lui a coûté un bras au marché noir… Mais je le sens tranquillisé avec cet objet sur le nez… A chacun ses objets porte bonheurs... J'ouvre mon sac à dos… J'ai tout ce qu'il faut pour soigner les blessures par balles et autres dommages causés par toutes sortes d'armes… Mais rien contre le mal de mer… Gloubs... La voix du copilote retentit dans la radio de l'hélico : il nous reste deux minutes avant l'arrivée sur zone… Je regarde par le hublot… Au loin, venant de notre objectif, des colonnes de fumée sont visibles. De manière évidente, des chasseurs-bombardiers F-59 « Shell Displayers » viennent de faire un passage sur les infrastructures de l'aérodrome. L'hélico amorce un large virage par la gauche, afin de nous déposer à 500m de la piste. Je serre les dents… Mon voisin d'en face aussi… Nous nous posons dans un tourbillon de poussière… Je sors et, comme mes compagnons d'armes, fonce droit devant et me jette à plat ventre. Devant, le résultat des bombardements précédents est visible. Mais des hommes armés tentent de s'organiser dans ce qui reste de la base. Il va falloir les en déloger. Et ces types ne se rendront pas… Nos sergents nous donnent l'ordre de marcher en colonne vers un massif de rochers bordant l'ouest de la base, afin de prendre appui et de préparer l'assaut dans de bonnes conditions. En effet, foncer droit devant serait suicidaire… On peut dire ça comme ça. Nous arrivons à l'abri des rochers. Effectivement, c'est une excellente position d'observation. L'autre groupe d'assaut se trouve à l'opposé de nous, et il va être intéressant de coordonner notre attaque. Le sergent demande par radio à l'autre section d'effectuer une diversion, afin de dégager la zone de notre secteur. Ça va nous permettre de traverser la zone de 400m qui nous sépare des premiers bâtiments de l'aérodrome. Mmm… La nuit tombe… On va pouvoir profiter de la semi obscurité pour courir vers les hangars. Nous attendons le début de la diversion. Nous sommes tendus et inquiets à l'idée de galoper à travers ce terrain dégagé. Mais c'est notre devoir : tout le monde compte sur nous. Et c'est parti… Sans réfléchir, je suis mes camarades qui viennent de s'élancer. Quelques impacts de balles viennent soulever des petites gerbes de poussière… C'est qu'ils visent pas trop mal, les bougres… Je zigue-zague afin de maximiser mes chances d'atteindre le premier bâtiment… Devant moi, les premiers arrivés prennent position près des bâtiments. Notre riposte commence. Nous déployons la Minimi, et c'est un feu nourri qui est alors dirigé vers nos ennemis. Je retire mon silencieux, et vide un chargeur sur les positions ennemies. De temps en temps, une silhouette s'effondre en face de nous, et petit à petit, la puissance de feu de nos adversaires diminue. Au bout de 20 minutes, pris entre deux feux, les défenseurs se replient vers l'extérieur de la base, en direction de Loy Manara. Et la nuit est tombée… J'allume mes JVN. Nos sous-officiers profitent de ce repli pour réorganiser l'occupation de l'aérodrome. Déjà, un premier appareil gros transporteur Ta-007 « Big Belly » atterrit sur la piste nouvellement conquise. Deux véhicules blindés sortent alors de l'énorme avion. Je monte à bord du premier, avec Joarius comme conducteur. Je prends possession de la tourelle avec sa mitrailleuse haute vélocité, crachant des obus de 20mm à une cadence infernale. Avec ça, on est couvert... Tout fonctionne parfaitement. Je redescends du véhicule pour retrouver mon chef de section. Nous en profitons pour nous réapprovisionner en munitions... C'est alors que des coups de feu venant de l'Est de la base éclatent. Suivis des cris de nos sous-officiers qui, instinctivement, se sont déjà mis en position pour répliquer. Je saute derrière une caisse et ouvre le feu à mon tour dans la direction des tirs. Partout, nos traçantes marquent les positions ennemies… On dirait que les locaux tentent le tout pour le tout afin de reprendre leur aérodrome ! Mais c'est pas de bol pour eux : on est là ! Et on va s'y accrocher, à cette foutue piste… Le combat est bref et violent. En face, ce ne sont pas des troupes d'élite… ça se voit… A un certain moment, ils ont commis l'énorme bourde de sortir de leur position pour tenter une charge vers l'entrée de la base… Deux Minimi et une dizaine de Famas ont aussitôt fait la différence… Une fois le dernier coup de feu tiré, nous fouillons tout le périmètre. La section Foxtrot arrive alors en remplacement afin de sécuriser le périmètre. Nous nous regroupons donc pour un rapide débrief. A l'issue de celui-ci, nous voilà dispatchés dans trois véhicule, dont celui dans lequel je me trouve qui est le seul armé. Nous prenons la route de Loy Manara ; derrière moi, j'aperçois les colonnes de fumée venant de l'aérodrome. Bon sang : ça a été chaud, malgré tout ! Nous stoppons pour récupérer un petit groupe de notre section. La route jusqu'à Loy Manara est dégagée. Aucune embuscade. C'esr rassurant, et ça conforte le fait qu'on les a vraiment pris par surprise… Les deux véhicules de têtes s'arrêtent et nos gars descendent pour se positionner à l'entrée du village. Nous recevons l'ordre, Joarius et moi, de nous positionner sur un point en hauteur, afin d'assurer une couverture de la zone. Jo me fais signe qu'il y a une petite bute à 300m du bourg. Nous nous y rendons. Une fois arrêté, je balaye la zone en utilisant les diverses options optiques reliées à la mitrailleuse. J'aperçois les camarades qui ont déjà amorcé leur progression dans le village. Tout à coup, une silhouette se détache sur mon écran. Puis deux autres… Je préviens Jo qui lance aussitôt un appel radio aux chefs de sections dans le village. Sur mon dispositif optique, j'aperçois aussitôt les silhouettes de nos sections qui se dépêchent de trouver un couvert pour se mettre en position de les recevoir. J'attends l'ordre d'ouvrir le feu. Dès que celui-ci me parvient, je balance plus de 500 cartouches sur les silhouettes ennemies. Le résultat est sans appel : une partie de ce petit groupe de combat n'existe tout simplement plus. Vaporisé. Eradiqué de la surface du globe… Alors que les sections Alpha et Bravo, dans le village, finissent de le nettoyer, Joarius, sur ordre, démarre le véhicule et se dirige vers l'entrée. Nous y retrouvons Flash qui a visiblement des consignes à nous transmettre. Dans le village, le calme est revenu. C'est alors que retentit ce que je croyais être un coup de feu, derrière nous. Instinctivement, je me jette au sol et prends mon arme. Mais rien d'autre ne se passe… Je relève la tête, et vois notre blindé léger encastré dans un muret, deux roues complètement explosées. Joarius, l'auteur de cette brillante manœuvre, regarde incrédule le spectacle… Nos deux sections se regroupent alors autour du pauvre véhicule, dont il y a fort à parier qu'il vient de terminer ici sa (courte) carrière... La discussion fait rage sur l'état de celui-ci, Jo voulant le réparer et nos sous-officiers estimant qu'on n'avait pas le temps pour ça. Au bout de deux minutes, ordre est donné à tout le monde de s'écarter… Joarius se retrouve avec une charge de C4 dans les mains, et la tête que fait le sergent Cépu à ce moment-là ôte toute envie de discuter ses ordres… Il vient en effet d'ordonner à l'auteur du désastre de faire sauter le véhicule irrécupérable… Comme tout le monde, je m'éloigne, et regarde tristement la fin du valeureux véhicule. J'en profite pour sortir une ration de bouffe, et la mange telle quelle : crue ! Ça m'a donné faim, cette histoire. Et je ne suis pas le seul. Au bout de 10 minutes de pause dans le village nouvellement conquis, le capitaine Shrek reçoit un appel radio du QG installé sur l'aérodrome. Un hélico transportant une section de reconnaissance a été détruit à 10 km de notre position, en pleine zone montagneuse contrôlée par l'ennemi. Etant le seul groupe de combat aussi avancé en territoire ennemi, un appareil va venir nous récupérer et nous conduira sur le lieu du crash. Nous avons pour ordre de récupérer les éventuels survivants et de les ramener sur l'aérodrome. Ça, c'est la tuile… Parce qu'un hélico abattu, c'est un sacré trophée pour les bouseux du coin… Il y a fort à parier que ça va être chaud, là-bas… Notre nouveau moyen de transport arrive alors et se pose à 100m de notre position. Tout le monde se dirige vers lui. A bord, nous restons silencieux. Il faut dire que le tableau n'est pas des plus roses. Pour résumer, on va en plein territoire inconnu, que l'ennemi doit parfaitement maitriser. Et on ne sait pas ce qu'on va y trouver. Nos renseignements parlent de quelques combattants isolés. Je crois que j'ai déjà du vous dire ce que je pensais des informations données par nos renseignements… Dans nos sept heures, la base de Loy Manara est visible. Apparemment, le Génie a remis en service l'éclairage. Efficaces, les gars… Le relief s'accentue devant nous. Je croise les doigts pour qu'il n'y ait pas de coup dur… Si on doit rentrer par nos propres moyens, ça va être problématique… Alors que nous passons plusieurs vallées, la zone de drop est visible devant nous : un petit plateau bordant la vallée dans laquelle a été repéré le crash. Une lumière verte accompagnée d'une sirène stridente indique qu'il faut qu'on dégage de l'hélico. Ok : c'est parti ! Je saute de celui-ci et une fois au sol, prends mon arme et me mets en position. Tout le monde a fait de même… L'appareil qui était en vol stationnaire à un mètre du sol effectue un large virage par la droite, et dégage la zone. Il ne reviendra que sur appel de notre part… Immédiatement, avec professionnalisme, nos chefs de section organisent la marche. La vallée est toute proche, devant nous. Il ne reste plus qu'à espérer qu'on soit les plus rapides à arriver sur les lieux, et que les éventuels hostiles n'aient pas de JVN… ça fait beaucoup de « si », tout ça… Nous voilà arrivés sur une pente qui nous mène droit vers notre objectif. Instinctivement, nous accélérons tous… Il n'est pas dur à repérer, le crash… C'est que ça brule bien, un hélico… Il doit être à environs 400m de notre position. Le groupe se déploie afin d'assurer une couverture sur les flancs. Je fait partie de la couverture du flanc droit. Les camarades qui se sont dirigés vers le site du crash annoncent alors avoir récupéré un survivant. Les autres sont hélas morts… Mais à ce moment-là, nous apercevons des silhouettes armées qui se déplacent vers nous, sur le côté droit. Elles sont à peu près à 300m de notre position, et ne nous ont pas encore repérés. Mon chef de section nous fait une série de gestes rapides. J'ai compris qu'à son signal, on allume nos pointeur laser et on arrose le groupe ennemi. Je mets vite un chargeur contenant des traçantes dans mon arme. L'attente paraît durer une éternité, même s'il ne se passe qu'une minute avant que l'ordre d'ouvrir le feu soit donné. Les combattants ennemis, totalement surpris, n'opposent qu'une faible résistance et sont rapidement mis hors de combat. Nous décrochons en bon ordre vers le centre du crash. Arrivé sur place, je me rends compte que c'est un miracle qu'il y ait eu un survivant. Les camarades sont en train de récupérer ce qui peut l'être, et enterrent les infortunés compatriotes. Le capitaine m'appelle, et je commence à donner les premiers soins au gars ayant miraculeusement survécu. Je le considère en état de choc, mais capable de marcher avec de l'aide. Une fois le gars sur pied, nous nous retirons du site, en bon ordre. Mais il faut remonter la pente, et c'est raide ! Pendant l'ascension, le capitaine appelle notre hélico par radio. Il se retourne vers nous et nous informe que celui-ci sera sur zone dans 10 minutes. C'st long, 10 minutes dans ces conditions… Vous pouvez me croire ! Le bruit caractéristique des pales fendant l'air se fait alors entendre… Jamais à l'heure, ces pilotes ! Il aura mis 12 minutes. Ok, ok : je chipote… Toute la fine équipe embarque, et nous retrouvons le sourire sur le chemin du retour. Le capitaine nous a en effet promis 24 heures de repos une fois à Loy Manara. J'espère juste que l'intendance a eu la bonne idée d'acheminer des bières sur place. Parce qu'avec la chaleur qui règne en journée dans ce trou, ça va vite devenir indispensable ! Voilà donc notre arrivée effectuée de manière officielle et fracassante. Lazaridis et son pote le Dentiste peuvent commencer à avoir le trouillomètre à zéro. Parce que moi, à leur place, je l'aurais... ».
  9. Hé... Un petit DayZ informel demain soir? 21h00? Catsy va virer son arme pour qu'il n'y ait pas de problème de connexion...
  10. Hé les copains... Y'a des gens partant pour se faire étriper joyeusement dans une tentative désespérée de survivre dans un monde postapocalyptique ravagé par les zombis sauver le monde mercredi soir? 21h00 comme d'hab...
  11. Campagne de Flash - Saison 2 - Mission n°2 – Débriefing Zargabad – Lundi 26 septembre 2035 – 0515 – Point d’insertion de l’équipe alpha. Journal d’Anatoli, médecin au sein de la section Alpha. - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - « Bon, alors… Il a parlé ou quoi ? J'en ai ras le bol d'entendre ce type beugler ! Et comme par hasard, à chaque fois qu'il braille, c'est la lumière de l'ampoule électrique du bureau qui vacille… Au beau milieu de la nuit, ce n'est pas ce qu'il y a de plus agréable. Je me trouve en salle de briefing avec les membres de la section Alpha, quelque part, au Takistan… Ah oui… J'oubliais… Je peux pas le dire, ça… Classé « top secret » CIA… On n'a pas officiellement le « droit » d'être là. M'en fous complètement, en fait… Depuis qu'on a ramené Fouzid, les gros durs de la CIA « l'interrogent »… Et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'ils y mettent du coeur à l'ouvrage… Mais il est coriace, le bonhomme… Tiens, maintenant qu'on en parle, c'est calme, tout d'un coup… A ce moment-là, un des types de la CIA (« l'Agence », comme ils disent avec leurs grands airs…) entre dans la salle, avec un sourire. Un grand gaillard avec une tête bardée de cicatrices. - « Il a parlé » ! Tout est dit. Le type (je vais l'appeler « Agent X », ça fait mieux…) a lâché un nom : Ibrahim Noussan. Apparemment, l'Agence le connaît, ce lascar… Il dirige un groupuscule extrémiste en plein Takistan… Autant Fouzid n'avait pas l'air de savoir où se trouvait le « Dentiste », autant Noussan pourrait bien être au courant de sa localisation. C'est en tous cas ce que nous dit l'Agent X. Là, ça devient intéressant. En moins d'une heure, nous avons préparé un plan d'action visant à trouver Noussan et à l'exfiltrer. Si on y arrive, alors on a toutes les chances de trouver le Dentiste et Lazaridis… L'Agent X nous informe que les Renseignements situent Noussan à Nûr, un trou au milieu de nulle part. Etonnant, dans ce pays... Un hélico est en cours de préparation ; on a pour consigne d'aller à l'armurerie récupérer armes et matériel. Le capitaine Shrek nous donne RdV dans 30 minutes au pied de l'hélico. Toute la section prend place une demi heure plus tard dans l'engin. Je jette un œil mauvais au pilote, qui me le rend bien d'ailleurs. Ce gars me doit 150 billets et il rechigne à payer… Vu qu'on s'ennuie à crever dans ce trou perdu, ben on passe le temps comme on peut. Et la belote basque est une activité lucrative par ici. Seulement ce gars, il a joué et perdu et maintenant, je veux mon pognon ! On en reparlera après la mission… L'engin décolle en faisant un vacarme de tous les diables. En face de moi, les trois sergents du groupe Alpha étudient soigneusement la carte du secteur des opérations. Je regarde ma montre : 0445. Il fait sacrément noir dehors. Le capitaine Shrek prend la parole : « Les gars ! On va nous larguer à 100m de Nûr. A priori, le bled est minuscule. Trois maisons. Mais il va falloir profiter de l'effet de surprise. Je veux trois groupes : les deux premiers vont prendre d'assaut le village et neutraliser rapidement toute résistance ; le troisième ira sur les hauteurs en repérage. On fait vite ! C'est la clé de la réussite de l'opération. Des questions » ? Non, évidemment… Le pilote annonce l'arrivée sur objectif dans trois minutes. Je sors mon arme et vérifie le chargeur : ok. Le jour commence à pointer le bout de son nez… La période qui précède l'insertion paraît longue… Tout le monde est silencieux et concentré… Lorsqu'arrive le moment de sortir, chacun fonce vers son objectif. Le village est rapidement sécurisé (à peine quelques coups de feu)… Déjà, je suis en route avec le capitaine et notre tireur d'élite pour gravir la pente qui nous mènera vers le sommet de la colline située au sud du village. Je me retourne : j'aperçois les copains qui fouillent le village, de fond en comble. Nom d'un clébard galeux ! Elle est raide, cette pente… Mon sac à dos, rempli de produits médicaux pèse une tonne… Devant moi, mes deux compères avancent vite... Là haut, le spectacle est magnifique. Même si le coin est un vrai trou, le lever de soleil est juste majestueux… Et on a une vue sur toute la vallée devant nous… A priori, l'observation attentive de la vallée ne donne aucun résultat. Pas âme qui vive. Mais ça ne veut rien dire : les locaux sont passés maitres dans l'art du camouflage… Après quinze minutes passées là haut, on redescend pour rejoindre le reste du groupe. La fouille du village s'est révélée intéressante. Des documents ont été saisis, et l'exploitation rapide de ces derniers indique que Noussan est en effet à la tête d'un groupe armé assez important, et il se trouverait actuellement à Nagara, un bled à une heure de route d'ici. Je regarde ma carte : pile en plein dans la vallée au sud de notre position. La fouille a aussi permis de récupérer un quad et un camion. Ce dernier a besoin d'une roue et le moteur est endommagé. Le capitaine envoie un petit groupe à la recherche d'une roue, pendant que nous mettons la tête sous le capot du camion pour tenter de le remettre en état. Une demi heure plus tard, nous voilà à bord du camion, équipé d'une nouvelle roue. Enfin, pas tous… Le capitaine a envoyé un groupe composé d'un sergent, deux fusiliers et du tireur d'élite en éclaireur, avec pour mission de nous avertir en cas de présence ennemie. Ce petit groupe est parti il y a maintenant 25 minutes. Le camion démarre, et commence à rouler vers notre destination : Nagara. Au bout d'un certain temps, le chauffeur annonce qu'on va manquer d'essence… La tuile… L'équipe de reco signale qu'elle vient de dépasser un petit bled où on pourrait éventuellement en trouver. Bonne nouvelle : je me vois pas faire le reste du trajet à pied, avec une seule gourde d'eau… Effectivement, nous arrivons à l'entrée d'un petit village qui paraît bien tranquille. Devant nous, une station essence… Le miracle, quoi… Tout le monde met pied à terre… Chacun se positionne pour couvrir le secteur. Le chauffeur commence à faire le plein. Devant la boutique, un type sort… Je me dirige vers lui et le salue. Il me répond, et nous engageons la conversation. Il me dit que Nagara se trouve à un quart d'heure de route d'ici, mais qu'il n'y a rien là-bas, si ce n'est un petit marché près de la mosquée. Un coup d'oeil à gauche m'apprend que le chauffeur a fait le plein. Je sors une liasse de billets et paye le type de la pompe. Je remonte dans le camion ; tout le monde a déjà embarqué… Je salue le maitre des lieux, et le camion reprend sa route. Très vite, la route commence à monter… Nous entrons dans une zone accidentée… Mais nous ne rencontrons personne sur le chemin… C'est absolument désertique. Et la chaleur commence à cogner dur… Le capitaine contacte par radio l'équipe de reco. Cette dernière est à deux kilomètres au devant de notre position… Les consignes sont simples : rendez-vous avec la reco à trois kilomètres de Nagara, sur la route, mais en contrebas du village, hors visuel du patelin. Il vaut mieux être prudent. En effet, sur la carte, je vois un secteur qui pourrait être intéressant pour y laisser le véhicule. La route monotone commence à faire des ravages… Plusieurs gars somnolent… Il est temps qu'on arrive... Nous arrêtons le camion dans un creux de la route. Aussitôt, tout le monde descend pour se mettre en position de couvrir la zone. Je prends l'Ouest. Derrière moi, les quatre hommes de la reco dévalent une pente et rejoignent la route. Ils descendent ensuite en courant vers le camion. Le capitaine va à leur rencontre. Ils ont l'air content de nous retrouver. Après s'être un peu rafraichie, l'équipe de reco fait sont rapport… Apparemment, RAS. Devant nous, de l'autre côté de la montée, se dresse le village de Nagara. La reco a repéré quelques bunkers et un BMP, mais ils étaient trop loin pour savoir s'ils étaient opérationnels ou non. Le capitaine appelle ses sergents. De ma position, je n'entends pas ce qu'il se dit, en bas. Mais ça a l'air de causer dur, en tous cas… Dix minutes plus tard, le capitaine semble avoir fait ses choix : il donne les consignes aux chefs d'unités. Un mouvement me fait tourner la tête : quatre camarades viennent d'ouvrir le feu sur un type qui détalait en courant à 100m de notre position… Le gars s'écroule, touché par une rafale. Heureusement, les silencieux étaient de sortie sur nos armes… Je quitte ma position pour aller examiner le pauvre type : raide mort ! On ne saura jamais ce qu'il venait faire là. Le capitaine arrive, et fouille le corps… Il n'était pas armé… Rien d'intéressant. Il fait signe qu'on l'enterre rapidement. Le plan d'approche est simple : on va marcher jusqu'au village, en suivant la route. Je reste en retrait avec le tireur d'élite et le capitaine. L'ordre de marche est donné. C'est parti… Pour le meilleur ou pour le pire. Arrivés en haut de la côte, nous apercevons Nagara et les environs du village. Ce dernier est situé au creux de la route. Autour, du sable… Encore du sable et de la poussière… Foutu bled ! Je stoppe près du panneau d'entrée du village avec le capitaine et le tireur. Le village est traversé par la route (axe grosso modo Nord-Sud), et un chemin perpendiculaire est visible, au centre. A gauche, la mosquée et la place du marché. A droite, quelques habitations. A première vue, rien de suspect vu d'ici… Le capitaine regarde la carte sur laquelle la reco a marqué les positions des différents éléments. Vus d'ici, ils ont tous l'air HS. Nous arrivons tous au village. Les habitants ont l'air surpris de nous voir, et on ressent une certaine hostilité… Le genre de situation qui peut déraper en moins de deux… Deux camarades vont vers la mosquée pour prendre place dans le minaret. Une équipe se déploie autour de la place du marché, pendant que le reste du groupe se dirige vers le centre de la place. Autour de nous, des fruits, des légumes, de la viande séchée, des épices… Et pas grand monde sur la place. Je n'aime pas ça du tout. Je regarde le minaret : le camarade qui a pris position dedans indique qu'il n'y a rien à signaler. Bien : il faut trouver ce Noussan, maintenant… Un type plutôt grand arrive vers nous, avec un grand sourire… Il se dirige vers le capitaine et le salue. Ce dernier lui répond. Je m'approche aussi… Le capitaine lui demande s'il sait où se trouve Ibrahim Noussan… L'homme le regarde, et lui répond que ça dépend… C'est pas vrai ! Ce guignol cherche à marchander… Le capitaine lui demande ce qu'il veut… Le type se retourne vers Flash, et pointe ses lunettes de soleil. Houla… ça va partir en cacahuète, là… Le Flash, il y tient à ses lunettes… Une paire de Rébagne qu'il a gagnée lors d'un tournoi de belote basque organisé contre les pilotes d'hélico de l'armée de l'air. Je vois à son air qu'il refuse net. Le capitaine se retourne vers lui, et lui dit (sèchement) de lui refiler ses lunettes. Flash est furax… En plus, l'homme esquisse un sourire… Mais la mission prime avant toute chose… Notre camarade le « Missionnaire » dégrafe la poche de son treillis pour sortir le précieux objet... … Quand c'est à ce moment-là que le type braille quelque chose que je ne comprends pas… Un gros bruit… Et puis plus rien… J'ouvre un œil… J'ai un mal de crâne pas possible… J'entends plus rien… Je suis étendu au sol, à côté de mon arme… Je perçois une agitation, mais c'est tout… Où est-ce qu'on est ? Devant moi, je devine la silhouette d'un combattant, armé d'un AK-47… Le type fait feu, visiblement… Il n'a pas l'air de me voir… L'instant suivant, il est par terre… J'ai vu une rafale le couper en deux… Je sens qu'on me traine… Je ne vois rien… Je perçois des bruits plus nettement… Ma main gauche est en sang… Et j'ai aussi du sang sur mon treillis, sur la jambe gauche… Je me retrouve assis dans une maison… Devant moi, quatre camarades blessés, au sol, dans les vap'… Je récupère vite… Le sergent Cepu me donne un peu d'eau… ça va mieux… Il me dit qu'on est tombé dans une embuscade… Le type du marché s'est fait exploser… On a eu pas mal de blessés, mais grâce à la réaction de la patrouille située à l'extérieur du marché, on a pu repousser un assaut violent et visiblement bien préparé. Dehors, les coups de feu crépitent encore. Les combats ne sont pas terminés. L'ennemi est en repli, mais il assure des tirs de couverture qui nous empêchent d'agir efficacement. A l'abri dans la maison, je commence à soigner mes camarades, après m'être bandé la jambe. Plus de peur que de mal… Mais il y a un blessé grave sur les quatre au sol… Il aura rapidement besoin de soins avancés… Je sors de la maison, arme au poing… La situation semble maitrisée… Des corps jonchent le sol, témoins de la violence des combats… Flash me ramène encore un blessé… Complètement dans les vap', le type… Je m'en occupe rapidement. Le capitaine, un peu sonné après l'explosion, se rend compte que le type qui s'est fait vaporiser était probablement Ibrahim Noussan. C'est la tuile ! Comment va-t-on faire pour retrouver le Dentiste, sans Noussan ? Il ordonne une fouille rapide des maisons… Celles-ci ont été désertées pendant les combats. Mais ça ne donne rien du tout. Il faut l'admettre : sur ce coup-là, on s'est fait complètement avoir. Piégé. Comme des débutants. On est bon pour foutre le camp de ce trou, et regagner notre base… Je sens que l'Agent X ne va pas être super heureux… Le capitaine a envoyé un copain chercher le camion. Ce dernier arrive quelques minutes plus tard. On embarque tous, en silence… Avec cette impression désagréable de n'avoir pas réussi notre mission. Ce contretemps risque de nous coûter cher. Le véhicule démarre… Devant moi, Flash tire une tronche de cent pieds de long. Il me regarde et dit : « il m'a bousillé mes lunettes, ce c…ard » ! Je souris… On quitte le village, et le chemin vers notre base nous semble bien long... ».
  12. Campagne de Flash - Saison 2 - Mission n°1 – Débriefing Zargabad – Lundi 19 septembre 2035 – 0700– Point d’insertion de l’équipe alpha. Journal d’Anatoli, médecin au sein de la section Alpha. - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - « Bon… On y est… Faut dire que j'ai jamais aimé les opex dans les pays désertiques. Et là, ben non seulement c'est un pays désertique, mais en plus, y'a rien. C’est pareil, me direz-vous… Mais non : c’est pire… Ça vaut le coup de le signaler, parce que ça s'invente pas… On a été largué pas loin de Zargabad, la « cité aux mille épices »… Comme on dit sur internet, « LOL »… A défaut d’épices, je sens que cette affaire ne manquera pas de sel… Pas question de se faire repérer : on se ferait descendre en moins de deux ! D'après ce que je sais, on agit pour le compte de la CIA, de manière la plus illégale possible… Notre objectif ? Retrouver le « Dentiste ». Ce dernier nous mènera à Lazaridis, dont l'OTAN en a fait sa cible n°1… Mais dans ce pays, il est chez lui. Et pour le trouver, on ne peut compter sur pratiquement personne. Or la CIA a trouvé un type qui peut nous aider à localiser un certain Amir Fouzid, qui lui sait où se terre Ben Khélif (le Dentiste). On doit le rencontrer dans une des mosquées de la ville. Interdiction absolue de sortir les armes : si on le fait, on grille notre couverture. Il va donc falloir ruser et agir dans l'ombre… S’infiltrer… Se fondre dans le paysage… Mouais… Quand je regarde les copains, je me dis que ça va pas être simple du tout : un bon quart d'entre nous est grand, blond aux yeux bleus… Sauf erreur de ma part, les autochtones d’ici ne me paraissent pas vraiment ressembler à des vikings… Alors pour passer incognito ici, va falloir être très fort… Oui… Très très fort, même… On a donc revêtu des frusques locales, histoire de limiter la casse et nous voilà prêt à partir. Objectif n°1 : rencontrer notre contact. On grimpe à bord des véhicules que la CIA nous a dégotés… Une vraie misère… Des épaves qui roulent encore probablement par la volonté du Saint Esprit... Le voyage jusqu'à Zargabad se déroule sans encombre... Sauf pour mon postérieur qui commence à fatiguer… A l'entrée de la ville, une épave encore fumante nous rappelle à la dure réalité : ça peut vite dégénérer, dans le secteur. Et comme ça fume encore, ça a dû arriver très récemment. Je me sens un peu nerveux : si on doit se défendre, les armes se trouvent dans le troisième véhicule… Ce qui frappe de prime abord lorsqu'on pénètre dans la ville, c'est qu'il n'y a pas grand monde dans les rues… Les façades des maisons portent encore les stigmates des combats épisodiques mais violents qui peuvent avoir lieu ici… Alors qu'on roule vers notre point de rendez-vous, le capitaine Shrek prend sa radio pour donner les consignes : on va diviser le groupe en deux. Les deux premiers véhicules iront vers le lieu du RdV avec le contact, tandis que le troisième (celui qui a les armes) ira plus loin, histoire de sauver ce qui peut l'être si ça tourne mal... Je descends avec Shrek et les camarades des deux premiers véhicules… Devant nous, une magnifique mosquée multi centenaire se dresse… Il y a un peu de monde autours… La ville se réveille doucement. Un rapide coup d'œil aux alentours ne révèle rien d'anormal. Devant l'entrée du bâtiment, un type semble un peu nerveux. On s'approche de lui… Il nous fait un signe de tête… Trois gars restent à l'extérieur, histoire de surveiller le secteur. Le reste du petit groupe rentre dans l'édifice. L'intérieur somptueux est le témoin d'une époque glorieuse, mais désormais révolue. Notre contact nous emmène dans un endroit un peu à l'écart. S'ensuit une discussion animée à l'issue de laquelle on comprend qu'il ne sait pas où est Fouzid, mais qu'il connaît quelqu'un qui sait. Ça a l'air de marcher comme ça dans ce foutu bled… Notez bien que la dernière fois qu’on a rencontré quelqu’un qui connaissait quelqu’un qui savait où se trouvait la personne qui pouvait nous conduire à celui qui savait où était le type qu’on recherchait, ben ça s’est terminé par un épouvantable massacre sur les quais de Stratis, lors de la « bataille des 100 yachts »… Alors qu'on continue à discuter avec lui, Shrek contacte discrètement l'équipe du troisième véhicule, afin qu'elle se rende à l'endroit indiqué par notre contact. Elle devra y rencontrer un certain « Mouloud », qui devrait leur dire où se trouve Fouzid. Le capitaine leur demande d'être discret, mais « persuasif »… Mmm… Tout en subtilité… Pas facile, quoi... L'entretien avec le contact terminé, on sort du bâtiment ; Shrek nous propose de faire une reconnaissance discrète du secteur, histoire de repérer un itinéraire de sortie si ça dérape. Devant nous, passe une patrouille takistanaise : armement soviétique. Complètement dépassé, mais efficace dans des mains expertes… On a vraiment intérêt à faire profil bas. On continue tranquillement notre ballade… RAS dans le secteur. Pendant ce temps, la troisième équipe vient de trouver Mouloud ; ce dernier était tranquillement en train de faire ses affaires sur la place centrale du marché. Les copains ont été très « persuasifs » pour l'amener à « coopérer » sans faire d'histoire. Mouloud les a conduits chez lui, visiblement pas enchanté du tout de la situation. Une fois à l'intérieur, un peu de persuasion et de psychologie ont fini par lui faire lâcher le morceau (et peut-être une ou deux dents par la même occasion…) : Fouzid est planqué dans une villa fortifiée au nord-est de Zargabad, un peu à l'extérieur. Mouloud a donné peu de détail sur le site, qu'il connaît visiblement mal. Après un échange de politesse subtile, les camarades se dirigent vers le véhicule, et contactent le capitaine pour lui annoncer l'info. Le capitaine nous fait signe de regagner les véhicules. Je jette un œil autours de moi. Ça paraît normal... En tous cas, personne ne galope vers nous avec un AK-47 brandit de manière menaçante… Le capitaine donne les consignes : rendez-vous près des dernières maisons situées à l'Est de la ville. Gaffe aux patrouilles de l'armée régulière : on continue à faire profil bas… Je regarde le capitaine, assis à côté de moi : je peux voir la détermination dans son regard. Et ce regard-là signifie que ça va envoyer du pâté ! Quoiqu’il arrive… Il nous faut encore rouler plusieurs minutes pour arriver au lieu de RdV… Lorsque l'on arrive sur la place, le troisième véhicule est déjà là… Ouf ! Nous voici au grand complet ! Tout le monde se répartit à bord des véhicules… On fait route dans la banlieue de Zargabad. Très vite, la ville cède la place à une zone semi désertique, dans laquelle il n'y a que très peu d'habitations… Et au loin, à 1 km environ, se dresse la silhouette de la villa qu'on recherche. Bigre ! Ça va pas être du gâteau… Perchée sur une colline, elle a une vue sur tout le secteur. On a intérêt à laisser de l'espace entre les véhicules, car sinon, ils vont sentir le coup fourré à 10 km ! Shrek propose d'ailleurs à un véhicule d'effectuer, l'air de rien, une reco du secteur pour voir s'il existe un moyen d'approcher discrètement du site. Pendant ce temps, on s'est garé dans un endroit tranquille, hors de vue de la villa. Mais encore trop loin pour envisager quoi que ce soit… Alors qu'on attend le retour de la reco, un type se pointe… Visiblement, il trouve très chouettes nos deux épaves. On lui fait comprendre à mots à peine couvert qu'il vaudrait mieux qu'il se tire à l'autre bout de la planète. Mais le gars insiste, et tout en essayant de marchander les véhicules, il commence à fouiner par la fenêtre du premier. Tequiller se pointe vers moi et me demande de lui filer trois doses de morphine, discrètement… Sur le coup, je comprends pas… Je les lui donne sans bien savoir pourquoi je le fais… Tequiller se rapproche du curieux par derrière, et vif comme l'éclair, lui plante les trois seringues dans le cou ! Le pauvre bougre ouvre la bouche, essaie visiblement de dire quelque chose, puis s'effondre en tremblant de manière spasmodique… Au bout de 30 secondes, c'est fini… Le type est mort. Shrek est furax ! « Punaise, enterrez-moi ce type et vite ! Je veux pas qu'on le retrouve ! Et magnez-vous » ! Vaut mieux pas discuter quand il est comme ça… Vous pouvez me croire… Pendant ce temps, le véhicule de reco arrive. Il est possible de contourner la villa par le nord ; il y a un endroit au pied de cette dernière qui est à l'abri des regards. D'après la reco, on pourrait y garer les véhicules et lancer l'assaut à partir de là. Bon : cool. Le problème, c'est qu'il va falloir lancer un assaut et ne pas buter Fouzid… Bref : être violent et fin à la fois… On est censé savoir faire ça… Les trois véhicules se dirigent vers l'endroit en question. 10 minutes plus tard, on est en position, et on commence à s'équiper… Equipement hétéroclite qui ne doit pas trahir notre origine… C'est comme ça que je me retrouve avec un AK-47 antique qui, à en juger par son état, a dû connaître les guerres d'Afghanistan du siècle dernier ! J’engage un chargeur et arme la vénérable relique. Ça a l’air de fonctionner… On grimpe le long d'une pente qui va nous emmener pile en face de la villa… Mais entre notre position et la maison, il y a une pente à dévaler… Et à découvert… On reste à peu près 15 minutes en position, le temps que tout le monde soit opérationnel. Devant nous, dans la villa, on voit régulièrement passer des hommes armés qui montent la garde. Ils sont nombreux. Il est bien protégé, le Fouzid ! On épaule nos armes. Chacun prend un garde pour cible. Au bout de deux minutes, tout le monde est paré. Le capitaine donne l'ordre de tirer… et immédiatement, une dizaines d'hommes s'écroulent… C'est la panique, en face… On en profite pour dévaler la pente à l'assaut de la villa... Le nettoyage de la maison est méthodique. Un camarade est touché pendant les combats. Je m'en charge. Ça va : une balle dans la jambe. L’artère n’a pas été touchée. Alors que je finis de le soigner, je lève la tête ; devant moi, Fouzid est menotté et encadré par Cepu et Flash. On l'a eu, et vivant. Du grand art… Il s'agit maintenant de déguerpir au plus vite vers le point d'extraction. Il est en effet à prévoir que les petits copains de Fouzid vont rappliquer ventre à terre… Je reste en arrière avec deux camarades… On finit de fouiller la maison… RAS. Allez… On se tire rapidement… Des véhicules ont été signalés à moins de deux kilomètres d'ici... Dehors, c'est assez calme, si ce n'est qu'on voit quelques corps au pied de la villa… ça fait bien dix minutes qu'on court comme des fous… C'est alors que j'aperçois un hélico en train de se poser, devant nous. C'est l'évacuation… Jamais je n'ai été aussi heureux de voir un hélico qu'aujourd'hui... Et vous connaissez mon point de vue sur les pilotes de ces oiseaux-là… Fouzid est assis au pied de l'appareil, visiblement sonné… Les camarades le font grimper dans l'hélico. On le suit aussi… Et on décolle dans la foulée, direction le QG local de la CIA pour interroger notre « paquet ». Le « dentiste » peut commencer à trembler, maintenant… Et Lazaridis aussi, par la même occasion… Mais ça, c’est une autre histoire… ».
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