Les Protagonistes de Munich

[D0omHammer 19]

Accords de Munich, Ils sont signés par les représentants de la France (Daladier), de la Grande-Bretagne (Chamberlain), de l'Italie (Mussolini) et de l'Allemagne (Hitler) à la fin d'une réunion tenue dans la capitale bavaroise pour résoudre le problèmes des Sudètes, minorité tchèque de langue allemande qui demandait depuis longtemps son annexion au Reich. Le gouvernement de Prague s'y était toujours opposé, car il voyait là une menace pour sa sécurité et son intégrité nationale. Mais la violente propagande allemande avait finalement entraîné la France et l'Angleterre à chercher à tout prix une solution diplomatique de l'affaire en demandant la médiation de Mussolini.Par les accors de Munich, la France et l'Angleterre, prétendant se justifier par << le profond réalisme avec lequel elles voient la situation allemande>>, cèdent sur tous les points aux prétentions d'Hitler. Elles autorisent en fait l'Allemagne à occuper la région des Sudètes entre le 1er et le 10 octobre, à condition qu'elle renonce à toute extension territoriale ultérieure aux dépens des nations voisines.Malgré leur expérience politique, Chamberlain et Daladier sont convaincus d'avoir mis un terme à l'expansionnisme allemand et surtout d'avoir sauvé la paix. Rarement illusions furent démenties par les faits avec une telle rapidité: les événements qui allaient suivre firent justice des espoirs des deux hommes.Abandonné par la France et l'Angleterre, la Tchécoslovaquie doit céder à l'Allemagne presque 30'000 km2 de son territoire avec 3'500'000 habitants, dont 2'800'000 de la langue allemande. Mais ce n'est pas tout. L'infortunée Tchécoslovaquie, après un second partage paraphé le 20 novembre 1938, perd d'autres fractions de territoire au profit de la Pologne (1'700 km2 et 228'000 habitants) et de la Hongrie (20'000 km2 et 772'000 habitants).De telles cessions territoriales font perdre à l'économie tchécoslovaque une part importante de ses ressources minières et de son industrie. Edouard DALADIERné à Carpentras en 1884, est député radical-socialiste depuis 1919. Plusieurs fois ministre depuis 1924, il est deux fois de suite président du Conseil entre 1933 et 1934. Partisan du Front populaire, il est ministre de la Défense nationale (1936-1937), puis chef du gouvernement (10 avril 1938) après la scission de la coalition de la gauche. L'instabilité de la situation politique intérieure le contraint à s'incliner devant l'arrogance hitlérienne et, bien qu'à contrecoeur, à souscrire aux accords de Munich. Le 4 octobre, il rompt avec le Front populaire, qui âprement critiqué sa << soumission >> à Hitler. En réalité, sa politique est indécise et ne deviendra ferme qu'en 1939, quand il saura honorer ses engagements envers la Pologne.Arthur Neville CHAMBERLAIN<<l'Homme au Parapluie>>, est nà à Edgbaston (Birmingham) en 1869; il est député conservateur depuis 1918. Plusieurs fois ministre, il succède, au mois de mai 1937, à Stanley Baldwin à la tête du parti et du gouvenement britannique. Il cherche à neutraliser l'agressivité d'Hitler et de Mussolini en pratiquant la politique de l'appeasement (la paix au prix de concessions). D'opinion contraire, son ministre des Affaires étrangères, Anthony Eden, a démissioné le 21 février 1938. Il l'a remplacé par Lord Halifax, qui partage ses vues. A son retour à Londres, après la signiature des accords de Munich, il annonce solennellement à son pays qu'il apporte << la paix pour notre temps >>. Malgré le démenti des faits, sa bonne foi est indiscutable.Benito MUSSOLINIné à Dovia di Predappio en 1883, est au pouvoir en Italie depuis 1922. Inspirateur d'Hitler, dont il se défie (d'autant plus que l'élève a dépassé le maître), il pratique depuis des années une politique extérieure agressive contre la France et l'Angleterre. En 1935, il envahi l'Ethiopie. L'année suivante, il a envoyé en Espagne un corps de << volontaires >> important pour porter secours à Franco. Comme Hitler pour l'Allemagne, il revendique pour l'Italie un << espace vital >> et émet des prétentions sur la Corse, la Tunisie, Djibouti, Nice et la Savoie. Mais, face à la puissance croissante de l'Allemagne, il a conscience de la faiblesse de son pays et, à la conférence de Munich, il sera le médiateur convaincu et déterminant en faveur de la paix.Adolf HITLERné en 1889 à Braunau, en Autriche, est chancelier du Reich depuis le 30 janvier 1933. Après avoir imposé son << ordre >> à l'Allemagne, il en a excité le traditionnel nationalisme par une propagande très habile. Avec perfidie et brutalité, il s'est libéré de toute opposition intérieure, en particulier de celle des généraux de la vieille garde. En politique extérieure, les faits lui avaient toujours donné raison. Au mois de mars 1936, personne n'avait réagi devant la remilitarisation de la Rhénanie; le 13 mars 1938, l'annexion de l'Autriche (Anschluss) à l'Allemagne avait été servillement acceptée par les puissances européennes. Aujourd'hui, son succès à Munich lui permet d'occuper la région des Sudètes, prélude à des exigences bien plus importantes.(La Seconde Guerre Mondiale Au jour le jour, France Loisirs 1988)

[Ours Barbu 47]

n'empêche, ils ont été bien naïfs, les représentants français et anglais, de croire qu'en cédant sur ce point, hitler les laisserait tranquille sur ses autres prétentions...mais le pire, c'est la naïveté de la population en France venant accueillir Daladier au Bourget comme un triomphe de la paix...

[Atlantis 166]

Daladier et Chamberlain ont était dupes des fascistes. Comment ces démocrates purent t’ils croire un instant en la parole d'Hitler ou de Mussolini ? Ils ont pactisé avec le diable en croyant acheter la paix à bon prix et l’Europe le payera chèrement quelques temps plus tard.

[Ours Barbu 47]

le bon prix... pauvres tchéques, même pas présents à cette conférence alors qu'on parlait d'eux et de leur territoire...par contre, c'est vrai qu'ils ont parfaitement joué le rôle qu'attendait Hitler d'eux : des pantins credules et naïfs...

[D0omHammer 19]

Oui dupé fortement c'est clair, n'empêche que de croire qu'en cédant certaines choses ça allait s'apaisser fallait vraiment être fou, franchement c'est comme partout, tu donnes la main et on te bouffe le bras, je pense qu'après cela, l'Allemagne c'est senti fort, ça a continué à motivé Hitler qui par la suite à annexé l'Autriche.