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Logarou

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Sans Abri

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L'architecture militaire peut être très surprenante, prenez l'abri Nissen, du nom de son inventeur, est un tour de force d'ergonomie. En 1916 cet ingénieur canadien crée un moyen simple et rapide pour abriter les soldats plus nombreux sur le front, c'est un abri semi-cylindrique en tôles ondulées rivetées et standard dans ces dimensions. Le problème se répète au début de la seconde guerre mondiale, comment abriter tant d'hommes sur des fronts aussi différents que le désert africain, les iles du pacifique ou les Vosges Françaises. D'un point de vue structurel l'abri Nissen était une très bonne idée, reste maintenant à l'adapter et moderniser son approche. en 1941, la Marine des États-Unis a identifié la nécessité d'abris légers, multifonctions, qui pourraient être déployés rapidement et facilement et ceci dans n'importe quel point du monde, il devra être assemblé sans employer de main-d'œuvre qualifiée. Le gouvernement donne 60 jours à la George A. Fuller Construction Company, de New York, pour "pondre un concept". Ce sont deux frères Otto et Peter Brandenberger Dejongh, d'origine allemande, qui planchent sur le sujet. En s'appuyant sur les études faites de l'abri Nissen, les ingénieurs de chez Fuller créent la Hutte Quonset, sur le même principe du demi-cylindre pouvant être décliné à l'infini, en largeur et longueur, clos aux extrémités par de la maçonnerie, ou s'ouvre une porte ou une paire de fenêtres et haut de 3 mètres, large de 6 et long de 12, les huttes pouvaient être isolé du froid ou du chaud par divers matériaux. La structure est montée sur une dalle de béton, qui peut être remplacée, dans le cas où le béton n'est pas disponible, par des poutres en bois structural et reposant sur des piliers. Représentant 67m² utiles au sol ils servirent de dortoir, cantine, toilettes, infirmerie, bloc opératoire, bureau, entrepôt et magasin, etc. Ils n'étaient prévus à l'origine que pour les bases aéronavales du pacifique. Mais pendant le conflit 170 000 de ces refuges ont été produits, dont 153 200 seulement pour les forces navales. Des abris Quonset (nom amérindien, longues tentes utilisées par les Iroquois) ont été laissés sur tous les continents, dans certains endroits aussi éloignés que l'Arctique, l'Afrique du Nord, Indochine et les îles de l'océan Pacifique ou sur les iles de la méditerranée (voir mes photos à la fin de l'article sur Malte). Il s'est révélé tellement durable que des milliers d'entre eux sont encore en cours d'utilisation aujourd'hui. La hutte Quonset est aujourd'hui considérée comme l'un des concepts architecturaux les plus réussis et comme un point de repère de la créativité américaine, à côté de la jeep et le Douglas DC-3, elle figure parmi les créations les plus brillantes des années quarante.

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« Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines,

Ami, entends-tu les cris sourds du pays qu'on enchaîne,

Ohé ! Partisans, ouvriers et paysans, c'est l'alarme !

Ce soir l'ennemi connaîtra le prix du sang et des larmes... »

Ce chant est inspiré d'une chanson populaire écrite lors de la guerre civile russe de 1917. Anna Betulinskaya est née durant la révolution soviétique, son père y fut fusillé, sa famille s'installe dans les années 20 en France ou elle grandit. Sa gouvernante lui offre à treize ans une guitare qui va changer sa vie. À sa majorité (21 ans), elle prend le nom d'Anna Marly, nom trouvé dans l'annuaire qui lui plait et elle commence à se produit comme chanteuse, compositrice dans des cabarets parisiens. En 1940 elle fuit l'avancée du régime nazi d'Hitler par l'Espagne, le Portugal puis l'Angleterre où elle continue son activité de chanteuse à Londres. En 1941, elle s'engage comme cantinière au quartier général des Forces françaises libres de Carlton Garden. C'est là qu'elle retravaille la mélodie de son enfance sur des paroles russes qui deviendra le chant de la libération.

Au mois de mai 1943 l'émission "Honneur et Patrie" de Radio Londres cherche un nouveau Jingle, Emmanuel d'Astier de la Vigerie propose à André Gillois le responsable de l'émission, de rencontrer Anna, cantinière et compositrice qui anime alors — entre autres lieux — un petit club français de Londres. C'est chez elle, qu'elle leur joue à la guitare, six de ses compositions. Deux retiennent l'attention d'André Gillois "Paris est à nous" et "le chant des partisans", la musique seule sera enregistrée le lendemain 14 mai 1943. Mais le chant lui reste dans la langue Russe, sur demande d'André Gillois ; Joseph Kessel et Maurice Druon en écrivent une version française, l'hymne des résistants devient le chant de la libération, il sera utilisé comme jingle par l'émission "Honneur et Patrie". Le chant est souvent sifflé même à la radio, par réflexe. Les employés de la BBC se rendent compte que selon le mode de brouillage qu'utilisent les allemands pour empêcher radio Londres d'être écoutée, le sifflement passe quand même. Et le sifflement du chant des partisans deviendra le signe de reconnaissance et de ralliement de tout le maquis Français dès la fin 1943.

"Je sifflais (Le Chant des Partisans) d'abord parce que lorsque vous jouez de la guitare, le réflexe normal est de siffloter (...) j'ai donc sifflé le refrain (à la radio) et on a découvert que c'était justement l'air qui traversait le brouillage ennemi", explique Anna Marly lors d'une interview en 1964.

C'est Germaine Sablon qui donnera au chant toute la puissance des paroles, elle le chante pour la toute première fois le 30 mai 1943 à la radio, puis dans un film de propagande où sont enregistrés trois chants de la résistance, à Londres en septembre de la même année. Imprimées sur des flyers blancs les paroles seront larguées par avion au-dessus de la France et connaitront un retentissement planétaire.

Voici les Paroles et musique :

Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines ?

Ami, entends-tu les cris sourds du pays qu´on enchaîne ?

Ohé, partisans, ouvriers et paysans, c´est l´alarme.

Ce soir l´ennemi connaîtra le prix du sang et les larmes.

Montez de la mine, descendez des collines, camarades!

Sortez de la paille les fusils, la mitraille, les grenades.

Ohé, les tueurs à la balle et au couteau, tuez vite !

Ohé, saboteur, attention à ton fardeau : dynamite...

C´est nous qui brisons les barreaux des prisons pour nos frères.

La haine à nos trousses et la faim qui nous pousse, la misère.

Il y a des pays où les gens au creux des lits font des rêves.

Ici, nous, vois-tu, nous on marche et nous on tue, nous on crève...

Ici chacun sait ce qu´il veut, ce qu´il fait quand il passe.

Ami, si tu tombes un ami sort de l´ombre à ta place.

Demain du sang noir sèchera au grand soleil sur les routes.

Sifflez, compagnons, dans la nuit la liberté nous écoute...

Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines ?

Ami, entends-tu les cris sourds du pays qu'on enchaîne ?

Oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh...

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Le loup dans les bois

Comme l'opération Dingson à Saint-Marcel en Bretagne où le 4e SAS Français* est en première ligne depuis le 5 juin 1944, a eu lieu l'opération Dickens dans le Maine-et-Loire, au cours du mois de juillet suivant. Suite au débarquement de Normandie de juin, les troupes allemandes stationnées dans le sud de la France, remontent vers le nord. Il faut coute que coute freiner leur progression, l'objectif est de détruire les moyens de communication, ponts, chemins de fer, route, prendre contact avec les résistants locaux et informer le commandement des mouvements de troupes pour faire intervenir l'aviation alliée.

Ce sera le rôle du 3e régiment de SAS Français* qui est déployé le long d'une ligne Nantes – Lyon. La 3e compagnie a pour mission de créer une base logistique à même de pourvoir les commandos lors de leurs actions dans le Saumurois, le Choletais, les Deux-Sèvres et la Vendée. Le 2e détachement de précurseurs de la 3e compagnie du 3e Régiment de Chasseurs Parachutistes*, décolle d'Angleterre dans la nuit du 17 juillet vers 22h00, c'est le début de l'opération Dickens 2*.

Le stick "Jeannette*" de 9 paras, touche le sol de France à Chemillé en bordure de la nationale près d'Angers, soit à une vingtaine de kilomètres de la DZ fixée. Le vent a éparpillé le stick, et dans l'atterrissage mouvementé, Le lieutenant Gilbert Boutillon (chef du détachement) et André Hourdebaigt sont blessés, chevilles foulées, mais l'équipement radio est intact et après un rapide regroupement suivi d'une légère reconnaissance, les hommes se mettent en mouvement. Se reposant le jour et marchant de nuit, les SAS parviennent en 3 jours sur zone. Un artisan boucher de Chemillé leur indique une ferme tenue par un ancien camarade de 39-40 et qui n'est pas occupée par les Allemands. Près du Bois d'Anjou, la ferme de la Hardonnerie est à l'écart du bourg et très proche des bois où il est facile de se dissimuler. Le lieutenant Boutillon aidé par son aide de camp, le para Meda, s'installe dans la ferme à l'étage pour se soigner. Les propriétaires de la ferme Jean Gourdon et sa femme vont tout mettre en œuvre pour aider les SAS dans leur mission, malgré ce qu'ils risquent si les Allemands apprennent qu'ils dissimulent des "terroristes" dans leur ferme.

Un terrain de largage est balisé et jusqu'au 06 aout 1944 des Parachutages se déroulent de manière ininterrompue, tantôt du matériel, tantôt des hommes, des armes, caisses de munition, etc. Toute la logistique est entreposée dans les Bois d'Anjou. Malheureusement, tout ce battage ne passe pas inaperçu, le 07 aout des Allemands investissent la ferme pour la fouiller, les Gourdon sont tenus en joues avec leurs journaliers, il y a des caisses de munitions cachées dans le grenier, des parachutes sous des sacs de blé, un fusil mitrailleur dans le potager et un dépôt d'armes dans le grenier à grain. Les Allemands sont certains qu'il y a des parachutistes dans le secteur, les fouilles sont très mal menées et ils ne trouvent rien du matériel entreposé puis repartent. La nuit suivante les SS de la Das Reich reviennent dans la ferme à la recherche de réfractaires cette fois, puis repartent, un instant plus tard, des SAS apparaissent pour savoir où sont partis les commandos qui étaient là lors de l'inspection des allemands, il s'en est fallu d'un cheveu que les Allemands les croisent. Il y a maintenant 58 SAS dans les bois plus des FFI venus leur prêter mains fortes.

Lors du dernier largage, la camionnette qui transportait le matériel est tombée dans le bas-côté de la route, quand survient une patrouille de SS, la fouille des environs pour rechercher des paras sont en cours, les trois maquisards qui étaient dans le véhicule s'enfuit, mais l'un d'eux, Gérard Vacquier, est arrêté par les SS, il sera torturé puis exécuté. Prévenu par Étienne Ferrari, l'un des deux FFI échappés, le sous-lieutenant SAS D'Azermont s'attend à une attaque en règle des Allemands. Il prend la décision d'évacuer la base au plus vite, les ordres fusent et les SAS se replient, direction les Deux-Sèvres pour rejoindre la capitaine Fournier commandant de l'opération Dickens dans son ensemble. Les Allemands commencent déjà à encercler le Bois d'Anjou, sur place il ne reste maintenant que 10 SAS avec D'Azermont chargés de détruire ce qui ne peut pas être transporté, les munitions et explosifs, matériels et vivres divers. Nous sommes dans la nuit du 07 au 08 aout et un millier de SS de la division Das Reich entourent les bois, mais n'osent pas y entrer, un ordre est donné par un supérieur d'investir le Bois d'Anjou, la nuit est déjà tombée quand les Allemands pénètrent la forêt. C'est le moment opportun que choisissent les SAS pour pétarader les armes et munitions, les explosions retentissent dans les bois et les Allemands se croient attaqués et ils lancent une contre-attaque dans le vide, mais à travers les feuillages d'été des ombres apparaissent et les SS tirent et lancent des grenades, et en retour on leur tire également dessus. Mais ce sont des tirs fratricides, car les SAS se sont faufilés entre les mailles du filet et les Allemands ne font que répondre aux tirs de leurs camarades mystifiés par les explosions déclenchées par les SAS. Au matin on dénombre 87 tués et 182 blessés dans les rangs allemands et aucun parmi les SAS Français, l'opération d'évacuation et une réussite totale et les commandos vont pouvoir de nouveau continuer les missions de harcèlement. C'est alors qu'Étienne Ferrari, qui avait alerté les SAS, est arrêté aux alentours de Bois d'Anjou par les Allemands, furieux ceux-ci vont torturer Ferrari de longues heures puis l'exécuter et le laisser pour mort dans un champ près de la ferme de la Hardonnerie.

Dorénavant avec la progression du Général Patton depuis la Normandie et dans le cadre général de couverture du flanc sud de la 3e armée US, L'opération Dickens continuera et prendra fin officiellement le 7 septembre en Vendée. Le bilan est éloquent, les SAS comptabilisent plus de 200 sabotages, 83 coupures de voies ferrées, 15 coupures de lignes à haute-tension, 11 déraillements de convois allemands, 12 destructions de locomotives, 2 ponts endommagés, un poste d'aiguillage détruit, l'explosion de 2 dépôts de munition, 13 voitures et 15 camions détruits et cela seulement dans la région, pour 433 Allemands tués, 455 blessés et 402 prisonniers. Aucun SAS ne mourra dans le département.

* La devise des SAS "Who Dares Wins"(qui ose gagne).

* le 3e regiment de SAS Français est aux ordres du commandant Château Jobert.

* Les équipes portent en effet le nom de "Jeannette" suivi d'un numéro.

* autrement appelé 3e RCP ou 3 rd SAS Regiment pour les Anglais.

* L'opération Dickens est repartie en trois actions, Dickens, Dickens 1 et 2 commandées par le Capitaine Fournier.

Modifié par Logarou

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Au Nord…!

Au nord de la Norvège se trouve une série d'iles coincées entre la mer de Barentsz et la mer du Groenland. Les iles du Svalbard furent le théâtre de divers affrontements entre les Norvégiens et les Allemands pour le contrôle de la plus grande des iles, l'ile du Spitzberg. C'est une terre aride balayée par les vents de l'Arctique, où vivent des hommes rudes et où la seule richesse c'est son charbon. Et c'est précisément ce que veulent les Allemands, ils ont des besoins énormes en coke, pour faire de l'acier si nécessaire au bon déroulement de leur guerre. C'est ce qui va attirer la Kriegsmarine dans les eaux polaires de la Norvège.

À l'été 1940 un He-111 se pose sur la piste de la minuscule capitale des iles Svalbard, l'équipage descend sur la piste, va jusqu'aux baraquements de l'aérodrome, puis discute avec les gens du pays, et repart en laissant un extincteur en cadeau. En aout 1941 les Canadiens et des Britanniques aidés par des hommes des forces norvégiennes libres investissent l'ile pour détruire les infrastructures, les mines et les stocks de charbon. La faible population locale est évacuée et aucune force armée n'est laissée sur place. Les conditions de vie en temps de guerre sous ces latitudes polaire sont trop rudes pour les britanniques. Il y aura bien divers petits affrontements maritimes autour des iles entre des patrouilleurs côtiers mais pas de batailles rangées à grande échelle.

Malgré cela, les Allemands vont quand même organiser des expéditions sur ces terres pour y recueillir des informations météo, et comme aucune garde n'est présente, les nazis peuvent s'y installer à demeure. Le commandant Knöspel installe la première station habitée, "Knospe" (Bourgeon) dans l'intérieur de la plus grande des iles. Elle sera évacuée à l'été 1942, car le risque d'une attaque des commandos britanniques est jugé imminent. L'évacuation se fera par sous-marin, et une station météo automatique secrète sera installée à la place de l'ancienne station d'études.

Les Norvégiens libres s'installent dès le départ des Allemands, de façon permanente et durable afin d'endiguer les venues de l'ennemi. Seulement, le commandement allemand ne l'entend pas de la meilleure manière et lance l'opération "Zitronella". Une force navale composée des cuirassés Tirpitz et Scharnhorst accompagnés de neuf destroyers est envoyée le 8 septembre 1943, pour investir ou détruire les installations alliées, selon le cas de figure qui se présentera. Soutenue par l'artillerie navale un bataillon allemand s'empare de la ville côtière de Barentsburg et repousse la garnison norvégienne qui se retire dans les terres. Les hommes du 349e régiment d'infanterie allemande réussissent à détruire les canons de marine de 3 pouces qui protègent la jetée, ils capturent le commandant de la place et s'emparent des documents officiels intacts. Ils détruisent les bâtiments, une station météorologique neuve et minent l'entrée des galeries d'exploitations de charbon pour les faire exploser. C'est le Tirpitz qui, en ouvrant le feu avec ses canons de marine, a allumé l'incendie de la plus grande mine de l'ile, feu qui durera jusqu'en 1952 (pour l'anecdote c'est la seule fois ou le Tirpitz tirera sur une cible terrestre). Malgré le succès de l'opération, les Allemands se retirent, car la position est difficilement défendable. Néanmoins durant cette action, les Allemands profitent de la confusion pour installer une autre de leur station météo habitée sur l'ile Hopen au sud-est du Spitzberg. Les Allemands ne tirent aucun avantage de cette opération, c'est un demi-succès, ils n'ont fait que repousser les alliés de leurs installations. Le croiseur USS Tuscaloosa se rend sur place le 19 octobre 1943 pour renforcer la garnison et reconstruire les installations. Là encore la question du pourquoi se pose, pourquoi renforcer une ile qui n'a aucune valeur stratégique ou militaire ? Le commandant Morison la qualifiera simplement de geste politique. Il faut nuancer cela, car la présence allemande dans les eaux froides de la Norvège n'a fait que renforcer la détermination britannique à détruire la marine allemande dans ce secteur.

Les dernières troupes allemandes, de la seconde guerre mondiale, à se rendre ont été les équipes météorologiques de l'ile de Hopen, qui mirent bas les armes le 5 septembre 1945 en se rendant à des pêcheurs Norvégiens.

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Un Camion d'enfer

Parmi les véhicules emblématiques qui permit aux USA de faire circuler tout le nécessaire au ravitaillement des hommes en chemin vers la victoire, il en est un qui dénote, le Studebaker US Modèle U6.

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En 1940 l'armée américaine, qui se prépare au conflit mondial, émet un appel à marchés publics concernant un camion léger, d'un poids de deux tonnes ½ de charges utiles, 6X6 sur trois essieux. Trois compagnies vont proposer leur modèle, Studebaker, Yellow Coach (une filiale de GMC), et Harvester International. Les trois types de véhicules, des trois constructeurs sont acceptés et vont chacun se partager les rôles d'approvisionneur de l'armé. Harvester sera chargé de fournir l'US Navy et les Marines, GMC dominera avec ses véhicules pour l'armée américaine et alliée alors que Studebaker fera la prise en charge du Lend-Lease. Ces trois constructeurs produiront plus de 900.000 véhicules durant toute la guerre.

Studebaker, va fournir ses véhicules, principalement, à l'armée russe, après l'invasion conjointe de l'Iran par l'armée britannique et russe, le corridor persique est ouvert. Le Truder sera décliné en treize variations, dont des camions-bennes et tracteurs, mais c'est avec le modèle connu sous le nom de BM-13 (BM pour Boyevaya Machina - véhicule de combat) qu'il entrera dans l'histoire. L'armée Russe trouve que ce camion ferait une très bonne plateforme de tir, réputé robuste et fiable, il deviendra l'Orgue de Staline ou "Katioucha". Fabriqué à l'usine Kominterm de Voronezh ou usine K, le nom de "Katioucha" viendrait d'une chanson populaire ou la jeune Catherinette (Katioucha) attend le retour de son bien-aimé appelé au service militaire. Il existe deux versions du lanceur, le BM-8 de 82mm,

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RS-82 (Mortier de la garde en 1942) et le BM-13 de 132mm HE (appelé RS-132, RS pour Raketnyi snaryad = roquette autopropulsée). Chaque camion compte entre 14 et 48 lanceurs. Le système de lance-roquette était installé sur une plateforme arrière en tôle rivetée, d'une hauteur de 1 mètre 80, de 132 mm de diamètre, les tubes du lanceur projetaient une roquette de 42kg à cinq kilomètres en moyenne selon un angle de tir de 4° à 45°. La tête, hautement explosive, était munie d'un détonateur à impact direct. La roquette était stabilisée par des ailerons en tôle d'acier cruciformes. Une compagnie d'orgues de Staline pouvait dévaster à eux seuls une zone de quatre hectares, seule l'imprécision des tirs compense la puissance d'une batterie de lanceur.

Les Katiouchas étaient des cibles recherchées par l'artillerie allemande, sitôt une salve tirée, la position ainsi révélée des "trudes" était soumise à un bombardement intense par les canons allemands ou selon le cas par des bombardements aériens. Les lance-roquettes jouxtaient souvent l'artillerie traditionnelle, et en cas de réplique c'était souvent les artilleurs qui se retrouvaient sous le déluge de feu adverse, car tout de suite après le tir des roquettes, les camions "trudes" étaient évacués immédiatement de la zone, la vitesse maximale des véhicules étaient de 40km/h en tout terrain. Les Allemands étaient prêts à tout pour détruire ou mettre la main sur les Katiouchas, soigneusement protégées, une seule batterie sera prise par les Allemands de toute la guerre.

Modifié par Logarou

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Merci Log ! :)

Je comprends mieux maintenant la différence entre le GMC du DLC_1 et le Studebaker US6 dans Iron Front. Je voyais bien dans mes recherches sur internet qu'il y avait des différences de noms ou de cabine, mais là, tu m'as donné la clef d'explication que je n'avais pas trouvée. ;):good:

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Merci Log pour la petite histoire ! J'aimerai bien que les Katiouchas soient moins rapides dans Blitzkrieg aussi, ça équilibrerait les choses (Les dieux d'Offikrieg m'entendront-ils ? :lol: )

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Pantelleria

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Le 11 juin 1943, marque les prémices de l'opération Husky. Avec l'opération Corkscrew débute l'invasion de la Sicile, un mois avant que les premiers hommes de la 82e Airborne ne sautent sur le sud de l'ile. La petite ile de Pantelleria est située à l'ouest de la Sicile proche de la Tunisie, c'est un territoire italien faisant partie de la région Sicilienne. Elle est pile dans l'axe de déploiement des forces alliées pour le début de l'invasion de l'Italie. Le problème c'est que l'ile possède un radar aérien et maritime à même d'alerter l'ennemi de l'arrivée de l'armada alliée, sur l'aérodrome de Pantelleria, la Luftwaffe est venue renforcer l'aviation italienne bien mal en point depuis 1942 en méditerranée et l'affaire de Malte. Cette menace directe doit être éliminée avant le début de l'opération Husky. Déjà en 1940 le premier ministre britannique, Winston Churchill, avait envisagé de prendre le contrôle de l'ile située à 110 km aux nord-ouest des deux iles Maltaises, mais avec l'arrivée des stukas allemands en Sicile l'affaire fut abandonnée, impossible, vu les circonstances, d'envoyer des navires de débarquement conquérir Pantelleria, de plus, à ce moment de la guerre les priorités étaient ailleurs. En 1943 la donne est très différente, ce sera l'occasion pour les alliés de reprendre une étude stratégique de la prise de l'ile, et elle sera en partie opérationnelle et en partie expérimentale. C'était l'occasion de tester les bombardements préparatoires sur des zones fortement défendues. Durant dix jours, 14 203 bombes vont tomber sur les défenses de l'ile, anéantissant 43 des 80 canons de marine de la défense côtière, réduisant les casemates, dépôts de munitions, les moyens de communication de l'ile. Lorsque les bateaux anglais arrivent en vue de l'ile, ils tirent à vue sur le reste des défenseurs. Et lorsque le premier commando pose le pied sur la plage de galets volcaniques de Pantelleria c'est un drapeau blanc qui l'accueille. La seule victime de l'opération Corkscrew sera un homme mordu par une mule, Dixit Churchill !

Les ordres de Mussolini étaient de se battre jusqu'au dernier homme, Pantelleria était imprenable, avait il dit ! La prise si facile de l'ile fit grand bruit en Italie et certaines personnalités commencèrent à critiquer le Duce. Au cours des deux jours suivant les iles de Lampedusa et Linosa furent également occupées. Et en juillet 1943 débuta l'opération Husky et le début de la prise de contrôle de la Sicile par les alliés.

L'efficacité des bombardements préparatoires a démontré aux alliés l'intérêt d'une planification rigoureuse des plans, 47% des fortifications ont été détruites avant l'invasion. Mais la facilité de l'invasion de l'ile de Pantelleria donne un élan d'optimisme aux alliés, facilité qui sera rarement de mise comme le démontreront beaucoup d'actions à venir.

Modifié par Logarou

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Un ballon au but !

10 mars 1945, aux États-Unis, dans le ciel bleu de l'état de Washington, flotte, nonchalamment au gré du vent, le long du fleuve Columbia, un ballon de la taille d'une petite montgolfière. Celui-ci perd doucement de l'altitude et vient s'écraser près du laboratoire national de Hanford, un des sites du projet Manhattan, et provoque une violente explosion sur une ligne à haute tension, alimentant le système de refroidissement du réacteur. Une manœuvre d'urgence des équipes de sécurité, évita le pire des scénarios.

Le 5 mai 1945, un pasteur accompagné de sa femme et de ses enfants est en excursion dans l'une des nombreuses forêts de l'Oregon ; Johanne, sa fille, âgée de 13 ans se retrouve nez à nez avec un ballon de 10 mètres de diamètre, elle essaye de le tirer à elle quand celui-ci explose provoquant la mort immédiate de toute la famille, sauf du père en retrait du groupe à ce moment-là. Ce sont là les seuls morts provoqués par le projet japonais "FUGO".

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Les Japonais avaient préparé un plan diabolique, pour se venger de l'affront fait par James Doolittle en avril 1942, lors du raid de bombardement sur Tokyo. À leur tour, ils souhaitaient aller bombarder les États-Unis, seulement voilà, ils sont incapables, depuis la bataille de la mer de Corail, d'amener un porte-avion près des côtes de l'Amérique pour lancer, à leur tour un raid de bombardiers sur une ville.

En septembre 1942, aux USA, un hydravion de type Yokosuka E14Y, japonais survole l'Oregon, il est parti du sous-marin I-25 stationné près des côtes. L'Hydravion a été transporté démonté en douze parties dans un hangar cylindrique étanche logé devant le kiosque du sous-marin. Le pilote Nobua Fujita largua deux bombes incendiaires de 30 kg, dans les forêts de conifères du Mont Emily, le pilote constate le début de l'incendie, et s'en retourne au sous-marin. Malheureusement pour lui les intempéries avaient détrempé les lieux et l'incendie ne prend, finalement, pas. Les flammes couvantes furent vite circonscrites par les équipes d'intervention du parc. En effet un gardien de la tour de surveillance du Mont Emily signale l'hydravion à 6h24, il alerte les pompiers de la forêt nationale de Rogue River-Siskiyou, car il aperçoit des panaches de fumée. Le Gardner se dirige vers la zone avec un collègue pour constater que les incendies sont limités, les pluies récentes ont rendu la zone humide. Les deux hommes passent la fin de la journée et la nuit suivante à garder les feux sous contrôle. Une équipe de pompiers arrive le lendemain matin pour les aider et trouve des fragments de bombes qu'elle ramène au FBI. Le Bureau Fédéral détermine que les fragments sont d'origine japonaise.

Les Japonais avaient espéré que l'incendie serait plus important, dans une forêt comme celle-ci, et ferait en sorte de mobiliser beaucoup de monde lors de l'intervention. Si l'action avait été un succès, l'empire du soleil levant prévoyait d'envoyer plusieurs sous-marins de type I-400 transportant trois hydravions chacun, pour déclencher des dizaines d'incendies de forêt. L'opération ne sera jamais renouvelée à cause du manque de sous-marins dû aux pertes provoquées par les Américains.

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C'est alors que germe une autre idée complètement folle dans l'esprit des ingénieurs militaires Japonais. Le scientifique, Oishi Wasaburo, a découvert en 1920, que le Jet Stream est un courant de vent rapide qui traverse le pacifique en direction des USA. Les vents les plus violents se trouvent entre 9000 et 12.000 mètres selon la saison et permettent de traverser le pacifique en trois jours, la vitesse moyenne du courant est de 90 km/h, mais peut atteindre les 360 km/h, d’où son nom de jet. Alors, pourquoi ne pas envoyer des ballons remplis d’hydrogène, auxquels seraient suspendues des bombes, dans le Jet Stream directement vers les USA. Fidèle à son esprit d'organisation l’armée impériale va employer (forcer) des lycéennes pour assembler les ballons dans des stades, des salles de théâtre, des gymnases. Les "fusen bakudan" littéralement ballon-bombes étaient confectionnés à partir de bandes de papier Washi, issu du murier, long, flexible, léger et imperméable. Les adolescentes portaient des gants pour que leurs ongles n'entaillent pas les fibres du papier, une colle alimentaire à base de pomme de terre (appelée konnyaku) était utilisée pour l'assemblage des feuilles de la taille d'une carte routière. L'armée passa une commande de 10.000 Ballons, un ingénieux système de contrôle d'altitude était employé. Une trentaine de sacs de sable servaient de lest, attachés à une roue en aluminium, contrôlés par un altimètre qui commandait un système électrique de relâche des sacs si l'aérostat était trop bas. Si le ballon atteignait 11.000 mètres ou que la pression menaçait de faire exploser le ballon, une valve s’ouvrait sur le dessus du ballon et évacuait un peu d’hydrogène du ballon. Le poids total d'un ballon était d'environ 450 Kg, sous le ballon était suspendues les bombes à fragmentation et incendiaires. Le temps de trajet était évalué à trois jours, au bout de ce laps de temps, une horloge de mise à feu allumait une mèche qui mettait 80 à 90 minutes pour bruler faisant exploser une charge d'explosif sur le côté du ballon qui s'enflammait et larguait les bombes au sol.

Honshu est la plus grande des iles de l'archipel japonais, ses plages de sable de la côte Est, étaient parfaites pour lâcher les ballons. La distance séparant l'archipel des USA est de 10.000 km, les Japonais tablaient sur une vitesse moyenne de 120 à 140 Km/h pour faire le voyage toujours en tenant compte de la période de l'année. La préparation du projet prit un très long moment compte tenu des difficultés à résoudre, mais en novembre 1944 le développement n'en est plus au stade de projet, mais bien de réalité. Les premiers ballons quittent la péninsule de Honshu en s'élevant d'abord doucement puis de plus en plus vite vers les cimes. Jusqu'en avril 1945, 9200 aérostats seront ainsi lâchés vers leur cible. Moins de 500 touchent au but souvent sans exploser, des ballons furent retrouvés dans tous les états côtiers ainsi qu'au Mexique et au Canada dans le Manitoba.

Les Américains vont se retrouver désarmés face à cette attaque, ils seront incapables de détruire les engins du fait de l'altitude. Un pilote de B-17 dit en avoir vu une quarantaine bien au-dessus de son avion en une fois. Les autorités américaines mettront un black-out sur l'information pour éviter une panique générale de la population. Rappelez-vous la première histoire quand un des ballons a explosé sur une ligne à haute tension, l'usine touchée était liée au Projet Manhattan, et produisait le plutonium qui sera utilisé, 5 mois plus tard, lors du bombardement de Nagasaki. C'était à deux doigts de la catastrophe. Six mois après les premiers lâchers les autorités nipponnes arrêtèrent l'attaque, elles pensaient que le résultat était nul du fait qu'aucune information ne filtrait dans la presse. Ils y ont vu un échec cuisant…et pourtant.

Des chercheurs estiment, d'après une récente étude, qu'environ 600 ballons sont tombés en Amérique, sur les forêts, lacs, déserts et zones inhabités. Huit ballons furent retrouvés en 1948 et 1949, trois dans les années 50, et deux en 1960, en 1955 fut découvert le dernier en état de fonctionner avec son mécanisme de bombe armé malgré 10 ans de corrosion. En 1978 les restes de l'un d’eux furent retrouvés dans l'Oregon avec le support de sacs de lest, des mèches du mécanisme de relâche et des baromètres, les bombes avaient disparues.

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Medal of Honor

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Comme Audy Murphy les porteurs de la médaille d'honneur du Congrès Américain se voient conférer un certains nombres de privilèges. Traditionnellement, tous les autres soldats, marins, Marines, Force aérienne, Infanterie, y compris les officiers supérieurs doivent faire le salut à celui qui la porte. On ne salue pas la personne elle-même, mais la médaille.

Selon la loi, les militaires ont divers avantages:

Ils perçoivent une pension de l'armée de 1027$ par mois à vie.

Ils bénéficient de conditions spéciales pour le transport aérien et ferroviaire.

Leurs enfants ont accès aux académies militaires américaines, indépendamment des conditions d'admission.

Ils reçoivent également le drapeau de la nation.

La médaille d'honneur pourra être portée sur des vêtements civils appropriés. Ils peuvent également porter l'uniforme "à leur guise" avec les restrictions habituelles à des fins commerciales ou politiques.

La vente ou le commerce d'une telle médaille est un crime fédéral.

Ceci est toujours le cas aujourd'hui.

Modifié par Logarou

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Le Lancastria

Nous sommes le 17 juin et c'est aujourd'hui que l'on commémore la plus grande catastrophe maritime anglaise. Le RMS Lancastria quitte le port de Saint-Nazaire le 17 juin 1940, c'est un vieux transatlantique reconverti en transport de troupes. L'avancée Allemande à travers la France est rapide et afin de sauver un maximum de troupes, les Britanniques utilisent tous les navires disponibles pour transférer le restant des unités composant la BEF (British Expeditionary Force). Le bateau est surchargé de soldats et civils réfugiés, anglais, français, belges. À 15h38 des stukas apparaissent dans le ciel et commencent leurs manœuvres de bombardement en piqué à neuf miles marins du port Français soit 17 kilomètres, malheureusement il est sans DCA pour sa défense. Touché par plusieurs bombes, il sombre en 24 minutes emportant on ne sait combien de personnes dans les profondeurs de l'océan. Neuf mille diront certains, les derniers chiffres parlent plutôt de 5 à 6000 personnes à bord au départ de Saint-Nazaire, seuls 2477 survivants rejoindront l'Angleterre. Les appareils allemands ont eu tout le temps pour passer en rase-motte au milieu des nageurs pour tirer à la mitrailleuse jusqu’à épuisement des munitions et enfin partir. Le Titanic avait fait 1500 morts en période de paix, le Lusitania 1200 morts durant la 1e guerre mondiale, le Lancastria 3 à 4 fois plus, c'est l'une des plus grandes tragédies de la Seconde Guerre mondiale, mais personne aujourd'hui ne parle de cet épisode méconnu.

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Curieux Canard !

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Le Tarrapin est un camion amphibie conçu par la firme Britannique Morris Motor Company. Les besoins de l'armée britannique en véhicules amphibies étaient très importants, le Terrapin fut mis au point pour les besoins spécifiques en Europe du nord et utilisé pour le franchissement des fleuves et rivières. Il sera utilisé par la fameuse 79th Armoured Division, les "Royal Engineers" et démontrera ses capacités exceptionnelles pour le franchissement. Ce quatre Tonnes légèrement blindé est un camion équipé de huit roues motrices dont la première ne touche pas le sol, mais était volontairement surélevé pour "accrocher" la berge opposée lors de l'approche du point de passage. Le Terrapin n'avait pas de volant pour effectuer un virage, mais deux leviers pour bloquer les roues d'un côté ou de l'autre, copié sur le principe de manœuvrabilité des Chars. Propulsés par deux moteurs Ford V8, d'un son très caractéristique, les moteurs étaient couplés à un train de roues chacun. Les caissons de motorisation étaient installés au milieu du camion pour asseoir la stabilité de l'ensemble. Deux hélices arrières assuraient son déplacement sur l'eau. Il y avait deux emplacements de part et d'autre, avant-arrière, pour le fret ou le transport des personnels. Le Terrapin MK-1, n'avait qu'un handicap, sa mauvaise manœuvrabilité en eau, très rare, il ne fut produit qu'à 500 exemplaires, il était prévu de produire une version MK-2, mais la fin de la guerre fit que le projet ne vit pas le jour. Ce véhicule fut utilisé pour la première fois à Anvers et en hollande en 1944, où il fit preuve d'une réelle efficacité, les canadiens en feront un grand usage, car la production des MGC-Duck's, beaucoup mieux adaptés au milieu amphibie, n'était distribuée que très parcimonieusement aux forces en Europe, le Terrapin en fut la réponse anglaise.

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Ce sont bien deux Terrapins l'un derrière l'autre et non un véhicule à 12 roues !

Modifié par Logarou

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Le retour

Ce n'est que le 1er septembre 1944 que la ville de Dieppe est libérée. En 1942 Dieppe fut le théâtre d'un débarquement allié, répétition du débarquement de Normandie 2 ans plus tard, en 1944.

Sur les 4 963 Canadiens qui participèrent au raid, 907 furent tués et 1 946 faits prisonniers, ce fut une véritable catastrophe pour le beau Pays et un gout de revanche pour la Canada se profile. En 1944 l'avancée Anglaise le long de la côte Française est confiée à la 2e Division Canadienne, l'objectif dans un premier temps, fut de prendre les villes de Calais et Dunkerque.

Lors de leur progression, le long de l'arc atlantique et de la mer du nord les canadiens furent donc les premiers à entrer dans la ville de Dieppe, ceux-là même qui deux ans et demi plus tôt furent rejetés à la mer par les allemands !

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La piqure du moustique

La problématique des bombardiers a toujours été de mettre un maximum de bombes dans la cible quelles que soient les conditions dans lesquelles se faisait l'attaque. Les Britanniques ont essayé différentes méthodes pour parvenir à un résultat satisfaisant, la plus efficace était celle des Pathfinders. N'oublions pas que les avions anglais bombardent l'Allemagne exclusivement de nuit ce qui peut être un sérieux handicap vu les conditions souvent difficiles de l'action. Le Mosquito était l'avion le mieux adapté pour trouver et marquer une cible. Le De Haviland mosquito était entièrement fait de bois, très rapide avec ses deux moteurs Rolls-Royce Merlin identiques aux Spitfires, bien plus rapides que le ME-109 ou le FW-190. Il était initialement prévu pour des missions de harcèlement d’où son nom, avant d'être utilisé comme avion multirôle. La merveille de bois comme disait les mécanos, les pilotes, eux, l'appelaient "mossie".

Cet avion si élégant, avait la très bonne particularité d'être quasiment indétectable au radar, il excellait dans les missions difficiles, et impressionnât tellement les Allemands que ceux s'y s'inspirèrent de son design pour leur Fock-Wulf TA-152 moskito.

En 1943, le Mosquito intègre le 8e groupe du Bomber command la fameuse "Pathfinder force". Les pilotes et navigateurs vont devoir apprendre au cours des mois à venir à utiliser les Systèmes Oboe, Gee et H2S pour les aider dans leurs missions de nuit. Ces premiers systèmes électroniques embarqués étaient d'un emploi très technique et nécessitaient certaines compétences de la part du navigateur. L'Oboe comportait deux stations radars au sol suffisamment éloignées l'une de l'autre, orienteur-marqueur, ou Cat et Mouse, le Mosquito était équipé d'un transpondeur mesurant la distance et l'axe de l'onde émise par l'une et l'autre des stations, cela se matérialisait par un cercle au-dessus de la cible quand les deux cercles se chevauchaient la cible était illuminée.

Le système Gee était un guidage nocturne par radiométrie permettant de guider les bombardiers jusqu'à la cible avec une précision de 10 km, puis le ciblage fin était obtenu avec d'autres méthodes.

Le H2S était un radar aéroporté de cartographie terrestre pour localiser les cibles de nuit ou à travers les nuages. Il y avait en moyenne 1 Pathfinder pour 15 bombardiers.

L'emploi de ces techniques permettait aux équipages des Pathfinders de trouver et d'illuminer la cible pour les groupes de bombardiers lourds qui volaient à 3 minutes derrière eux. C'était d'abord le rôle des Finders de déterminer la cible et de la marquer à l'aide de bâton lumineux de couleurs, puis à 30.000 pieds, venait le Mosquito Pathfinder qui repérait les "spots" et lâchait 4 bombes TI (target Indicator) qui explosant à 300 mètres du sol, déployaient des bombinettes incendiaires en cercle qui brulaient 3 à 4 minutes sur la cible. Pour des cibles importantes on utilisait un Master bomber, c'était un mosquito dans lequel prenait place un commandant de groupe qui restait au-dessus la cible, après le marquage, le temps du bombardement, pour guider et affiner l'approche des bombardiers, c'était un rôle de chef d'orchestre très risqué.

Adolf Galland, l'as allemand déclarait dans sa biographie : "La combinaison des opérations des Pathfinders, les activités du Groupe 100, l’avance technologique des Britanniques dans le radar, le brouillage, l’emploi des chaffs et les tactiques d’attaques intelligentes, sans oublier la discipline et la bravoure des équipages de la RAF, firent que tout cela donna des résultats remarquables pour eux, alors que, nous, nous avions d’énormes difficultés à défendre l’Allemagne dans les airs".

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Du riz ou des Pâtes !

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En 1930 les marins de la marine Impériale Japonaise se mirent en grève quand le commandement voulu introduire un régime alimentaire occidental à base de pain et de biscuit, qui ne prit pas dans l'armée, le soldat et le marin japonais voulaient leur riz. Durant la seconde guerre mondiale, une pénurie de la nourriture nationale se fit parmi la population civile, le riz était en très grande partie attribué à l'armée. Les civils Japonais se rabattirent sur le blé, non par envie mais par nécessité, un rationnement strict, au sein de chaque famille de l'archipel, entra en vigueur. La population dut trouver une nourriture de base se substituant au riz, le blé permettait de faire des pâtes de type chinoises les "Noddles" que les japonais adaptèrent, la recette des célèbres "Udons" se répandit dans tout le japon. C'est depuis la seconde guerre mondiale que le Japon modifia radicalement son régime alimentaire, ce qui déplu fortement aux soldats de retour en 1945 pour qui le riz à toujours été la nourriture de base, sauf pour ceux ayant combattu en chine et qui s'étaient adaptés aux nouilles et raviolis chinois. Modifié par Logarou

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Hit-Parade

Voici le "Hit-Parade" des musiques les plus populaires de la fin de l'année 1942 aux États-Unis et en Angleterre:

#10 There Will never Be Another You
#9 Daybreak
#8 My Devotion
#7 Serenade In Blue
#6 Mister Five By Five
#5 Dearly Beloved
#4 When The Lights Go On Again
#3 Manhattan Serenade
#2 Praise The Lord And Pass The Ammunition
#1 White Christmas

Le fait d'écouter de la musique durant la guerre n'était pas anodin, aujourd'hui le choix des média est important mais à l'époque vous n'aviez le choix qu'entre la radio et le tourne disque, si vous arriviez à trouver des disques en 78 tours. La plupart du temps seule la radio fonctionnait, et vous passiez votre temps à "regarder" la radio comme si celle-ci vous parlait directement.

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Voici le dernier article avant mon été, je vous retrouverai en septembre pour une 3e saison de WW2 Le saviez-vous, qui je l'espère saura vous tenir en haleine et intéressera ceux, qui comme moi aime l'histoire, mais la petite histoire dans la grande, celle qui donne du relief à la que l'on nous conte.

Je vois la place rouge !

Depuis le mois de juin 1941, les forces allemandes fondent à travers les grands espaces Russes, comme un couteau chauffé à blanc pénètre un beurre trop froid. L'opposition est si fragile que l'armée rouge perd ses hommes par centaines de milliers, la Rodina est en danger, Staline ne veut qu'en aucun cas l'allemand ne mette un pied dans la cité des travailleurs. L'Union Soviétique dirige vers le cœur de ses oblats, des troupes de tous les territoires, surtout des Sibériens aptes à se battre par grand froid. Entre les mois d'octobre 1941 et janvier 1942, des combats titanesques se déroulent dans la banlieue de Moscou.

2 Octobre 1941, soit 4 mois après le début de l'offensive allemande, les troupes d'Hitler ont ordre de prendre Moscou avant l'hiver. La météo clémente du début de l'automne, permet aux Panzers du général Hoth de prendre Viazma par le nord à 230 km de la capitale, les positions Russes sont balayées d'un revers de la main. Hoth est rejoint par les soldats du général Hoeppner qui passent par le sud, ayant progressé de 150 km en 4 jours. Une nasse gigantesque enveloppe alors quatre armées Russes prises au piège. Dans le sud le général Guderian réussit également à prendre deux armées dans la poche de Briansk à 400 km de Moscou. Dans la foulée c'est la ville d'Orel qui tombe à son tour. La 4e Panzer entre dans Orel, où c'est la pleine surprise, provoquant une panique totale, les tramways roulaient encore quant aux milieux des trottoirs, la population était occupée à évacuer le matériel des usines, la panique devint totale. Ce n'est que le 18 octobre que le gros des troupes allemandes peut reprendre sa marche en avant, auparavant il aura fallu réduire les deux poches de Viazma et Briansk. Le bilan est éloquent, comparable à celui enregistré en Ukraine un mois plus tôt. Les Allemands dénombrèrent plus de 690 000 prisonniers et capturèrent 1 242 engins blindés et plus de 5 400 canons (canons qui viendront en France et en Europe pour armer le mur de l'atlantique).

Le dispositif qui protégeait Moscou venait de voler en éclat, Staline demanda à Joukov si Moscou devait être défendue et lui ordonna de « répondre honnêtement comme un communiste ». Joukov répondit que c'était possible seulement si les réserves nécessaires à sa protection arrivaient à temps. Joukov, en commandant avisé, accumula ses réserves sur le flanc nord de l'axe de progression allemand, forçant ainsi Brauchitsch à réorienter sa progression vers la ville de Kalinin, le déroutant de la menace qu'il faisait peser sur Moscou, un temps précieux venait d'être gagné. Néanmoins, l'étau se resserre sur la capitale soviétique, le commandement Russe qui connait des journées dramatiques, tire des enseignements importants de cette bérézina, comme devant la ville de Mtsensk ou de petites unités tactiques de T-34 de la 5e brigade de chars surprennent les Allemands et donnent du fil à retordre aux blindés de Guderian, qui est plus habitué à se battre contre de grandes unités de chars de la garde.

Voici le témoignage d'un tankiste allemand: "Rien de plus effrayant, pour des chars, que de se battre contre un ennemi qui vous est supérieur. Supérieur en nombre, cela n'a pas tellement d'importance et puis nous en avions l'habitude; mais contre des chars d'une classe supérieure, c'est terrible... On a beau y aller plein gaz, ça répond trop doucement. Les blindés russes sont très maniables, à courte distance, ils ont plus vite fait de grimper une pente ou de franchir un marigot que nous de bouger et pointer nos tourelles. Dans le bruit des engins et le fracas de la bataille, on pouvait entendre leurs obus résonner contre nos blindages. Quand ils parvenaient à les crever, on percevait d'abord une longue et sourde explosion, puis c'était un ronflement, un véritable rugissement, trop effroyable, grâce à Dieu, pour nous permettre d'entendre les cris de l'équipage"

Afin de ralentir l'avancée allemande des bataillons entiers d'ouvriers sont envoyés devant les Panzers, la valeur militaire de ces "volontaires" est faible, d'autant que les armes manquent. Ainsi, un bataillon monte en ligne avec 675 hommes ils disposent en tout et pour tout de 259 fusils, 145 pistolets, 120 grenades (Allemandes), 9 mitrailleuses et 2 000 cocktails Molotov.

La progression allemande est tenace et ne lâche rien, de leurs côtés la censure Russe maitrise les fuites d'information laissant la place à l'incertitude et aux rumeurs bien plus dévastatrice. Des trains entiers de diplomates quittent la ville, la population fuit quand ils s'aperçoivent que la police fuit également, des pillages se déroulent dans la panique générale, un train quitte Moscou avec à son bord des ministres et le ballet du Bolchoï ce qui n'arrange pas les choses. Ce sont les militaires qui reprennent la ville en mains en fusillant les pillards, les soldats errants sans ordre et toute personne n'ayant pas une attitude patriotique. Les habitants sont réquisitionnés pour établir des défenses devant la ville ou un immense fossé antichar est construit. Selon l'histoire officielle du parti communiste, Staline reprit les défenses en main, galvanisa les masses, enrégimenta les travailleurs, s'identifia au grand sursaut patriotique de la capitale et de la nation. 100.000 Moscovites sont enrôlés et rapidement formés à l'art de la guerre en 110 heures de cours théoriques !

C'est à ce moment-là que tout d'un coup, la menace allemande se fait beaucoup moins forte, voir même inexistante, que s'est-il passé ? La Wehrmacht vient de faire connaissance avec l'hiver à la Russe, des trombes d'eau froide glaciale rendent les routes impraticables, une boue gluante faite de glaise élastique enlise les chars, les véhicules et les hommes. La morsure du froid poussé par un vent du nord amène la pluie mêlée de neige, le thermomètre tombe dans des valeurs négatives, une mince couche de gel couvre le sol et les rivières, la Raspoutina et bien là bloquant tout devant elle, sur place tout est immobile, sans aucun moyen de bouger. L'URSS ne comptait seulement que 7000 km de routes praticables, les autres voies ressemblant souvent plus, à des chemins forestiers, couverts de sable, aptes pour le cheval ou une troïka, mais pas pour les lourds véhicules de transport de ravitaillement. Ce précieux ravitaillement qui commence d'ailleurs à se faire rare et l'armée manque petit à petit de ressources, des colonnes entières de camions sont bloquées par la glaise, c'est également, sans compter sur l'apparition des groupes de partisans sur les arrières de l'armée. La rage au cœur que les Panzers stoppent leur avance.

Voici ce que disait le général Bayerlein : « Après des pluies incessantes, le terrain devint détrempé, puis commença bientôt, par intermittence, à geler. La grande route Rouza-Voronovo devint pire qu'une mauvaise route de forêt. Les chars ne pouvaient avancer qu'au ralenti dans cette purée d'argile. Les véhicules sur roues s'enlisaient. Les pionniers durent construire une chaussée avec des troncs d'arbre sur 15 kilomètres, qui ne se révéla d'ailleurs utilisable que pour les véhicules chenillés ou semi-chenillés. On ne pouvait construire d'abris dans ce sol boueux et saturé d'eau. Les quelques maisons en bois avaient été détruites par l'ennemi et brûlées au ras du sol. Les difficultés de ravitaillement prirent des proportions inconnues jusque-là. Maintenir les moteurs à une température constante exigeait beaucoup d'essence, la fréquence des combats en sous-bois se traduisait par une grosse consommation de munitions. Enfin, pendant plusieurs jours d'affilée, on ne put distribuer de repas chauds à la troupe, d'où dysenterie, troubles intestinaux. »

Le froid joue son rôle, la boue gèle et devient de nouveau praticable et c'est par en enveloppement des troupes soviétiques, que les Allemands réussissent à prendre la ville de Kline au nord-ouest de Moscou le 24 novembre, mais la résistance Russe reste solide. Le 28 novembre c'est le canal de Moscou qui est franchi et une tête de pont est établie à 35 km de la ville, un sursaut d'orgueil rejette les Allemands de l'autre côté du canal. Alors qu'au Sud c'est la petite cité de Krasnaïa Poliana qui est prise, située à 20 km de la place rouge, le terminal de la ligne de tramway la relie directement à la capitale, à travers les fumées des combats, les troupes allemandes peuvent espérer voir au loin les tours du Kremlin hélas trop lointaines perdues dans les fumées et le brouillard de la guerre ! Le répit de l'hiver permit à la population Moscovite de multiplier les défenses devant la ville, Bunkers, barbelés, retranchements de bois, tranchées, fossés antichars. La capitale Soviétique bénéficiait d'un réseau logistique efficace, routes, trains, avions ce qui permit aux Russes l'acheminement du matériel et des troupes par trains entiers. À l'Est, le Japon ne bougera pas, et ne tentera aucune action contre l'URSS, l'ordre géopolitique de 1941 étant stable dans cette partie du monde du moins à cet instant, Staline, rapatrie vers l'oblat de Moscou les troupes Sibériennes équipées pour la guerre par grand froid. Des chars arrivaient par convois pour renforcer les capacités de défense de la ville, des chasseurs se posaient sur les aérodromes environnants, permettant à l'aviation russe de reprendre l'initiative et la suprématie dans les airs. Les forêts et plus généralement l'utilisation de la topographie des environs de Moscou accentuèrent le périmètre de défense pour le rendre encore plus venimeux pour les Allemands. Des commandos d'infanterie se rendaient la nuit sur les voies de communication ennemies et lançaient de brèves attaques sur les flancs de la Wermarth. Jour après jour le froid devenait plus mordant, mettant les hommes et le matériel à rude épreuve, mais les véhicules pouvaient plus rapidement reprendre leurs avances sur des routes rendues praticables par le temps, ce fut la seule consolation. L'OKH décida d'encercler la capitale russe par l'Est quoiqu'il en coute à l'armée allemande déjà très amoindrie.

Joukov écrit : "Le temps froid commença dans les premiers jours du mois de novembre. Les routes gelèrent et devinrent partout praticables. Nos entrepôts du front reçurent de grandes quantités de manteaux en peau de mouton, de bottes en feutre, de sous-vêtements chauds, de vestes capitonnées et de chaudes casquettes avec des protège-oreilles. À la mi-novembre, nos hommes étaient chaudement vêtus alors que les soldats nazis s'enroulaient dans des couvertures qu'ils avaient prises aux civils. C'est à ce moment qu'apparurent aux pieds de beaucoup de soldats allemands les horribles chaussures de paille qui leur rendaient la marche très difficile"

Guderian écrit : "Durant la matinée du 14 novembre, je visite la 167. I. D. et parle à nombre d'officiers et d'hommes. La situation des approvisionnements est mauvaise. Survêtements de neige, graisse pour les bottes, sous-vêtements et surtout pantalons en laine manquent cruellement. Une grande partie des hommes portent encore des pantalons de coton alors que la température est de -40° ! A midi, je me rends à la 112. I.D. où j'entends la même histoire. Nos troupes ont réussi à se procurer des manteaux et des toques en fourrure russes; seul l'insigne national permet de les identifier comme des Allemands. Tous les stocks en vêtements de la Panzerarmee sont immédiatement envoyés au front, mais la pénurie est telle qu'ils ne représentent qu'une goutte d'eau dans un océan."

Les chars du 3e groupe blindé de Reinhardt étaient dans leurs grands jours au moment de ce qui semblait être la dernière ligne droite. Ils prirent deux villes en moins de 48h et réussirent à jeter deux têtes de pont sur le canal de la Volga. Moscou se retrouva prise entre les mâchoires d'un étau, la pince Nord n'était qu'à 40 km du cœur de la capitale, alors que celle du Sud commandée par Guderian se démenait pour prendre Toula. Fin novembre semblait marquer la fin de l'histoire quand le général hiver se manifesta encore une fois dans sa plus grande virulence. Le thermomètre descendit jusqu'à -35°, la chute très brutale des températures provoqua un désastre indescriptible pour l'armée allemande, les véhicules refusaient de démarrer, les fusils étaient gelés, même l'essence était figée, le pain gelé devait être scié pour la distribution, rien ne fonctionnait comme à l'ordinaire, les hommes encore moins. Privés de vêtements chauds et de rationnement adapté, l'armée allemande gela sur place, les infirmiers devaient se démener comme des diables dans un enfer blanc. Les cas de gelures furent si nombreux qu'aucun médecin ne put endiguer le flot de soldats estropiés se dirigeant tant bien que mal vers l'arrière, la nourriture provoquant une effroyable épidémie de dysenterie venant s'ajouter aux maux de l'armée.

" Il faut avoir vu, devait écrire Guderian, pendant cet abominable hiver, l'immensité russe ensevelie sous la neige à perte de vue et balayée par les vents glacés qui effacent tout sur leur passage ; avoir marché et conduit pendant des heures à travers ce no man's land, pour n'aboutir qu'à un abri médiocre, avec des hommes insuffisamment couverts et à demi affamés, et avoir aussi réalisé quel contraste il y avait entre nos soldats et les Sibériens bien nourris, chaudement vêtus et parfaitement équipés pour se battre en hiver ; il faut avoir connu tout cela pour se permettre de juger les événements. "

Trolleybus marque la ligne du terminus du tramway au Nord de Moscou, les troupes du général Reinhardt réussirent sans trop savoir comment à atteindre le point le plus proche de la place rouge, l'un des panzers soldaten dit " je vois la place rouge ! " ce fut le point le plus proche de Staline, atteint par l'armée allemande. Dans les premiers jours de décembre le thermomètre affichait -40°, le jour se lève à 10h le matin pour se coucher à 15h, les chars furent laissés sur place les chenilles collées au sol sans aucune possibilité de les déplacer. L'attaque prit fin dans d'atroces conditions, les Russes étaient maitres chez eux, les forces sibériennes habillées de fourrure et équipées pour le combat hivernal rejetèrent l'envahisseur de la mère patrie. Les Russes prirent l'habitude de bombarder les villages de nuit, moment où les Allemands se regroupaient autour des rares isbas encore debout, ce fut un carnage à chaque fois, malgré cela les Allemands préféraient rester groupés cela évitait d'être pris la nuit, par des partisans et emmenés vers on ne sait où.

C'est par un ciel bleu, froid comme un rasoir couleur acier que prend fin l'offensive sur Moscou, un pâle soleil éblouit la plaine blanche où seuls les sapins et les bouleaux émergent, nous sommes au 168e jour après le déclenchement de l'opération Barbarossa et il n'a jamais fait aussi froid. Von Block annonce à son armée l'ordre de retraite et commence l'évacuation du saillant de Toula. Au même moment exténué Hoeppner suspend également son offensive et décide de faire retraite lui aussi. Le ciel se perd en conjonctures et le vent se lève amenant son lot de nuages gris chargés de neige et de glace, l'armée allemande se retire.

Merci de m'avoir lu, passez un bel été et bonnes vacances à tous

Logarou.

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La Bataille de la Bzura

En Septembre 1939, malgré le fait que l'armée polonaise soit partiellement détruite et que l'envahisseur allemand avance partout, l'état major polonais va lancer une attaque contre les troupes allemandes au sud-est de la Bzura. Même si les polonais étaient moins avancé technologiquement, ils réussiront à faire basculer le colosse allemand pendant une journée, au prix de lourdes pertes !

Je tiens à dire qu'il ne faut pas croire que la bataille de Pologne fut une grande défaite, sans que le polonais réagisse. Les seuls lâches dans cette bataille, ce sont les Franco-Anglais, qui pouvaient attaquer à ce moment et battre les allemands dès le début !!

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