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Logarou

2WW le saviez vous ?

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Une petite virée !

Un froid glacial et très précoce pour la saison envahit notamment le sud-ouest de la France, il gèle absolument partout, y compris sur la Côte d’Azur et en Corse - la température descend à -8° à Toulouse et Bordeaux. Nous sommes le 7 décembre 1942 dans l’estuaire de la Gironde, cinq kayaks viennent d’être déposés par le sous-marin HMS Tuna, à 80km de Bordeaux, devant Soulac, un sixième a eu la toile déchirée lors du largage, l’équipage de deux hommes restera à bord, car il n’y a pas d’autre navire de secours. Les six kayaks sont considérés par l’amirauté comme des navires et ont donc tous reçu pour l'occasion un nom…de poisson (Cachalot, Catfish, Coalfish, Conger, Crayfish, et Cuttlefish).

Un audacieux coup de main se prépare pour les dix hommes en parfaite condition physique. Ils vont devoir remonter le fleuve à la seule force des pagaies, pour atteindre le port de Bordeaux. Durant 3 jours, ils devront se cacher la journée pour échapper aux patrouilles allemandes et continuer de nuit.En 1942 c’est 24 000 tonnes de caoutchouc qui sont arrivées en France via le port bordelais en provenance majoritairement d’Indonésie alors sous domination japonaise. Les Anglais se demandent comment donner un coup d'arrêt au transport de ces marchandises. Les bombardements sont trop approximatifs pour être efficaces et un raid commando est trop compliqué compte tenu de la distance en territoire ennemi. Le Major Hasler de la Royal Navy propose un projet d'attaque commandos à l'amirauté britannique avec une méthode d'approche de la rade à l'aide de kayaks Cockle-Mark II, pour deux hommes, pouvant emporter 75 kilos de matériel. L'idée pour le moins originale est approuvée.

À la pointe de Grave de terribles vagues se forment par les puissants courants atlantiques qui rencontrent ceux de l'estuaire, deux des embarcations chavirent et coulent, les hommes surnagent et sont laissés à leurs sorts, le leader en tire bien deux mais le poids est trop lourd et ils doivent rejoindre Londres par leurs propres moyens. Il ne reste plus que deux kayaks sur les six de départ. Un troisième kayak est quand même parvenu à continuer malgré la houle, mais perdant de vue le chef de groupe il poursuit seul la mission, on ne le reverra jamais. 48km plus loin c'est la première halte à la pointe des oiseaux. Un avion Storch a repéré le sous-marin la veille alors qu'il plongeait, les Allemands ont aussitôt lancé des opérations de recherche dans les environs de l'embouchure et la remontée du fleuve. Le deuxième jour les commandos avancent moins que la veille, naviguant de niche en niche pour ne pas se faire repérer. Au troisième jour ils sont cachés dans les roseaux de l'ile Cazeaux. 80km en trois jours et trois nuits et les voilà dans la rade de Bordeaux.

Les équipages vont utiliser des mines limpets, appelées Patelles pour leurs ressemblances avec le mollusque. Ce sont des mines marines, utilisées contre les navires non blindés d'un poids de 4 kg. Magnétiques elles sont semi-flottantes pour être plus facilement manipulées dans l'eau. Utilisant des ampoules d'acide de couleurs différentes en fonction du temps voulu pour déclencher l'explosion des charges. Il y en a seize à placer le long des navires marchands à quai, à placer côté salle des machines pour faire un maximum de dégâts, une fois toutes posées les Britanniques s'éloignent vers la berge. Ils sabordent les kayaks et rentrent à pied en Angleterre aidés par la résistance.

Deux hommes seuls retourneront au pays en avril 1943. Les autres se sont noyés ou seront pris et fusillés par les Allemands. Les deux survivants seront décorés et récompensés pour leur acte de bravoure.

Sources ici et une vidéo :

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Braves petits gars !

Début janvier 1942 les deux premiers bateaux de l'oncle Sam arrivent en Ireland chargés de 3900 GI's, pour la cérémonie officielle un des jeunes soldats américains est tiré au sort pour symboliser le premier militaire de l'armée américaine à débarquer en Angleterre il se nomme Milburn Henke. Au cours de la cérémonie il est interviewé par un journaliste de la BBC et lui pose la question à la radio en direct :

- " Vos origines, Milburn ?...votre famille venait-elle d'Angleterre, d'Ecosse, d'Irlande ?

- Ma famille est d'origine allemande !....

Source


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Le bon réflexe !

7 Décembre 1941, nous sommes sur la base de Pearl Harbor, parmi les grands navires de la flotte du Pacifique se trouvent deux sous-marins amarrés aux pontons. À bord de l'USS Tautog il est 7h50, c'est l'heure de la relève, un quart seulement de l'équipage se trouve à bord pour l'entretien du bateau et la surveillance. Quelques hommes se trouvent sur le pont quand approchent trois avions blancs semblant se diriger vers le centre de maintenance de l'US navy, quand trois points noirs se détachent des avions et tombent sur l'US Navy Shipyard. L'attaque japonaise vient de commencer. Après un moment de torpeur, la réaction des hommes de pont du Tautog est rapide, un homme est descendu en courant chercher la mitrailleuse calibre 50 et la monte sur son support derrière le kiosque pendant que d'autres installent la cal. 30. La réaction est la même sur le second sous-marin, USS Hulbert, amarré près de là.

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Un avion torpilleur Nakajima B5N2 "Kate" passe sur l'arrière de Tautog, en mitraillant le sous-marin, les premiers marins américains tués ce jour sont à bord du Tautog. L'avion continue sa course et se prépare à attaquer les navires à quai sur l'ile Ford, les mitrailleuses cal. 50 et cal. 30 entrent en action et crible le fuselage blanc, une forte explosion retentit, l'avion abattu tombe dans la rade. Ce sera le premier de la matinée pour US marine. Les deux bateaux font un feu d'enfer dans les environs immédiats au point que les Japonais commencent à éviter la zone. Malheureusement les mitrailleuses se révèlent d'un calibre trop faible pour tirer sur les avions maintenant éloignés, mais qu'importe la réaction de l'équipage fut la bonne, et revendique le premier avion japonais abattu de la guerre du Pacifique. 29 avions seront descendus ce jour funeste.

sources ici et

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Demi-tour !

Le dimanche 4 juin 1944 tôt le matin, selon la météo du moment Eisenhower décide de lancer les ordres pour le débarquement le 5 juin 1944, les bateaux quittent les ports et commencent à se diriger vers piccalilli circus, lieu de rassemblement prévu pour les navires. Dans la matinée les prévisions météo ont changé. James Martin Stagg chef météo, signale que le front froid pourrait traverser la zone dès le lendemain matin, rendant impossible le débarquement. Le Général Eisenhower décide alors de retarder l'opération de 24 heures et d'arrêter les forces navales déjà en mouvement.

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Cacher au fond !

Le 2 juin 1944 à 21h30 l'opération gambit est lancée, deux chalutiers quittent Plymouth avec en remorque deux sous-marins X-Craft de la royale navy. Les HMS X-20 et X-23 avec cinq hommes à bord, ils sont chargés d'illuminer la zone Anglo-Canadienne du débarquement des plages , Sword et Juno, soit les forces S et J. Durant deux jours de navigation difficile, car la mer est démontée, les sous-marins sont en surface, ballotés comme "des bouchons dans une baignoire" dira l'un d'eux, ils sont largués en pleine mer vers 4h30 le 4 juin et livrés aux éléments. Ils ont 24h00 pour rejoindre les plages et s'y positionner. Chaque X est équipé de signalisation optique et radioélectrique et d’un mât télescopique surmonté d’un feu à éclat afin de guider les forces de débarquement. Ils franchissent sans encombre les champs de mines et parviennent en vue des côtes Normandes dans la matinée du 4 juin. Ils reçoivent par Radio Londres l'ordre de rester sur place, le débarquement est repoussé de 24h. Après avoir observé le littoral, les deux bateaux se posent sur le fond sablonneux en attendant le lendemain dans le froid et l'humidité.
6 juin 1944, 4h45, les X-20 et X-23 refont surface à 1 mile des côtes, les postes radios reçoivent alors le message suivant : "Padfoot ... Padfoot ... Padfoot" ordre est donné de passer à l'action. La mer est forte, la houle profonde. Les sous-marins sont ballotés sur les flots et malgré cela, les hommes de bord doivent monter les dispositifs de guidage. À 5h20 les matériels sont en place, le long d'une perche de 5.50 mètres de haut portant les phares à éclats dirigés vers le large visible à 5 miles au large, les feux s'allument alors. Surgit alors de la brume l'armada du débarquement, le rôle des sous-mariniers est réduit au rang de spectateurs. Au soir de la première journée de combat, les sous-marins prennent la direction du large en louvoyant entre les barges pour rejoindre les chalutiers qui les remorqueront vers l'Angleterre.

sources ici et

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CAPA !

Le seul photographe présent avec la première vague à Omaha Beach*, est Robert Capa, Juif d'origine hongroise il est l'un des fondateurs de l'agence Magnum à Paris. Présent en Normandie le 6 juin avec la Big Red One, il débarque avec le 116eme sur "Easy red" en face du WN64 de Colleville il va prendre 119 photos ce matin-là. Capa s’est réfugié derrière une bande de sable, et protégé des tirs ennemis, il réalise en 6 heures tous ses clichés, sous les tirs ennemis, avec deux Contax, appareils photos de petite taille très maniables. Il rembarque assez vite en fin de matinée et envoie les négatifs à New-York. Une mauvaise manipulation d'un technicien de Life détruira quasiment toutes les photos et floutera les 11 restantes. D’où le nom de "Slightly out of focus" nom sous lequel le magasine Life publiera les photos du D-Day et deviendra ensuite le titre de la biographie de Capa. Il dira et appliquera cette maxime toute sa vie : "si ta photo n'est pas bonne, c'est que tu n'étais pas assez prêt!" Il meurt en 1954 en Indochine en marchant sur une mine.
*(Il y aura 6 accréditations pour les photographes du magazine "Life" mais seul Robert Capa sera avec la 1ere vague)

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Bataille d'Ortona ou le Stalingrad italien

Sur la cote des Abruzzes se trouve une petite ville médiévale italienne typique, en pierre. La région se trouve à 200 km à l'Est de Rome le long de la côte Adriatique. C'est là que se termine, au sud du village d'Ortona, la ligne défensive allemande "Gustav". La ville et sa proche région sont occupées par la 1ère Division allemande de parachutistes. Cette unité de combattants d'élite, aguerrie et motivée, certains ont combattu à Stalingrad, sera l'arrière garde de l'armée allemande, leur mission sera de retarder l'avance des alliés le plus longtemps possible, en faisant un maximum de dégâts dans les rangs adverses. Ortona se prête bien à une défense, car elle est bordée à l'Est de falaises menant au port, et à l'Ouest se trouve un long ravin. Les Allemands passés maitres dans l'art de la défense ont bloqué le port d'épaves et rasé l'avant-ville, offrant un no man's land devant le ravin. Le village médiéval est formé de rues étroites, densément bâti, en lacet, les maisons de pierres épaisses offrent des abris de premier ordre sur plusieurs étages, les caves profondes sont reliées entre elles par des ouvertures. Au centre du vieux quartier se dresse la cathédrale San Tommaso, observatoire idéal de la ville, celle-ci est toute bordée de bâtisses anciennes. Il n'existe qu'une seule voie assez large pour permettre l'usage des blindés, le corso Vittorio Emanuele, s'étendant du nord au sud, le boulevard borde les différentes places de la ville.
Les Allemands savent très bien que le terrain n'est pas propice aux chars ou aux véhicules de soutien, et que le combat sera pour les fantassins. Leurs intentions sont de diriger l'adversaire vers le centre du village sur la Piazza municipale pour faire un massacre. L'adversaire se trouve être la 1ère Division d'infanterie canadienne, de la 8éme armée Anglaise de Montgomery qui remonte par la côte Est, après plusieurs semaines de combat sur la rivière Moro où ils se sont particulièrement illustrés.
Les Allemands n'ont pas le temps de construire des casemates ou points d'appui bétonnés, ils vont utiliser ce qu'ils ont sous la main. Ils vont détruire les angles des maisons aux différents carrefours stratégiques de la cité et se servir des gravats pour hérisser des barricades. Les maisons n'ayant plus d'angles les Canadiens vont avoir beaucoup de mal pour accéder aux quartiers de la ville, les Allemands ayant disposé des nids de mitrailleuses au bon endroit ils couvrent littéralement les rues de leurs feux. Il y a mention d'au moins deux canons de 88 démontés et remontés dans les étages de certains bâtiments bien orientés afin de détruire les éventuels chars alliés qui se risqueraient à avancer. L'usage des mines est également l'une des grandes composantes de cette défense, un savant mélange de mines AP AC dissimulées dans les bâtiments détruits, certaines pouvant être actionnées par un homme à distance, ravageuses pour les hommes et les chars. Certaines charges sont même doublées, de cette manière, le démineur pense avoir retiré l'amorce de la mine, la soulève et la seconde, en dessous, explose. D'autres sont cachées avec soins sur des objets anodins casques, musettes, rations, etc. les Allemands utiliseront beaucoup les mines italiennes en…bois. Plus les Canadiens se rapprocheront du centre plus le réseau de défense est dense et improvisé avec intelligence. Les Canadiens apprendront très vite que la pire façon d'entrer dans une maison c'est par la porte.
Nous sommes 5 jours avant Noël 1943, le temps est froid, une pluie mêlée de neige tombe sur la côte italienne. Les Canadiens vont faire l'amère expérience des combats urbains, qu'ils n'ont pas encore rencontrés, c'est d'ailleurs la première fois que des troupes alliées se trouvent confrontées à un combat dans ce type de milieu. N'ayant reçu aucune formation spécifique, les Canadiens vont devoir improviser et s'adapter. Ce qu'ils vont acquérir ici durant les durs combats d'Ortona, va profiter à toutes les armées alliées pour la suite de la guerre, dans un paysage qui va se densifier et s'urbaniser de plus en plus, quand les alliés approcheront de l'Allemagne. En raison du froid intense et du type de combat, le surnom de Stalingrad sera donné à la ville par les Canadiens. L'étroitesse des rues et la manière dont les Allemands ont pensé la défense de la ville feront que la chaine de commandement sera réduite au strict minimum, à l'échelle de la compagnie ou du squad, les décisions se prendront sur le terrain face à une difficulté et non sur un plan d'ensemble où la stratégie générale ne pourra pas s'appliquer du moins au début. Il est vital de connaitre les informations de la ville, sa configuration, tout cela va manquer aux attaquants, en mal d'expérience. Passer d'un type de combat en rase campagne à celui d'un combat en ville demande de la part du commandement une certaine gymnastique intellectuelle qui malheureusement pour les Canadiens, n'est pas à l'ordre du jour. L'adaptabilité du fantassin sera ici mise à dure épreuve et l'expérience nécessaire à la progression, sera celle apprise dans la pièce d'à côté.
L'avant-garde canadienne se dirige dans un premier temps vers les faubourgs sud de la ville, point de départ de la progression. Tout le soutien d'arme disponible sera employé dès le début de la progression, aviation, artillerie, blindés. Le premier combat sera d'entrer dans la ville et de prendre la première maison de l'enceinte. De là le major général Christopher Vokes se rend compte rapidement que les rues sont bloquées par des gravats et rendues impraticables aux véhicules, et donc aux soutiens directs de l'infanterie. La première des choses à faire est de prendre appuis dans les bâtiments les plus proches afin d'avoir une base feu pour la progression ultérieure. Mais nul char ou tir d'artillerie n’est utile, impossible aux blindés d'avancer et le tir d'artillerie risque de toucher les hommes tant les combats sont rapprochés. Il faut faire avancer les canons antichars à bras d'homme dans les gravats ou déjà les sapeurs retirent les mines en place. Avancer à découvert dans les rues est suicidaire comme l'apprendront à leurs dépens les hommes du Loyal d'Edmonton et le manque d'angles aux coins des rues facilite le tir croisé des snipeurs et MG42. Les Canadiens découvrent rapidement que le meilleur moyen d'avancer est de passer par l'intérieur des maisons, percer les murs et progresser de bâtisse en bâtisse. Par petits groupes voire même deux hommes à la fois ou seul selon le cas la progression devient de plus en plus technique et meurtrière. Par des réseaux souterrains, caves ou caches les Allemands attendent le passage de l'ennemi pour surgir dans son dos, ce qui nécessite un deuxième nettoyage voir même plusieurs de suite. L'usage des armes de tranchées revient, grenades, mortiers, pour les Allemands le lance-flamme et l'apparition d'une nouvelle arme individuelle le Panzerschreck et le Panzerfaust qui seront utilisés contre les chars dans les rues où ils peuvent rouler. La bagarre devient âpre et sanglante et contrairement à l'attente des Allemands les Canadiens progressent régulièrement dans la ville apprenant vite et ils retournent la tactique allemande contre ceux-ci. Pâté de maisons après pâté de maisons, mais le cout en homme est lourd, très lourd. Avec l'usage des photos aériennes se dessinent un plan de bataille s'appuyant sur des secteurs définis, ou chaque compagnie progresse au même rythme que celle d'à côté. Avec les combats, la configuration du terrain est continuellement modifiée et le recourt aux photos aériennes devient primordial, les plans et photos sont distribués jusqu'au commandant de section afin de facilité l'action.


Avec le temps les Canadiens commencent à se battre en n'emportant que leur arme, un couteau, six à huit grenades n°36 et trois ou quatre grenades fumigènes n° 77, chaussés d'espadrilles, car celles-ci font moins de bruit que les broquedins réglementaires. Là où le combat se déroulent de pièce en pièce, le silence est de mise et l'homme doit être léger. C'est ainsi que s'établissent des règles de combat édictées par le terrain et l'expérience. Une méthode fut très efficace celle d'avancer le long d'une rue avec deux pelotons, chacun s'occupant d'un côté de la rue et progressant à la même vitesse que l'autre se couvrant mutuellement. Le char servant de point d'appui mobile, resté en l'arrière et couvert par l'infanterie, les rues étroites d'Ortona ne facilitent pas le déploiement de ce type de soutien, mais la force de son appui sera d'une utilité incontestable. La tournante des compagnies dans la prise des pâtés de maisons est évidente, les combattants épuisés par l'effort son relayés par une autre compagnie pour la prise du secteur suivant, tandis qu'eux montent un point de soutien logistique, sécurisent leurs prise et se reposent. C'est au rez-de-chaussée de cette maison qu'était installé le poste de premier secours pour les blessés avant évacuation. La prise d'une maison se fera par le haut vers le bas, étage par étage jusqu'à la cave. Une charge placée sur le toit fait exploser celui-ci, les Allemands penseront que c'est un obus qui est tombé, puis les hommes se glissent dans la maison pour commencer le nettoyage. Cette tactique permettra un gain de temps et de vies énorme, en effet il est plus simple de voir ce qui se passe en regardant vers le bas que l'inverse, les grenades tombent et ne doivent pas être jetées. Avant d'entrer dans une pièce, celle-ci est systématiquement grenadée. Le seul défaut de cette tactique est que la première maison d'un secteur désigné doit être prise de bas en haut, ils n'avaient pas le choix, pour pouvoir ensuite appliquer la méthode décrite plus haut au reste du pâté de maisons. On estime que chaque immeuble devait être gardé par au moins deux hommes afin d'éviter les infiltrations ennemies, cette tâche ne devait pas être confiée à quelqu'un qui avait tiré au fusil mitrailleur dans la journée, celui-ci rendu sourd par les coups ne pouvait assumer ce rôle, ce sont des points de détails, mais qui ont sauvé des vies.
Par la prise de la route au nord de la ville véritable cordon de soutien, les Allemands manqueront rapidement de renfort et devront abandonner la ville. Durant huit jours les combats d'Ortona seront durs et meurtriers, mais feront l'objet d'une analyse très fine par les Canadiens et serviront ensuite de formation à l'ensemble des armées alliées.

Sources ici et et une vidéo
http://www.youtube.com/watch?v=MonsK4TFqkU&hl=it&gl=IT

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Sympathique ces articles et très instructif. Merci à toi.

Petite anecdote de ma part à propos du Pz.Kpf.W. V "Panther"

Après la fin de la guerre, certains Panther ont repris leur service dans l'armée française jusque dans les années 50. Et son canon, le 7,5cm K.W.K.42, a servie de modèle pour les canons de l'EBR et de l'AMX 13.

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Derrière les lignes ennemies

En juillet 1944, Patton va prendre la tête de la future 3eme armée américaine. Pour savoir où porter l'effort d'une attaque combinée, les alliés ont besoin de connaitre l'état de l'armée allemande. Les informations Ultra ne donnent pas l'endroit où se trouve le maillon faible des allemands, le décodage Enigma peut donner l'état des approvisionnements, les renforts, mais pas comment les généraux ennemis ont déployé leurs armées. L'utilisation d'un agent de l'autre côté du front est nécessaire. Cette mission est confiée au capitaine J.B. Hayes Britannique parfaitement bilingue. Il est parachuté dans la nuit du 8 au 9 juillet à 20km au nord-est de Fougère près d'un petit village nommé Fougerolles du Plessy, Avranches est à 50km. A son arrivée au sol il est accueilli par les maquisards de la Mayenne. Il a pour tâche d'organiser les partisans au recueil d'informations, des armes et des explosifs leur sont livrés par parachutage. Pour cela "Éric", nom de guerre du capitaine Hayes, va faire traverser les lignes allemandes aux résistants volontaires, par groupe de deux. Chaque binôme devra relever le nom des troupes, leurs nombre, l'armement, artillerie, char etc. Hayes va investir un lieu sûr pour en faire un QG et des faux papiers à la Mancelliére dans une ferme. Jusqu'au 31 juillet ce sont une quinzaine d'équipes qui viendront donner des renseignements au CIC (Counter Intelligence Corp) qui regroupe des traducteurs de l'armée américaine pour le compte de la future 3e armée. Les données recueillies par ces hommes permettront à l'opération Cobra d'avoir les résultats que l'on connait aujourd'hui.

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19 juin 1944 une tempête se lève devant les cotes normandes :

"Du 19 au 22 juin une coup de vent de Nord-Est, force 6 (rafales à 7 et 8), a mis à l'épreuve les installations Mulberry et Gooseberry. De plus une grande marée avait relevé les niveaux d'eau à pleine mer, et les vagues ont pu facilement submerger les ponts des navires sabordés et remplir les Phoenix qui n'étaient pas conçus pour tenir dans ces conditions lorsque le niveau de la mer redescendait.Le vent de NE a commençé à s'installer le 18 juin, s'établissant à 25 noeuds. Il a forcé à 30 noeuds les 19 et 20 juin, puis 35 noeuds le 21 juin, avant de faiblir le 22 juin.Ces forces de n'ont rien d'exceptionnel à Vierville sur mer. Ces petits coups de vents sont fréquents, même en juin, on les constate tous les ans, ils durent quelques jours, plus rarement plusieurs semaines."

la suite est a lire ici !

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Voici pour le dernier article de cette série avant la rentrée, une guerre méconnue, mais d'importance, celle qui s'est déroulée à partir de l'hiver 1940 et dont les répercutions se feront sentir jusqu'au débarquement allié en Normandie.

Quel temps demain ?

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Les Allemands ont installé des bases discrètes dans le Grand Nord, tenues par une poignée de scientifiques et de militaires, dans des conditions spartiates, indispensables bâtiments de bois et de tôles des stations météo. Essentielles dans l'élaboration et la planification des opérations militaires à venir, celles-ci sont d'une importance primordiale pour l'avenir. Après l'invasion de la Norvège, les Allemands installent des stations météo secrètes à l'est du Groenland pour renseigner les meutes de sous-marins U-Bootes dans l'atlantique, mais aussi de permettre la prédiction météo sur le théâtre d'opérations européen. Des escadrilles allemandes spécialisées dans le recueil d'information météorologique, des Heinkel 111 et des Junkers Ju88 appartenant au Wettererkundungstaffel 5 seront installées en 1940 en Norvège, notamment à Trondheim. Des bateaux spécialisés seront déployés dès 1940 pour le recueil d'informations. Après que trois des quatre navires aient été coulés par les Anglais, ce seront des chalutiers météo, plus discrets, qui seront employés dès 1941 dans le Spitzberg et seront chargés de relever la température, force des vents, hygrométrie.

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"Qui détient le temps détient la victoire".

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En septembre 1941 la Luftwaffe a un gros besoin des relevés météo fiables pour bombarder l'Angleterre, mais également pouvoir observer les convois de bateaux de ravitaillements en route vers l'Irlande et les iles britanniques. Pour cela elle va organiser des aller-retours entre la Norvège et le Groenland pour installer des équipes météo d'une dizaine d'hommes sur les côtes, logés de manière précaire dans des baraquements de bois, les équipes utilisent la radio, mais également la machine de cryptage Enigma pour fournir des renseignements de premier ordre à la Marinewettertrupp, et la Luftwaffewettertrupp ( groupement météo Allemand). Le cryptage WKS (Wetterkurzschlüssel) de la machine Enigma intéresse beaucoup les équipes d'Alan Turing à Bletchley Park et sera l'enjeu d'un double objectif pour les Anglais.

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Les Allemands installèrent également des stations météo automatiques codées sous le nom de "Kurt" appelée officiellement "Wetterfunkgerät-Land". Équipés d'un mat de 10 mètres de haut et d'une dizaine de bidons de 1m de haut pour 1.5 m de diamètre d'un poids de 100 kg chacun. Chaque plot contenait un ou plusieurs instruments de mesure, un anémomètre en haut de la perche, un thermomètre, baromètre, d'un émetteur radio de 150 watts Lorenz 150 FK., batteries électriques au nickel-cadmium, etc. En tout près d'une trentaine d'instruments par station. Au moins 21 stations automatiques seront ainsi disposées le long de la couverture arctique, et le long de certains rivages du Groenland, Spitzberg, ou en mer de Barents, plus surprenant sur les terres d'Amérique du Nord, où, au moins deux stations ont été retrouvées, la dernière en 1980 au Canada (voir le sujet du 26 03 2014 ici). Le Sous-marin U-537 devait déposer, en 1943, une des deux stations automatiques, retrouvées depuis, un ingénieur météo, le Dr Kurt Sommermeyer, fut chargé de son déploiement. Ce fut les seules invasions terrestres armées Allemandes au Canada, invasion sur une profondeur de…400 mètres (!) dans les terres, du moins pour celle-ci ! La station météo envoyait tous les relevés en moins de deux minutes et cela sept fois par jour. Les informations étaient destinées dans un premier temps, aux sous-marins de l'atlantique nord, l'ensemble des relevés permettait à un officier météo compétent d'avoir une vue précise de la météo à venir sur le champ de bataille qu'était l'océan nord-atlantique.

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Les Allemands disposent maintenant d'un arsenal météorologique tout à fait capable de donner des renseignements vitaux pour le déroulement des diverses campagnes sur mer et sur terre. Les Alliés se devaient d'intervenir pour recouper les différentes sources de renseignements et reprendre la main.
Des groupements de commandos anglais et américains furent chargés dans un premier temps de retrouver la trace des divers groupes déposés sur la banquise, pour certains, notamment dans le Spitzberg. Mettre les bateaux de relevés météo hors d'état, et supprimer les activités aériennes d'information venant de Norvège. Les premiers navires-météo spécialisés furent coulés en atlantique nord dès 1940, un seul sur les quatre déployés, finira par être capturé.

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Le 25 juin 1941, le Lauenburg est arraisonné près de l'ile Jan Mayen par un groupement de bâtiments britanniques, un croiseur, deux destroyers et un boarding Vessel (navire marchand). Les commandos étaient chargés de monter à bord, de maitriser l'équipage et surtout de mettre la main sur la machine Enigma et les documents de chiffrage de la marine allemande. C'est la seconde fois ce mois-ci que les Anglais suppriment un chalutier météo, ceux-ci ont été repérer grâce aux émissions radios émises.

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La perte des navires spécialisés allemands devait être remplacée par les relevés effectués par les sous-marins en Atlantique Nord, dans leurs ordres de marche, ceux-ci devaient se positionner à certains endroits pour effectuer différentes mesures et envoyer le résultat à la Marinewettertrupp, puis reprendre leurs activités de chasse. La prise de relevés météo était d'une importance telle que certains sous-marins furent envoyés en mission spéciale d'observation météo ou la prise de mesures était au-dessus des activités de guerre pure, les ordres stipulés, des dates et lieux de prises de relevés, cela au détriment des actions militaires. Le haut commandement de la Kriegsmarine dit à ce propos : " Les rapports météo sont de la plus haute importance pour l'ensemble de la conduite de la guerre" ce sont 53 sous-marins au total qui furent assignés aux différentes activités météo durant la guerre, cinq seront coulés lors de missions spécifiques d'observation du temps (les U-342, U-1276, U-248, U-877, U-1226). Ce ne fut pas le seul moyen qu'employèrent les Allemands, des avions FW Condor 200 (baptisé "Fléau de l'Atlantique" par Churchill), seront envoyés en patrouille longue distance afin de faire des observations. Les FW Condor vinrent en remplacement des vieux He111 utilisés à Trondheim. Le terrain de Trondheim fut plusieurs fois bombardé par la RAF

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A l'aide de navire de recherche et de l'aviation anglaise, les divers groupes d'hommes allemands disséminés sur les côtes furent localisés par radiogoniométrie. Des commandos seront chargés de les mettre hors d'état de nuire, bien souvent les scientifiques allemands se rendront sans combattre, certaines stations seront détruites et d'autres continueront à envoyer de faux relevés météo rédigés par les Anglais. Le dernier chalutier météo allemand "Edelweiss 2", fut arraisonné en septembre 1944. Les objectifs anglo-américains de suppressions des données allemandes seront un véritable succès

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L'importance de la guerre météo en atlantique, bien d'anecdotique, était primordiale, d'une importance telle que le débarquement en Normandie sera reporté d'une journée, basée sur les prédictions de James Stagg l'officier météo d'Eisenhower. Celui-ci prévit une accalmie de 36 h de la tempête en cours, pour le 6 juin, alors que les Allemands persuadés que le mauvais temps durerait encore quatre ou cinq jours prirent congés, comme le maréchal Rommel qui partit le 5 juin en Allemagne, ou encore les officiers de haut rang prirent la route de Rennes pour un kriegspiel prévue le 6 juin. Cet enjeu qui semble bien mineur à certains fut pourtant décisif, et surement une des clés de la victoire finale et malheureusement fort mal documentée.

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SOURCES : ici, , , voir même ici

Modifié par Logarou

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Très intéressant, comme d'habitude ;)

Par contre, ton lien dans ce paragraphe ne renvoie pas à un message ayant rapport avec le sujet, fausse manip ? :)

Au moins 21 stations automatiques seront ainsi disposées le long de la couverture arctique, et le long de certains rivages du Groenland, Spitzberg, ou en mer de Barents, plus surprenant sur les terres d'Amérique du Nord, où, au moins deux stations ont été retrouvées, la dernière en 1980 au Canada (voir le sujet du 26 03 2014 ici).

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Le lien et bon c'est le 8eme sujet de la page, je ne voyais pas comment faire un alias directement vers le dit sujet :

En 2010 un sous-marin allemand de la Seconde Guerre, non encore identifié, a été repéré par 18 mètres de fond, dans le lit du fleuve canadien "Churchill" à 100 km dans les terres du labrador. On savait déjà que les U-Boot n'hésitaient pas à pénétrer dans les terres quand l'occasion se présentait, mais c'est la première fois que l'un d'eux est retrouvé si loin de la côte. Une dizaine d'U-Boots sont encore "perdus" dans le monde.

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Le lien et bon c'est le 8eme sujet de la page, je ne voyais pas comment faire un alias directement vers le dit sujet :

Pour faire un lien direct sur le post, tu cliques sur le chiffre #XX en haut à droite, ça te donne le lien. Par exemple :

http://www.leclandesofficiers.com/Forum/index.php/topic/7998-2ww-le-saviez-vous/?p=101391

Concernant notre truc, je maintiens que c'est pas obvious.

Oui, j'aime pinailler. (Achète moi avec des fouilles d'aqueducs :P )

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