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Logarou

Les SAS en Bretagne 5 au 18 juin 1944

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A mi-route entre Rennes et Vannes par la RN166 vous verrez sur la quatre voies, un monument érigé là, tel une épée pointant le ciel, sur l'aire d'autoroute de la Nouette, à la hauteur de Saint-Marcel. Petit village niché dans un écrin de forêt dans le département du Morbihan, à 45 Kms du Golfe du Morbihan, s'est déroulé entre le 5 et 18 juin 1944 un épisode méconnu de la guerre, pourtant essentiel à la réussite du débarquement de Normandie, les deux évènements sont liés et interviennent quasi simultanément. Cet épisode a déjà fait l'objet d'un post sur notre forum et je souhaiterais revenir sur un sujet datant de 2007 et qui me tient à cœur. (http://www.leclandesofficiers.com/Forum/index.php?/topic/1954-les-paras-francais-du-5-juin-1944/)

A la veille des commémorations de l’opération Overlord, je souhaiterais présenter ici une part d’ombre qui subsiste encore dans nombre d’esprits, si c’est bien le Lieutenant Brotheridge qui passe bien malgré lui, pour la première victime du D-DAY lors de la capture spectaculaire du pont Pegasus, on oublie vite que ce fut le Caporal Bouétard (1) qui sera le premier Français mort en action sur notre sol dans la nuit du 5 au 6 juin 1944.

« Vous allez être les premiers soldats alliés à toucher le sol de France dans le cadre du débarquement que vous avez tant attendu. Soyez prêts, Messieurs, c'est un redoutable honneur, je vous félicite et vous souhaite bonne chasse et bonne chance !!! »
Allocution du Général Mac Leod commandant la brigade SAS, dont fait partie le 2° Régiment de Chasseurs Parachutistes français.


C’est en Bretagne et plus précisément, dans les Landes de Lanvaux, ou atterrirent quatre sticks de neuf SAS Français dans le cadre des opérations du débarquement. Deux dans le Morbihan, Les lieutenants Marienne (2) et Déplante sont à leur tête, et deux dans les Côtes-du-Nord, Les lieutenants Botella et Deschamps ont le commandement du deuxième groupe, leurs objectifs, rejoindre le maquis Breton, créer deux bases et les organiser afin d’empêcher les Allemands de se rendre en Normandie toute proche, de désorganiser l’arrière de l’ennemi afin de maintenir les forces d’occupation en Bretagne, d’attendre et participer à la libération de la région.

C’est une partie de leur histoire que je vais tenter de raconter ici, celle du maquis de Saint Marcel village de 550 âmes en 1944.

L’histoire des SAS (Special Air Service ) commence en 1941, mais c’est en 1940 après la débâcle de Dunkerques que le haut commandement Britannique décide de créer une force de commando (3) pour rendre, sur les côtes occupées, une certaine insécurité et obliger le Reich à maintenir une force conséquente le long des côtes qui s’étendent de la Norvège à l’Espagne. La création est due à David Stirling qui la rend effective en 1941, uniquement composée de volontaires servant en Afrique dans un premier temps.

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Ce n’est qu’en 1942, suite à sa demande auprès du Général De Gaulles (ordre n° 765, revêt la création de la 1ère compagnie de l’air), qu’est créé le French Squadron sous les ordres du capitaine Bergé (4).

Voici leur première mission :

Début 1941 la petite unité était opérationnelle et c'est dans ses rangs que le SOE et le SR français (qui ne s'appelait pas encore BCRA) choisiront les éléments devant effectuer des missions armées en France, étant donc les premiers à se battre à nouveau en uniforme sur notre sol.
C'est ainsi que dans la nuit du 15 au 16 mars 1941 à Elven dans le Morbihan, le capitaine Bergé lui-même, sera parachuté avec quatre de ses hommes : Petit, Forman, Le Tac et Renault pour effectuer la mission Savanna (5).

Le but de l'opération était d'attaquer les pilotes d'une dangereuse escadrille allemande, la Kampfgeschwader 100 (6), lors du trajet de leur car les amenant de Vannes où ils logeaient jusqu'à Meucon où se trouvait la piste d'envol et les Heinkel 111 du Staffel.
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Pourquoi cette cible ? C'était l'époque des terribles bombardements de nuit sur l'Angleterre. La Royal Air Force dans laquelle des Français se couvriront de gloire, infligeait à l'ennemi des pertes d'autant plus graves que les pilotes descendus outre-Manche étaient irrécupérables par l'ennemi. La relève manquait d'expérience. Pour y parer la Luftwaffe avait formé des escadrilles spécialisées, composées d'équipages chevronnés. C'est eux qui, précédant les bombardiers, repéraient les objectifs et les balisaient avec des bombes incendiaires. Les formations qui suivaient, délivrées des soucis de repérage, n'avaient plus qu'à déverser dans l'espace délimité, leur chargement de bombes. Hélas, Bergé et ses hommes attendirent en vain le passage du car. Depuis quelques semaines des baraquements abritaient les pilotes à Meucon même, près de leur piste d'envol et le trajet en car avait été supprimé.

Les cinq hommes, depuis une plage près de Saint-Gilles-Croix-de-Vie en Vendée, furent récupérés par le sous-marin Tigris. Ils ramenaient une masse de renseignements, mais avaient été contraints de laisser sur place Joël Le Tac lequel n'avait pu à la fois pousser le Dinghy et y monter.

Mais revenons cette nuit du 5 au 6 juin 1944, les deux sticks ont sauté, et savent que dans un premier temps ils doivent trouver, seuls, leur chemin ; impossible pour les paras de se faire aider par la résistance locale qui a subit des revers en début d’année. Dès l’arrivée au sol les ennuis commencent, la DZ est en plein milieu d’une zone que les Allemands quadrillent il se trouvait exactement au-dessus du principal poste d'observation allemand de la région, sur les hauteurs de Plumelec au lieu-dit « Le Moulin », trois radios, se font prendre. Blessé, le caporal Bouétard est liquidé sur place à 0h40 du matin, vingt minutes après avoir retrouvé sa Bretagne natale, les trois autres sont emmenés et remis à la gestapo.

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Marienne s'éclipse avec le reste de son stick, ils mettront deux jours à rejoindre Saint Marcel, à 15 km de là. Selon les ordres ils doivent organiser la base Dingson à la ferme de la Nouette dans le Morbihan, à 40 Km du Golfe et de Vannes. Son pendant, la base Samwest, dans les côtes du nord sera attaqué très tôt et détruite le 9 Juin.

A Saint-Marcel les choses s’annoncent bien, et les largages ont débuté, toute les nuits, la base va recevoir par la voie des airs, hommes et matériels. Durant le même temps l’opération « Cooney-parties » est lancée, 58 parachutistes répartis dans 18 sticks de 3 à 5 hommes furent parachutés dans la nuit du 7 au 8 juin à travers toutes la Bretagne avec des consignes de destruction, guérilla et de sabotage puis, ordre leur est donné, de se replier sur l’une des deux bases. C’est sous les ordres du commandant Bourgoin (7), que le 9 juin 451 hommes sauteront pour effectuer diverses missions d’instruction et logistique sur la base Dingson. Bourgoin est un commandant atypique, il est borgne et Manchot son surnom : Le Manchot !

Il saute avec son état-major (il sera le seul à sauter avec un parachute tricolore, offert, douce attention, par les Anglais), la compagnie de commandement, un escadron de jeep armées façon SAS, et 1 compagnie de marcheurs, sur la DZ « Baleine » plus précisément un champ derrière la ferme de la Nouette, Illuminé la nuit comme une fête foraine ! Il aura ces mots : « c’est Kermesse aujourd’hui », Marienne arrivera sur place en criant « Non, ce n'est pas un parachute à matériel!!! C'est le patron!!!" hurle-t-il. "En avant, il faut le couvrir."

Les parachutages se poursuivent ainsi au rythme des nuits amenant toujours plus de fournitures, armes, explosifs. Le Camp de Nouette ressemble de plus en plus à un village avec son garage, infirmerie, sa cordonnerie et même son abattoir. Une nuit il a pu être parachuté près de 725 Conteneurs, le bruit se répand dans toute la région que des commandos Français se sont installés à Saint-Marcel, et c’est par centaines que des groupes plus ou moins organisés de résistants arrivent sur zone, il sera dénombré plus 3500 hommes sur place, faisant du Maquis de la Nouette l’un des plus importants de France, bien avant les Glières ou celui du Vercors.

Bizarrement les Allemands semblent absents ou du moins font comme si de rien était, durant la nuit du 17 juin, 4 Jeeps Willys équipées, sont parachutées sur "Baleine" avec leur matériel en conteneur. Malheureusement onze sur douze des armes de bord sont détruites suite à un parachute en torche.
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Mais cette même nuit un aviateur Britannique va confondre les lumières de la DZ et celle de la gare de Roc-Saint-André, et largue des conteneurs d'armes, munitions et de cigarettes Anglaises directement sur des troupes Allemandes en attente du départ pour la Normandie. Des patrouilles sont organisées aux alentours.

Ce dimanche 18 Juin, il est 4h30 alors que la messe est donnée, une patrouille de deux véhicules de la FeldGendarmerie de Ploërmel, s'égare perdue sur une petite route entre Serent et Saint-Marcel dans le sous-bois à l'approche d'un point de passage tenue par un mixte de SAS et de jeunes maquisards, le premier des véhicules est immédiatement arrêté par un tir d'arme automatique, trois des quatre occupants sont tués le quatrième est grièvement blessé, l'autre véhicule est immobilisé par un PIAT (anti-char) des échanges de tirs ont lieu trois personnels sont fait prisonniers, le quatrième est parti en courant à travers bois encadré des tirs d'armes automatiques, il réussira à s'échapper. Dans l'embuscade, le sergent Le Canu est tué et deux FFI sont blessés. Le commandant Puech-Samson (8) dira : "ces couillons ont laissé s'échapper un adjudant!" se dernier rejoindra la garnison de Malestroit et donnera l'alerte.

Vers 8h00 le village de Saint-Marcel est investi par un bataillon de la Wehrmacht, peu après un second bataillon apparait et part immédiatement à l'assaut, d'après eux seuls quelques groupes de terroristes, mal organisés sont dans les bois. Ils progressent en tirailleurs en direction de Bois-Joly directement vers les SAS bien retranchés. Un feu dense les accueille, des mitrailleuses et des mortiers légers sont de la partie, les Allemands (très mal informés) s'obstinent à progresser et les pertes s'accumulent face à un mur Français très concentré. Ils battent enfin en retraite, en lançant des grenades fumigènes, rapidement suivis par les jeunes résistants avides de victoires.
"NE BOUGEZ PAS !" leur crient les SAS "et enterrez-vous c'est pas terminé !" Les Allemands se retirent avec leurs morts et installent les blessés dans le grand café Bellec à Saint-Marcel.

Le Commandant Bourgoin pensait pouvoir profiter d'un moment de répit et organiser une évacuation en bonne et due forme, malheureusement vers 10h les Allemands se sont ressaisis, et le camp de la ferme de la Nouette est à demi encerclé par un millier de parachutistes Krets et des commandos de chasse. Ils avancent en ligne, les armes automatiques battent la lisière, épaulés par de l'artillerie légère en direction des bois de Sainte-Geneviève, croyant y trouver le PC Français. Les SAS et les résistants sont en ligne, un fusil-mitrailleur tous les dix mètres. La puissance de feu est formidable, les Allemands sont une nouvelle fois stoppés. Mais le prix payé est cher de part et d'autre, les pertes s'accumulent. Des jeeps font le va et vient entre la ligne de front et le PC de la Nouette pour transporter les blessés, mais également les morts.
Le commandant Bourgoin demande alors à Londres d'envoyer de l'aviation en soutient et attend les ordres : " 18 juin, 11 heures. Renseignements sûrs. Colonne de chars et d'artillerie se dirige sur nous par route. Demandons secours urgents de RAF. Manquons de munitions de 303. Le Manchot."

Les civils reçoivent l'ordre d'évacuer le camp le plus vite possible, manœuvre très périlleuse car l'ennemi, à l'affût, maintient sa pression et tire sur tout ce qui bouge.

Vers 14h00 la défense est bousculée à hauteur du château de Sainte Geneviève et de Bois-Joly, les combats se déroulent au pistolet automatique et à l'arme blanche, la ferme de Bois-Joly est encerclée, le lieutenant Lesecq (9), gravement blessé, évacue les lieux vers 17h00, la position est devenue intenable. Des anciens de Libye, comme l'adjudant basque Itthuria, ne verront que l'aube de la Liberté.

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Entre-temps les avions de la RAF sont intervenus vers 15h30, 4 Thunderboldts piquent droit sur les colonnes de véhicules et déciment les camions au canon, ils larguent des bombes à fragmentation sur Villeneuve et sur les colonnes qui convergent vers Saint-Marcel. C'est la panique totale dans le camp allemands, d'aucun s'attendait à subir un tel déluge de feu. Deux mitrailleuses installées dans le clocher de l'église paroissiale se taisent définitivement. Cela offre un répit au maquis, qui réorganise les défenses et prépare l'évacuation générale.

Vers 18 heures l'ennemi reçoit deux compagnies toutes fraiches et les déploie alors en arc de cercle, plus de mille hommes, étendent alors le front entre le château de Hardis-Behelec et Sainte-Geneviève. Les Troupes Allemandes repartent à l'assaut et les combat reprennent de plus belle, le Lieutenant Marienne gagne à ce moment son surnom de "Lion de St Marcel". En effet, juché sur une jeep et accroché à une mitrailleuse, il remonte le front en tirant à tout va sur les adversaires en progression, galvanisant les troupes et semant la terreur dans le camp ennemi. Un fin crachin commence à tomber en cette fin d'après-midi. Les Allemands sont contraints de retourner sur leur base de départ, complétement désorganisée. L'offensive ne pouvait reprendre qu'après une réorganisation de ses effectifs. Certainement pas dans l'immédiat en tout cas et un orage épouvantable (dira Puech-Samson) s'abattit sur toute la forêt dans la soirée et fut le bienvenu.
L'opération d'évacuation débuta immédiatement. Les hommes se dispersent vers l'Ouest en direction de la vallée de la Claie et Callac. Une pluie diluvienne tombe sur les landes de Pinieux.

A deux heures du matin, Puech-Samson, malgré ses blessures, et Marienne lui aussi blessé, assurant sa couverture avec ses hommes et un groupe du maquis, firent sauter les réserves non transportables, avant de disparaître. Le repli est un succès total. Le lendemain matin les Allemands pilonnent le camp de la Nouette complétement vide et investissent les lieux désertés.

La bataille de Saint-Marcel était terminée, et le temps des représailles commence.

Les maquisards et les SAS déplorent une cinquantaine de morts dans leurs rangs. Les SAS Français continueront les harcèlements et le combat deux mois encore, au cours desquels bon nombre tomberont. La Légende du Lieutenant Marienne s'achèvera comble de malheur entre les mains d'un Vichyste : " Zeller" un ancien capitaine de vaisseau français, il ira jusqu’à se prendre en photo à côté du cadavre de Marienne! Je vous invite à lire son histoire. ici

, en passant je vous invite à visiter le musée du maquis http://www.resistance-bretonne.com/ situé sur les lieux même de la ferme de la Nouette qui a été brulée et rasée.

Note :

Discours du Général De Gaulles après-guerre : « Pour les parachutistes, la guerre ce fut le danger, l'audace, l'isolement. Entre tous, les plus exposés, les plus audacieux, les plus solitaires, ont été ceux de la France libre. Coups de main en Crète, en Libye, en France occupée ; combats de la libération en Bretagne, dans le Centre, dans l'Ardenne ; avant-garde jetée du haut des airs dans la grande bataille du Rhin ; voilà ce qu'ils ont fait, jouant toujours le tout pour le tout, entièrement livrés à eux-mêmes, au milieu des lignes ennemies. Voilà où ils perdirent leurs morts et récoltèrent leur gloire. Le but fut atteint, la victoire remportée. Maintenant ils peuvent regarder le ciel sans pâlir et la terre sans rougir».

Modifié par Logarou
Modification du titre effectuée. Sujet en doublon. Suppression du précédent sujet de Logarou, car le second contenait quelques modifications. L'emploi de l'option "Modification du message" lui étant certainement deven

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Notes :

Tout parachutiste allié capturé devra être considéré comme "terroriste", et donc traité comme tel. Ceci en application des directives de von Rundstett (21 juillet 42). Ordre confirmé par Hitler lui-même le 18 octobre 1942 (le fameux "Kommando Befehl", Commando Order en Anglais).

Voir à ce propos :

- Explication générale

- Le texte original ( Allemand)

Image IPB

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Cool ton article,mon grand père est arrivé sur le maquis de Saint Marcel pour préter main forte à la fin pour une mission de ravitaillement.Apparamment ils n'étaient pas les bienvenus car il y avait des FTP dans leurs rangs, ils se sont donc repliés sur Muzillac et ont par la suite participés aux combats de la poche de St Nazaire.

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A lire ici pour les commémoration du 70eme anniversaire de Saint-Marcel également ici le 5 juin a Plumelec

voici l'affiche de la célébration :

Image IPB

Modifié par Logarou

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Super post merci

j' ai cherché un peu ce qui était arrivé a Zeller, j' ai trouvé ça:

Maurice Zeller, le chef des miliciens de Kérihuel, est arrêté en août 1945. Zeller et ses acolytes, dont Alfred Gross et François Munoz, sont jugés et condamnés à mort en mai 1946. Ils sont exécutés le 17 juillet 1946.

Un peu long, mais voici l' explication complète sur la fin du capitaine Marienne.

L'arrestation du S/Lt GRAY le 11/07/44 permit à la patrouille allemande de découvrir lors de la fouille, un morceau de papier sur lequel était griffoné le nom d'un village et d'un habitant. Lors des interrogatoires, miliciens et allemands apprennent que cet habitant est un boucher qui est en relation avec le maquis. Le soir même, une équipe de miliciens sous les ordres du sinistre Maurice ZELLER, se rendent à GEHENNO où réside le boucher. Il est tard, les miliciens cherchent et ne trouvent pas la boucherie, le boucher officiant dans une maison particuliére... mais un café est encore ouvert alors deux d'entre eux pénétrent dans le bistrot. A l'intérieur 4 types jouent aux cartes, l'un des miliciens s'approche et demande où habite le boucher, il s'explique :" je dois rejoindre mon capitaine et le boucher doit me guider ". Sous sa veste qu'il ouvre ostensiblement, les joueurs de cartes aperçoivent une tenue de parachutiste SAS et les 4 hommes sont mis en confiance. Il y a à cette table le patron avec ses 3 clients qui ne sont pas des clients ordinaires : ce sont des résistants, l'un d'eux étant lieutnant FFI. " Pas besoin de Mahieu le boucher pour vous conduire à Marienne, on vous guidera nous-même !". MUNOZ le milicen déguisé en para n'en demandait pas tant... Mais il se dit pressé, il insiste et obtient la position exacte du capitaine MARIENNE sur une carte; c'est KERIHUEL, un hameau où depuis 1940 jamais un allemand n'a mis ses bottes. De nos jours ce petit hameau est resté un lieu isolé. Le 13 juillet trés tôt la sordide équipe de ZELLER, 8 miliciens en tout et 2 officers allemands approchent la ferme de Kerihuel, les 2 allemands restent en retrait pour dissimuler leurs uniformes. Les miliciens " en civil " avancent vers un batiment, à l'intérieur tout un groupe de maquisards endormi reste sans réaction et les miliciens saisissent leur armement. Les maquisards sont poussés dehors et étendus au sol, l'un d'eux un lieutnant FFI sous la menace d'une arme conduit les miliciens à la " guitoune " de MARIENNE dressée à une centaine de métres de là. A l'instant où surgissent les miliciens, MARIENNE saisit sa sten, mais le Lt FFI qui sert de bouclier aux miliciens dit à MARIENNE : " Ne tirez pas mon capitaine ils ne nous feront pas de mal ". Encadrés de 4 miliciens, le Cpt MARIENNE, le Lt MARTIN, le Lt FFI et quelques parachutistes sont amenés les bras levés auprés des autres prisonniers. Les paras SAS sont alignés face au mur de la ferme, les fermiers placés derriére eux, les patriotes du maquis sont restés étendus sur le dos ; MARIENNE et MARTIN sont également couchés au sol. Un milicien ordonne à MARIENNE et MARTIN de se lever, 2 miliciens les mitraillent dans le dos puis abattent tout le monde de plusieurs raffales. Tandis que l'un des tueurs recharge sa mitraillette, le sergent SAS JUDET bondit par-dessus le talus et parvient à s'echapper. Dans le grenier de la ferme, un autre groupe de paras et de FFI alerté par les détonations se précipite pour descendre. En bas, un milicien ( que rien ne peut différencier d'un patriote puisque en civil ) leur indique:" N'allez pas par là, vous allez vous faire tuer ! " le groupe se retourne pour s'élancer dans la direction opposée et le milicien tire dans leur dos, le Sgt/chef MENDES-CALDAS s'écroule.Huit maquisards, sept parachutistes et les trois agriculteurs tombés sous les balles de français fidéles serviteurs des allemands.... Hélas, la tragédie de KERIHUEL eut de funestes conséquences car le cahier du Cpt MARIENNE contenant la liste des dépôts d'armes ainsi que les noms de tous les contacts fut saisi par l'équipe de soudards de ZELLER.

(source http://paras.forumsactifs.net/t6452-kerihuel-13-juillet-1944)

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Merci des précisions Ray, je suis en relation avec le fils d'un SAS qui etait à St Marcel, je devrai le revoir lors des commémorations dans un petit mois.

les photos suivront...

Modifié par Logarou

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Voici l'adresse du site de l'Association des Familles des Parachutistes S.A.S de la France Libre (AFPSAS) du musée de Saint Marcel :

Du vendredi 20 au dimanche 22 juin 2014, la ville de Saint-Marcel, dans le Morbihan, organisera le 70ème anniversaire ds combats de Saint-Marcel. Commémoration régionale, défilés, reconstitutions de campements, parachutages et de nombreuses animations attendent le public au cours de ces trois jours d’événement.

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