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Logarou

2WW le saviez-vous 3eme part.

Messages recommandés

Disney Bomb

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Le nom de cette invention diabolique vient de l'idée inspirée par un dessin animé de Walt Disney, ou l'on voit une bombe, être propulsée par une fusée. C'est une bombe particulière, destinée au perçage des plafonds en béton des bases sous-marines telles que celle de Lorient. La "Bunker Buster Bomb" est assistée dans sa descente par un propulseur chimique à combustible solide, qui donne à celle-ci une vitesse supersonique atteignant lors de l'impact 1590Km/h capable de percer un toit en béton et de détonner à 4,9 mètres de profondeur, impactant la solidité du mur par les vibrations engendrées. Cette roquette fut utilisée, plus à titre expérimentale, qu'opérationnelle. Elle requérait une visée parfaite, car démunie de système de pilotage autonome. Elle fut utilisée par US Air Force de février à avril 1945, techniquement c'est une réussite indéniable, seul le facteur humain ne lui donna pas sa valeur, l'extrême précision demandée lors du tir, n'était pas à la hauteur de système de visé embarqué dans les bombardiers, car trop aléatoire.

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Des V1 à Cherbourg.

En 1932, la Marine nationale Française décide d'investir la colline d'Equeurdreville, dans les environs de Cherbourg, pour y installer d'énormes réservoirs de mazout de 10.000 m3 ainsi que deux usines électriques, destinées au soutien de la base navale. En 1938, le complexe est pleinement opérationnel, mais avec la défaite française, les Allemands en prennent possession en 1940. Jusqu'en 1943 le site est à l'usage exclusif de la marine allemande, quand la tournure de la guerre modifie les moyens stratégiques à mettre en place, l'Allemagne décide la création de trois rampes de lancement de V1 dans le Cotentin et c'est naturellement que le site d'Equeurdreville est choisi pour le stockage de 300 V1 et deux rampes de lancement. Les Allemands comptent faire de Brécourt, à la limite nord-ouest de Cherbourg, la plus grande base de lancement de V1 d'Europe. C'est en janvier 1944 que les travaux sont lancés prévu pour être finalisés en aout 1944. Mais au soir du 18 juin 1944, les Américains coupent le Corentin du reste de la France. Ils prennent la ville de Cherbourg après de durs combats le 27 juin 1944 soit un mois et demi avant la fin des travaux du bunker de Brécourt.

C'est aujourd'hui, en France, le seul bâtiment de ce genre laissé en l'état, et intact, on peut seulement le visiter au cours des journées du patrimoine au mois de septembre, chaque année.

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Revirement

Il y a des situations dans une guerre, qui demeurent cocasses, c'est le cas qu'on vécut certains marins Italiens en 1943. L'armistice de Cassibile en Sicile est signé le huit septembre 1943, il met fin aux hostilités entre l'Italie et les alliés, il restaure la maison de Savoie, le roi Emmanuel, pour la destinée du pays. L'armée Italienne est prise de court et ne sait pas comment appréhender l'évènement. Tous les commandants gérant la chose comme ils le peuvent, c'est un peu à chacun de choisir son camp.

Au Japon la nouvelle de l'armistice parvient plus tard, mais sur place des sous-marins de la Regia Marina sont à quai en Malaisie, des unités de Kempetai (police politique) se saisissent des trois bâtiments et demandent aux marins Italiens vers qui penchent leurs intérêts, le roi Emmanuel ou Mussolini ! Certains marins se prononceront pour le roi et finiront la guerre (en aout 1945) derrière les barreaux, les autres seront maintenus dans leurs navires sous surveillance. Les sous-marins Giuliani, Cappellini et Torelli sont à Singapour bloqués par les autorités japonaises attendant des officiers allemands pour reprendre la mer et le combat. La Kriegsmarine donne le nom de UIT-23, 24, 25 aux trois SM Italiens (UIT pour U-Boot Italien). Le 8 mai 1945, l'Allemagne capitule à son tour, deux des trois SM italo-allemands sont versés dans la marine impériale sous le vocable d'I-503 et I-504, ils passeront ensuite sous la bannière étoilée en aout 1945.

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La Suisse quel beau Pays

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En 1939 la Suisse doit faire des choix politiques tout en sauvegardant son unité et sa neutralité. Sur son sol l'armée suisse doit garder les frontières et sauvegarder son indépendance, oui, mais la suisse est un petit pays, ou l'agriculture produit sa principale ressource alimentaire, elle importe du grain et des denrées qui vont vite faire défaut avec l'entrée de l'Europe dans une guerre totale. Les paysans Helvètes sont maintenus sous les drapeaux, nombre de pays neutres ont été envahis par l'Allemagne, la Suisse ne compte pas passer sous la coupe des nazis et protège sa neutralité par des accords de non-ingérence avec l'Allemagne, mais il faut malgré tout garder les frontières, les hommes ne sont pas légion dans le pays. C'est son statut de pays neutre qui va lui sauver la mise, quantité de militaires vont tenter de passer en Suisse, 104.000 en tout durant toute la guerre. Quantités de nationalités seront présentes dans le pays, des Allemands réfractaires, des Polonais (12.000), des français (29.000), 20.000 Italiens après 1943, pilotes américains abattus, espagnols, etc. Tous ces bras vont être employés durant les cinq années de guerre, loin d'être internés oisivement, les hommes vont aider dans des tâches très diverses. Les Polonais étaient spécialistes des mines, de fait, ils vont exploiter le charbon, les Français c'est aux champs qu'on les retrouve, la construction et l'entretien des routes, des ponts, des voies de chemins de fer, la coupe du bois, le défrichage, l'extraction de tourbe pour le chauffage. Chacun trouve un emploi, rémunéré, oui, mais qui sert à payer son propre internement. C'est le CFIH (Commissariat fédéral à l’internement et à l’hospitalisation) qui avait la charge de gérer l'ensemble du travail. «Discipline et travail» telle était la devise du CFIH, on est très loin de l'image de villégiature dans les Alpes, comme certains aiment à le penser. Les 10 heures de travail journalier étaient atteintes facilement, par tous les temps, et toute l'année. Rien que dans les champs, c'est un million et demi d'heures de travail qui ont été produites par la main-d'œuvre étrangère en 5 ans. Les internés étaient logés dans des camps et les officiers à l'hôtel (il y avait moins de touristes pendant cette période !). Lorsque l'un des internés tentait de prendre la fuite pour rentrer dans son pays continer le combat, s'il était repris c'était dans un camp de prisonniers qu'il finissait, très très loin du "confort" des camps des internés. Dans les internés ils y avaient aussi des artistes et des intellectuels qui eux travaillaient dans les universités du pays, c'était le cas de nombre de polonais encore étudiants au moment de la déclaration de guerre, ils ont pu finir leurs cursus, l'idée des suisses étaient de former une Élite intellectuelle choyée, qui après la guerre, resterait dans le pays, et ce fut le cas.

Après la guerre plus de 300'000 GI ont visité la Suisse jusqu'en 1947, dans le cadre de l’United States Leave Action. C’est peut-être de là que vient cette image caricaturale de militaires internés qui se bronzent aux bords des lacs et font du Ski dans les Alpes suisses. Mais ce ne fut pas du tout le cas !

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Le U-570

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De type VIIC, le U-570 a comme port d'attache La Pallice, à La Rochelle. Il y est basé depuis le 15 mai 1941, commandé par HJ Rahmlov. En aout 1941 il est dans les eaux anglaises pour une patrouille de combat, en ce mois d'aout les éléments ne sont pas cléments, le mauvais temps malmène l'équipage encore jeune et sans grande expérience. Alors que la tempête commence à se calmer, les hommes de vigie aperçoivent un avion costal Hudson du squadron 269/S, qui vire sur l'aile et se dirige pleine puissance sur eux. En catastrophe, le capitaine ordonne une plongée d'urgence, mais il est trop tard une bombe explose à proximité immédiate du sous-marin et le poste de contrôle est touché. Dans un mouvement de yoyo, le capitaine ordonne une remontée en catastrophe, il monte dans le Kiosque et attache une carte de navigation en guise de drapeau blanc au périscope. L'avion du Costal Command restera en l'air avant d'être relayé par un autre avant l'arrivée d'un chalutier armé pour prendre en charge le bâtiment. Le capitaine allemand détruira la Machine Enigma ainsi que les codes de la marine avant l'arrivée du chalutier. Le U-570 sera le premier sous-marin de la Seconde Guerre mondiale à se rendre, il avait encore 44 survivants à son bord. Les Britanniques purent effectuer des tests sur le sous-marin et découvrir sa limite de plongée, -152 mètres, son blindage ne résistait pas au canon de 20mm, ils purent ainsi adapter les grenades sous-marines en conséquence.

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Une autre ligne de front ?

La ligne Kammhuber désigne une ligne de défense allemande bien particulière. En 1940 les incursions de l'aviation britannique dans le Reich ont besoin d'être détectées afin que la chasse allemande puisse réduire la menace en les interceptant. Le colonel Kammhuber se charge alors de mettre en place un système de défense passive le long de la ligne de front, c’est-à-dire du Danemark à la frontière Espagnole. L'objectif du colonel allemand était simple et très complexe en même temps, comment détecter et faire en sorte que les pilotes de chasse puissent être au bon endroit pour tenter d'arrêter les bombardiers alliés.

Freya est le nom des stations radars qui étaient espacées de 20 à 30 km selon les régions où elles étaient installées. Il y avait trois lignes parallèles de stations radars espacées elles-mêmes de 20 km. La portée utile du radar Freya était d'une centaine de kilomètres, dans la zone de détection centrale étaient installés deux radars de type Würzburg d'une portée de 30 km bien plus précis que le Freya, Freya ne donnait qu'un axe de progression de l'aviation Anglaise. Les bombardiers Anglais devaient à un moment ou un autre traverser la ligne de défense Kammhuber, dévoilant ainsi une direction et une vitesse interprétées aussitôt par des opératrices en charge des instruments. Sur une carte de la région un spot bleu indiquait l'aviation Anglaise et un rouge la chasse de nuit Allemande. Une bonne coordination de l'ensemble devait en théorie permettre d'avoir de bonne chance d'interception des bombardiers britanniques. Bien sûr les Anglais ne furent pas en reste pour soustraire l'aviation à la détection des radars allemands, l'invention la plus emblématique fut celle des "Windows", de longs rubans d'aluminium étaient largués par des bombardiers précurseurs, par paquet à intervalles réguliers. Sur l'écran radar allemand le flot d'informations arrivant du spot des bombardiers ennemis fut remplacé par des scintillements tellement nombreux que l'écran devint inutilisable. L'onde radar se reflétait sur les milliers de bandelettes qui descendaient très doucement portées par le vent, saturant complètement l'électronique encore balbutiante des radars.

Le nom de station Kammhuber fut adopté par des scientifiques alliés, après la guerre, les Britanniques informèrent l'intéressé que son système de défense avait été baptisé de son nom, celui-ci répondit qu'il en était bien content, car personne en Allemagne n'avait pensé à honorer ainsi son travail.

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Un long fleuve tranquille. (4eme Partie) (Voir la 1ere, 2éme et 3eme partie)

3eme Phase: capture du Zuid-Beveland.

Le 24 octobre, débute la troisième phase des plans alliés, les deux opérations Vitality, dans cette phase du plan il y eut effectivement deux opérations distinctes, mais ayant le même objectif, isoler l'ile de Walcheren en prenant le contrôle du Beveland-Sud. Le commandement britannique, n'attachait que peu d'importance au nettoyage de la zone, les priorités du commandant en chef étaient tout autre, son regard se portait vers la traversée du Rhin, si possible avant les Américains. Le détachement désinvolte de Monty pour l'opération fut si criant qu'il provoquât des pertes considérables pour les troupes canadiennes engagées.

C'est à la 2e division d'infanterie canadienne que revient le privilège de commencer la progression, par un matin brumeux, si typique du bas pays, où la grisaille limite la vue et où toutes les formes sont gommées par un horizon bien bas. Il y eut un manque, pourtant indispensable, de repérage, aucune unité de reconnaissance n'avait parcouru le terrain. L'infanterie pensait avancer rapidement depuis sa base vers l'objectif situé au sud de la presqu'ile de Walcheren, sa déconvenue fut totale. Comme ailleurs, les Allemands avaient eu le temps de préparer leurs défenses, ils avaient posé tant de mines que les Canadiens n'eurent pas le choix de les contourner. Encore une fois ce plat pays ne put offrir d'abris dignes de ce nom, les points de défenses ennemis étaient redoutables, il fallait les réduire un par un dans cet environnement hostile et délétère. La boue jouât son rôle, mais pour les deux camps cette fois, autant il était difficile d'avancer, mais reculer n'était pas évident non plus ce qui provoquât un grand nombre de prisonniers malgré la volonté de certains combattants, de se retirer.

Le second événement qui provoquât le reflux des Allemands vers la presqu'ile est certainement dû, pas seulement à l'opiniâtreté des Canadiens, mais au fait qu'une deuxième opération eut lieu plus à l'ouest de l'Escaut. Une opération amphibie de la 52e division britannique provoqua un début de panique dans le camp allemand, car loin d'être prévu ce débarquement permit de passer derrière la ligne défensive que présentait le canal Beveland. Dès cet instant la 6e brigade poussa son pion contre le front allemand qui sous la pression céda sans trop combattre. L'opération amphibie dévoila malheureusement les capacités des Canadiens à mettre en ligne une force conséquente de véhicules et bateaux d'assaut, le génie reconstruisit un pont sur la route principale afin de permettre à un plus grand nombre d'hommes de passer et nettoyer les restes des forces allemandes du sud Beveland. La troisième phase se terminait sur un succès en demi-teinte, les Allemands avaient réussi à refluer dans un certain ordre en perdant qu'un minium de force vers la presqu'ile de Walcheren.

À suivre…

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Petit mais puissant !

L'activité des commandos britanniques en Afrique du Nord, dès 1941, fut comme un laboratoire d'expérimentation à l'échelle un. Il fallait inventer des matériels qui n'existaient pas, pour des missions dont on ne savait rien ou pas grand-chose. Les hommes composants les futurs SAS devaient faire preuve d'ingéniosité et être très pragmatiques.

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Exemple : comment détruire une vingtaine d'avions à coup sûr (inutile de penser revenir une seconde fois), tout en se laissant le temps de faire de travail sans pour autant se faire repérer puis se retirer avant que tout explose et n'attire l'attention de tout le monde. L'affaire se complique si on ajoute des centaines de kilomètres à parcourir en jeep dans le désert, le problème que représente le poids de l'ensemble des besoins, eau, essence, comprises pour une telle aventure, sans parler du manque de fiabilité de certain des matériels.

Le lieutenant Jock Lewes de la force "L", se trouve exactement dans ce cas de figure. Sa mission est de détruire 24 appareils italiens sur l'aérodrome de Tamet, en plein désert, à prêt de 490 km derrière les lignes ennemies. Les seules bombes transportables disponibles à cette époque sont bien trop volumineuses pour être utilisées or c'est précisément ce dont il aurait besoin !

Durant plusieurs jours Lewes va tester diverses possibilités et frabiquer des engins qui répondent à des critères techniques bien précis. Pour corser l'affaire, il reconnait disposer de moyens limités, nous sommes alors dans le désert égyptien, loin des bases logistiques de la côte. Le lieutenant Lewes a besoin d'un engin explosif qui soit également incendiaire, léger, mais suffisamment puissant pour détruire et incendier un avion en une seule fois. Après plusieurs essais, le jeune lieutenant va utiliser un pain de plastique de 200gr à base de Nobel-808, mélangé à de l'huile pour diésel, de la thermite, tandis que du fulmicoton est inséré par le milieu. Un détonateur crayon retardateur, est alors utilisé pour déclencher le dispositif, les SAS utiliseront également des commutateurs à relâchement de pression afin de piéger des véhicules. L'ensemble pesait 0,45kg donc facilement transportable, facile à mettre en œuvre. Cette Bombe dite "Bomb Lewes" est un grand succès, l'équipe détruira l'ensemble des appareils visés, sans aucun ennui de mise à feu. La Lewes Bomb sera utilisée durant quasiment tout le reste de la guerre par les SAS.

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Joe Mann

Le soldat de première classe, Joe Mann, fut l'un des deux seuls hommes de la 101e Airborne à avoir reçu la médaille d'honneur de toute la guerre. Il trouvera la mort en Hollande durant l'opération Market Garden, tout comme Robert Cole le second récipiendaire.

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Après avoir participé à la prise du pont de Zon près d'Eindhoven le 17 septembre. Le 18 il est avec son binôme, à eux deux ils parviennent à détruire un dépôt de munitions au bazooka, six landers allemands qui gardaient le dépôt, tentent de les repousser en menant un assaut contre les deux hommes, les six seront abattus, mais Mann est blessé par balle aux deux bras, un Medic le soignera comme faire se peut en pleine campagne hollandaise.

Dans l'après-midi il est de nouveau blessé à un bras ce qui ne l'empêche pas de faire le coup de feu contre les Allemands au côté de son unité. Le médecin lui immobilise les deux bras pour éviter que les blessures ne se rouvrent, ce qui n'avait pas manqué de se produire. Mais le soldat Mann reste quand même en première ligne on ne sait jamais, il refuse d'être évacué !

Les Allemands tentent de prendre d'assaut la position des paras, précédée par des tirs intensifs de mortiers de 81mm, les Huns se ruent sur les Américains, leurs nombres leur permettent de déborder les hommes de la 101e. Alors que les tirs s'intensifient, des grenades se mettent à tomber autour des positions des troopers. Joe Mann est au fond d'un Fox Hole toujours les bras immobilisés, pestant contre le sort, une grenade à manche atterris dans le trou au milieu de ses six camarades qui n'ont rien vu venir, il lance aux hommes présents "Je m'occupe de celle-là" et se jette dessus sur le dos les bras attachés sur le devant, la force de l'explosion le lève du sol, il sauve ainsi la vie de ses six camarades, avant de mourir il murmurera à l'un d'eux "my back is gone". C'est pour ces faits de bravoure que le first private Joe Mann recevra la médaille d'honneur du Congrès.

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Canon anti-aérien Hotchkiss de 25 mm

L'armée Française d'après la première guerre mondiale est plantée dans ses acquis, le commandement est sûr de son fait et toutes les innovations qui pourraient le moment venue avoir un impact certain sur le cours de l'histoire passent à la trappe d'un simple revers de la main. C'est le cas du canon anti-aérien Hotchkiss. La firme Française met au point un canon performant en 1932, canon léger de 25mm, qui répond aux normes de l'époque et tient compte de l'avenir. L'aviation de l'époque subit une mutation importante, elle se métallise, les structures de bois sont petit à petit remplacées par l'aluminium, et les toiles galvanisées prennent le pas sur l'entoilage. Certains pensent déjà à la protection du pilote par l'ajout de plaques de métal dans le dos et en dessous. Mais cela ne concernait pas l'armée française certaine que la mitrailleuse de 12,7 suffisait amplement. Au moment de la guerre d'Espagne les observateurs français se rendirent compte rapidement de la désuétude des 12,7mm et le gouvernement passa commande de plusieurs dizaines (sic), de canon de 25mm dans le but de remplacer les matériels des unités AA sous le vocable de "Mitrailleuse de 25 mm sur affût universel Hotchkiss Modèle 1938". Mais au moment de l'invasion allemande seul un millier de ces canons était en cours d'approvisionnement ! Après la capitulation française, les allemands récupèrent ces excellents canons AA et en produisirent bien plus pour leurs seuls besoins !

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Ne pas rester à proximité !

En décembre 1944, dans les Ardennes les Américains utilisèrent pour la première fois en Europe une arme dévastatrice, qui fera dire au Général Patton, qu'elle allait devoir changer les tactiques de l'infanterie. Cette arme nouvelle c'est le détonateur VT, cette innovation va révolutionner l'artillerie Américaine, elle reçut plusieurs surnoms Buck Rogers, Special Influence ou encore Bonzo mais le plus utilisé sera Pozit. Le détonateur Pozit de proximité est l'un des premiers systèmes électroniques embarqués au sein d'un obus. La fusée VT permet de faire détoner l'obus selon divers critères de distance ou de hauteur, VT voulant dire "Variable Time".

Ce Type d'arme existait auparavant, équipé d'un altimètre, retardateur ou d'un chronomètre, selon l'emploi que vous vouliez faire de l'obus il fallait déterminer lequel utiliser avant de le tirer, ce qui dans des situations d'urgence était totalement impossible à mettre en œuvre. L'emploi de la fusée Pozit à détonation de proximité résolut en une fois tous ces problèmes. Celle-ci se déclenchait par onde radio. Le taux de réussite passa à 400% dans la Navy contre l'aviation ennemie, mais son emploi fut une grande réussite durant la bataille des Ardennes où les Pozits, furent utilisés contre l'infanterie allemande, explosant entre la cime des arbres et le sol, causant des ravages dans les rangs ennemis.

Les Allemands ont également travaillé sur un projet similaire en 1940, mais abandonné pour d'autres plus prioritaires, les recherches reprirent plus tard et en 1944 un obus de proximité fut mis en œuvre au moment où les Américains pénétraient en Allemagne, le taux de réussite d'un tel obus utilisé par les canons de 88 était de 95%.

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Tous au Cinéma !

Le V2 est une arme de destruction aveugle, ce premier missile balistique avait une portée de 320km. Il était lancé d'une rampe mobile inclinable ou depuis un pas de tir vertical, sa vitesse maximale était de 5400 Km/h. Paris fut la première cible désignée pour le V2, c'était le 8 septembre 1944, tiré depuis la Belgique, il atteignit Maison Alfort cinq minutes plus tard ou il fit 6 morts et une trentaine de blessés. On voit bien que la visée était très aléatoire, estimée à un rayon de 8,00 km autour du point visé. La fusée V2 (A4) était conçue pour un usage militaire, mais elle fut connue comme une arme de terreur aveugle et terrifiante. Le V2 avait une charge utile de 950 kg d'amatol-32, à haute teneur explosive et résistante aux hautes chaleurs engendrées par le frottement de l'air sur l'enveloppe externe du missile. Les principales villes visées furent Londres bien sûr, mais aussi Anvers, seul port en eau profonde tombé intact entre les mains des alliés. Le pire bombardement d'un missile V2 eut lieu le 16 décembre 1944, (c'est la date du déclenchement de la bataille des Ardennes ou Anvers était la cible de l'offensive) en pleine après-midi, quand le cinéma Rex fut touché de plein fouet, en plein milieu de la projection du film "The Plainsman" avec Gary Cooper et Jean Arthur, faisant 261 victimes civiles et près de 300 militaires, et 567 blessés, la salle du kino, était pleine à craquer avec 1200 sièges occupés. Une semaine après la catastrophe on retrouva des gens morts encore assis sur leur siège. C'est le bilan le plus terrible dû à un V2. Entre octobre 1944 et mars 1945, 628 V1 et 570 V2 touchèrent Anvers.

Werhner Von Braun créateur des missiles V1 et V2 dit à voix basse à ses collaborateurs de Peenemünde après les premiers tirs de V2 contre les villes des Alliés : « C’est un succès, mais nous avons frappé le mauvais camp…».

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Cadeaux empoisonnés

Nous sommes en novembre 1943, dans la campagne orléanaise. Les villages ne sont pas trop éloignés les uns des autres alors, quand un quadrimoteur Halifax britannique tourne dans le ciel en cherchant un repère visuel au sol, pour larguer des conteneurs, cela s'entend des kilomètres à la ronde. Les Allemands sont toujours prompts à réagir et rechercher activement les partisans qui viennent de réceptionner les colis. Les résistants ont pour cela une technique particulière, ils creusent aux abords de la Landing Zone, un fossé pouvant accueillir le nombre de conteneurs largués afin de les cacher en les enfouissant et les chercher plus tard, quand la situation est redevenue plus calme.

C'est ce qui arrive à un groupe de partisans lors d'une nuit de réception, mais à leur grande surprise ce ne sont pas trois, mais six containers qui tombent. En effet, le pilote de l'avion n'avait pas trouvé la zone du premier largage vers Saint-Étienne et il a décidé au dernier moment de faire cadeau des trois colis restants. Cadeaux très encombrants, surtout que le fossé n'est creusé que pour trois conteneurs et non six. Décision est prise d'emporter les "surprises inattendues", ne pouvant les laisser sur place, ils sont montés à l'arrière d'une camionnette. Sachant que des barrages sont déjà installés dans la région, les partisans demandent à une jeune fille qui les accompagne de prendre les clés et de conduire le camion à Orléans, elle a 19 ans et est fort jolie. Ses camarades lui disent que s'ils sont pris à un barrage, ils seraient immédiatement fusillés alors qu'elle, elle serait emmenée et ils se chargeraient de lui porter secours le moment venu.

Le jour se lève, quand le véhicule arrive à un poste de contrôle, un jeune sous-officier s'approche de la portière, et sur un ton très galant il dit :

- bonjour, mademoiselle, qui a-t-il dans le camion ?

- Il ne fait pas chaud…vous n'auriez pas une cigarette ? Flatté l'Allemand lui allume la cigarette et lui tend, ils fument quelques minutes en discutant et plaisantant, la jeune fille dit qu'il était temps d'y aller car elle doit livrer le magasin de son oncle à Orléans. Mais l'allemand lui redemande ce que contient le camion alors sans se démonter, elle lui dit :

- Trois conteneurs d'armes et d'explosifs ainsi que des vivres et des postes émetteurs. Le sous-officier part dans un rire plein de sous-entendus et lui dit d'y aller sans prendre la peine de regarder sous la bâche. À peine démarré il la stoppe de nouveau et lui dit :

- N'oubliez pas de dire merci à Churchill ! Allez-y…

C'est ainsi qu'elle put livrer les conteneurs sans soucis, mais en ayant le cœur très bien accroché.

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Cœur de Lion

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Le Capitaine Robert Lion faisait partie du commando N°4 du 1er BFMC autrement appelé Commando Kieffer. Affecté au service médical, sa formation de médecin psychiatre le place naturellement à la tête du corps médical avancé de la brigade.

C'est en Afrique du Nord que la force américaine débarquée en 1943 le délivre de la prison d'Ifrane où il a passé deux ans. Arrêté par la milice de Vichy, parce que soupçonné d'être juif en plus d'être communiste. S'embarquant pour l'Angleterre, il rejoint les forces françaises libres et s'engage au sein des commandos. Il suit l'entrainement très rude des commandos dirigés par le commandant Kieffer, bien que non armé, il devra suivre les hommes débarqués pour soigner les blessés et les diriger vers les navires d'évacuation. Au matin du 6 juin, il débarque à la queue des commandos afin de ratisser le terrain conquis et prodiguer les premiers soins à ceux qui en ont besoins. Sur la plage, il trouve le commando Paul Rollin en face de la villa "La Rafale" près du casino, le capitaine l'entraine dans un cratère de bombe, où il installe son poste avancé, alors qu'il soigne son blessé un sniper allemand le repère et tire une balle en plein cœur le tuant sur le coup. Paul Rollin n'aura pas eu la chance d'être complètement consolidé il sera évacué et il décèdera en Angleterre le 12 juin.

Modifié par Logarou

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D'accord,

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En 1922, fut signé un accord de partenariat entre l'Allemagne et la Russie, le traitée de Rapallo permit à la jeune république de Weimar de faire l'impasse sur l'un des points cruciaux du traité Versailles d'après la première guerre mondiale. Les accords secrets du traité permirent l'échange de technologies allemandes contre la mise à disposition de trois terrains militaires, Saratov pour l'étude des gaz, Kazan pour les Chars et surtout l'aérodrome de Lipetsk à 360 km au sud-est de Moscou. Dans le plus grand des secrets tous le matériel, moteurs, munitions, techniciens, pilotes étaient envoyés vers l'URSS pour y subir un entrainement totalement interdit en Europe. C'est à Lipetsk que fut créé le berceau de ce qui deviendra l'une des plus grandes forces d'aviation du monde, du moins pour un temps, la Luftwaffe.

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Les Chindits

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Le Chinthe est un animal mythologique, mi- lion mi-griffon, gardien des temples Birmans. C'est le nom que se sont donnés les commandos spéciaux britanniques œuvrant derrière des lignes japonaises dès 1943. Les Chindits sont une force spéciale composée de volontaires africains, australiens, birmans, chinois, néo-zélandais, britanniques. Les Chindits reçoivent une formation de combat et un entrainement poussé dans le milieu subtropical, la particularité de la 77th Indian Infantry Brigade est de se déplacer par bataillon de 3000 hommes, répartie en colonnes de progression. Le premier Bataillon était commandé par le lieutenant-colonel Orde Wingate, c'était un homme hors du commun, mais sur lequel trainaient des ragots en tout genre du fait de son commandement non conventionnel et non conformiste. Il ne faut pas oublier que nous sommes dans un territoire ou l'armée, toute britannique, des Indes avait encore ses défenseurs. Certains ont vu dans Wingate un génial tacticien et un grand visionnaire, d'autres un simple fou impitoyable avec ses hommes. Wingate est à l'origine des théories de mises en œuvre des techniques d'infiltration, pratiques reprises plus tard par les Longs Rangs desserts groups, Wingate était rompu au fonctionnement des commandos, il avait étudié les Sturmtruppens allemands de la 1ere guerre mondiale, comme beaucoup d'ailleurs, Wingate a mise en pratique ses propres théories sur les commandos, dans la jungle face à un ennemi très bien équipé et aguerri.

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La première action opérationnelle eut lieu en 1943, afin de semer le désordre et insécurité. Une première longue pénétration fut ordonnée par lord Louis Mountbatten, pour mener des actions de destructions sur les arrières des lignes japonaises en Birmanie. Le 15 février de longues colonnes d'hommes et des centaines de mules ont traversé la rivière séparant l'Inde de la Birmanie. Les Chindits ont marché sur près de 1600 km dans la jungle naviguant entre Chine et Pays Birman à plus de 300km derrière la ligne de front. Nul n'avait pensé devoir affronter un ennemi aussi implacable que la jungle d'une cruauté sans limites. Se servant d'un terrain repéré et sommairement aménagé en base de logistique, les colonnes de Chindits ont baigné les Japonais dans un climat d'insécurité tels que les troupes nippones refusaient de s'aventurer dans la jungle, restant regroupées dans les villes et villages, ne s'en éloignant que contraintes et forcées.

Orde Wingate fut l'initiateur des "Special Night Squads", leurs styles de mobilité, des opérations de nuit, la concentration de puissance de feu lors des actions ont bien contribué à l'inspiration des commandos et des SAS, dont il fut un précurseur.

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Juste Cause.

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Les Britanniques furent très prolixes dans leur usage d'agents du SOE de double nationalité. Dès 1943, le SOE utilisa les compétences d'agents Italo-Britanniques dans la péninsule, où ils ne seront pas étrangers à la capitulation de Mussolini, leurs actions au sein de la résistance italienne furent exemplaires.

L'un d'entre eux était John (Giovanni) di Lucia. Né à Ortona de parents italiens en 1913, ils émigrèrent au Canada lorsqu'il était enfant, Giovanni suivit une scolarité sans histoire près des chutes du Niagara. Il devint membre de Royal Canadian Air Force à l'entrée en guerre. De langue maternelle Italienne, Il fut invité de se proposer pour le « service spécial » il suivit une formation d'officier à l'Université Western d'Ontario avant de rejoindre l'Angleterre en pleine bataille de l'Atlantique.

Avec cinquante-six de ses camarades italo-canadiens, il reçut son entraînement du SOE en Écosse, di Lucia fut parachuté en Italie du Nord, près de Vérone fin 1943.

Au début de l'année 1944, il aidait les unités de résistance locales à accomplir une tâche épineuse, celle d'empêcher les Allemands, de rejoindre la plaine du Pô. Le but de son action était de détruire des ponts, d'obstruer les routes, à même de gêner le recul des troupes d'Hitler et dans un même temps de protéger les installations hydro-électriques et d'autres structures importantes.

Ses efforts cessèrent prématurément lorsqu'il fut capturé, et exécuté par les Allemands le 12 mai 1944, avant son exécution les Allemands l'autorisèrent à écrire une courte lettre à ses parents. Ses derniers mots furent : Je donne ma vie pour une juste cause, cela était prévu et je suis prêt à y faire face. Je meurs heureux.

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La jeune fille et la Bombe.

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URSS, 1er septembre 1941, l'armée Allemande commence le bombardement de la cité de Leningrad, c'est le commencement d'un très long siège de presque 900 jours où chaque civil de la cité, devait jouer un rôle. Aux bombardements à longues portées de l'artillerie succéda le bombardement aérien. Les Heinkels 111, déversèrent des tonnes de bombes sur les divers quartiers de la ville, certains de ces explosifs étaient à retardement. Un comité de volontaires, pour la plupart simple habitant de la ville, était chargé de désamorcer ces bombes, ils s'appelaient les "Raion".

Les Allemands choisirent l'utilisation de bombes à retardement dans un but psychologique, ils privèrent ainsi, les habitants de transport public, les usines ne fournissaient plus de travail à la population, les habitants restaient terrée chez eux. Les bombes semaient la panique et réduisaient l'activité industrielle et économique. Les bombes à retardement étaient de tailles et de types différents, les Allemands utilisèrent des retardateurs d'aspect divers, et des détonateurs n'étaient pas identiques par leurs mécanismes. Les équipes de Raions sillonnaient la ville dès le début des alertes et repéraient les endroits suspects. Ces équipes de la protection civile avaient reçu une formation de base de la part des militaires du génie, le temps était l'ennemi n°1 dans ces cas-là et l'apprentissage consistait à déterminer la manière la plus rapide pour désamorcer l'engin. Une seule méthode était de mise pour les civiles, elle consistait à faire sauter le collier de serrage de la bombe à coup de marteau puis d'extraire le détonateur et l'amorce. Il fallait une très grosse dose de courage pour faire une telle chose, le nombre de personne capable de jouer à pile ou face avec la mort à chaque intervention ne courait pas les rues (sic).

Une bombe tomba un jour sur le dépôt d'autobus de la ville, traversant le toit et les plafonds, elle finit sa course mortelle dans les caves. Une équipe de la protection civile fut appelée sur place, à sa tête, une frêle jeune fille, Anna Nikolaïevna. Petite brune aux yeux noirs, elle s'approcha du trou dans le sol et examina les profondeurs, elle alluma une bougie et se glissa dans le sous-sol avec sa trousse à outils en bandoulière. Elle rampait maintenant au milieu d'un entrelac de câbles électriques et de canalisations, prenant bien soin d'éviter ceux qui couraient sur le sol, Anna cherchait du regard la sombre forme oblongue de l'engin. Loin dans le sol, elle le débusqua, posé entre deux poteaux de ciment prêt à exploser sans autre avertissement, elle était seule face au monstre, le dépôt avait été évacué ainsi que le quartier autour. Elle s'en approcha pour déterminer le type de bombe, mais dans la pénombre ce n'était pas facile, elle sortit un marteau et commença à taper sur le collier de serrage du détonateur, c'était le moyen le plus rapide pour défaire l'objet, avec peine elle arriva à le faire sauter, puis elle s'attaqua aux détonateurs puis retira l'ogive de l'amorce. La bête était maitrisée, c'était sa première intervention. Lorsqu'on lui demanda si elle avait eu peur elle répondit que oui, très peur de voir la bougie s'éteindre avant qu'elle eût terminé. À n'en pas douter Anna possédait une force de caractère telle qu'elle maitrisa sa peur lors de ses 40 interventions de déminage, au cours du siège Allemand. Elle finit la guerre sans une égratignure et devint ingénieure dans sa bonne ville de Leningrad.

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Un long fleuve tranquille. (5eme Partie) (Voir la 1ere, 2éme, 3eme partie et 4eme partie)

4eme Phase: L'assaut sur Walcheren, les Français sont de la partie.

L'ile de Walcheren est une formidable place forte, le centre de l'ile est plus bas que les dunes qui le bordent et servent de barrage aux Polders. Entièrement plat, le centre était un véritable coupe-gorge, des mines, blockhaus, du sable, des tranchées de défenses, des emplacements de canons de marine, un véritable système de défense ; les Allemands sont passés maîtres dans l'art des lignes de résistance en profondeur. C'est ce qui attend les alliés qui veulent prendre pied sur la presqu'ile et ainsi libérer totalement l'estuaire en aval d'Anvers. Malgré la détermination allemande d'aller au jusqu'au-boutisme, les Britanniques leur ont joué un tour à leur manière. Dès le 03 octobre les avions du "Bomber Command" s'acharnent sur les dunes de la côte hollandaise et ils créent ainsi trois ouvertures où la mer s'engouffre inondant le centre de l'ile, rendant les défenses caduques.

Le haut commandement attend la fin des bombardements pour décider des objectifs restant à prendre sur la presqu'ile. C'est une pince à trois doigts, constituée des forces Canadiennes qui attaquera à l'est par le bras de terre, les opérations amphibies seront menées par les commandos de fusillés marins anglais à l'ouest et le sud dévolu au 1er BFMC Français libre, autrement connue sous le nom de Commando Kieffer. La ville de Flessingue est l'objectif français du jour, ce sont près de 10.000 Allemands qui occupent les lieux. La ville portuaire est entourée de plages, de dunes, où les défenses sont dignes des plages de Normandie, chevaux de frises, mines, obstacles marins, nids de mitrailleuses et canons lourds, barbelés, etc. Le 1er BFMC doit traverser l'Escaut large de trois kilomètres à cet endroit. L'entrainement, pour l'assaut, occupera le reste du mois d'octobre jusqu'au 31. Les hommes de Kieffer sont amenés au port de Breskens en face de l'objectif où les préparatifs sont lourds, car il faut un grand nombre de Landing-Crafts pour transporter les commandos. La marine anglaise était chargée de couvrir le fleuve d'un masque de fumigène pour cacher les embarcations, mais une fausse manœuvre fait que le rideau de fumée s'arrête juste devant le port de Breskens. Les Allemands toujours prompts dans leurs réactions, ils bombardent le port, heureusement sans grands dommages, mais le mal est fait et ils savent que quelque chose se prépare.

1er novembre, vers 4h40 du matin les premières barques d’assaut commencent la traversée, emmenant la 1ére vague vers son destin. Des salves d'artillerie passent au-dessus des LCA explosant sur les plages face aux commandos. L'une de ces plages prévues, pour la tête de pont, portait le nom de code "d'Uncle Beach", elle était à l'écart du dispositif de défense principal allemand, et facile à reconnaitre, car il y avait un moulin à vent juste sur une crête derrière la plage, servant d'amer. La première vague est constituée de squads de reconnaissance, chargée d'établir le meilleur endroit pour le débarquement principal. Une seconde vague devait arriver très peu de temps après la première pour la renforcer avec des troupes et des unités de déminage. Quinze minutes plus tard, c'était au tour de la troisième vague formée du reste des hommes et charger d'établir une tête de pont solide qui servira d'accroche pour s'élargir. C'est en piquant un sprint que les commandos débarquent, tels des furieux, à Flessingue, l'ordre était donné de progresser très rapidement et c'est ce qui fut fait. Durant 7 heures les commandos français vont se battre contre un ennemi pugnace et fortement décidé à se défendre, la résistance acharnée des Allemands est renversée par la détermination des hommes du 1er BFMC. 7 heures où les combats font rage, les Français vont utiliser la tactique du contournement des points forts et avancer en laissant derrière eux des sites de défense que les suivants réduiront, le maître mot n'est-il pas d'avancer ! Des membres de la résistance Hollandaise viennent au-devant des commandos pour les guider, comme ce gendarme qui à travers les petites rues de la ville, amène l'unité en plein centre-ville où les Allemands médusés de voir les alliés si rapidement là se rendent. La reddition du colonel allemand de la ville est totale et ce sont 35 officiers et 1500 hommes qui partent vers les camps de prisonniers anglais.

Ce brillant fait d'armes a été relaté par le commandement suprême des armées alliées comme un des plus braves et des plus audacieux de la guerre. Le général Eisenhower, commandant les forces alliées considère cette opération comme une des plus audacieuses, périlleuses et des plus braves de cette guerre.

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Un héros oublié, le Chevrolet model 30.

Lorsque l'on parle des commandos, on imagine souvent les hommes en tenue couleur sable, parcourant le désert à bord des jeeps du LRDG, armés jusqu'aux dents. On oublie bien souvent que le précurseur de ces véhicules, le Chevrolet modèle 30, est un camion léger et robuste d'une tonne et demi, un camion d'abord destiné à la logistique en tout terrain. L'histoire des patrouilles dans le désert ne date pas de la Seconde, mais de la Première Guerre mondiale, ou des véhicules légers parcouraient déjà les sables brulants du Sahara. La Seconde Guerre n'a qu'accentué le phénomène en mettant à disposition des hommes du matériel mieux adapté.

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Les Chevrolets tiennent leurs noms d'un très célèbre coureur de courses automobiles des années 1910. Louis Chevrolet est le pilote de la marque qui porte son nom, mais qui appartient à la firme Général Motors. Dans les années 20, avec son frère Arthur, il crée une entreprise de moteur pour l'aviation naissante, mais une dispute entre les deux frères et la crise de 29 ont raison de l'entreprise. Il décédera en 1941 d'une crise cardiaque dans un dénuement extrême. Mais la marque Chevrolet persiste et dans un premier temps le modèle 30 est construit au Canada sous licence. Le camion est prévu pour être conduit à droite, contrairement aux habitudes anglaises. À l'entrée en guerre, les véhicules Chevrolets de l'armée sont construits sur une base civile, militarisée puis modifiée par les différents corps de l'armée à la réception. Mais avant que ceux-ci ne parviennent dans le désert il a fallu trouver des véhicules aptes à remplir ces missions lointaines et le camion fut dans un premier temps acheté localement auprès des populations. Les premiers véhicules furent délestés de leur carrosserie, ont y ajouta des ressorts de suspension plus robustes et le radiateur reçut un condensateur. Ainsi munis ils répondaient bien mieux aux attentes des hommes du LRDG (Long rang Desert group). Mais en 1940, au début de la guerre, l'armée d'Égypte n'avait pas le matériel ni les stocks pour armer les Chevrolets, l'improvisation fut totale, on arma les camions de mitrailleuses browning qui étaient destinées dans un premier temps à la garnison Égyptienne, un canon anti char "Bofor" de 37mm était monté sur la plateforme arrière de l'un des véhicules de la patrouille. Une fois équipées en armes, il ne restait plus, au Caire, que trois mitrailleuses pour protéger la ville.

La première patrouille dans le désert ne comprenait que cinq véhicules, avec à bord un officier et une quinzaine d'hommes, parmi eux quatre spécialistes, un mécanicien, une radio, un navigateur et un infirmier. Les autres étaient conducteurs ou mitrailleurs, la plupart étaient des Néo-Zélandais. La radio fut un élément des plus importants, car sans cela, impossible de recevoir des instructions d'avoir des renseignements sur la cible ou de connaitre les mouvements ennemis. La distance séparant les hommes de leur base était souvent supérieure à 1000 kilomètres. La vie en plein désert n'était pas de tout repos, les commandos (ils n'en portaient pas encore le nom), devaient se contenter de conserves et l'eau était rationnée à 3,5 litres par jour. La navigation dans les sables qui s'apparenter avec la navigation maritime, elle se faisait souvent au compas solaire et avec l'aide du compteur kilométrique il était relativement facile de se positionner, seulement si les conditions climatiques le permettaient en prenant la position du soleil à midi. Le compas était bien meilleur que la boussole qui souvent se trouvait gênée par le champ magnétique dégagé par le véhicule. Un bon navigateur pouvait se positionner à trois kilomètres près en plein désert et sans repère après 150 kilomètres de course. Le rayon d'action d'une patrouille normale était d'environ 1700 km pour trois semaines de vivres et d'eau. Afin d'assurer des bases arrière solides, les deux premiers objectifs des patrouilles contre les Italiens furent Siouah et Koufra plus tard Zella et Hon furent ajoutées aux deux premiers.

Les Chevrolets modèles 30 furent les premiers véhicules à participer à la libération en Afrique du Nord, infatigable compagnon des LRDG ils sont aujourd'hui les grands oubliés face aux jeeps hyper armées qui les ont remplacé par la suite.

Vous trouverez de magnifiques photos du Chevrolet Model 30 (les miennes :D ) ici lors du 70e anniversaire du Maquis de Saint Marcel dans le Morbihan

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Information Radio du 07 12 1941 à 1945, dans le pacifique, moments choisis :

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Des Sioux dans les airs

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Le Groupe de Chasse Français 2/5 (GC II/ 5) est à Casablanca depuis le début du mois de novembre 1942. Il reçoit fin novembre 1942, la visite du colonel Américain Harold Willis débarqué avec les troupes alliés en Afrique du Nord. Le but de cette inspection de la Commission Mixte Aérienne, est de voir le parc des appareils Français pouvant être utilisé lors des opérations contre l'Afrika Corps et l'armée Italienne. Il commence l'inspection et soudain, tombe en arrêt, devant le premier avion. Il s'approche de la queue de l'appareil et pose sa main sur la Carling à l'endroit où est peinte une tête de Sioux, emblème de l'escadrille. Il se retourne vers le commandant et lui dit : J'ai appartenu à cette unité pendant la première guerre mondiale en France, c'est moi-même qui ai dessiné cette tête de Sioux ! Puis s'adressant à l'ensemble des hommes présents il dit : Ce groupe reprendra la lutte contre l'Allemagne. Son personnel Français combattra sur du matériel américain, le meilleur, sous commandement américain. J'en fais une affaire personnelle et je m'engage auprès du général Eisenhower. Quelques jours plus tard les premiers Curtiss P-40 F Warhawk arrivaient au groupe ! Le GC II/5 s'appellera dorénavant l'escadrille Lafayette.

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Le sac Habert

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En 1939 l'armée française utilise encore du matériel datant de la Grande Guerre. C'est le cas du sac Habert, ou flotteur Habert qui sert de bateau de transport pour traverser les fleuves et rivières.

Le sac Habert est une sorte de bac de toile marine huilée, parcourue de sangles, que l'on remplit de paille pour la flottaison, de la taille d'un petit bateau gonflable ou trois hommes peuvent prendre position. L'usage veut que l'on soit à genoux afin de baisser le centre de gravité du bateau. Le sac Habert est désigné sous le vocable d'Équipement Traversier Portatif, il est instable en eau calme et très limité dans son utilisation, il ne faut absolument pas que des vagues puissent le toucher car le niveau de flottaison est très bas presque au ras de l'eau, les hommes le manœuvrant devaient faire preuve d'une certaine dextérité pour l'amener de l'autre côté d'une rive, d'autant plus que les bateaux prenaient l'eau. En juin 1939 un petit groupe de soldats Français passe ainsi la Marnes pour tendre une embuscade et recueillir des informations sur l'ennemi. Après plusieurs heures d'attente un groupe de deux officiers et deux soldats Allemands passe sur la route et sont attaqués, trois s'échappent et un officier est pris, ramené de l'autre côté de front par le groupe de soldat Français qui retraversent la rivière sur ces bateaux ce qui effrayât grandement l'officier allemand attaché. Les moyens Français de l'époque sont à mettre en opposition aux moyens de traverser Allemands composés de ponts bateau.

Voici la description du sac Habert : enveloppe de toile imperméable pesant 6 kg, mesurant 2,7 x1,15 x 0,30 m, et comportant 2 fentes de remplissage et des anneaux d'amarrage. Elle peut contenir 80 kg de paille. En plaçant les radeaux à 4 m d'axe en axe, on obtient une passerelle pour l'infanterie. 4 hommes forment le radeau en 15 ou 20 minutes.

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Tokyo Rose

"Éloignez vos mains de vos mitrailleuses et laissez-vous porter par cette douce musique" ainsi commençait l'allocution quotidienne de Tokyo Rose! Iva Toguri d’Aquino était la voix japonaise de Radio Tokyo, destinée en priorité aux Marines Américains, elle était avec une douzaine d'autres femmes anglophones chargées de saper le moral des Marines. Cette propagande, "The Zero Hour radio show" n'était pas destinée qu'aux Américains mais également aux forces alliées en générale, en Asie. "Tokio rose" comme l'appelait les GI's était d'origine américano-japonaise, en 1945 elle fut capturée après la capitulation nippone et condamnée à... 10 ans de prison pour trahison, elle est l'une des sept américains à avoir été condamnées pour ce grief durant la seconde guerre mondiale.

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