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Logarou

2WW le saviez-vous 3eme part.

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La déception d'El-Alamein

Fin octobre 1942, le Spécial Air Service (SAS) et le Long Rang Desert Group (LRDG) se voient confier une série de quatre raids sur les arrières allemands et italiens, afin de soutenir les troupes de la 8e Armée qui se préparent à attaquer El-Alamein. Il est bien spécifié que ces opérations de harcèlement doivent être tenues comme hautement confidentielles. Les LRDG ont la bagatelle de 1300 km à parcourir en plein désert pour atteindre leur objectif, cela représente soixante véhicules armés, deux cents hommes et le matériel d'accompagnement, et cela sans se faire repérer.

Le Caire est un nid d'espions, c'est bien connu et sur place les choses secrètes ne le restent pas longtemps, c'est ainsi que le haut commandement s'inquiète des on-dit et autres rumeurs qui trainent sur les marchés et le Souk. Un Français libre rapporte à ses chefs des bavardages de débarquements dans le Cyrénaïque, un marin britannique ivre qui parle de Raid dans un bar, le barman d'un hôtel est à priori très bien renseigné.

Les commandos du SAS, comprenant quelques Français, se trouvent maintenant auprès de Benghazi quand des agents leur annoncent que des troupes italiennes viennent d'arriver en renfort, les avant-postes ont été multipliés et bunkerisés, les approches de la ville minés et des avions Italiens sont arrivés dernièrement. Le contact est vite pris avec le commandement britannique pour rendre compte de la situation et demander de nouveaux ordres, ils reçoivent en toute réponse laconique des Anglais de poursuivre l'opération. Les SAS tentent malgré tout d'entrer en ville, mais les mitrailleuses et les mines posées sur les bas cotés les dissuades, c'est du suicide lance l'un d'eux. Les SAS se replient non sans se faire straffer par l'aviation italienne à l'affut.

Les LRDG rencontrent les mêmes problèmes, une division italienne est arrivée pour renforcer les défenses déjà conséquentes du port de Tobrouk, deux contre-torpilleurs et quatre torpilleurs sont coulés, ils devaient appuyer l'attaque du Groupe. Les troupes soudanaises chargées d'occuper l'oasis de Djalo sont également attendues. Seule une trentaine d'avions sont incendiés à l'aéroport de Barcé ce qui est un exploit compte tenu des troupes présentes en renfort. Rien ne se passe comme prévu le service du chiffre serait-il noyauté, des espions allemands ont-ils pénétré le commandement Britannique ?

Non, cela est savamment orchestré par Montgomery lui-même, ses échecs sont en fait des réussites ! c'est un vaste plan d'intoxication qui fut mis en place pour faire croire aux Allemands à une très sérieuse menace sur leurs arrières afin de dégarnir le front d'attaque de la 8e armée lors de l'offensive d'El-Alamein. Coup de maitre, car les troupes de commandos, du simple fait de leur réputation, ont fait peser une menace telle, que les Allemands ont volontairement renforcé les défenses dans des proportions impressionnantes, ses hommes ont manqué à Rommel lors de l'attaque britannique.

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Quatre ponts plus loin, (2eme partie)

Purple Heart lane

Robert G (Georges). Cole est né en 1915 au Texas, ses parents évoluent dans la sphère militaire, son père était médecin-colonel à Fort Sam Houston. Le 1er juillet 1934, "Bob" Cole rejoint l'armé à son tour, et s'engage dans l'US Army, il est reçu à l'académie de West Point, d’où il sort Sous-Lieutenant, en même temps que les sous-lieutenants Kinnard et Ewell. Au début de 1941 il demande son affectation aux troupes aéroportées où il est accepté après une visite médicale. Il rejoint Fort Benning pour intégrer le 502e PIR en mars 1941, il est breveté parachutiste et grimpe rapidement les échelons et devient Lieutenant-Colonel et Commandant (Co) du 3/502e. Son 1er saut opérationnel se fera le 6 juin 44, en Normandie avec son bataillon.

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Robert Cole est un homme très respecté par les Paratroopers, autant pour ses qualités physiques, il était grand et musculeux, que pour son commandement humain, sa voix était forte et le ton qui portait loin. L'un de ses hommes dira plus tard qu'il était plus effrayé par Cole que par les allemands. Durant l'entrainement à Fort Bragg, Cole se lira d'amitié avec le private Chester Eliot que tout le monde appelé Bob pour sa ressemblance avec un acteur de l'époque. Lorsqu'ils se croisaient Cole disait :

- Comment ça va Bob ? Et Chester de répondre :

- Bien Bob, euh Bob je peux te poser une question ?

- de quoi s'agit-il Bob ? Et ainsi de suite.

Nous sommes le 10 juin peu avant midi, Robert Cole, n'a toujours aucune nouvelle de Gehauf, il décide d'aller voir de lui-même ce qui se passe sur cette route. Cole part avec le capitaine Clements de la G Cie, ainsi que quelques hommes pour reconnaitre la route. En arrivant au pont n°2 Cole constate que celui-ci n'est pas sous le feu intense des canons allemands comme rapporté et qu'en restant bien dispersés les hommes peuvent progresser vers les ponts n°3 et 4. Reste à mettre le pont n°2 en état. C'est chose faite vers 15h ce dernier est enfin en état de recevoir le passage des troupes vers la chaussée. Le bataillon n'est toujours pas au complet, le regroupement des troupes dispersées durant le largage est encore source de problème. Cole dispose en tout et pour tous des compagnies I, G, H et HQ dont les effectifs sont très loin d'être au complet. La compagnie Item dispose de 118 troopers seulement. Cole lance ses hommes vers les ponts n°3 et 4, à peine engagée sur la nationale 13, les paras, transformés en simples soldats d'infanterie, sont pris à partie par des mitrailleuses et de tirs de mortier, provenant de la droite et de la gauche, de la voie. En effet les Allemands avaient disposé des nids de résistance sur les terres émergées, dans les marais alentour. À cela, s'ajoutaient les tirs de 88 qui prenaient la nationale en enfilade. En quelques minutes les morts et blessés ne se comptent plus, les paras n'ont aucuns endroits où se mettre à l'abri et la seule option est d'avancer et de traverser le pont de la Madeleine, pour trouver un semblant de protection. Les hommes courent d'un côté à l'autre, se glissant jusqu'à l'eau dans les fossés bordant la route, ils ripostent ensuite en direction des allemands sans trop savoir où ils se cachent. Le 502e est totalement désorganisé quand vient la nuit, des tirs de 88 tombent à l'aveuglette sur la RN.13. Les "médics" tentent malgré tout de porter secours à leurs compagnons qui gémissent sur la route ou les bas-côtés, certains seront tués dans leurs actions, ce sera le cas de l'aide-soignant, Stanley W. Tkadcyk de l'Item Cie, armé seulement de sa trousse de 1er secours. Le colonel Michaelis qui est le supérieur de Cole l'invective et lui ordonne de reprendre l'assaut sur Carentan. Cole récupère les hommes encore valides et ensemble ils progressent vers la porte Belge du pont n°4, il est quatre heures du matin le 11 juin. Alors que les paras de l'Item Cie, sont encore étirés le long de la route, surgissent des premières lueurs de l'aube, deux avions allemands venant de Carentan et remontant la RN en tirant de toutes leurs armes, les balles ricochent sur la route et font de nouvelles victimes, lors du second passage l'un d'eux largue une fusée éclairante, qui illumine tellement le ciel, que Warren Shook de la 3/502 pouvait lire l'immatriculation de l'avion. Les deux appareils font un passage en croix sur la RN, larguant deux bombes chacun, en plein sur l'Item Compagnie qui font des ravages dans l'effectif, celui-ci tombe à 20 paras en état de combattre. L'un des deux avions venant du nord voit sa route passer un plein sur une aire antiaérienne américaine, les balles traçantes volent en direction de l'appareil, qui traverse le nuage de balles et explose littéralement sur place, "le moteur s'est décroché et le pilote fut éjecté encore sanglé à son siège".

Durant ce temps, le commandant de la "G" Cie a envoyé des patrouilles dans les marais pour supprimer les points de résistance allemands, faisant plusieurs prisonniers. En revenant sur la route avec les "Krauts", les paras de la 101e sont très remontés contre ceux qui les tiraient comme des canards sur un stand quelques minutes plus tôt, je vous laisse imaginer leur sort, l'un des sergents dit que leur tirer dessus maintenant était une chose trop douce pour eux !

Dès lors, Cole ne dispose plus que des compagnies I et H réunissant à peu près 120 paras, plus une soixantaine de la compagnie G en soutient et 120 en réserve de la HQ compagnie. Les hommes progressent en file indienne, passent le pont n°4 puis s'enterrent sur la rive droite de la route, au Nord du pont. La "H" Cie a pour objectif la ferme Ingouf qui est à 400 mètres à l'Est, et à peine le pont n°4, passé, ils entament leur avancée. À 150 mètres devant la compagnie, le soldat Dieter ouvre la voie, il s'approche des haies qui bordent la ferme quand les allemands ouvrent le feu avec mortiers, mitrailleuses et armes légères, bien que blessé Dieter s'en retourne vers la RN et se met à l'abri. Cole avance également en rampant, passant la porte Belge, puis rejoignant les Paras dans leurs "fox Holes". Cole est accompagné de son observateur d'artillerie et de son opérateur radio, les couleurs pourpres du jour commencent à pointer à l'horizon. Le capitaine Rosemund, l'observateur d'artillerie, avancé demande un tir de barrage sur la ferme, mais celui-ci n'arrivera qu'une demi-heure plus tard, de Saint Comes. Les obus américains ne ralentissent pas les tirs allemands en direction des américains, et quand ceux-ci répliquent, les allemands intensifient les tirs de mitrailleuses, augmentant les pertes alliées de minutes en minutes. Cole aperçoit le major Stopka un peu plus loin et lui lance : "J'ai demandé un écran de fumée, après ça nous chargeons la ferme à la baïonnette", Stopka acquiesce. Malheureusement, il y a une incompréhension entre les deux hommes et Stopka ne comprend pas qu'il doit relayer l'ordre au reste de l'unité. Puis Cole dira aux hommes près de lui :

"Les gars, je veux que vous fixiez vos baïonnettes à vos canons. Je vous laisse 10 minutes pour fumer une cigarette. Ce sera la dernière pour certains d'entre vous, car on en reviendra pas tous. Vérifiez vos montre, je donnerai le coup de sifflet."

Dimanche 11 juin, les hommes, autour de Cole, se préparent, déjà les obus fumigènes commencent à tomber autour des bâtiments de la ferme. Le Co du 3/502 est debout, malgré les tirs des allemands, il vocifère contre eux, il tient dans la main son colt 45 et crie en direction de la ferme : "Sur qui tu tires, Boches au crane carré". Cole porte le sifflet à sa bouche et un coup strident retentit, une vingtaine d'hommes se portent en avant devancés par le Commandant qui cavale en tête, en s'enfonçant dans les fumées. Stopka qui lui aussi s'élance se rend vite compte que Cole est quasiment seul à l'assaut de la ferme, il retourne sur ses pas et envoie, sans ménagement, les hommes de son périmètre derrière le premier groupe qui a déjà disparu. 40 troopers rejoignent Cole à mi-chemin, il est genoux à terre, se croyant abandonné, en attendant les paras. Après c'est un curieux mélange de combats individuels et de charge commune, un peu du chacun pour soi et dieu pour tous. Des combats acharnés ont lieu dans et autour de la ferme. Finalement, les américains prennent le dessus et la ferme Ingouf entre dans l'histoire de la 101e. Les vergers alentours et notamment un champ de choux, deviennent le théâtre de combats, s'étalant sur la journée entière suite à des contre-attaques allemandes du 6e Fallschirmjäger. Ce champ à l'arrière de la ferme change plusieurs fois de mains, Cole, à durant ce temps installé son PC dans les bâtiments, et fait venir le reste de ses renforts pour tenir les lieux coute que coute. Durant la matinée Cole est averti qu'un de ses commandants de compagnie refusait de quitter le fossé dans lequel il était planqué. Cole se rend sur place avec le Major Stopka et le sergent O'Reilly pour voir Whispering Brown bien dissimulé. De sa grosse voix, Cole, lui donne l'ordre de rejoindre la ferme et le reste de la compagnie. Comme Brown refusait de sortir, malgré les mots très durs du Commandant. Cole le menace et donne un ordre au Major Stopka puis s'éloigne vers la ferme Ingouf. Le Major Stopka, toujours sur place, debout malgré les tirs, le regarde, sort son Colt.45 et met en joue, Brown, avec son arme et commence à appuyer sur la détente. Brown a juste le temps de rouler sur lui-même quand le coup part. Plus tard Whispering Brown fut évacué vers l'Angleterre avec un mystérieux trou dans les fesses ! Et ne revint jamais dans une unité de paras. Le 12 juin 1944 l'unité 3/502 fut renvoyé en réserve, complètement décimée. Le bataillon n'avait pas pu atteindre l'objectif de la Billonnerie, au-delà de Carentan. Pourtant, par son action, elle avait encaissé les contre-attaques allemandes, le 3/502 a réussi à considérablement réduire les forces ennemies présentes dans la ville, facilitant beaucoup sa prise. Les pertes du 3/502 furent telles que cette portion de la RN13 fut appelée Purple Heart Lane, du nom de la médaille décernée aux soldats blessés en action.

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Le Lt-Colonel Cole sera le seul soldat de la 101e Airborne Division, en Normandie, à recevoir la Medal of Honor pour son action, lors de la charge à la baïonnette à la ferme Ingouf (Ce sera la seule charge de ce type faite par des soldats américains lors de la seconde guerre mondiale).

L'interviewe de Robert G. Cole le 12 juillet 1944 :

Film de propagande américain sur le 502e :

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Chips, le chien de guerre

Un berger allemand-husky, du nom de Chips était membre du premier détachement de chien de guerre envoyé à l'étranger par les États-Unis. Il s'est distingué tout d'abord en capturant des Sénégalais qui avaient volé des vêtements et du matériel dans "sa base" en Afrique du Nord. Il a également servi dans la garde du premier ministre Churchill et le président Roosevelt lors de leur rencontre de la conférence de Casablanca en janvier 1943. Mais sa véritable renommée est venue en Sicile.

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Au cours du premier assaut d'amphibie, Chips et son maître, le soldat John Rowell, sont débarqués sur une plage directement sur le front. L'ensemble du détachement est épinglé sur la plage par des mitrailleuses à partir d'un bunker ennemi. Sans nulle part où aller, car il n'y a aucun couvert, les hommes sont allongés sur la plage. Chips secoua son maître et décide seul de charger l'ennemi.

Les Italiens, dans le bunker, réalisant que l'animal courait vers eux, ont désespérément essayé de tirer sur le chien d'attaque. Une balle a entaillé le cuir chevelu de Chips et une autre est allée dans la hanche. Pourtant, il a continué et a réussi à entrer dans le bunker par une ouverture. Tout ce que les soldats sur la plage ont pu entendre c'était les cris agonisants des Italiens à l'intérieur. Un homme tenta de sortir avec Chips solidement serré à son cou. Puis, trois autres hommes sont sortis et se sont rendu les yeux pleins de terreur. Chips avaient capturé à lui seul le nid de mitrailleuses et sans aucun doute, sauvé la vie des hommes qui étaient coincés sur la plage.

Après cet acte, le général Lucian Truscott, commandant de la 3e division d'infanterie américaine, a remis la Silver Star à Chips pour bravoure, et la Purple Heart pour blessures reçues dans l'action. Le 19 novembre 1943. Sa citation se lit comme suit : Pour une marque de courage, à la suite de l'amour de son maître et du devoir. L'acte courageux de Chips, pour l'élimination d'un dangereux nid de mitrailleuses en solitaire, son action reflète le plus élevé des crédits du service militaire.

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Un long fleuve tranquille. (1ere Partie)

Été 1944, après la libération de Paris, les Anglais progressent à travers le Nord de la France et la Belgique, les lignes de logistique s'étirent à se rompre depuis la Normandie, 400 km plus loin. Le haut commandement allié a compris devant la résistance allemande que la guerre ne sera pas finie pour Noël, la résistance est encore puissante et la résolution d'Hitler à se battre jusqu'aux derniers hommes, ralenti encore plus les avancées alliées. L'objectif n°1 de cette offensive, c'est d'atteindre le Rhin, mais devant les problèmes de logistique, il devient impératif de prendre un port en eau profonde pour que les "liberty ship" puissent débarquer au plus près des besoins, leurs charges de ravitaillement. Bienheureusement les Alliés viennent de prendre le grand port belge d'Anvers. Grâce à l'intervention d'un groupe de résistants belges (la brigade blanche), la ville fut libérée sans contrainte et sans grands dégâts, le port est pratiquement intact, au grand dam des autorités allemandes. La résistance avait trouvé un petit pont au sud d'Anvers non gardé par l'ennemi, guidant la 3rd Royal Tank Régiment à travers des routes non protégées, vers le grand pont de Boom (voie d'accès principal Sud de la ville) leur permettant de le prendre, à revers et sans coup férir. Ouvrant ainsi la voie de la citée maritime au reste de la 11th Armoured Division, nous sommes le 4 septembre 1944.

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Les lignes de ravitaillement depuis la Normandie sont tellement tendues que les colonnes de chars doivent bientôt s'arrêter faute de carburant. La prise du grand port belge est donc essentielle pour la suite des opérations. Le seul "petit" problème c'est que les Allemands tiennent encore l'embouchure de l'Escaut, et que les navires de soutien ne peuvent pas entrer dans le port situé en aval. Connu par les Anglais sous le nom de bataille des digues, la série d'actions menées sur les bords de l'Escaut est également appelée l'opération sans nom. Bien que située à 60 km à l'intérieur des terres le port d'Anvers n'avait aucune valeur stratégique, les deux rives de l'Escaut menant à la ville étaient tenues par la 15e armée allemande, ayant combattu entre autres en Italie, elle avait été mise au repos en Belgique suite à sa retraite du Pas-de-Calais. Son commandant le général allemand Gustav Von Zangen, proclama au début de la campagne, que "la défense des approches d’Anvers était une tâche décisive pour la poursuite de la guerre."

Le 13 septembre, l'ordre est donné à la 1ére armée Canadienne de nettoyer les deux rives de l'Escaut. Cette bataille à venir va s'avérer l'une des plus difficiles de la seconde guerre mondiale, dans des terres basses des plaines côtières boueuses en cette saison. La pugnacité des troupes de la 15e armée allemande en place est chauffée à blanc par la propagande de Goebbels. Ils ont eu 4 ans pour préparer des défenses le long de la ligne atlantique et au long du fleuve qui s'y jette, quoi que la plupart soient tournées vers la mer et les troupes alliées arrivaient dans leur dos.

Le lieutenant général Guy Simonds, est le commandant de la 1ere armée canadienne, c'est une armée bigarrée, où beaucoup de nationalités se côtoient dans un melting-pot militaire, ils sont placés sous le commandement du 2e Corps canadien (incluant la 2e et la 3e Division d'infanterie canadienne et la 4e Division blindée canadienne), elle abritait le 1er Corps britannique et la 1re Division blindée polonaise. Des soldats américains, belges et hollandais étaient également intégrés comme unités combattantes. Simonds imagine la libération des berges de l'Escaut en quatre opérations distinctes :

La première tâche consiste à dégager la zone située au nord d'Anvers afin d'isoler le Beveland-Sud.

La deuxième consiste à éliminer la poche de Breskens au nord du canal Léopold.

La troisième est la capture du Zuid-Beveland.

La phase finale sera la capture de l'île de Walcheren dans le delta de l'Escaut.

A suivre...

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Une lumière dans l'œil

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L'une des tactiques utilisées par les pilotes des chasseurs de la Luftwaffe, consistait à attaquer en ciseaux, à deux, celui de droite attirait le regard du pilote en allumant ses projecteurs alors que celui de gauche arrivait pour le cibler. Cette attaque éclaire, voir éclairante, était à double tranchant car celui qui illuminait la cible était très repérable par les pilotes alliés volants avec leurs ailiers. Néanmoins elle était efficace, cette tactique, fut reproduite lors des attaques diurnes, des bombardiers. Une autre tactique consistait à attaquer le bombardier par le dessous afin de le cribler d'impacts fragilisant la structure, et limitants les déplacements de l'équipage à travers l'avion. Une autre encore était plus sournoise car le pilote de chasseur faisait semblant de s'en prendre à un bombardier pour, au dernier moment, virer et attaquer un autre.

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Tromperie sur la marchandise

Le chinois Sun Zi disait dans son livre "L'art de la Guerre" que "La guerre repose sur le mensonge". Cet art de la guerre, les Anglais l'ont très bien compris, et en sont passés maitres. Ils se sont appuyés sur l'art du "Métis", ou tromperies, subterfuges et stratagèmes en tout genre se compilent en une vaste entreprise de désinformation à destination de l'ennemi. Voici comment les Anglais ont fait disparaitre le port d'Alexandrie en Égypte.

Durant la guerre du désert en 1941, le port d'Alexandrie est le seul port en eau profonde que les Anglais peuvent exploiter pour décharger le ravitaillement nécessaire à toute l'armée du Levant. Mais c'est également par ce port que partent les convois à destination des troupes reparties dans toute la méditerranée. Les Allemands en ont bien conscience, c'est la Luftwaffe qui est en charge de l'affaiblissement des moyens du Port. En bombardant quasi quotidiennement la ville et le port, elle espère détruire les infrastructures de la capitale de l'Égypte et mettre les Anglais à genoux pour conquérir le pays.

Jasper Maskelyne est un drôle de personnage, il a baigné toute son enfance dans le monde de la magie et de l'illusion, son père, dans le monde du spectacle, était magicien. En 1939, Maskelyne s'engage, il est incorporé dans le Génie au grade de sous-lieutenant. Spécialiste de l'illusion et du camouflage il intègre, en Égypte, l'équipe du général Wavell pour tromper l'ennemi et le désinformer par ce qu'on veut bien lui montrer ou lui faire croire (Ian Fleming le créateur de James Bond, aurait été inspiré par Maskelyne pour créer Q l'incroyable inventeur).

En juin 1941, Maskelyne reçoit un télégramme de l'amirauté lui demandant de cacher le port d'Alexandrie, en quelque sorte de le faire disparaitre, aux yeux des bombardiers ennemis qui ne viennent que la nuit. Maskelyne se demande comment cacher un si grand endroit avec tout ce que recouvrent les lieux, bateaux de marchandises, de guerres, des quais immenses, les structures du port, etc. Après avoir étudié la carte des lieux, l'attention de l'équipe, se porte sur une plage au nord de la capitale qui a la même forme que le port actuel. L'équipe de Maskelyne décide d'y installer un faux port fait de carton papier et bâche en tissu et de bois en plein désert. À la nuit venue, toutes les lumières de la ville seront éteintes alors que celles de la fausse ville seront allumées. Afin de tromper les avions de reconnaissance allemands qui viennent constater de jour, les résultats des bombardiers, de faux dégâts sont peints sur l'immense toile de tissu et disposés sur les toits de la ville. La DCA est transférée dans la fausse ville ainsi que des projecteurs et des artifices simulent des explosions pour attirer les bombardiers qui arrivent. Les ingénieurs installent, dans un faux fanal, un projecteur tournant qui simule le phare du port qui s'éteint au moment où les avions allemands arrivent, mais que les pilotes ont eu le temps d'apercevoir. La coordination des équipes, de la RAF, et de l'infanterie en ville fonctionna au-delà de tout espoir ainsi à la date du 21 juin 1941 le port d'Alexandrie ne recevra plus aucune bombe, de toute la guerre.

Jasper Maskelyne a réellement fait disparaitre Alexandrie, aux yeux des Allemands incapables de deviner la supercherie.

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Un satané fils de *****

"Prenez place Messieurs."

Ces bruits qui courent à propos d'une Amérique voulant sortir de la guerre, refusant le combat, ne sont que des tas de conneries. Les Américains aiment se battre, par tradition. Tous les vrais Américains aiment l'éclat et le fracas de la bataille.

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Vous êtes ici aujourd'hui pour trois raisons. Premièrement, vous êtes ici pour défendre vos foyers et ceux que vous aimez. Deuxièmement, vous êtes ici pour votre propre respect, parce que vous ne voudriez être nulle part ailleurs. Troisièmement, vous êtes ici parce que vous êtes des vrais mecs et que les vrais mecs aiment combattre. Lorsque vous ici, chacun d'entre vous, étiez enfants, vous admiriez tous le champion au jeu de billes, le coureur le plus rapide, le boxeur le plus dur, les joueurs de base-ball de la grande ligue et les joueurs de football du All-American. Les Américains aiment un vainqueur. Les Américains ne tolèrent pas un perdant. Les Américains méprisent les couards. Et ils jouent toujours pour gagner. Je ne pousserais même pas une huée pour un homme qui perd et rit. C'est pourquoi les Américains n'ont jamais perdu ni ne perdront jamais une guerre; parce que la simple idée de perdre est odieuse à un Américain.

Vous n'allez pas tous mourir. Seuls deux pour-cent d'entre vous, ici aujourd'hui, vont mourir dans une bataille majeure. La mort ne doit pas être crainte. La mort, avec le temps, vient à tous les hommes. Oui, chaque homme est effrayé par sa première bataille. S'il dit qu'il ne l'est pas, c'est un menteur. Certains hommes sont des couards mais combattent de la même manière que des hommes braves, ou ils sentent l'enfer sortir d'eux en voyant combattre des hommes aussi effrayés qu'ils le sont. Le vrai héros est l'homme qui combat même s'il a peur. Certains hommes surmontent leur peur après une minute sous le feu. Pour d'autres, cela prend une heure. Pour certains, cela prend des jours. Mais un homme véritable ne laissera jamais sa peur de la mort prendre le pas sur son honneur, sur son sens du devoir à son pays, et sur son courage naturel. La bataille est la plus magnifique compétition à laquelle un être humain puisse s'adonner. Elle révèle ce qu'il y a de meilleur et efface ce qu'il y a de vils.

Souvenez-vous que l'ennemi est aussi effrayé que vous l'êtes, et probablement davantage. Ce ne sont pas des supermen. À travers vos carrières dans l'armée, vous avez tous râlé contre ce que vous appelez le "***** d'entraînement à la peur." Cela, comme n'importe quoi d'autre dans l'armée, a un objectif défini. Cet objectif est la vigilance. La vigilance doit être développée en chaque soldat. Je ne donne pas une bille pour un type qui n'est pas toujours sur ses gardes.

Vous êtes tous des vétérans ou vous ne seriez pas ici. Vous êtes prêts pour ce qui est à venir. Un homme doit être vigilant à chaque instant s'il s'attend à rester en vie. Si vous n'êtes pas vigilant, un beau jour, un fils de connasse de ***** allemand va se faufiler derrière vous et vous frapper à mort avec un paquet de *****! Il y a quatre-cent tombes alignées avec ordre quelque part en Sicile, toutes parce qu'un homme s'est laissé aller à dormir durant le boulot. Mais ce sont des tombes allemandes, parce que nous avons attrapé le salaud avant qu'ils ne le fassent.

Une armée est une équipe. Elle vit, dort, mange et combat comme une équipe. Ces histoires d'héroïsme individuel ne sont que de la ***** de cheval. Les petits bâtards qui écrivent ce genre de foutaises pour le Saturday Evening Post n'en savent pas beaucoup plus sur combattre sous le feu que sur tirer un coup! Nous avons la meilleure nourriture, le meilleur matériel, le meilleur moral et les meilleurs hommes du monde. C'est pourquoi, par Dieu, en fait j'ai pitié des pauvres fils de ***** que l'on va affronter. Par Dieu, j'en ai pitié.

Mes hommes ne se rendent pas, et je ne veux pas entendre parler d'un soldat sous mon commandement capturé, à moins qu'il ait été touché. Et même si vous êtes touché, vous pouvez toujours répliquer. Ce ne sont pas des conneries. Le type d'homme que je veux commander est celui de ce lieutenant qui, en Libye, avec un Luger sur la poitrine, a arraché son casque, écarté le pistolet d'une main et envoyé le Boche en enfer avec son casque. Puis il a sauté sur le flingue, est sorti et a tué un autre Allemand avant qu'ils ne sachent ce qui leur tombait dessus. Et pendant tout ce temps cet homme avait une balle dans un poumon. Voilà un vrai mec!

Tous les vrais héros ne sont pas des combattants tirés des livres d'histoires. Chaque individu dans cette armée joue un rôle vital. Ne vous laissez jamais aller. Ne pensez jamais que votre boulot est sans importance. Chacun a un boulot à faire et il doit le faire. Chacun est un maillon vital dans la grande chaîne. Que se passerait-il si chaque chauffeur de camion décidait soudain de ne pas aimer le miaulement des balles au-dessus, de se retourner et de sauter tête la première dans le caniveau? Le salaud de poltron pourrait dire, '*****, ils vont pas me rater, juste un homme parmi des milliers.' Mais si chaque homme pensait ainsi? Où diable serait-on aujourd'hui? A quoi ressembleraient notre pays, nos familles, nos foyers et même le monde? Nom de Dieu, les Américains ne pensent pas ainsi. Chacun fait son boulot. Chacun sert l'ensemble. Chaque département, chaque unité est importante dans le vaste système de cette guerre. Les hommes de la logistique sont requis pour approvisionner les canons et la machine de guerre pour nous permettre de continuer à avancer. Le quartier-maître est requis pour apporter de la nourriture et des habits, parce que là où nous allons, il n'y en pas des masses à voler. Chaque dernier homme sur l'organigramme a un boulot à faire, même celui qui réchauffe notre flotte pour nous éviter la diarrhée du soldat.

Chaque homme ne doit pas seulement penser à lui-même, mais aussi au pote qui combat à ses côtés. Nous ne voulons pas de couards à foie jaune dans cette armée. Ils devraient être exterminés comme des rats. Sinon, ils rentreront chez eux après cette guerre et produiront d'autres couards. Les hommes braves produiront d'autres hommes braves. Éliminez ces *****s de couards et nous aurons une nation d'hommes braves. L'un des types les plus braves que j'aie vu était un gars au sommet d'un poteau de télégraphe au beau milieu d'un furieux combat en Tunisie. Je me suis arrêté et lui ai demandé ce qu'il pouvait bien foutre là-haut à un instant pareil. Il a répondu, 'Je fixe le câble, Monsieur.' Je lui ai demandé, 'N'est-ce un peu malsain juste maintenant?' Il a répondu, 'Oui, Monsieur, mais ce satané câble doit être fixé.' Je lui ai alors demandé, 'Est-ce que ces avions qui mitraillent la route ne vous inquiètent pas?' Et il a répondu, 'Non, Monsieur, mais vous sûrement!'

Voilà un vrai mec. Un vrai soldat. C'était un homme qui a consacré tout ce qu'il avait à son devoir, quel que puisse apparaître insignifiant son devoir à l'instant, quelles que soient ses chances. Et vous auriez dû voir ces camions durant notre chevauchée en Tunisie. Ces chauffeurs étaient magnifiques. Durant toute la journée et toute la nuit ils roulaient sur ces *****s de routes, sans jamais s'arrêter, sans jamais hésiter quant à l'itinéraire, avec des obus explosant tout autour en permanence. Nous sommes passés grâce au bon vieux cran américain.

Beaucoup de ces hommes ont conduit pendant plus de 40 heures consécutives. Ce n'étaient pas des combattants, mais des soldats avec un job à faire. Ils l'ont fait, et sacrément bien fait. Ils faisaient partie de l'équipe. Sans effort d'équipe, sans eux, le combat aurait été perdu. Quand tous les maillons de la chaîne son ensemble, celle-ci devient incassable.

N'oubliez pas, vous ignorez tous que je suis là. Aucune mention de ce fait ne doit apparaître dans aucune lettre. Le monde n'est pas censé savoir ce qui diable a pu m'arriver. Je ne suis pas censé commander cette armée. Je ne suis même pas censé être ici, en Angleterre. Laissons ces maudits Allemands être les premiers salauds à le découvrir. Je veux les voir un beau jour se dresser sur leurs pattes arrières pleines de pisse et hurler, 'Jésus-Christ, c'est de nouveau cette satanée Troisième armée et ce fils de ***** de Patton.' Nous voulons leur amener l'enfer. Plus vite nous nettoierons ce foutu merdier, plus vite nous pourrons faire une petite balade contre ces pisse-violets de Japs et aussi nettoyer leur repaire. Avant que ces damnés Marines n'aient tous les honneurs.

Bien sûr, nous voulons rentrer chez nous. Nous voulons en finir avec cette guerre. Le moyen le plus rapide d'en finir est d'aller attraper les bâtards qui l'ont commencée. Plus vite ils seront balayés, plus vite nous pourrons rentrer. Le plus court chemin pour la maison passe par Berlin et Tokyo. Et quand nous atteindrons Berlin, je vais personnellement abattre ce gibier de potence de fils de ***** d'Hitler. Juste comme j'abattrais un serpent!

Lorsqu'un homme est couché dans un trou d'obus, s'il reste juste là toute la journée, un Allemand finira par l'avoir. Au diable une telle idée. Mes hommes ne creusent pas de trous de tirailleurs. Je ne veux pas qu'ils le fassent. Les trous de tirailleurs ne font que ralentir une offensive. Continuez à avancer. Et ne donnez pas non plus à l'ennemi le temps d'en creuser. Nous gagnerons cette guerre, mais nous la gagnerons seulement en nous battant et en montrant aux Allemands que nous avons plus de cran qu'ils en ont, ou qu'ils n'en auront jamais. Nous n'allons pas juste abattre ces fils de *****, nous allons leur arracher leurs maudites tripes et les utiliser pour graisser les bandes de roulement de nos chars. Nous allons assassiner ces pouilleux de suceurs de queues de Huns à la pelle!

La guerre est une chose sanglante et meurtrière. Vous devez faire couler leur sang, ou ils feront couler le vôtre. Arrachez-leur le nombril. Tirez-leur dans les tripes. Lorsque les balles s'écrasent tout autour de vous, que vous essuyez la boue de votre visage et que vous réalisez qu'au lieu de boue il s'agit du sang et des tripes de ce qui était votre meilleur ami, vous saurez que faire!

Je ne veux pas recevoir de message disant, 'Je tiens ma position. Nous ne tenons pas le moindre foutu truc. Laissons les Allemands le faire. Nous avançons constamment et nous ne sommes pas intéressés à tenir quoi que ce soit, à part les couilles de l'ennemi. Nous allons lui tordre les couilles et lui botter les fesses en permanence. Notre plan d'opérations de base consiste à avancer et à continuer d'avancer, sans se soucier de devoir passer sur, sous ou à travers l'ennemi. Nous allons le traverser comme la fiente dans une oie; comme de la ***** dans un klaxon!

De temps en temps, il y aura quelques plaintes que nous poussons trop durement nos gens. Je me fous complètement de telles plaintes. Je crois en la vieille et saine règle qu'une once de sueur épargnera un gallon de sang. Plus fort nous pousserons, plus d'Allemands nous tuerons. Et plus nous tuerons d'Allemands, moins de nos hommes seront tués. Pousser signifie moins de pertes. Je veux que vous vous souveniez tous de cela.

Il y a une grande chose que vous serez capable de dire, quand cette guerre sera terminée et que vous serez de nouveau chez vous. Vous serez peut-être reconnaissants, lorsque dans vingt ans vous serez assis près de la cheminée avec votre petit-fils sur le genou et qu'il vous demandera ce que vous avez fait durant la grande Deuxième guerre mondiale, vous n'aurez pas à tousser, le poser sur l'autre genou et lui dire, 'Eh bien, ton grand-père a pelleté de la ***** en Louisiane.' Non, Monsieur, vous pourrez le regarder droit dans les yeux et lui dire, 'Fils, ton grand-père a chevauché avec la grande Troisième armée et un satané fils de ***** nommé Georgie Patton!'

"C'est tout."

G. Patton, Juin 1944.

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Cette histoire n'a rien de bizarre en fait elle apparait dans un livre de 1963 dans la collection "Leur aventure" à propos de l’opération "Jéricho" dont je parle ici, elle est reprise dans un book des éditions Heimdal (Jean-Bernard Frappé, La Luftwaffe attaque à l'ouest (France 1939-1942), Éditions Heimdal, 1991 (ISBN 978-2-902171-56-9)). c'est également repris à droite et à gauche sur des sites internet. il serait intéressant de faire un article sur les différentes tactiques imaginées par les pilotes des deux camps et leurs implications opérationnelles si celles-ci étaient retenues. les doctrines de chacun en fonction des modèles de la destination des appareils. tu n'as pas des infos la dessus Ham ?

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Libérez La Hollande.

Nous sommes le 22 Mars 1945, le Nord de la hollande est encore sous la domination allemande, des lignes de résistances sont encore bien présentes et empêchent les alliés venant du sud du pays, de progresser. La ligne Siegfried (ou Westwall pour les Allemands) s'étendait tout au long du cours du Rhin, la réputation des défenses rendait son approche prudente mais nécessaire. Pour les Anglais la priorité absolue était d'enfoncer la frontière du Reich, c'est chose faite en Mars grâce à la 1ere armée Canadienne, soutenue par le 30e Corps et la fameuse 1ere division blindée Polonaise, opération Plunder (soit dit en passant aucune armée depuis Napoléon n'avait traversé le Rhin). Des combats très inégaux se produisent lors de la traversée, selon que les alliés rencontrent des troupes allemandes lasses de se battre ou des fanatiques SS prêts à tout. Une fois sur la berge opposée du Rhin, les Britanniques se scindent en trois branches, le 27 Mars la tête de pont fait plus de 150 KM². Les Anglais vont progresser le long du bord Est du fleuve vers le nord, c'est ainsi que la libération du Nord de la Hollande s'est faite, par des Britanniques ayant combattu deux fois pour franchir le Rhin dans le sens, Ouest-Est et Est-Ouest venant des berges allemandes.

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Lorient des Japonais,

Le 05 aout 1942, arrive au port de Lorient, dans le Morbihan, le premier des sous-marins géants, servant de cargos aux Japonais, le I-30. Il transportait du caoutchouc, du Mika, de la gomme, et est accueilli en grande pompe par l'amiral Donitz sur le quai. Des échanges chaleureux se déroulent au sein de la base de Keroman, les Japonais n'étaient pas habitués à l'alcool local et en garderont un souvenir douloureux. Le I-30 repart quinze jours plus tard avec à son bord un calculateur pour torpille, une machine Enigma modifiée, des Torpilles G7a et G7e et un radar de surface.

C'était le premier de trois voyages réussis vers Lorient avant leur retour périlleux vers l'Orient, il y eut cinq tentatives dont trois réussites.

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Histoire de Chiotte

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L'U-boot 1206 est un des derniers sous-marins de type VII-C, produit par l'Allemagne, construit en juin 1943, et lancé le 16 mars 1944, techniquement très avancé, il est à la pointe de l'innovation. Les toilettes des sous-mariniers ont bénéficié de l'expertise allemande dans le domaine des pompes et système de délestage des bateaux. Alors que les alliés utilisent pour leurs WC, un système de stockage dans une fosse septique, les Allemands préfèrent se défausser dans la mer. Le SM U-1206, s'est vu installer un système de délestage en haute mer capable de déverser des déchets organiques même par hautes pressions. Les ingénieurs Allemands ont mis en œuvre une technique de chasse d'eau très sophistiquée, au point même qu'un technicien du bord était spécialement formé pour superviser la maintenance et l'utilisation des toilettes. Le rôle de cet homme était de s'assurer que les valves étaient toutes dans la bonne position afin de diriger les flux vers l'extérieur du bateau.

16 avril 1945, à 8 miles au large de l'Écosse par 61 mètres de profondeur alors qu'il croise très près des côtes anglaises, le capitaine Karl-Adolf Schlitt, est pris d'une envie très pressante, et se rend aux toilettes. Alors qu'il a fini son affaire, il est pris d'un doute sur l'utilisation de la chasse d'eau et fait appel à l'expertise de l'ingénieur de maintenance des toilettes. L'ingénieur se trompe alors de pompe à actionner et déverse des torrents de mer… et d'eaux usées dans le sous-marin, qui sous la pression sont projetées dans toutes les coursives, les moteurs sont touchés et une réaction chimique dégage du dioxyde de chlore dans le bateau. L'alarme d'urgence se déclenche, obligeant le commandant à donner l'ordre de remontée en surface rapide, c'est une question de vie ou de mort. Le sous-marin crève la surface pour faire sortir l'équipage, le temps pour les effluves de s'évacuer. Seulement nous sommes à quelques encablures des côtes anglaises où le sous-marin est très vite repéré, la curée de l'aviation britannique ne se fait pas attendre. Deux avions anglais arrivent armés de deux bombes, l'équipage en partie sur le pont arrive à se servir du canon de 88 du pont et des mitrailleuses AA mais sans succès. Deux bombes explosent à proximité du sous-marin l'endommageant gravement, le capitaine donne alors l'ordre de saborder le bateau qui est promptement coulé. L'équipage évacué est rapidement capturé à la côte par l'infanterie dépêchée sur place, trois sous-mariniers se sont noyés lors de l'évacuation. C'était vraiment une journée de Merd.. pour le commandant Schlitt.

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Une flèche dans le pied.

En 1942, dans la Baltique à Peenemünde, existait un laboratoire secret où fut mis au point un certain nombre d'inventions. L'une d'elles est encore utilisée aujourd'hui par l'armée, il s'agit de l'Obus Flèche. Alors que le Heereswaffenamt (ministère de l'armement) travaille à l'élaboration de nouvelles armes pour le Reich, Peenemünde utilise les compétences de ses ingénieurs pour mettre au point les munitions qui iront avec les armes nouvelles du Führer.

Dans les nouveaux laboratoires de recherche aérodynamique du nord de l'Europe, les techniciens élaborent un projectile qui devrait pouvoir atteindre des cibles à des distances phénoménales. Le plus simple est souvent d'accroitre leur vélocité dans le tube de tir. Oui, mais, l'obus se heurte très vite à la barrière de l'aérodynamisme une fois expulsé à l'extérieur du canon.

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C'est dans cette voie que les Allemands vont innover et développer un obus sous-calibré à sabot central (hein, qu'est-ce qui dit ?). Je m'explique, Le "Peenemünder PfeilGeschoß" (obus-flèche de Peenemünde) ressemble à si m'éprendre à une flèche munie de quatre ailettes de stabilisation arrière, un sabot central est destiné à donner une dernière impulsion à l'obus avant sa sortie de la bouche, puis de se détacher à l'air libre. Le principe est de donner à l'obus, un effet piston, dans le tube, après le tir proprement parlé. La fléchette avait une longueur de 190 cm, et d'un diamètre de 120mm, l'empennage était de 31cm déployé. La portée théorique d'un tel instrument était de 150 Km. Une version plus petite pour canon de 105mm fut développée pour l'arme antiaérienne, la vélocité d'un tel obus aurait permis de tirer directement sur l'avion sans déflexion ! C’est-à-dire sans calculer le décalage entre l'avion et le point de mire, suivant la distance et l'altitude de la cible, un peu comme avec un fusil. Quoi qu'il en soit, les Allemands n'ont jamais eu le temps de passer à la production de tels engins bien qu’abouti en terme ingénierie, et heureusement.

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Un long fleuve tranquille. (2eme Partie) (Voir la 1ere partie)

1ere Phase : Isoler le Beveland –Sud

Le 2 Octobre, au matin les premières troupes Canadiennes se mettent en mouvement vers le Nord. Leur base de départ se trouve après la banlieue d'Anvers, nettoyée de toute présence allemande. Elles sont aidées en cela par la résistance locale qui joue un grand rôle depuis l'entrée des alliés en Belgique.

L'ennemi a eu 4 ans pour bien se préparer à cette éventualité, et c'est une redoutable défense qui est en place pour accueillir les Canadiens. Pourtant dans un premier temps, l'avance de la 2e division d'infanterie se fait rapide et la réponse brutale des Allemands n'endigue pas le déferlement des alliés, le courage des Canadiens n'est plus à démontrer. Le 6 Octobre, ils sont à cinq kilomètres du 1er objectif, Woensdrecht. Ce village marque l'accès à la presqu'ile de Middelburg et coupe la route d'approvisionnement allemande. Malgré les succès de la 2e div, les Allemands ne comptent surtout pas céder comme ça, et ils sont déterminés à conserver cette porte ouverte à leur troupe, vers l'ile de Walcheren. Reste aux Britanniques à prendre le village et la zone qui couvre les entrées de la péninsule. Malheureusement pour les Canadiens l'approche est redoutable, cette zone est une plaine de polders, mise en eau par les allemands et parcourue de profonds canaux formant autant de pièges cachés. Les allemands ont disséminé des mines anti-personnel et rendu le terrain terriblement dangereux battu par des mitrailleuses et des mortiers.

C'est par un matin très pluvieux que les Canadiens s'engagent sur le terrain, la progression est très compliquée et les hommes peinent à avancer dans les eaux boueuses. En face d'eux se trouve le Kampfgrup Chill composé principalement de parachutistes. Le groupe de combat du Generalleutnant Curt Chill, est composé d'éléments disparates, pour la plupart restructurés en Hollande après les âpres combats de Normandie. Le Kampfgrup Chill, recouvre des unités expérimentées telles que le 6e et 2e Fallschirmjäger, les restes du régiment SS Herman Goering, auxquels ont été ajoutés des éléments de 1055e et 1056e grenadier, un bataillon de canons automoteurs complète l'ensemble. En face Le bataillon "Black Watch" de la 5e brigade d'infanterie canadienne avance en tête en direction des lignes ennemies, quand un déluge de fer et de feu s'abat sur eux, ils n'ont aucun endroit où se mettre en protection si ce n'est d'avancer ou reculer. Ce jour funeste est connu au Canada comme le vendredi noir, jour où les "Black Watch" furent pratiquement anéanties, l'unité perdra ses quatre commandants de compagnie et plus de 200 hommes. Ce n'est qu'après plusieurs assauts en règle, dignes de la grande guerre, appuyés par l'aviation et l'artillerie que le village sera enlevé. Ce sont les "Calgary Highlanders" qui prennent le relais des "Black Watch", avec plus de succès car ils parviennent finalement à s'emparer de la gare de Korteven au sud-ouest du village. La violence des combats dans la périphérie du village, notamment à Hoogerheide, permet de prendre pied dans Woensdrecht, grâce à un long barrage d'artillerie roulant, qui avance au plus près des troupes anglaises. C'est ce puissant appui, réglé à une centaine de mètres devant l'avancée des troupes qui repousse les allemands, les obligeant à se replier, qui permit la prise du village de Woensdrecht le 16 octobre 1944. L'ile de Walcheren est maintenant coupée des lignes de ravitaillement venant du continent, le premier objectif était coiffé mais au prix de très lourdes pertes. Pour les Britanniques ; il s'agit maintenant de contourner largement le village et de se diriger au nord-ouest vers Bergen-Op-Zoom scellant le sort de la région de l'Escaut. Ils prirent ensuite la route de Breda, et le Nord du pays mais qui ne sera libéré qu'au printemps 1945. Ils réussissent à couper la région des renforts ennemis possibles, pour permettre la réduction de la poche et d'isoler la région du Beveland-Sud.

Devant l'ampleur de la tâche et l'intérêt primordial de libérer l'accès au port d'Anvers, le maréchal Montgomery publie une directive au 21e groupe d'armée britannique et l'engage dans l'ouverture de l'estuaire de l'Escaut. Dès lors, les moyens engagés dans l'action dépassent ceux de l'opération Market-Garden. C'est toute la 2e armée qui se dirige vers l'ouest pour sécuriser la région est éviter une contre-attaque allemande sur la zone de l'opération principale.

À suivre...

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Prop Blast

A fort Benning c'est la cérémonie du "Prop blast"... Dans chaque régiment, la coutume veut que lorsque les officiers obtiennent leurs Wings, ils doivent descendre une infâme mixture à base de rhum, de gin, jus d'orange et autres ingrédients contenus dans un récipient fétiche propre à chaque unité, c'est la seule fois de leur vie que ces hommes boiront le "Prop Blast"...

On assiste ci-dessous au Prop Blast du 506 PIR et on aperçoit à demi masqué Robert Wolverton, CO du 3/506 qui mourra avant même de toucher terre à St Côme du Mont... (5ème à partir de la gauche...).

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Le Prop blast clôt l'initiation de Paratroopers, cette dernière journée à Fort Benning était pleine d'émotion et l'esprit de corps prenait ici tout son sens.

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Le procès de Riom

À Riom dans le Puy-de-Dôme en zone libre, le 19 Février 1942, c'est L'ouverture du procès des responsables de la défaite de 1940. En fait le régime de vichy, à travers un procès de cinq militaires et hommes politiques, essaye d'assoir sa légitimité envers le peuple de France. Durant deux mois les Vichystes et notamment Pétain n'auront de cesse de mettre en avant l'incompétence des hommes politiques de la IIIe république. Sont accusés entre autre Léon Blum et Édouard Daladier, le général Gamelin. Les cinq inculpés sont accusés de l'impréparation de l'armée française. En cause : les mesures sociales prises par le Front Populaire, la semaine de 40 heures, les congés payés et les nationalisations.

Plus de 400 témoins devaient comparaître. Mais les accusés, et notamment Léon Blum dont la plaidoirie fit grand bruit, réussirent à retourner l'accusation et à pointer du doigt l'incurie du commandement militaire, véritable responsable de la débâcle de 1940. Et à mettre en cause le maréchal Pétain lui-même, ministre de la Guerre en 1934. Le procès est finalement suspendu "sine die" le 15 avril, sous la pression des Allemands, évitant ainsi au régime de Vichy de sombrer plus avant dans le ridicule. Léon Blum avait été arrêté en septembre 1940. Après la suspension du procès de Riom, il est livré aux Allemands et déporté à Buchenwald, dans une petite maison à proximité du camp de concentration. Il y restera jusqu'à l'évacuation du camp en Avril 1945.

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À l'abordage !

En ce mois de juillet l'armée Anglaise de sir Montgomery, se voit contraint d'organiser une opération de grande ampleur afin de sortir du bourbier dans lequel se trouve les troupes de débarquement britannique. Opération Goodwood est destinée à prendre la ville de Caen, par l'Est. Les moyens sont conséquents, 700 chars s'alignent vers l'objectif depuis la tête de pont sur l'Orne. Parmi eux se trouvent les chars des Irish Guards, et plus particulièrement une section du Lieutenant John Gorman, dans son Sherman, qui s'est engagé dans la plaine comme ses camarades. Il se trouve au nord du village de Cagny, en plein champ il suit de loin les pylônes électriques d'une route, il est en tête avec son char nommé "Ballyragget", accompagné par un autre char Sherman de son peloton. Gorman décide alors de rejoindre la route qu'il longe depuis un moment, cette route c'est celle qui relie Cagny au village voisin d'Emiéville. La route est en ligne droite en direction d'Emiéville, les deux l'abordent et roulent vers le village quant au détour d'un virage, Gorman aperçoit, dans un verger, quatre chars allemands au repos, ce sont deux redoutables Tigres modèles I et II surnommés Tigre Royal et deux Panzers IV. Ils ne sont qu'à deux cents mètres de là, autant dire à un jet de pierre. Le lieutenant John Gorman hurle dans son micro la direction des objectifs et la distance au pointeur-tireur (Albert Scholes). Par chance, les quatre chars sont de dos et offre au Canon de 75 du Sherman la partie la plus vulnérable des blindés, l'arrière. Les Allemands se précipitent vers leurs chars respectifs, ayant aperçu les Britanniques. Scholes tirent au total trois obus HE pour détruire les optiques du monstre, car en aucun cas les obus perforants ne pénétreront le blindage du Tigre II. "Recharge" Lance Gorman à son tireur, à ce moment Gorman entend dans son casque "Canon enrayé Sir !".

Le char Tigre II, de la Schwere Panzer-Abteilung 503, commence à pivoter lentement sa tourelle vers le Sherman de Gorman, celui-ci n'a que quelques secondes pour prendre une décision, il ne peut pas reculer, car le deuxième Sherman est sur son arrière, il prend le micro et hurle au pilote de foncer sur le Tigre et lance à l'équipage "À l'abordage". Plein gaz, le char traverse le champ et fonce sur l'allemand, il évite le canon de 88 en rotation et fini sa course contre le barbotin arrière gauche du Tigre dans un bruit sourd. L'équipage irlandais surgit et se précipite sur le Tigre avec les armes de bord et capture l'équipage complètement médusé par la hardiesse des Britanniques. Une déflagration se produit non loin d'eux, c'est le Tigre I qui vient de stopper net la course du second M4 d'où une fumer blanche s'échappe. Laissant leurs prisonniers sur place, les Irlandais se mettent à couvert avec les membres d'équipage du second Sherman. Mettant une certaine distance entre eux et les Allemands, Gorman dit à ses hommes de se cacher en attendant son retour. Son intention est de revenir au plus vite avec un Sherman Firefly capable de détruire le Panzerkampfwagen VI Tiger restant. Arrivant à Cagny le jeune Lieutenant aperçoit un Firefly dont l'équipage est prostré devant le char. Un obus de 88mm a traversé le blindage de part en part, tuant net le chef de char.

Gorman, prend le commandement du groupe et grimpe dans le Firefly, entrainant énergiquement l'équipage derrière lui. Le décès de l'ex-chef de char a laissé des traces dans l'habitacle et le viseur est maculé de sang. Les Britanniques progressent jusqu'à la lisière du champ de pommier se trouvant dans une position idéale pour allumer le char allemand Tigre I. Il ne faut pas moins de 7 tirs pour mettre le Tigre hors d'état de nuire, le Tigre II lui est encore capable d'utiliser sa tourelle bien qu'incapable de bouger du moins pour l'instant. Le Lieutenant donne l'ordre de tirer sur le char allemand, et réussit à l'enflammer, par ricochet le Sherman s'enflamme à son tour. Devant la détermination des Britanniques, les deux Panzers IV n'ont pas demandé leur reste et ont quitté la scène. Des tirs denses de mortiers s'abattent autour des Britanniques, blessant certains, les forçant à reculer. Gorman est blessé également par les tirs d'artillerie, mais rejoint un groupe médical avancé avec ses hommes. Pour son action Gorman sera décoré de la military cross. Ce 18 juillet marquait la première rencontre entre des chars alliés et un char Tigre II. Deux jours plus tard, l'opération Goodwood prenait fin enlisée dans des combats stériles, les Allemands ayant repoussés les Britanniques par une grande contre-attaque, de plus le mauvais temps étant de la partie celui-ci scelle l'issue des combats.

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La faim justifie les moyens

Entre le 29 avril et le 8 mai 1945, date de la fin de la guerre en Europe, les alliés menèrent une vaste opération humanitaire derrière les lignes ennemies. Elle était destinée aux populations hollandaises en proie à une très dure famine. Près de 33.000 personnes étaient mortes de faim, de froid ou de maladie dans le nord du pays encore aux mains des Allemands. Sciemment provoquée par les nazis de la zone occupée, elle se prolongeait depuis la fin de l'année 1944, appelée Hongerwinter (hiver de la faim) par les Hollandais. À la suite de l'opération Market Garden, les cheminots se mirent en grève, à la demande du gouvernement en exil, pensant ainsi faciliter les actions alliées. Par vengeance Hitler déclencha un embargo sur les vivres, pour les populations néerlandaises encore sous sa coupe.

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Devant l'urgence de la situation, le prince Bernhard de Lippe-Biesterfeld de Hollande demande à Dwight Eisenhower d'intervenir auprès des Allemands pour négocier une action humanitaire. Des plénipotentiaires alliés rencontrent donc le Reichskommissaire Arthur Seyss-Inquart et le Général Blaskowitz, afin de négocier un plan d'action visant les populations et uniquement celles-ci. Des couloirs aériens furent définis permettant aux bombardiers alliés de passer les lignes allemandes sans qu'aucun tir ne soit déclenché. 11 000 tonnes de nourriture furent larguées par l'aviation alliée sur les villes de l'Ouest principalement sur des ZA définis et aux mains des Allemands qui sentaient bien la fin des combats arriver depuis la mort annoncée du Führer.

Des Mosquitos et des Avro Lancaster prirent part à 3 298 sorties pour larguer la nourriture, les cargaisons étaient lâchées à 120 mètres du sol sans parachute, arrivant malgré cela en bon état, La Haye, Leyde, Rotterdam et Gouda étaient les villes choisies pour les largages.

Une trêve militaire fut ainsi décidée et le 2 mai 1945 ce sont 200 camions américains qui passent les lignes allemandes afin de secourir la population et délivrant une grande quantité de nourriture loin derrière les lignes ennemies. De nombreuses personnes furent sauvées de la mort par cette action humanitaire, elle redonna également de l'espoir, car la guerre touchait enfin à son terme.

Modifié par Logarou

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Un long fleuve tranquille. (3eme Partie) (Voir la 1ere et 2éme partie).

La deuxième phase de l'opération consiste à éliminer la poche de Breskens au nord du canal Léopold. Cette charge incombe d'abord à la 4e DB canadienne, qui est déjà à l'œuvre sur le canal, essayant déjà d'avoir créé une tête de pont au nord à Moebrugge, mais elle fut vite réduite par les Allemands, qui rejetteront les Canadiens sur leur base de départ. La 4e DBC se verra peu de temps après dépêchée vers le Nord de la hollande, pour assister la prise de la ville de Bergen Op Zoom. Ils seront remplacés par la 3e division d'infanterie canadienne, à qui incombera la lourde tâche de dépasser le canal Léopold et de nettoyer la poche de Breskens, l'opération Switchback commençait. Le terrain n'offrait que peu de choix dans l'approche tactique, des Polders en eau, des nids de mitrailleuses, et le canal à franchir. La ligne allemande était un point formidable de défense, bénéficiant des particularités géographiques propres à ce pays. À cet endroit, le canal Léopold était doublé parallèlement par le canal de dérivation de la Lys. L'étroite bande de terrain entre les deux canaux avait été mise à profit pour ériger des défenses redoutables. Dans ce type de configuration, seule la reconnaissance aérienne pouvait trouver la faille, et celle-ci venait de se révéler à la jonction des deux canaux. Un étroit triangle de terre sèche, de quelques centaines de mètres à sa base et profond de 5 km menant directement au village de Moershoofd, marquant la frontière avec la Hollande. Les défenses semblaient moindres et les photographies aériennes, montraient que la disposition du terrain pouvait offrir un avantage non négligeable.

6 octobre 1944, tôt le matin, la 7e brigade Canadienne entame son attaque initiale sur le canal. Deux points d'accroche sont déterminés, les Canadiens lancent les moyens amphibies pour traverser. Soutenue par de l'artillerie légère et des Wasp (transport universel) sur lesquels sont montés des canons lances flammes capables d'atteindre les bords opposés du plan d'eau. Plus au nord la 9e Brigade canadienne lance simultanément, une attaque amphibie, vers la zone côtière. L'effort principal est bien porté par la 7e qui à l'aide d'un mur de flammes passe le canal et s'implante sur les deux têtes de pont prédéfinies, bien que précaires. Des combats acharnés se déroulent dans le territoire tenu pas les Allemands, les contre-attaques succèdent aux contre-attaques. La 7e DI tient bon et Les Allemands sont finalement repoussés, un gros effort permet aux têtes de pont de se réunir en une seule enclave dès le 9 oct. Le 12, ils atteignent la base du triangle, et prennent position sur la route de Maldegem Aardenburg, l'objectif de cette avancée.

De son côté, la 9e brigade canadienne a prévu de traverser le bras de mer de Braakman. Sur la Rive-Sud de l'Escaut se trouve un bras de mer qui s'enfonce profondément dans le sud du Pays, coupant en quelque sorte la rive en deux. La largeur de ce canal maritime nécessite des moyens techniques conséquents. Les Britanniques du 5e royal Engineers, vont employer pour la première fois les véhicules Tarrapins et Buffalos, pour traverser et déposer directement les hommes sur la berge. Malgré la difficulté de manœuvre des véhicules, entrainant une journée de retard, l'opération est un succès total. Les Allemands sont pris par surprise et ce sont maintenant deux têtes de pont qui sont ainsi créées. Des combats rageurs ont lieu sur les périmètres des positions anglaises, les allemands à leurs habitudes contre-attaquent avec vigueur, mais ils sont lentement repoussés. Les Canadiens progressent poussivement, longeant la mer en direction de Zeebrugge, enfermant progressivement l'ennemi qui bientôt n'aura plus d'accès à la mer. Toute la Rive-Sud de l'Escaut est maintenant libérée, nous sommes le 03 novembre, reste à réduire la zone du Beveland Sud, pour prendre pied sur l'ile de Walcheren.

À suivre

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C'est rassurant !

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Durant les premiers mois de la guerre sous-marine en Atlantique, chaque camp y allait de ses techniques de renseignements, Ultra pour les alliés alors qu'un département spécial de la Kriegsmarine était chargé du décryptage des messages anglais. Mais il y a un fait stupéfiant, durant les premiers mois de la guerre sous-marine à outrance, l'amiral Donitz semblait être au courant du moindre mouvement de chaque navire allié en partance ou au départ de l'Angleterre. Ce qui provoqua de très nombreux dégâts dans les convois alliés. Voici comment les défaillances du système de sécurité américain sont à l'origine de la presque victoire maritime des Allemands en 1941. Suite à l'entrée de l'Europe dans une guerre sans merci, les compagnies d'assurances américaines continuaient d'assurer les navires de marchandises à destination des iles britanniques. Pour remplir les conditions de l'assurance chaque Compagnie, chaque navire, devait remplir un formulaire sur lequel était mentionné, le nom du bateau, la compagnie, la destination, les marchandises et la quantité, le jour et l'heure d'appareillage et l'estimation de l'arrivée. Ces informations étaient ensuite envoyées par câble à une antenne suisse de la compagnie, qui se trouvait à Zurich. Il se trouva que l'assureur suisse avait un associé, également assureur dans la bonne ville de Munich, qui recevait les duplicatas des assurances, et le bonhomme communiquait toutes ses superbes informations au deuxième bureau de l'amiral Donitz lui-même ! Ce n'est qu'en 1943 que les américains mettent un terme à cette pratique ayant découvert le pot aux roses, et rendant confidentiel ce type de documents.

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Le ravin du loup

Nous sommes à la frontière Belge, entre Fourmi en Thiérache (dans le Nord de la France), Sedan et Charleville-Mézières. Bruly de Pesche est un petit hameau perdu dans la forêt Ardennaise, c'est là que Adolph Hitler établit son Grand Quartier Général, entre le 06 et 28 juin 1940, le village fut investi par les allemands très tôt après le déclenchement des opérations à l'Ouest, des Bunkers y furent construit par l'organisation Todd. Les environs soit 27 villages, furent vidés de leurs habitants afin que le « Wolfssclucht » le ravin du loup, put accueillir le Führer. Le temps de la campagne de France, Hitler habitait dans un luxueux chalet dans la forêt, proche de là un Bunker était à sa disposition en cas d'attaque des alliés. Deux autres chalets de type bavarois ont été construits, utilisés comme Mess (Le Kasino) et salle d'état-major. Le maréchal Goering disposait également de son propre Bunker de commandement. Une piste d'atterrissage fut également construite aux alentours. C’est dans l’église du village que fut préparé l’acte de capitulation de la France du 22 juin 1940. Le chancelier Hitler quitta Bruly de Pesche le 27 juin pour ne jamais y revenir.

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