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Logarou

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Cabotins !

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En 1940 lors de l'invasion de l'Ouest européen par l'Allemagne, la Hollande fut envahie et conquise en une semaine. Parti en exil en Angleterre, le gouvernement Néerlandais sera suivi par de nombreux militaires et civils. Vingt-neuf Caboteurs néerlandais rejoindront les ports du Sussex et du Kent. Entre le 28 et 31 mai 1940 ils prendront une part très active à l'évacuation de la British Expeditionary Force (BEF), à Dunkerque. Ensemble ils sauveront 23.000 hommes des plages de Malo les bains, et notamment Lerian, caboteur de 232 tonnes qui sauvera à lui seul 2542 personnes ce qui est record absolu. Sept des 29 bateaux seront coulés lors de l'évacuation, à cause des mines sous-marines larguées par l'aviation allemande, les vedettes lance-torpilles et les avions-bombardiers.

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Fort Alamo dans le Pacifique

Wake, dans le centre du pacifique est une possession américaine depuis 1899, avec les iles de Wilkes et Peal ils forment un atoll stratégique sur la route de Guam. En 1941, l'US-Marine Corps décide d'installer une base de ravitaillement navale sur l'ilot principal, Wake. Depuis 1935, des ouvriers et du personnel de la Pan American Airways sont déjà présents sur les lieux pour couvrir la voie commerciale aérienne vers la chine, une garnison composée de 450 Marines prennent possession des lieux début 1941, c'est le 1er bataillon de défense côtière, il y a aussi des médecins et des administratifs cela représente environ 1300 personnes en cette fin d'année 1941.

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Le commandant s'appelle Winfield S. Cunningham, de l'US Navy. Les défenses de l'ile se composent de six canons de 127mm prélevés sur un ancien cuirassé ferraillé, de 12 canons antiaériens de 76.2mm, de 18 mitrailleuses lourdes M2 Browning de 12.7mm, et enfin de 12 chasseurs F4F-3 Wildcat de l'escadrille des Marines VMF-211.

8 décembre 1941, la première attaque Japonaise vient des airs, une escadrille de 16 bombardiers Nell, vient détruire les avions parqués sur l'aéroport, 8 des douze chasseurs seront démolis et 80 personnes mises hors de combat, civil et militaire.

Une force d'assaut se présente un peu plus tard dans la journée, au large de Wake, le contre-amiral Kajioka dispose d'une flottille conséquente, trois croiseurs, six destroyers, des patrouilleurs et deux transporteurs de troupes chargés de 2800 hommes. C'est sans méfiance que les Japonais s'approchent du rivage, le commandant de l'invasion, sûr de son fait et de sa supériorité, ne prend pas conscience qu'en face de lui des Marines sont prêts à en découdre ayant appris pour Pearl Harbor et subissant les bombardements du matin. Dès qu'ils sont à portée de tir, ses canons de 127mm ouvrent le feu, une Batterie côtière touche la soute à munitions du destroyer Hayate, provoquant l'explosion du navire, ce sera le premier bateau japonais coulé de la guerre. De nombreux autres navires seront touchés par les canons côtiers. Les quatre Wildcats restants vont prendre leur envol, apercevant un destroyer, ils le bombardent, celui-ci est touché par une bombe mettant le feu au navire qui se propage vers les grenades sous-marines et provoque l'explosion de l'arrière du bâtiment qui coule très rapidement. Le croiseur Yubari gravement touché par les batteries côtières à plusieurs reprises devra quitter la zone de combat. L'ordre de repli général est donné et marque, dans la même journée, le premier échec de l'empire japonais.

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Le siège de l'ile continuera jusqu'au 23 décembre, bombardé régulièrement, le commandant Cunningham, demandera des renforts rapidement à l'amirauté afin d'étoffer les défenses fragilisées de l'ile. Le contre-amiral Fletcher est envoyé vers l'atoll avec des moyens conséquents, mais il n'arrivera pas à temps pour sauver l'ile de l'invasion japonaise. Dans la nuit du 22 au 23 décembre 1941 vers 23h30 dans l'ile de Wilkes, une compagnie d'une centaine de Japonais saute à terre, débarquée par des péniches, c'est un feu nourri de mitrailleuse qui les accueille et les cloue sur place, pour peu de temps, car malheureusement la petite garnison de 70 hommes est contournée et les Japonais prennent la première batterie de l'ilot. Puis ils tentent de progresser vers la seconde, mais des mitrailleuses camouflées des marines les surprennent dans leur progression et ils sont refoulés. Les soldats de l'Empire du levant se retirent vers la 1ère batterie et se retranche ne sachant pas quelle force les oppose. Le petit groupement de marines entoure la position et empêche tous mouvements ennemis. Au petit matin les Américains se regroupent et lance un assaut sur le front de mer tenu par les Japonais, les pertes japonaises sont terribles, 4 officiers et 90 hommes sont mis hors de combat. L'ile est reprise, mais les transmissions sont détruites ce qui laissera croire au commandant de Wake que celle-ci a été conquise. Vers 8h le 23 décembre un important bombardement aérien et naval détruit les dernières batteries côtières de Wilkes.

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Deux patrouilleurs japonais s'échouent délibérément sur les plages du sud de Wake et les combats s'engagent immédiatement avec la centaine de soldats d'infanterie chargés à bord. Un canon de trois pouces réussit à toucher le premier bateau qui explose presque instantanément. Le second est pris pour cible et s'enflamme, deux barges profitent de la situation pour accoster au sud de cette position et débarquent une centaine d'hommes sur la plage qui s'enfoncent aussitôt dans la jungle. Au petit matin, la lumière du soleil permet aux avions japonais de détruire les dernières défenses de l'ile de Wake, des débarquements Japonais se produisent alors sur tout le littoral réduisant les défenses américaines les unes après les autres, dans son poste de commandement, sous le feu ennemi Winfield S. Cunningham doit se rendre à l'évidence l'ile est conquise, il fait brandir un drapeau blanc et la garnison épuisée, se rendit aux assaillants.

http://youtu.be/Os3PmiXl3DU

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Une étoile dans le ciel.

En 1917 les avions américains se devaient de porter un signe de reconnaissance nationale, une cocarde rouge, bleu, blanc fut adoptée, en trois cercles concentriques, sur les ailes et le fuselage, influencée directement par les couleurs de l'American Expeditionary Force et inspirée de la cocarde britannique, créant par là même la confusion dans le ciel.

En 1921 de nouvelles couleurs apparaissent pour l'US air force, une commission de sénateurs statuent sur une cocarde représentant une étoile blanche sur rond bleu et au centre un rond rouge. C'est cette couleur que l'on verra, sur les avions américains au début de la 2ème guerre mais depuis l'attaque des japonais le 7 décembre 1941, le rond rouge est bien mal venu, il sera supprimé (en mai 1942), car une nouvelle fois, c'était une source de confusion trop évidente avec le disque rouge du "hinomaru" japonais.

Plusieurs fois la population américaine appellera la police ou l'armée étant persuadée d'avoir vu des avions japonais se diriger vers telle ou telle ville sur la côte pacifique. L'adjonction de "pattes" en 1943 sur le côté permettra de lever les doutes sur la nationalité des appareils. Quoi que des incidents dramatiques auront encore lieu sur différents théâtres d'opération, souvent par des erreurs d'identification de la défense aérienne.

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Pour le bien du Peuple

"De tous les avions soviétiques sur lesquels il m'a été permis de voler, ma préférence va au Pe-2. Ce bombardier est un prodige de vitesse, de manœuvrabilité et de stabilité". C’est ce que dit un pilote de bombardier du Petliakov Pe-2, cet appareil est souvent comparé au Mosquito Britannique, bien que techniquement inférieur il fut construit à 11.500 exemplaires entre 1941 et 1945. L'ingénieur aéronautique Vladimir Mikhaïlovitch Petliakov est à l'origine du projet. Il travailla sur les plans de l'avion et de ses suivants à Zakan... au Goulag dans le Tatarstan, un lieu appelé le "Chaudron", tout comme Petliakov d'autres célèbres ingénieurs étaient enfermés au goulag, Tupolev, Miassichtchev, Korolev. Accusés d'acte contre-révolutionnaires, ce groupe de dangereux subversif devait travailler pour le bien du peuple, pour le leur et celui de leur famille. Les spécialistes, ouvriers spécialisés, ingénieurs, scientifiques étaient regroupés dans des "Charachkas", sorte de laboratoires secrets soviétiques intégrés au dispositif "Goulag". Tous étaient sous la garde du NKVD au sein du quatrième département spécial, un millier de personnes travaillaient dans ce système pour les constructeurs aéronautiques, dans des conditions de vie misérables. Petliakov serait mort en 1942 dans le chaudron, officiellement d'une pneumopathie.

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Un courage ordinaire

Dans le livre "Four Stars of Valor " il est fait mention d'une histoire incroyable, en Sicile en 1943 un Lieutenant de 25 ans, Harold Swingler dit "Swede" du 505 PIR de la 82e Airborne a capturé à lui seul le premier char Mark VI Tigre intact de la guerre. Alors qu'il explore une ravine avec deux autres hommes de sa compagnie, ils se font allumer par une MG 42, il sera le seul rescapé des tirs. Il rebrousse chemin en rampant et atteint la crête d'un talus. Il jette un coup d'œil rapide derrière le monticule, à l'arrêt un monstrueux Tigre occupe tout le talweg, l'équipe discute tranquillement à l'extérieur. Ni une ni deux, Swingler dégoupille une grenade Quadrillée MKII et d'un large geste, il la projette au milieu des cinq allemands, qui sont tués sur le coup. Arrive un squad de troopers et ensemble ils s'emparent du premier char Tigre de la campagne de Sicile. Si ce n'est pas du courage….

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L'intrépide…

Archibald David Stirling est un jeune lieutenant du 8e commando en 1940, en Angleterre, il combat à Rhodes en 1941 avant d'être versé dans Layforce en Afrique du Nord, c'est là qu'il prend part à un raid parachuté non autorisé dans le désert, malheureusement pour lui celui-ci tourne court, à la sortie de son avion il est aspiré par la trainée de l'hélice et il se retrouve suspendu à la queue de l'avion par son parachute. La voilure se déchire un peu, le libérant d'un coup, mais il descend beaucoup trop vite le parachute ne jouant pas totalement son rôle, il se blessera gravement en arrivant au sol et il finira à l'hôpital.

L'unité sera dissoute plus tard, mais Stirling sur son lit d'hôpital a une idée en tête. Il est persuadé qu'un petit groupe d'homme envoyé

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derrière les lignes ennemies peut faire la différence. À l'hôpital il côtoie le général Clark et lui expose son idée, qui le soutient à condition d'inclure des parachutistes dans la troupe. Sur ce, Stirling se rend au quartier général du Caire pour exposer son idée à l'état-major. Claudiquant, il est en béquilles et se fait refouler par les gardes de l'entrée ; qu'à cela ne tienne il franchit les grilles. Il est repéré et se fait courser par les gardes dans le parc. Rapide, Il se barricade dans le premier bureau venu, devant les yeux ébahis du chef d’état-major adjoint du général Neil Ritchie.

Stirling en profite pour lui exposer son idée à partir de feuilles griffonnées, l'idée est transmise au commandant en chef du Moyen-Orient, le général Claude Auchinleck, de petits groupes de commandos, spécialement entraînés à ce genre d'action, pénètrent le dispositif ennemi et détruisent, de nuit, les avions de la Luftwaffe là où c'est trop loin pour que les avions de la RAF puissent les atteindre. Les avions de la Luftwaffe près des côtes méditerranéennes attaquaient les convois maritimes en causant de gros dégâts (voir l'article sur Malte à ce sujet). À cette même époque, les Anglais sont en très mauvaises postures et sont repoussés par le renard du désert Rommel, vers la frontière de l'Égypte. Devant l'état-major incrédule et septique, en regardant Stirling, les généraux Auchinleck et Ritchie se laissèrent aller à dire un : "Pourquoi pas ?".

Stirling reçoit le feu vert pour recruter 65 hommes et officiers. Il fonde alors la force "L", autrement appelée Brigade Special Air Service, les fameux SAS. Alors qu'il est en transit dans un aéroport il découvre par hasard un entrepôt contenant des mitrailleuses Vickers K, qui équipent

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les chasseurs Gloster-Gladiator vieillissants. Il imagine tout de suite l'usage de ces mitrailleuses montées sur un mat ou sur l'avant d'une jeep Willis. Dès les premiers raids, les balles traçantes de la Vickers font grosse impression en enflammant des avions, des entrepôts, les chargeurs chargés de balles explosives ou incendiaires, elles dévastent tout. Les Willis sont équipées selon le cas de deux ou quatre mitrailleuses, avec cette constante d'avoir toujours deux mitrailleuses jumelées pointées vers l'avant. Une ou deux pièces peuvent être installées vers l'arrière pour assurer la retraite, l'avantage de la Vickers "K" c'est qu'elle était prévue pour l'aviation et n'avait donc pas besoin de système de refroidissement, elle pouvait tirer très longtemps.

La Jeep armée sera en service au sein des SAS jusqu'à la libération. Des unités entières seront équipées ainsi, légères elles seront parachutées partout en Europe là où le besoin des commandos SAS se fait sentir et notamment durant le débarquement pour créer des diversions comme en Bretagne (voir l'article sur les SAS en Bretagne). Quand à Stirling, en janvier 1943 il sera capturé par les allemands au court d'un raid en Tunisie, après quatre tentatives d'évasion il finira la guerre dans la forteresse de Colditz et sera libéré en 1945.

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Tiens un papillon !

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La SD2 allemande (Sprengbombe Dickwandig 2 kg) est la première bombe à sous-munitions de l'histoire à être utilisée au combat, c'est une coque en métal qui se déploie, s'ouvrant en deux au contact du sol, elle pèse deux Kilos. Les Anglais lui donnèrent le nom de bombe "Butterfly" en raison de son apparence une fois au sol avec ses deux ailes de papillon. Larguée par la Luftwaffe, le conteneur explosait en vol et relâchait une grappe de 6 à 108 bombinettes sur une large zone. La découverte d'une seule SD2 laissait envisager la présence de nombreuses autres à proximité. Elle s'est révélée être une arme très efficace sur le front de l'Est.

Voici l'histoire d'un Sapeur du génie en poste à Malte en 1943, il découvre un jour un bombe papillon sur le grillage de la base de Luqa, étrange, car d'habitude les bombes papillons explosent au contact du sol c'est une bombe de 2Kg qui peut faire de gros dégâts parmi le personnel de la base ! Il s'approche pour la voir et note le numéro écrit dessus sans la toucher, c'est le 67 et non le 41 comme d'habitude, il se recule prudemment et s'éloigne faire son rapport au sergent de service, ce geste lui sauva la vie, car le type 67 est une SD2 à retardement nouvellement arrivée sur ce côté du front. Elle peut exploser entre 5 et 30 minutes après le largage, elle est efficace dans un rayon de 25 mètres et peut blesser une personne à 150 mètres. Impossible de savoir quand la bombe peut exploser, peut-être le mécanisme d'horlogerie s'est-il coincé en tombant dans les barbelés ? Quoi qu'il en soit cette "Butterfly" risque en explosant de déclencher d'autres bombes tombées à proximité. Avec une trentaine de bombes non explosées et signalées dans les environs, voilà le service du Royal Engineers Bomb Disposal Section confronté à un nouveau problème de taille pour déposer ces fichues bombinettes.

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Le plat pays.

7 avril 1945, les Anglais ont beaucoup avancé depuis le Nord de la France et la Belgique, après le demi-succès des opérations "Market Garden" en Hollande du mois de septembre, le général Montgomery est encore une fois, bloqué à l'entrée de l'Allemagne par les dernières forces d'élite de l'armée allemande. Nous sommes dans le nord de la Hollande à Coeverden, le canal qui passe au milieu de la ville matérialise la frontière avec le Reich, et marque une ligne de défense symbolique que les Allemands ne veulent pas céder. L'avance alliée est stoppée net, l'armement et les forces blindées n'arrivent pas à faire sauter ce verrou.

Afin de remédier à la situation, le haut commandement britannique décide de faire appel aux Français, plus précisément aux Parachutistes français libres du Special Air Service, les SAS. Le 2e et 3e régiment de SAS (à l'effectif d'un bataillon) soit 676 hommes sont désignés pour cette opération en territoire ennemi, ils ont l'ordre de faire ce qu'ils savent faire de mieux "mettre le Bazard dans les lignes adverses". Sous le commandement du général Calvert, qui remplace le commandant Château-Jobert, formidable combattant, qui jouit, depuis la bataille de Saint-Marcel en Bretagne, d'un immense prestige et qui est muté au 4e SAS. Dépourvu de l'armement lourd des aéroportés, les SAS français devront attaquer et désorganiser les communications, détruire des cibles précises tout en affaiblissant l'ennemi par tous les moyens possibles.

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L'opération commence mal, les hommes ne sont informés de leur destination que 48h avant le décollage et encore sans trop de précision. Les autorités britanniques, décidément très approximatives, ont pris des décisions sans informer les commandos des changements dans le style d'opérations. Les hommes seront largués à 600 mètres, et non 200 comme c'est le cas habituellement de manière à effectuer un regroupement rapide. Sans balisage des "DZ" et vu le temps de descente rallongé par la hauteur de saut, quelques-uns ne se sont pas mis en position de toucher, (se demandant pourquoi c'était si long), et se cassent en arrivant brutalement au sol. Certains ne se retrouveront jamais, séparés par des rivières ou des bois nombreux dans la région. La Drop Zone (DZ) ne sera abordée par des pilotes de Stirling novices, qu'en suivant un plan de vol "Blind" (aux instruments) qu'on peut résumer ainsi : volant à telle altitude et telle vitesse, compte tenu d'une dérive évaluée d'après les informations météo, à telle heure, telle minute, l'appareil devait mathématiquement être au-dessus de là " DZ ". Le résultat de tels calculs c'est que des sticks entiers se sont retrouvés à plus de vingt kilomètres de leur objectif. Les hommes d'une même équipe, sont séparés les uns des autres par 200 à 400 mètres, ne laissant que peu de chance à un regroupement rapide des 15 commandos. Les jeeps prévues pour l'opération ne furent pas larguées à cause d'un ciel très chaotique, nuageux ou le vent ne permet pas une telle action.

Le droppage est l'histoire annoncée d'une catastrophe pour les Français. Une fois au sol, les commandos ont 48h pour se diriger vers les Canadiens, mais avant il faut se regrouper, et savoir où ils se trouvent ! Les hommes possèdent une lettre signée de la reine Wilhelmine, des Pays-Bas, enjoignant la population à aider les parachutistes dans leurs actions. C'est une louable intention, et beaucoup de paras se dirigeront vers les fermes alentour pour se faire connaitre et aider. Mais l'action se passe dans un territoire appelé la Hollande Allemande et où les Fallschirmjäger sont en casernement, il y a aussi des écoles de SS très actives dans la région. Voici le cas des quinze SAS du Stirling 33 qui sont droppés dans la campagne en pleine nuit sans savoir où ils se trouvent. Au petit matin ils se dirigent vers une ferme et se font connaitre. Ils s'installent dans la grange pour se reposer, l'après-midi ils sont encerclés par des Paras allemands et après avoir combattu de toute leurs forces seront obligés de se rendre, la grange étant incendiée. Du 1er stick du 1er squadron du 3e SAS au cours de l'opération Amherst, quinze sont partis : deux seront morts brûlés vifs, onze blessés dont trois grièvement, deux indemnes.

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Malgré la situation, les SAS Français sont des pros et s'organisent comme chacun le peut, ils attaquent, réalisent des embuscades, des coups de main, des sabotages qui désorganisent les lignes de communication, ils se retranchent dans des bois et mènent des actions de retardement. Les Allemands sont désemparés, car ils ne savent pas combien de parachutistes sont derrière leurs lignes. La réaction des Allemands est d'autant plus brutale et les exactions nombreuses, soldats blessés achevés, d'autres fusillés malgré qu'ils soient désarmés et en uniforme. Les miliciens hollandais aideront également les Français, la résistance ne manquera jamais de courage et leurs apports aux commandos est prodigieuse compte tenu de la répression et de la présence de force allemande importante. Les ordres étaient de tenir 48h avant l'arrivée des blindés canadiens et polonais, mais c'est en fait 14 jours que les SAS Français tiendront, épuisés, ils seront relevés par l'infanterie après de rudes combats où les largages de ravitaillement ne seront pas toujours justes. Les pertes sont élevées, mais le résultat est à la hauteur des investissements, car le verrou allemand a sauté et la progression alliée peut reprendre. Trois semaines plus tard, c'est la fin de la guerre en Europe.

Le lien vers la page de l'Association des Familles des Parachutistes SAS de la France Libre qui parle de cette opération.

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Prendrez-vous un thé ou du Caviar ?

La dynastie Pahlavi est à la tête de l'Iran depuis 1923, à l'entrée en guerre le shah d'Iran, déclare la neutralité de son pays. L'Iran de 1941 est encore un pays archaïque, qui tente une modernisation rapide avec l'argent du commerce, où seul le pétrole est une donnée géopolitique d'importance. Huit millions de tonnes de pétrole ont été exportés en 1940.

L'Iran est pris en étau par l'URSS au Nord et l'Angleterre au sud. Un rapprochement économique est en cours avec le IIIe Reich, qui devient le premier partenaire économique du pays. Reza Shah ne cache pas sa sympathie pour le régime allemand. Très tôt l'ambassade du Führer deviendra un nid d'espions nazis aux portes des territoires anglais.

La Russie se range au côté des alliés dès que l'Allemagne l'envahit en juin 1941, s'ouvrant ainsi la voie aux arrangements de la loi prêt-bail des États-Unis, mais les routes de communications passant par l'Atlantique sont dangereuses, les U-Boots règnent sur l'Atlantique Nord. Il existe bien une voie de chemin de fer depuis 1939, la Trans-Iranienne qui permettrait de passer par l'Iran, chemin plus court et bien moins couteux et moins dangereux, pour le transport de matériels vers l'Union soviétique à partir du Golfe Persique. Mais en raison de sa neutralité, l'Iran refuse le passage des aides par son pays.

Depuis le rapprochement du Shah avec l'Allemagne les Britanniques refusent de voir la raffinerie de pétrole d'Abadan, détenue par l'Anglo-Iranian Oil Company tombée aux mains de l'Allemagne. L'Iran accueille également les commandants insurgés irakiens qui défient le pouvoir anglais en Irak. Une injonction britannique afin d'expulser les ressortissants allemands de Téhéran reçoit une fin de non-recevoir.

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Les conditions politiques d'une intervention sont réunies pour qu'une action conjointe Anglo-Russe se déroule sans attendre. Le 25 aout 1941 à l'aube, les 44e, 47e et 53e armées russes avancent vers Maku, une autre colonne blindée progresse vers Bandar-e-Pahlavi. Au sud depuis Bassorah, la 8e division d’infanterie indienne se dirige vers les champs pétrolifères et le port d’Abadan, alors que deux brigades blindées britanniques s'enfoncent au cœur de l'Iran vers Téhéran depuis l'Irak tandis que la 10e division indienne venue de Syrie pénètre dans le pays. La Royal Navy se charge de la petite flotte iranienne basée dans le Port pétrolier d'Abadan. Le Croiseur HMS Shoreham entre dans le port et coule immédiatement le Sloop Iranien Palang, le reste des bateaux sur place est soit détruit, soit capturé alors qu'au même moment les hommes de la 8e division indienne investissent le port, ayant fait une traversée amphibie depuis le port de Bassorah. La RAF bombarde les installations aériennes iraniennes détruisant du même coup le peu d'avions disponibles. L'Iran bien qu'ayant déjà commencé à mobiliser ses forces ne peut offrir que neuf divisions d'infanterie pour sa défense, elle dispose d'une soixantaine de chars moyens Panzer 38 d'origine Tchèque et quelques chars légers. Sans aide extérieure l'armée iranienne est défaite en très peu de temps reculant pas à pas devant les Anglo-Soviétiques, et l'arrêt des combats est demandé le 30 aout. Le nouveau premier ministre iranien accepte le départ des représentations allemande, italienne, hongroise et roumaine du pays. Les Russes demandent que les ressortissants Allemands leurs soit remis, devant le refus Iranien le 17 septembre la capitale Téhéran est envahie, le Shah est déposé et envoyé en exil, remplacer par son fils plus enclin à prendre en compte les désirs des alliés.

Les troupes d'invasion quittent Téhéran le 17 octobre, le besoin en hommes côté Russe et Britannique ne permet pas d'avoir une force d'occupation. Les troupes alliés ne quittent le pays qu'après être sûr que l'Iran se soit bien rangé aux côtés des alliés pour le reste de la guerre. Ainsi se termine l'opération Countenance.

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Le précurseur

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C'est sur la plage d'Utah Beach, et plus précisément à Saint Martin de Varreville que débarque la 2e Division Blindée Françaises du général Leclerc, le 1er Aout 1944, rassemblée ensuite sur un camp de base situé à La Haye-du-Puits dans la Manches. Mais c'est en fait le 28 juillet que débarquent les éléments précurseurs sur cette même plage ; le Lieutenant-Colonel Repiton-Préneuf, chef du 2eme Bureau (renseignements) sera le premier homme de la 2e DB à mettre le pied sur le sol de France. C'est à cette occasion qu'Il viendra accueillir le Général Leclerc à son arrivée sur Utah Beach le 30 juillet, la division suivra le 1er aout. Elle sera engagée pour la première fois lors de l'opération Cobra et connaitra son baptême du feu à Granville dans la Manche.

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« SAINT-EX » Chez les Chtis.

Le 23 mai 1940, la France se débat contre un ennemi avide de victoires. Les autorités militaires françaises ordonnent qu'une mission de reconnaissance aérienne soit opérée sur les environs d'Arras dans le Pas de Calais afin de déterminer les positions des Allemands et de lancer une contre-offensive sur leurs axes de progression vers la mer du Nord. Depuis le 18 mai, les Allemands sont sur la Somme, le 21 mai les Britanniques lancent une riposte au sud d'Arras avec des chars Matilda et 2000 hommes de la BEF. Ils progressent rapidement faisant quelques prisonniers, très vite la réaction de la 7e division de Panzer est sévère, la progression anglaise est stoppée à coup de canon de 88 et de 105mm.

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Profitant de l'arrêt de l'offensive britannique, le commandant de la 7e Panzerdivision, le Général Rommel lance ses troupes vers Arras pour prendre la ville. Ils sont arrêtés par la 3e division légère mécanisée française (3e DML) du Général Langlois, faisant 450 prisonniers allemands et détruisant quelques Panzer II et III. La riposte française est telle, qu'elle fera dire à Rommel qu'en face il y avait au moins cinq Divisions. Sans la Luftwaffe et ses Stukas, les Allemands ne seraient pas passés le 21 mai, et Erwin Rommel reprend sa route vers les côtes françaises, déroutant par la même les forces Anglo-Françaises vers Dunkerque.

C'est le 19 mai qu'est évoquée pour la première fois la possibilité de rembarquer les forces anglaises. Les blindés du 19e Korps motorisé du général Heinz Guderian, atteignent les côtes de la Manche à Noyelles-sur-Mer le 20 mai, faisant mouvement vers le Nord ils prennent la BEF et les armées Françaises au piège dans les Flandres.

L'état-major français a désespérément besoin d'informations, une mission aérienne sans retour est décidée, après un long détour à 10.000 mètres d'altitude il va falloir plonger au cœur du dispositif allemand autour d'Arras pour prendre des photos au maximum à 700m de haut. Mais la concentration de CDA dans le secteur est si grande que la mission aérienne est qualifiée d' "embêtante" , à cette époque d'une mission facile il rentre un avion sur trois, donc une mission embêtante est suicidaire !

Le capitaine Saint Exupéry est désigné pour la chose, il raconte : « On ne tiendra aucun compte de nos renseignements. Nous ne pourrons pas les transmettre. Les routes seront embouteillées. Les téléphones seront en panne. L’état-major aura déménagé d’urgence. Les renseignements importants sur la position de l’ennemi, c’est l’ennemi lui-même qui les fournira. » Quoi qu'il en soit, un ordre est un ordre et c'est à bord du Bloch 174 N°24 qu'il décolle pour Arras ce matin du 23 mai 1940, il est accompagné du lieutenant Dutertre au poste d’observateur et du sergent Mot en tant que mitrailleur.

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Partant de Meaux et escorté par 9 Dewoitines 520, le temps est incertain, à Compiègne ils rencontrent la pluie, au-dessus de l'aérodrome d'Albert dans la Somme, des avions allemands sont rangés devant des hangars, il y peu de DCA le vol se poursuit. Ils passent Bapaume et aperçoivent Arras au loin en feu, dans le ciel, un orage s'annonce, pénétrant dans les nuages Saint Exupéry perd la chasse qui pourtant les suivaient de près. En débouchant près d'Arras à 200 mètres d'altitude ils tombent sur une forte concentration de chars allemands attaquant Arras par le Sud-Ouest, la DCA allemande ne se fait pas attendre et des obus explosent autour de l'avion qui virevolte et zigzague. Dutertre photographie à tots va, sur la pellicule s'inscrivent les forces allemandes, mais leur avion est criblé de balles et un réservoir d’huile est crevé par un obus. Réussissant à rejoindre les nuages protecteurs, Saint Exupéry en bon pilote parvient à ramener son avion à Orly. La mission a duré 1h40 à une altitude variant entre 300 et 50 m. Pour cet exploit il sera récompensé de la Croix de guerre avec palme et cité à l’ordre de l’Armée de l’Air, le 2 juin 1940. Cette mission lui fournira le titre de son livre Flight to Arras.

La mission est accomplie et les négatifs sont développés. Les renseignements sont prêts à être transmis pour déclencher une contre-offensive et ouvrir cette nasse qui s'est refermée. Or, à cette date, l’armée française n’en avait déjà plus les moyens. Le front s’était effondré des Ardennes à la Somme et la nasse allemande se refermait inexorablement sur les troupes britanniques et françaises autour de Dunkerque. Le 28 juin la Belgique rend les armes, l'évacuation de Dunkerque bat son plein, la fin de la bataille de France est proche.

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Les blancs, les gris, les noirs.

Être prisonnier de guerre Allemand en Angleterre c'était soit porter un repère blanc pour signifier que vous étiez indifférent à la cause nazie, un gris pour ceux qui étaient peu engagés ou modérés à la cause du régime Allemand, et en noir les SS, parachutistes et sous-mariniers.

Une fois triés, les prisonniers étaient dirigés vers des camps d'internement en Écosse ou d'Irlande du Nord pour les Waffen SS, les autres disséminés dans le pays, aux États-Unis ou au Canada pour certains. Beaucoup de prisonniers allemands sont allés travailler dans les fermes pour remplacer les hommes partis aux combats.

Les équipages de sous-marins qui ont survécu ont eu finalement de la chance car sur 40 000 sous-mariniers allemands, seulement 10 000 ont survécu à la guerre. Ce sont des sous-mariniers qui furent les premiers emprisonnés en Grande-Bretagne. Le capitaine Gerhard Glattes commandant de U-Boot a été capturé avec son équipage en mer du Nord en septembre 1939 par Lord Louis Mountbatten.

Plus tard, les équipages de vol de la Luftwaffe ont dépassé en nombre les sous-mariniers de la Kriegsmarine. Ces prisonniers ont été ensuite expédiés aux États-Unis et au Canada au sein des convois de retour. Ceci provoqua des réactions violentes (bris de mobilier dans les camps) car ils craignaient, lors du transport, d'être victimes de leurs propres sous-marins. Leurs protestations ont été vaines et peu de temps après, ils ont été expédiés de Liverpool (dans le nord de l'Angleterre) vers des ports canadiens et américains. Parmi les hommes envoyés aux États-Unis figurait le commandant de sous-marin le plus titré de la guerre, Otto Kretschmer, qui était aux commandes de l'U-99, capturé le 17 mars 1941 avec tout son équipage. Ils ont été expédiés à Bowmanville, Ontario (à l'est de Toronto).

Kurt Bock, soldat dans l'infanterie capturé en Hollande en 1944 nous décrit son voyage :

"...des heures plus tard, nous sommes montés dans un train où nous avons pu nous asseoir sur des sièges confortables. Nous ne subissions plus de crachats comme en Hollande et personne ne nous injuriait. Au Parc de Hampden (un grand terrain de football en Ecosse) : des tables étaient alignées pour l'interrogatoire où on nous demandait notre nom, notre grade, notre compagnie et nos papiers, séances d'épouillage, douche, bain...Le jour suivant, nous sommes arrivés à Nottingham dans un camp immense. Toutefois, nous étions très déçus car nous étions logés sous des tentes. Nous y avons reçu des cigarettes, un sac et un mouchoir blanc et une couverture supplémentaire. Cela m'a été d'un grand réconfort... Le camp suivant fut celui le 191 de Crewe Hall, dans le Cheshire. Les premiers jours je n'ai ressenti que le soulagement d'avoir échappé à l'enfer. Mais cet enfer continuait toujours de l'autre côté de la Manche. Ma famille ne savait pas que j'étais sain et sauf et j'ignorais si mes parents étaient vivants. J'avais déjà appris de la mort de mon plus jeune frère Martin ".

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Colditz

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L'Oflag IV C, était l'un des camps de prisonniers alliés les plus cotés d'Allemagne, dans ce camp étaient enfermés les officiers alliés, ayant déjà, au moins fait une tentative d'évasion d'un camp ordinaire et ayant des inclinaisons contestataires. Il y avait également des "invités" de marque, comme Randolph, le neveu de Winston Churchill capturé à Narvik, le neveu du Maréchal Alexander, commandant des forces alliées, le Comte Lascelles, neveu de la Reine d’Angleterre, un des fils Rothschild, des aristocrates anglais, le Général Bor, héros de la résistance polonaise, Mairesse-Lebrun, beau-fils du président de la République française, Le fils de Léon Blum, qui reçut un piano dans la prison, etc. Ceux-ci devaient, le moment venu, servir de monnaie d'échange à Hitler, le chef du camp en répondait personnellement au Führer. Ce sont environ 2000 prisonniers qui vivaient là, tous officiers promis à l'ennui le plus total car selon la convention de Genève, les officiers n'avaient pas le droit de travailler, Ils devaient forcément trouver le temps très long. Le passe-temps préféré des prisonniers était de trouver le meilleur moyen de s'évader du château. En 1942, les prisonniers Anglais du raid de Dieppe et des combats en Tripolitaine, réfractaires, furent tous envoyés à la forteresse, ce qui grossit foncièrement les rangs.

L'établissement de l'Oflag à Colditz n'est pas dû au hasard, le lieu est situé dans la Saxe, à l'Est de l'Allemagne, entre les villes Leipzig et Dresde, très loin des frontières 600km le séparent de la Suisse. Les hauts murs du château médiéval sont construits sur un éperon rocheux entouré de larges fossés, on y accède uniquement par un pont Levi, seule voie d'accès.

Les allemands commirent l'erreur de réunir en un seul lieu tous les réfractaires, contestataires que comptaient les oflags allemands (Oflag est un raccourcissement de Offizierslager). Le comte Raoul de Liedekerke, réserviste, il avait fait la 1ere guerre mondiale et rempilé pour la seconde, fut envoyé au camp d'Eischtätt, en Bavière. Maniant la langue allemande, comme le français ou l'anglais qu'il maitrisait parfaitement et qui répétait inlassablement aux gardes, que selon la convention de Genève, un sous-officier de l'armée dominante devait se mettre au garde-à-vous devant un officier prisonnier avant de lui adresser une remarque, à force de répéter et répéter encore il fut transféré à Colditz. Des personnages hauts en couleurs, le camp en était rempli ; ainsi la veille d'une inspection de la croix rouge, il y eu un énorme chambard dans le château mettant les nerfs des geôliers à rude épreuve, déjà sur des charbons ardents à cause de la dite inspection.

Les officiers alliés rivalisèrent d'ingéniosité pour s'évader, avec ou sans succès. Voici un aperçu des stratagèmes les plus audacieux comme les plus farfelus, tel Jan Scheere qui avec sa haute taille, portait une cape de cavalier et cachait dessous d'autres prisonniers au moment de l'appel, ou le Commandant Flébus qui portait un monocle et imitait ironiquement les officiers prussiens. Stratagème plus traditionnel, un tunnel que des prisonniers mirent un an à creuser et qui allait décevoir leurs espoirs. L'un des rares français à réussir à s'évader fut le beau-fils du président Lebrun, Mairesse-Lebrun qui s'entraina longtemps à faire des saltos arrières afin d'être propulsé en l'air par un camarade, c'est ainsi qu'il franchit les hauts barbelés du camp et parvint à rejoindre la frontière Suisse, quelques temps plus tard le commandant du camp reçu une lettre de Lebrun lui demandant de lui renvoyer ses affaires à l'adresse indiquée, ce qu'il fit ! Des membres de la RAF imaginent s'enfuir en planeur, en partant des toits. Les cartons de la croix Rouge seront également mis à contribution : les services secrets britanniques y cachant un certain nombre d'objets utilitaires. Seuls trente prisonniers réussirent leur évasion jusqu'en 1945. La ville fut heureusement épargnée par les bombardements alliés et Colditz fut libéré par l'armée américaine, le 14 avril 1945.

À voir le film de 51mn, Colditz les évadés de la forteresse d'Hitler c'est un très bon documentaire sur le sujet, bourré d'anecdotes, mais également ce blog à lire et relatant l'incarcération des officiers Français à Colditz.

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Le Victory Program.

Un mois après l'entrée en guerre des États-Unis d'Amérique, le Président Roosevelt annonce dans une allocution son intention de faire des USA, l'arsenal des démocraties, nous sommes le 6 janvier 1942. Le Victory Program est annoncé à la population, mais il fonctionne déjà depuis l'été 1941, depuis que l'Amérique a décidé d'aider ses alliés dans une guerre économique. Il s'agit dans un premier temps de produire des quantités croissantes de matériel pour équiper l'armée américaine et les armées alliées. Le Canada sera également mis à contribution et entrera dans le Victory Program à travers les Victory Bonds for Victory. "Rassemble-toi Canada" était une revue musicale composée et interprétée en soutien aux campagnes d'obligations.

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47.000 Avions sont fabriqués dès 1942 et, en trois ans, les États-Unis en fabriqueront un total de 275 000, il y aura entre autres, 6 340 000 véhicules, 90 000 chars et 65 millions de tonnes de navires. Avec le rétablissement de la conscription, ce sont 12 millions de GI's qui iront combattre sur les différents théâtres d'opérations à travers le monde. Le secret d'un tel succès fut l'établissement d'une chaine de production passant par des étapes de préfabrication, de nombreuses pièces seront préassemblées avant d'être envoyées sur les chaines de montage finales. La standardisation des pièces permet d'accélérer la fabrication des éléments, qui sont identiques pour plusieurs modèles de véhicules ou de char. C'est également ces procédés qui permettent d'accélérer la production des "Liberty Ships", qui sortent des chantiers au rythme d'un tous les 12 jours. Ce sont eux qui transporteront 75% de l'effort de guerre américano-canadien.

6 millions d'Américaines travaillèrent dans les usines d'armement et dans les arsenaux entre 1941 et 1945. On les surnomma les "Rosie" : pour convaincre la population que les femmes pouvaient river, souder, fabriquer des armes, une campagne de presse avait été lancée, montrant la force de "Rosie la Riveteuse". L'effort est notamment porté vers la population civile, difficile de mobiliser les âmes quand le pays n'est pas directement menacé. Beaucoup de publicités seront données aux U-Boots Nazis qui croisent dans les eaux territoriales proches de la côte américaine. La population est encouragée à acheter des Victory War Bonds, de véritables shows sont organisés par les régies de Hollywood et sont proposés au public pour présenter les héros de retour au pays. Les couts furent considérables par exemple celui des 3970 Bombardiers B29 revenant à 605 360 dollars/pièce. Le Lend-Lease américain ou prêt-bail fut clairement un des moteurs de la guerre avec 50,1 milliards de dollars de prêts (60% à la Grande-Bretagne, 22% à l'URSS et 6,42% à la France).

Deux records de fabrication

Jeep : 1 minute et 20 secondes
Liberty ship : 4 jours, 15 heures et 25 minutes.

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La grande évasion

Saint-Nazaire mai 1940, le Jean Bart, cuirassé en cours d'armement, est en radoub dans le nouveau grand bassin. Mis en chantier depuis 1936, le navire est encore loin d'être terminé, sa mise à l'eau est prévue pour octobre 1940. Le rouleau compresseur allemand approche de la Bretagne et l'amiral Donitz tient particulièrement à s'emparer des ports rapidement pour y installer ses bases d'U-Boots sur la façade atlantique. L'équipage désigné du Jean Bart s'active à sa préparation et compte bien mettre le bâtiment hors de portée de l'ennemi, loin en Afrique du Nord. Le commandant du bâtiment, le capitaine de vaisseaux Ronarc'h est de l'avis de l'équipage. Début juin la décision de mettre le cuirassé à l'abri est prise, l'inconvénient majeur étant que le bâtiment n'a pas encore sa motorisation, les machines ne sont pas encore montées, les hélices attendent sur le quai, un seul des canons de 380 est en place et aucune arme de DCA n’est installée. Pour avoir un tirant d'eau suffisant, le bâtiment doit attendre la pleine mer avec 8 à 10 mètres de tirant d'eau pour espérer sortir de la rade. Le choix se porte sur le 20 juin, ce qui donne un peu de recul pour installer les divers équipements sur le navire. Le 10 juin une des deux chaufferies, et deux hélices sont en place, mais pas encore prêtes à tourner. Les Allemands approchent à grands pas, ils sont à Rennes. Les marins installent des mitrailleuses à divers endroits pour offrir, au cuirassé, un minimum de protection antiaérienne. 17 Juin, le maréchal Pétain appelle l'armée Française à cesser le combat. Le 18 juin à 3h30 du matin le bâtiment quitte la rade de Saint-Nazaire, tiré par des remorqueurs, les moteurs ne fonctionnent pas, ils sont pour la première fois en chauffe. De nuit, cette manœuvre est délicate et le cuirassé s'échoue par l'avant puis par l'arrière ; il faut par moins de 6 remorqueurs pour le sortir d'embarras, il approche de la mer par le chenal quand, dans le ciel apparait la Luftwaffe, des bombardiers Stukas ! L'un d'eux se met à la verticale du cuirassé et largue une bombe qui explose sur le pont blindé heureusement sans gros dégâts, une autre explose dans l'eau et arrose le navire d'une puissante gerbe d'eau salée. Trois chasseurs français arrivent en appui du navire pour repousser les bombardiers, l'un d'eux est malheureusement descendu par une des mitrailleuses qui sert de DCA au Cuirassé. Poursuivant vers la pleine mer, c'est un miracle que le cuirassé Jean Bart est réussi à s'échapper, car, ont l'apprendra plus tard, mais au large deux U-Boots croisent dans les parages. Plus tard le Jean Bart est ravitaillé en pleine mer puis il prend la direction de Casablanca à une vitesse moyenne de 21 Nœuds. Mission accomplie pour l'équipage qui n'a pas ménagé sa peine pour éloigner le cuirassé français des griffes de Donitz.

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La loi c'est la loi !

Le 13 juin 1940 l'Eastern Prince, est le premier cargo américain transportant des armes destinées aux Britanniques à arriver en Irlande. La loi de neutralité américaine interdisait de faire une telle chose mais le président Roosevelt fit contourner cet interdit, en vendant les armes et de l'artillerie provenant des surplus de l'armée, à une société de production sidérurgique spécialisé dans l'acier, qui s'empressa de revendre celles-ci aux Britanniques. Ce même jour, le président Roosevelt signe un accord fédéral portant sur la construction d'unités navales pour 1.3 milliard de dollars de l'époque.

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Dompaire

Le 12 septembre 1944, les chars des 112e et 111e Panzers Brigades s'installent aux abords du village de Dompaire en Moselle. Ce sont 90 chars, 45 PanzerKampfWagen de type V dénommé Panther, d'un poids de 45 tonnes, derniers nés des aciéries Man AG et 45 PzKpfw IV (type Mark IV) plus anciens. Les chars se disséminent dans le village et prennent leurs quartiers, les Panthers se parquent près des habitations et l'infanterie s'installe dans les granges, une trentaine d'obusiers et canons de 75 et 88 prennent position dans les bois près du village. Le lendemain matin les Panzers se déploient dans les champs en direction de Dompaire et se positionnent en défense, des réserves, prêtes à contre-attaquer si l'occasion se présente. Tout à coup surgissent des hauteurs autour

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de Dompaire, des chars M4 Américains Firefly et des M10 antichars, ce sont les chars de la 2e DB Française du général Leclerc. Les Allemands dans la cuvette n'ont aucune chance, ils explosent, s'éventrent, s'enflamment, le matraquage des Français se fait dur quand, comme pour se joindre au banquet, des avions américains Thunderbolts apparaissent dans le ciel, armés de roquettes et prenant les chars allemands sur le flanc ou l'arrière, ils sautent et sont pulvérisés par les explosifs. C'est le colonel Tower qui de son char radio les fait intervenir, mais il est dans le véhicule et ne se rend pas bien compte des objectifs, alors c'est Massu qui prend le relais, debout sur le char il guide à la voix et donne les indications à Tower qui relaie et lance les appareils vers les cibles. Dans le même temps, la division française se dirige vers Dompaire. Les chars allemands pénètrent dans les maisons et bâtiments du village pour échapper aux avions, les canons
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automoteurs de 105 Priest des Français tirent sur l'infanterie retranchée dans les maisons ajoutant leurs feux au carnage. Une fois dans le village les hommes du GTL (Groupement tactique Langlade) abordent le village par le Sud et s'attaquent aux blindés allemands cachés dans les bâtiments et réduisent les restes des défenses allemandes. Les Allemands tentent de s'échapper en direction de Damas, mais le Massu les colle pas à pas et détruit les Panthers un à un. La Panzer Brigade 111 surgit à ce moment-là pour forcer les Français à se retirer, mais Massu rameute les Thunderbolts, les Mark IV sont en rase campagne et offrent des cibles de choix aux avions américains, ils laisseront 7 chars dans les champs avant de retraiter.

30 carcasses fumantes seront comptées dans Dompaire et 13 en direction de Damas. La 2e DB, fera de nombreux prisonniers, prenant 4 chars allemands intacts et un nombre impressionnant de véhicules. En une journée la 5e armée allemande perd 1/3 de ses effectifs, la 112è panzer brigade à elle seule, a perdu 59 chars sur 90.

Les Allemands se retirent maintenant vers Épinal dans les Vosges. Le général Allemand Manteuffel a volontairement sacrifié la 112è et 111è Panzer pour retarder les alliés dans leurs progressions et ainsi gagner un temps précieux pour établir une ligne de défense sur la ligne bleue des Vosges.

Après les combats de la journée, Langlade heureux comme un pape, a envoyé un message en clair au Général Allemand, réclamant d'urgence les Panther qui d'après le tableau d'effectif "manquent à l'appel".

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Le Baron Suisse

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Issue d'une très ancienne famille aristocratique Suisse de la région du Valais, Franz Xaver Carl von Haber, était un pilote de chasse, engagé en 1936 dans la Luftwaffe, il fait l'école de Postdam où il se fait remarquer par ses acrobaties peu orthodoxes, comme passer sous un pont de chemin de fer à très haute vitesse. Il reprend son vrai nom Franz Von Werra avant de sortir de l'école de pilote comme Sous-lieutenant. Il est le seul pilote suisse à avoir combattu côté allemand dès 1939. Le 20 mai 1940, il abat son premier hurricane près d'Arras, puis trois autres victoires les trois jours suivants, il termine la bataille de France avec quatre victoires. Début septembre de la même année, il prétend avoir abattu neuf appareils, affublé d'un lionceau comme mascotte, pilote talentueux et Baron de par sa naissance, grand charmeur de surcroit, il devient l'égérie de la propagande de Goebbels et devient la vedette des actualités.

Comme un coup du sort, le 5 septembre alors qu'il escorte des bombardiers au-dessus du Kent, un mitrailleur d'un Heinkel 111 essaye son arme vers le sol au moment où le BF-109 de Werra passe devant lui. Victime d'avaries il essaye de rejoindre la côte française quand apparaissent dans le ciel des avions anglais, il se fait descendre sans pouvoir se défendre, il réussit néanmoins à poser son 109 sur le ventre dans un champ. Capturé par la milice civile, il rejoint, à pied, le terrain d'aviation tout proche, alors qu'il est dans un baraquement pour interrogatoire il saute par la fenêtre et tente de s'enfuir du terrain militaire. Rattrapé par un MP, il est envoyé dans le camp de prisonniers n°1, en octobre il s'échappe de nouveau, mais avec une cohorte de Home Guard à ses trousses, il ne fait qu'une centaine de mètres hors du camp. Il est transféré au camp n° 13, avec trois autres compagnons d'infortune ils creusent un tunnel en un mois, et réussissent à s'enfuir. Ses trois comparses son très vite repris, quand à Franz Von Werra habillé comme un civil et parlant anglais parfaitement, mais avec un accent, il se dirige vers un aérodrome et se fait passer pour un pilote Néerlandais, le capitaine "Van Lott", devant faire un Sweep de reconnaissance. Il sera arrêté en bout de piste, dans l'avion moteur allumé. Devant une telle tête de mule, les autorités britanniques le transfèrent très loin au Canada d’où il ne pourra pas s'enfuir, du moins le pensent-ils !

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Janvier 1941 un bateau de transport débarque, Franz Von Werra à Halifax, pour être transféré sur la côte nord de la région des lacs supérieurs du Canada. Le transfert se fait en train en plein hiver, du fait de la neige sur les voies, le convoi doit régulièrement ralentir. L'occasion est trop belle et couverte par ses compagnons d'infortune, Werra saute par la fenêtre au moment opportun. Son évasion ne sera découverte que le lendemain, qu'importe, qui se soucierait d'un pilote allemand en plein hiver dans la neige au beau milieu du Canada, on retrouvera son corps au printemps ! Mais c'est sans compter sur l'opiniâtreté du pilote, qui réussit par un tour de force à rejoindre la frontière américaine. Son premier geste d'homme libre est de se présenter au poste de police le plus proche pour se faire connaitre comme militaire allemand évadé, où on l'incarcère pour…immigration illégale ! Un journaliste local ayant eu vent de son aventure l'interviewe en prison, Werra enjolive la situation et donne une histoire rocambolesque au journaliste, trop crédule celui-ci publie son aventure dans le journal local ce qui a pour effet de donner un éclairage important à son odyssée. Le Canada réclame son extradition, alors que le consul allemand, de son côté, organise son évasion vers le Mexique. Finalement, le consulat allemand obtient l'accord d'extradition du prisonnier vers l'Argentine. Werra rejoint finalement le Mexique puis le Brésil et l'Espagne et retrouve l'Allemagne le 18 avril 1941.

Adolf Hitler le reçoit en personne et le décore de la Croix de Chevalier et devient la coqueluche du Tout-Berlin. En juillet 1941 il obtient le commandement de l'I/JG 53 sur le front de l'Est où il remportera 13 nouvelles victoires sur ME BF-109 en accumulant 21 au total. En aout il se rend en Allemagne pour percevoir de nouveaux appareils BF-109 F-4, puis part pour la côte hollandaise pour essayer les derniers nés de l'aviation Allemande, survolant la mer du Nord son moteur cale brusquement et plonge vers la mer et il disparait avec son appareil le 25 octobre 1941, il avait 27 ans.

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Une belle Italienne.

La seule moto militaire Italienne de la guerre est la Guzzi Alce 500 c'est même la plus célèbre des motos italiennes de la guerre, développée à partir du modèle de transition G.T. 20 de 1938, l'Alce fut produite à 6390 exemplaires entre 1939 et 1945. La version avec side-car pouvait emporter trois hommes avec leur équipement. L'Alce fut déclinée en version monoplace et biplace, des versions spéciales virent le jour notamment celle avec un siège situé derrière le conducteur et munie d'une mitrailleuse. Mais la version la plus célèbre et sans nul doutes la Mototricolo "Trialce", la version tricycle équipée pour le transport de matériel, très utilisée durant la guerre du désert elle fut produite à 1741 exemplaires jusqu'en 1943. Une version spéciale de la Trialce démontable pouvait être transportée par avion (aviotrasportabile), elle fut également produite pour les divisions parachutistes et aérotransportables. Toutes sortes d'équipement furent installées sur ce type de véhicule, des canons anti-char tirant vers l'arrière, des mitrailleuses anti-aériennes. elle avait une pointe de vitesse de 90 km/h pour 300 Km d'autonomie.

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Première action des Marines Raiders.

Le Corps des Marines US avait envisagé de créer une unité spéciale propre à son corps d'armée, dès les années 30, ce bataillon devait prendre en charge des missions d'infiltration, de renseignements, et de guérilla. La réflexion fut longue, car la formation du tout premier bataillon ne commença qu'en janvier 1942. Sous le nom de 1er bataillon détaché, les hommes sont entrainés pour mener des actions non conventionnelles derrière les lignes ennemies, leurs spécificités : les actions commandos commencées toujours par un débarquement amphibie. Placé sous les ordres du général Evans F. Carlson, il apparut très vite qu'un 2éme bataillon serait formé, chaque bataillon comprenait 850 hommes, repartis en 6 compagnies de combat et une de commandement. Les techniques de guérilla étaient inspirées des guérilléros chinois, la devise des raiders était l'expression chinoise "GUNG-HO", TRAVAILLEZ ENSEMBLE.

Durant l'été 1942, l'amiral Nimitz décide d'utiliser les compétences des raiders pour la première fois dans les iles Gilbert sur l'atoll de Makin, alors aux mains des Japonais. L'opération prévoit de déposer deux compagnies de Raiders en deux points différents sur les plages, depuis deux sous-marins poseurs de mines. La première partie de la mission consiste à prendre l'ile de Butaritari qui sera la base de départ pour l'opération sur Makin, la garnison japonaise de Butaritari est estimée à 45 hommes. Prévu pour le 17 aout, soit 10 jours avant le débarquement du 1er corps de Marines dans les iles Salomon, l'objectif est de faire des prisonniers afin d'obtenir des renseignements, détruire les installations, et faire un maximum de bruit pour attirer l'attention des Jap's et forcer l'ennemi à amener des renforts depuis Guadalcanal et Tulagi.

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Le 8 aout les compagnies A et B sont dans les sous-marins chargés de les déposer sur l'ile de Butaritari, le 10 les choses apparaissent plus compliquées qu'un simple débarquement d'abord à cause du mauvais temps, les résidus d'une tempête tropicale ont formé la mer, le général Carlson décide de modifier son plan d'action à la dernière minute, les deux compagnies débarqueront au même endroit plutôt qu'en deux points différents ( il faut noter la présence du fils du président Roosevelt au sein des Raiders lors de cette opération). Malheureusement, un groupe n'a pas reçu l'ordre de mouvement et continue vers son objectif seul et débarque sur une plage abandonnée qui deviendra l'arrière de l'ennemi, le reste des deux compagnies sont déposés sur une plage à l'opposé du groupe isolé. Mais des enchainements malencontreux continuent de perturber le bon déroulement de l'opération, des problèmes de moteurs s'enchainent, les conditions météorologiques causent bien des soucis de coordinations des groupes de combat. En débarquant l'un des commandos, décharge accidentellement son arme, en rafale, ruinant tout espoir d'effet de surprise. Très vite la compagnie "A" traverse l'étroite ile pour contourner les positions de l'ennemi, elle est suivie par la compagnie "B" qui lui sert de réserve. Le contact avec les Japonais ne tarde pas et des échanges nourris de tirs s'entendent dans la jungle. Malgré l'intensité des tirs autour de lui, le sergent Clyde Thomason est debout et donne la direction pour diriger le feu de son peloton, s'exposant avec courage, il est tué peu de temps après avoir repoussé ainsi les Japonais. Il reçut la médaille d'honneur pour cet acte et sera le premier Marine enrôlé décoré de la guerre.

Les raiders ne progressent pas ou prou dans la jungle, des snipers et des nids de mitrailleuses se dressent devant eux les empêchant d'avancer rapidement, augurant ainsi ce qui attendra les marines plus tard lors de la reconquête des iles du pacifique. Les Raiders avancent prudemment parmi les arbres qui commencent à s'éclaircir, quand tout à coup un clairon retenti dans la forêt, suivi d'une grande clameur se dirigeant vers les Marines, c'est la première charge Banzai de l'histoire que subissent les Américains, elle est repoussée, mais des combats aux corps à corps se déroulent encore quand le clairon retenti une secondes fois et une deuxième vague de soldats japonais en fureur arrivent sur les Américains qui cette fois font feu de tout bois et brisent cette deuxième charge. Tout redevient calme par la suite, les Raiders reprennent la progression sans rencontrer d'opposition, sans le savoir la garnison japonaise est à ce point de la bataille presque anéanti. Les Américains prennent possession de l'ile, vers 11h30 deux appareils japonais apparaissent dans le ciel, le général Carlson avait formé ses hommes à rester immobiles et de ne pas tirer sur les avions, les avions passent et repassent sans voir âmes qui vivent et n'ayant aucun contact avec leurs troupes au sol larguent leurs bombes au hasard sans faire de victimes. Les indigènes de l'ile se font connaitre et remercient les américains de les avoir délivrés, ils portent les charges et indiquent des renseignements aux Raiders. Deux heures plus tard douze avions japonais, apparaissent dans le ciel dont plusieurs hydravions qui amerrissent dans le lagon. Les mitrailleuses des raiders les accueillent, l'un s'enflamme, et un autre tente de redécoller et finit par s'abimer en mer sur les récifs coralliens. Durant une heure les Japonais mitraillent l'ile et la bombardent sans succès, dans la soirée un second raid de bombardiers japonais frappe l'ile. Des renforts japonais seraient apparus sur l'ile plus tard venus par hydravion et par sous-marins, pour essayer de déloger les Américains, les canons des sous-marins tirant sur l'ile avec une certaine violence. Laissant penser qu'une importante opération était en cours de l'autre côté de l'ile, Carlson en réfère au

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haut commandement qui prend la décision de se retirer de l'ile craignant un trop lourd engagement sur une ile de peu d'importance, Carlson suit leurs recommandations et fait quitter l'ile à ses hommes à bord de bateaux en caoutchouc afin de rejoindre les deux sous-marins américains qui attendent au large. La mer est encore démontée et nombre de canots se retournent, il reste encore une vingtaine d'hommes à terre chargés de la couverture de l'évacuation, les moteurs hors-bords de certains canots ne fonctionnent plus et les bateaux sont rejetés sur la plage, les Raiders se retrouvent à terre ayant perdu leurs armes et le soutien lourd, ils sont 120 à être ainsi sur la plage, trempés.

Seuls les hommes de couverture et une poignée d'autre ont encore leurs armes, le fils du président est aussi sur la plage avec les autres sans arme. Dans la nuit une patrouille japonaise franchit le périmètre des Américains et blesse une sentinelle, mais ils laissent trois tués en se retirant. Au petit jour Carlson se rends à l'évidence, ses hommes sont désarmés et certains se sont blessés gravement sur les coraux lors de l'évacuation, il est inquiet du sort possible du fils du président Roosevelt, après un conseil avec les gradés restant, il décide, de se rendre aux Japonais. Un officier d'opération et un marine sont chargés de prendre contact avec l'ennemi et de leur donner leurs conditions de reddition. Après de longues recherches, ils trouvent finalement un soldat japonais, et réussissent à lui donner, non sans mal, le papier ou sont écrites les offres de reddition. Carlson laisse le choix a ses hommes, de se rendre, de continuer le combat sur l'ile ou d'essayer de rejoindre les sous-marins à la prochaine tentative. Le lendemain matin sans nouvelle des Japonais des hommes réussissent à passer la barrière de corail à l'aide des derniers canots pneumatiques et rejoignent les sous-marins à leurs bords se trouve le major Roosevelt. Des Raiders qui explorent l'ile réussissent à tuer quelques Japonais et récupèrent leurs armes, l'un des Japonais portait sur lui l'offre de reddition jamais transmise. 70 Raiders sont maintenant armés en ayant récupéré des armes ici ou là, devant le calme de la situation des patrouilles se lancent vers la gauche de l'ile sans rencontrer d'opposition, ils cherchent de la nourriture et des renseignements, les installations japonaises sont abandonnées et les Américains comptent 83 morts japonais sur place. Le général Carlson se rend compte de son erreur Il n'y a pas d'opposition. Il y aura encore quatre attaques aériennes dans la journée, sans faire de blessé. Les sous-marins sont contactés et un rendez-vous est fixé pour le soir 23h. Par une mer devenue enfin calme le reste du groupement est évacué, le décompte officiel parle de 18 morts et 12 disparus côté américain. Ce n'est qu'après la fin de la guerre en 1945 que neufs Raiders seront identifiés, ils ont survécu avec l'aide des indigènes, ses hommes ont été séparés du groupe pour diverses raisons, ils se sont rendus aux Japonais quand ceux-ci sont revenus sur l'ile plus tard. Jugés indigne d'être des soldats, car ils se sont rendus, ils seront décapités par le commandant du camp de prisonniers ou ils étaient internés.

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Le résultat de cette action est mitigé, c'est un succès incontestable pour les Raiders, mais les Japonais avait deviné les plans de Nimitz concernant l'ile et ne sont pas tombés dans le panneau et les renforts sont restés sur les iles Salomons au lieu d'accourir vers l'ile Makin. Malgré le succès claironné de l'opération, les Marines n'ont jamais plus tenté d'utiliser des sous-marins pour effectuer des raids derrière les lignes ennemies. Carlson fut décoré pour son action et sa bravoure au feu sur Makin, mais grandement critiqué pour la tentative de se rendre à un ennemi inexistant.

L'attaque sur l'ile de Makin (Butaritari) est reconstituée dans le jeu vidéo Call of Duty: World at War au premier niveau dans le mode campagne.

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Bedford Virginie

Dans la compagnie A du 116e régiment d'infanterie de la 29e division se trouvaient les gars du village de Bedford en Virginie, 450 habitants. Nous sommes en juin 1944 et le village vient de recevoir 19 télégrammes le même jour, annonçant chacun le décès d’un enfant du village, sur les plages d’Omaha. 4,23% de la population, c'est la ville des États-Unis, qui en proportion, a perdu le plus grand nombre de ces habitants le même jour.

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Medic !

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En prévision de l'invasion de l'Europe, beaucoup de jeunes gens ont été formés au statut d'infirmier, pour être sur le terrain en même temps que les forces d'invasion, et donner aux blessés les soins nécessaires les plus rapides. Le pharmacist Mate 1st class était le "toubib" des équipes de combat. Ils avaient reçu une formation polyvalente sur les soins aux blessés, le traitement de choc, l'extraction des balles et des shrapnel, la contention des fractures, le contrôle des hémorragies, la trauma, sutures, guerre chimique, perfusion de plasma, etc. sans être de véritable médecin, ils étaient les premiers à être appelé au beau milieu des combats pour sauver la vie de ceux qui été touchés. Ces hommes d'un grand courage étaient des personnels non combattants, dépendant du service de santé (Medical compagny) détachés dans les unités. Leurs rôles étaient également administratifs, tenant à jour les carnets de santé de chaque homme, vérifiant les vaccins, ils rédigeaient les déclarations de maladies transmissibles et les états sanitaires durant les périodes de combat. Pour être certain de ne pas amener avec eux des maladies contagieuses tous les personnels de santé furent mis en quarantaine 15 jours avant l'invasion de l'Europe. Sur la plage d'Omaha, ils étaient des cibles faciles, avec la croix rouge sur le casque et souvent assis auprès des blessés sur la plage à soulager les blessures, Pour pallier le problème d'identification des "toubibs" sur les plages ceux-ci reçurent des brassards blancs avec croix rouge à porter à
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chaque bras en plus de l'identification sur le casque de combat (il est à noter que l'identification médicale fut abandonnée dans le pacifique car les japonais n'étaient pas signataires des conventions de Genève et prenaient les médecins comme cibles prioritaires) un médecin mort ne sauve pas des vies ! En Normandie à Omaha, l'un des toubibs de la Big Red One est resté deux jours avec une balle dans le genou tant il était occupé à soigner les hommes brisés. Au troisième jour après le débarquement, derrière la plage d'omaha les combats étaient si denses que pour calmer les blessés les "Medics" purent donner 2 onces d'eau-de-vie à chaque homme. C'était prescrit pour les aider à calmer leurs nerfs, en temps de guerre c'était une pratique courante.

Sur le terrain il était possible de croiser des "Medics" n'arborant pas une croix rouge mais une croix de couleur verte, c'était les vétérinaires chargés de porter assistance aux chiens de combats victimes du conflit.

Il est impossible aujourd'hui d'imaginer le courage de ses hommes qui bien souvent se sont exposés au fatras des armes là où les combattants se mettaient à couvert. Les infirmiers avec les hommes du génie ont payé, proportionnellement, le plus lourd tribut sur les plages du débarquement.

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Le dernier des guerriers

Hîro Onoda est le dernier soldat japonais de la Deuxième Guerre mondiale à s'être rendu. C'etait à Lubang, une petite ile du pacifique dans les Philippines. En 1945, Il refuse de croire à la capitulation japonaise et ne veux pas se rendre. Il décide avec quatre compagnons de continuer la mission qui lui avait été donnée par ses supérieurs. C'est dire continuer la guérilla contre les occidentaux et leurs alliés. Ce n'est que 29 ans après la fin des hostilités, en mars 1974, étant le dernier des quatre soldats restant, qu'il sort de la jungle. C'est son supérieur de l'époque, aujourd'hui libraire au Japon, qui viendra lui demander de se rendre. Il remit aux autorités Philippine, son fusil Arisaka 99 en très bon état, plus de cinq cents cartouches, des grenades à main et un sabre. Le gouvernement japonais put enfin le radier des listes d'active en 1974. Il est décédé en janvier 2014. Hîro Onoda est donc le dernier soldat japonais à se rendre après la fin de la guerre. Mais il n'était pas le dernier soldat de l'axe à ne pas reconnaitre la date à la fin de la guerre. Le dernier des derniers est un aborigène taïwanais, incorporé dans les volontaires de Takasago de l'armée japonaise. Forte de 130.000 homme tous Taïwanais. Teruo Nakamura c'est son nom, fut donc le dernier guerrier de la Seconde Guerre mondiale. Il se rendit en décembre 1974, il était caché dans la jungle de l’île de Morotai en Indonésie.

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Hîro Onoda en 1974

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Que ferait-on sans les femmes ?

Aout 1940, la bataille d'Angleterre bat son plein, le manque crucial de pilotes est évident et se fait sentir. Pourtant, la livraison des appareils aux bases de première ligne se fait bien par la voie des airs, comment autrement ? C'est le Transport Aérien Auxiliaire (Air Transport Auxiliary, ou ATA) qui se charge de la délivrance, mais aussi du transfert des avions réparés ou venant des usines d'assemblage, certains arrivent directement des terrains d'aviation des constructeurs, notamment des USA, pour les lourds. Tous les types d'appareils étaient concernés par l'organisation, des chasseurs aux bombardiers.

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Les pilotes de l'ATA étaient des personnes jugées inaptes aux combats en raison de l'âge ou de leur santé, mais cela ne suffit pas au besoin de pilote pour cette activité militaire à part entière. Des femmes pilotes dans le civil furent recrutées durant toute la période, en 1944, un pilote sur huit de l'organisation était une femme soit 166 à la fin de la guerre, connue sous le vocable de Women Airforce Service Pilots (WASP). Les WASPS pouvaient piloter tous les types d'appareils, sauf les grands hydravions et les grands Quadrimoteurs qui demandaient une habilitation particulière que seules 11 femmes possédaient. Les avions étaient livrés vers n'importe quel aérodrome sauf sur les porte-avions. Elles étaient originaires du Commonwealth, des États-Unis, l'une d'elles, Margot Duhalde, venaient du Chili. Trente-huit WASP perdirent la vie durant la guerre dont la célèbre pilote Amy Johnson, qui se noie probablement dans la Tamise, ayant dû atterrir d'urgence à court de carburant, à bord d'un Airspeed Oxford MK II, son corps ne sera jamais retrouvé.

Pour être admissibles au statut de WASP, les jeunes femmes devaient avoir au moins 1400 heures de vol et le brevet de pilote commercial. La formation proprement dite durée 30 jours, pour apprendre les procédures militaires, et le vol sur appareils militaires. La mascotte des Wasps était Fifinella dessiné par Walt Disney lui-même, servant de symbole d'appartenance et d'identité à cette formation en manque de reconnaissance et pourtant essentielle à l'effort de guerre. Le WASP fut dissout le 20 décembre 1944, un puissant lobby aux États-Unis jugeant inutile et couteux, un programme sans réelle influence sur le court de la guerre ! Voici comment elles seront saluées :

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« Le WASP a rempli sa mission. Son travail a été une réussite. Mais, comme c'est habituel en temps de guerre, le coût a été lourd. Trente-huit WASP mortes tout en contribuant à ce que leur pays se dirige vers la victoire finale. Les forces aériennes se souviendront longtemps de leur service et leur sacrifice ».

Ce n'est pas forcément le cas aujourd'hui !

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Jour de Chance

6 juin 1944, au-dessus de Carentan un DC-47 transporte 19 paras devant sauter sur Angoville-au-Plain. Peu après être passé au-dessus de la bande côtière française, il est touché par la DCA allemande. Arrivé près de la côte, l'avion commence à giter et va s'écraser en mer. Quatre Paras du 506 PIR pris au piège dans l'avion parviennent à s'extirper et franchissent la porte du transporteur. Deux atterrissent sur le haut de la falaise, et deux autres tombent à la mer, heureusement près d'une plage de galets sous une falaise. Il s'agit des soldats Raymond L. Crouch et Léonard S. Goodgal. Ils pensent être tombés du côté de Douvres, mais au petit matin ils déchantent rapidement quand arrivent droit sur eux des bombardiers américains qui commencent à pilonner le haut de la falaise, ils se mettent à l'abri au pied de celle-ci. Plus tard, ils aperçoivent la lourde silhouette des navires US qui se mettent à tirer sur la falaise faisant s'écrouler des pans entiers de craie blanche. Après une demi-heure de tirs incessants, les deux paras voient, enfin, arriver vers eux des barges qu'ils pensent à tort venues les sauver, celles-ci sont pleines des Rangers venus escalader et prendre la pointe du Hoc, c'est comme cela que deux Paras du 506e PIR ont participé à la prise de la pointe du Hoc avec les hommes du Colonel Ruddler. Ce n'est que le 11 juin qu'ils ont pu rejoindre leur unité.

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