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**Cartes:-Namur -Charleroi -La Louvière -Harmigniès -Thulin-Houx -Thuilles -Thuin -Maubeuge -Mons-Dinant -Philippeville -Beaumont -Avesnes -Bavay-Beauraing -Givet -Chimay -St Michel -Berlaimont-Vresse -Montherme -Brognon -Rumigny -Marbaix-Pouillon -Sugny -Aubigny -Rocquigny -Hirson-Florenville -Sedan -Signy -Chaumont-Montmedy -Mouzon -Launois -GrandchampsImage IPBDès le 13 mai, la 7ème Panzers d'Erwin Rommel réussit sa percée du front. Le 16, Avesnes et Maubeuge sont atteintes, tandis qu'en provenance de la Meuse, la 6ème Panzers se trouve le même jour entre Vervins et Laon. Dans la région de Sedan - Charleville, les blindés de Guderian passent en force et s'ouvrent les couloirs de la Sambre et de l'Oise. Les Néerlandais ayant déposé les armes le 15 mai, les Allemands étant aussi sur l'Aisne le 16 mai, les forces françaises et alliées en Belgique étaient menacées par le mouvement tournant qui s'opérait alors depuis le sud-est vers le nord-ouest. Péronne, Cambrai puis Abbeville tombent. La contre-attaque alliée entre Cambrai et Arras se solde par un échec. La retraite vers la mer du Nord se précise. Les batailles acharnées à Valenciennes, Lille et les communes environnantes , à Haubourdin, Phalempin, Loos, Lambersart ne retardent que faiblement l'ennemi. Le repli vers Dunkerque s'opère inéluctablement, Lille et Boulogne étant perdues. Dans ces conditions, l'armée Belge enserrée capitule le 28 mai, jour même du massacre des troupes Britanniques par les Allemands à Lestrem. C'est alors le temps fort de l'opération Dynamo, dont le but était de permettre le sauvetage par rembarquement des Britanniques et de l'armée française du Nord.Dynamo a été décidée le 19 mai et s'est déroulée, après un arrêt momentané des chars allemands du 24 au 26 mai, du 26 mai au 4 juin. La retraite se déroule le long de la côte pour les villages des Flandres des environs de Gravelines, Bourbourg, Bergues et Dunkerque. A Gravelines, devant le pont mobile Vauban, fermé par les Alliés, les réfugiés Belges sont pris entre deux feux le 24 mai. A Esquelbecq le 28 mai, des S.S. assassinent les prisonniers Britanniques qui leur ont vaillamment résisté avant de se rendre. A Bergues, les Britanniques jusqu'au 1er juin et les Français jusqu'au 2 juin, tiennent sous les bombardements. A Zuydcoote au Sanatorium, on soigna des milliers de soldats alliés sous les obus jusqu'au 4 juin. Le fort des Dunes tout proche, fortification à la Séré de Rivières, vit le 2 juin la mort de l'intrépide Général Janssen. Plus près de Dunkerque, ce fut sur la digue de Malo que de petites embarcations, les "little ships", assurèrent l'embarquement des soldats sur les navires sis plus au large. Le 4 juin, peu avant l'aube les derniers embarquements ont lieu. Le même jour, dans Dunkerque qui n'est plus que ruines, 35 000 soldats français sont faits prisonniers mais près de 340 000 alliés dont 123 000 français ont réussi leur évacuation.http://upload.wikimedia.org/wikipedia/comm...40-Fall_Rot.jpghttp://www.clham.org/images14/T%20V_F%204_49.jpghttp://membres.lycos.fr/dvo/quierzy/wwiie10.jpghttp://www.jeux-strategie.com/upload/sudde...013%20mai40.jpghttp://www.jeux-strategie.com/upload/sudde...west26mai40.jpghttp://www.jeux-strategie.com/upload/sudde...030mai%2040.jpg

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ok je continue ici, comme je vois que ce titre du sujet et plus approprié, pour les récits et autres!là toi tu vient d'énumérer la date du 12-13 mai, donc je voudrais savoir, si il faut que je commence vraiment mes recherches, à partir de cette date, ou à partir du début 10 mai 1940?et tes cartes!sur une de tes cartes, elle affiche 6 armée, en partant de la frontière holandaise, jusqu'a la moitié des ardennes!Image IPBdonc voulez vous, avoir tout, sur tous les 6 armées, ou uniquement pour les armées IX,II et III ? région des ardennes??au 10 mai 1940 les 3 armées du nords on franchis les fronières belges et hollandaises!et seulement 2 jours plus tard, donc à partir du 12 mai, les divisions allemandes, on commencer à attaquer le secteur de sedan!donc oncommence avec quoi??? le 10 ou à partir du 11-12 mai?

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c'est toi qui décide chef ;)Je vais préciser quand même un peu. A savoir. 10 mai au 22 Juin. Cela fait environ 40 jours. Quand à l'unité de combat (la compagnie, la section); combien de batailles a telle vécue dans la journée ? avant de se replier, ou au mieux contre-attaquer. Tu me suis ?Au 28 Mai les troupes évacuaient à Dunkerque. Déjà si on fait Sedan/Dunkerque, ça fait 16 jours. 16 jours de la vie d'une compagnie. Quelle division ? A toi de choisir. Peut-être celle qui livrera les combats les plus âpres, quoiqu'elles aient toutes souffert d'une manière ou d'une autre. Maintenant, si on décide de suivre plusieurs compagnies en parallèle on peut aller jusqu'au 22 Juin. Il faut que le scenario réprésente l'évolution du front le plus fidèlement possible. Les compagnies peuvent faire partie de la même division. Cela permettra de suivre plus facilement leur postion. Enfin, tout cela n'est encore que supposition car il est possible que ces divisions furent remaniées pour les besoin du front.Enfin, sache que dans le jeu, on peut définir le nom du soldat, son grade son arme, son caractère, sa mort. On peut tout éditer. C'est assez incroyable ^_^Une autre carte qui devrait t'aider :Image IPBSi tu veux envoies moi un mp avec ton adresse msn, on pourra discuter plus facilement

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bon,je vient de trouver déjas plein d'infos!mais là il faut que je classe tout dans le bon ordre!!!en fait je détient une quarantaine de page, sur la structure de l'armée, y compris BEF, et les divisions et brigades polonaises (qui était sur le téritoire francais), et les belges en belgique, alors un peut de patience!!il faut que je met tout cela d'après leurs emplacement du secteur qui leur était assigné,à la date du 09 mai 1940!!sinon après moi je vais m'embrouiller avec tous ses nombres d'unités!et croyez moi sur 6 voir 8 armée (y compris ceux qui était stationée le long du rhin) ben cela fait un gros torchon mouillé!et là je suis entraint de le secouer, (3 pages cela vas encore, mais là 40 ouffff, enfin!!!)

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ok, donc ici, ceci est à lire et à étudier complêtement, parceque, cela provient directement du GQG du Général george!comme ci vous étiez le général Giraud, et que c'est vous qui venez de prendre compte du méssage que votre commandant supérieur vous a adressez!!

Le 10 mai au matin, la 7e Armée doit donc être en mesure de déclencher trois types d'alerte pour entreprendre quatre manœuvres différentes : Hollande,,Belgique, Escaut, avec la possibilité d'aller, soit à la frontière hollando-belge, soit à l'Escaut maritime, soit dans les îles, variante 1. Avec les trois stades d'alerte, cela représente douze conduites possibles. La conclusion du général Giraud le 24 avril traduit d'ailleurs une certaine lassitude : "Je me suis efforcé, dans toute la mesure du possible, d'assurer dans chacune de ces éventualités des conditions de départ identiques à toutes les grandes unités. Mais en raison des différences qui subsistent malgré tout, il y a intérêt à lever le plus tôt possible l'indétermination, pour permettre aux chefs responsables de préparer la manœuvre envisagée, tant sur le plan intellectuel que sur le plan matériel". Quand, l'ordre d'exécution de la manœuvre est donné le 10 mai 1940, les unités de la 7e Armée sont en mesure de se lancer dans un raid de 250 kilomètres, qui comportera le difficile franchissement de l'Escaut, puis de combattre dos à la mer dans une zone sans profondeur dans le cadre d'un hypothétique dispositif intégrant les Neutres. La préparation d'un mouvement d'approche tactique d'une ampleur aussi considérable a été conduite par un état-major qui a le culte de la mission. Il en résulte une manœuvre complexe, mais réalisable au niveau de l'armée. Le général Giraud est conscient qu'il se lance dans une course à handicap. Il en a référé à ses supérieurs, mais la décision ne lui appartient pas. Il faut louer sa discipline et son honnêteté, ainsi que celles des officiers de son état-major. Ils ont conçu l'action la plus brillante possible en regard des lourdes contraintes imposées par la hiérarchie. C'est l'attitude du général Gamelin, omniprésent, qui explique l'action de la 7e Armée. Avant la drôle de guerre, il a déjà décidé de la manœuvre des armées françaises. Incapable d'exprimer un ordre, il accepte que son idée de base soit amendée jusqu'à en devenir irréaliste. Ses idées, trop intellectuelles, sont difficiles à exploiter par les états-majors. Les armées françaises vont entrer en Belgique suivant une logique du tout ou rien : soit elles arrêtent les troupes allemandes, soit elles sont défaites, mais les actions à mener dans ce cas n'ont pas été envisagées.

donc ici vous savez quel direction devait prendre la 7ème armée à cette date.parceque je suis juste entraint de terminer cette longue liste, avec tous tous les unités, (j'ai juste laissé en dehors,la liste des unités service médicale et transmission) autrement je l'ai complêter,!mais il faut par la suite, que je trouve encore certain lieu pour les mouvements des unités!

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bon,je vient de trouver déjas plein d'infos!mais là il faut que je classe tout dans le bon ordre!!!en fait je détient une quarantaine de page, sur la structure de l'armée, y compris BEF, et les divisions et brigades polonaises (qui était sur le téritoire francais), et les belges en belgique, alors un peut de patience!!il faut que je met tout cela d'après leurs emplacement du secteur qui leur était assigné,à la date du 09 mai 1940!!sinon après moi je vais m'embrouiller avec tous ses nombres d'unités!et croyez moi sur 6 voir 8 armée (y compris ceux qui était stationée le long du rhin) ben cela fait un gros torchon mouillé!et là je suis entraint de le secouer, (3 pages cela vas encore, mais là 40 ouffff, enfin!!!)

Je me doute, cela doit être énorme. Et c'est une campagne qui a duré un peu plus d'1 mois ! Je suis content de voir que tu penses aux unités alliés. Je ne conçois pas la bataille de france sans les alliés; polonaises, neerlandaises, anglaises, belges, et bien sûr les forces coloniales (spahis algeriens et tirailleurs sénégalais) ! Je me répete mais je pense sérieusement à les modéliser pour le mod :good: On a déjà les troupes anglaises et polonaises. Je me concentrerais sur les spahis et les tirailleurs. Ensuite les troupes belges et neerlandaises.J'attends des bouquins spécifique sur le sujet de la bataille de france. Concernant la 7eme armée, je te ferais part des infos que j'aurais trouver dessus :fete: Merci en tout cas pour ton investissement :fete:

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ok, donc ici, ceci est à lire et à étudier complêtement, parceque, cela provient directement du GQG du Général george!comme ci vous étiez le général Giraud, et que c'est vous qui venez de prendre compte du méssage que votre commandant supérieur vous a adressez!!donc ici vous savez quel direction devait prendre la 7ème armée à cette date.parceque je suis juste entraint de terminer cette longue liste, avec tous tous les unités, (j'ai juste laissé en dehors,la liste des unités service médicale et transmission) autrement je l'ai complêter,!mais il faut par la suite, que je trouve encore certain lieu pour les mouvements des unités!

http://alain.adam.perso.cegetel.net/arm%E9es.htmlVoici un site qui devrait te faciliter la tâche. Il y est classifié toutes les forces armées françaises de façon claire et précise avec leur commandant en chef ainsi que les armes de l'unité concernés :good: Interessant non ?Personnellement, je pensais que nous allions commencer par la tarversée des Ardennes Belge avec la 9eme armée du Gnal Corap. En parallèle, on peut s'interesser aussi à la 2ème armée du Gnal Huntziger dans la Meuse. Mais je pense que tu possèdes déjà toutes ces infos.Ce site présente en quelques étapes, les batailles plus importantes.http://www.lignemaginot.com/ligne/document/ligne/merite.htm

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ok, je vais commencer!Théâtre d'opération "Nord – Est" : Général A. Georges (De la Mer du nord au Jura), 1er GA (Groupe d'Armées) (Gén. Billotte), De Dunkerque à Longuyon,: comportais 4 Armées7e Armée (Gén. Giraud) qui elle était composer de 2 corps d'armée et de plusieur unités indépendentes (affecté uniquement au corps où à l'Armée):GBC 510 (Lieutenant-Colonel TAITOT) 9e BCC (Cdt GAUTIER) 22e BCC (Cdt SERGENT)1e D.L.M (Div. Légère Mécanisé (Gén. Picard) 6ème R.C (Rgt de Cuirassier) (reco. divisionaire) 74e RATTT (Régiment d'Artillerie Tractée Tout-terrain) 10e BDAC/74ème RATT Batterie de 25mm CA 1025/405e RADCA Compagnie de Sapeurs Mineurs 37/1 Compagnie de Sapeurs Mineurs 37/2 Compagnie de Sapeurs Mineurs 37/3 Compagnie d'équipage des ponts 37/16 1ère B.L.M (Brigade Légère Mécanisé) (Col. De Brauer) 4ème R.C (Rgt de Cuirassier) 18ème R.D (Rgt de Dragon) 2ème B.L.M (Col. de Beauchesne) 4ème RDP (Rgt de Dragon Porté (Col. de Vincens de Causans) 11e EDAC (Escadron Div. 25mm Anti-Chars) 11e ERD (Escadron de Réparation Divisionnaire)F.A. 28 (Force Aérienne) (1ère DLM) G.A.O. 552 6 x Potez 63.11 (basé à Saint-Omer) (Cdt Chauvet) Ièr CA (corps d'armée Motorisé) (Général Sciard) QG à Marquise 601ème RP (Rgt. Pionnier) 2e GRCA – moto (Groupede Reco. Corps d'Armée) Compagnie de Sapeurs-Mineurs 101/1 Compagnie de Sapeurs-Mineurs 101/2 Compagnie d'Equipages de Ponts 101/16 101ème RALH (Rgt. Artillerie Lourde Hippomobile) Ier Gr. de 105mm L 1936 (Groupe) IIème Gr. de 105mm L 1913 IIIème Gr. de 155mm GPF1ère F.A (Force Aériènne) Cdt Moguez501ème G.A.O (Groupe Aérien d'Observation) (Dunkerque)6 x Potez 63.11 et 6 x Mureaux 11525ème DIM (Division d'infanterie mécanisé) (Gén. Molinié) Dehlingen 38ème RIM (Rgt. Infanterie Motorisé) 92ème RIM 13/92e RIM (13e Compagnie de Pionniers du 92e RIM) 16ème RAD (Rgt. Artillerie Divisionnaire) 216ème RALD (Rgt Artillerie Lourde Divisionnaire) 10e BDAC/16e RADT (Batterie Div.Anti-Chars) Batterie de 25mm CA 707/409e RADCA (Régiment Artillerie Anti-Aérien) Batterie de 25 CA 1016/404e RADCA Batterie de 25 CA 1021/404e RADCA Batterie de 25 CA 1030/404e RADCA III/402e RADCA (75 autocanons) IV/403e RADCA (75 autocanons) Compagnie de Sapeurs Mineurs 25/1 Compagnie de Sapeurs Mineurs 25/2 5e GRDI (Groupement Reco. Divisionaire pour l'Infanterie) 14e CDAC/121e RIbon, pour aujourd'hui j'arrète, et ton lien fait parti d'une de mes sources! (mais méfiances, moi j'ai un autre qui stipule des changements)incomplet pour le moment, il faut que je continue avec xvi CA, et toutes les div. de réserves, ainsi que le FA de la 7ème Armée!!!donc un peut de aptience, de toute facon, je te l'annoncerais déja lorsque je change d'armée!!maiscomme tu as vue, je suis parti d'une formation d'un groupement d'armée!4 armées!! et une fois que j'ai terminer la 7ème armée, je liste le matériel chars, (parceque c'est bien ici que cela commence a ce contredire)

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C'est du très bon travail. J'ai hâte de voir comment tout cela va prendre forme :good: J'ai trouvé un autre site avec des cartes animées. Très instructif car ces cartes présentent clairement les lieux et secteurs de batailles, la durée des hostilités, l'heure exact des mouvements et la direction de l'évolution du front.http://www.ardennes1940aceuxquiontresiste.org/3940.htmImage IPBImage IPB

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bon à présent tu peut noter ceci!le 4ème Rgt de Cuirassier (4è RC) le 2ème et 4ème Escadron détenais des H-35 tandis que le 1er et le 3ème Escadrons détenait eux des S-35! (nombres total de l'effectif 95 chars, dont 48 somua et 47 Hotchkiss)mais ici est donné l'exemple typique pour un Rgt de Cuirrasier faisant partie d'une DLM, donc si je calcul le tout = 85 chars, donc le 4ème Rgt de cuirrasier détenait 2 pelotons suplémentaires, mais ceci cera déja éclaircie lors des récit!!!! je supose aussi que tous les chiffres son = à des pelotons!!!pense tu que cela est plossible? 15 chars de comandement dans un régiment?- commandement - 2 S35 et 1 H35/39- Escadron Hors rang - 2 S35 et 2 H35/39- 2 Escadrons de Chars Legers - 1 H35/39 de commandement , 3 tracteurs de ravitaillement Lorraine 37L - 4 pelotons de 5 H35/39- 2 Escadrons de chars moyens - 1 S35 de commandement , 3 tracteurs de ravitaillement Lorraine 37L - 4 pelotons de 5 S35

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http://www.leclandesofficiers.com/Forum/in...?showtopic=2250Doom donne un apperçu organisationnel des BCC dans ce post, peut-être y trouveras tu la réponse ? J'ai également lu des historiques très interessants sur ce site si cela peut t'aider :good: Cela donne une idée des scenarios assez précise des lieux de combats et des mannoeuvres employées. Par contre, il est dommage que la rédaction des engagements soit parfois confuse.http://www.chars-francais.net/new/index.ph...8&Itemid=71Un autre lien avec un résumé des compositions des differents corps blindés français :http://www.slcmaquettes.com/nouveau_fichier67.html

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ok, maintenant je te propose, que je te donne juste encore mes dernier données de la 7ème Armée du Général Giraud, et par la suite, de suivre leurs trajet, ainsi on comprendra mieu, et peut être que on découvrira encore des autres nom d'unité inconnu!et si ta des problèmes avec les abréviations des dénominations militaires, je te propose de les chercherc ici:abréviation militaires unité et autresdonc ici le XVI CAle XVI corps d'armée était comme suit:commandant du corps: Général de Division FAGALDE18e GRCA (pour la reco du corps)616e RPsoutenu par le 115e RALH - 2 groupes de 105mm L 1913, 2 groupes de 155mm L 1917 (si la dénomination comporte un il y'a un L comme ici = Canon Long, et si un C comme par exemple 105mm C = canon court) et la dénomination hippomobile = tracté par des chevaux (un groupe de 6 chevaux pour une artillerie de 105 et 8 pour un 155)Compagnie de Sapeurs-Mineurs 116/1 Compagnie de Sapeurs-Mineurs 116/2 Compagnie d'Equipages de Ponts 116/16soutient aérien de la F.A. 16GAO 516 Calais-Saint Inglevert (Cdt Durand)possédant :4 x potez 63-11et 6 x potez 27 pour l'observation!9ème DIMIII/427 RPII et III/601 RPla 9ème DIM était composer comme suit:commandant de la division Général de Division DIDELETGroupe de Reconnaissance de la Division d'Infanterie(2ème GRDI motorisé - Lt-Col D'ASTAFORT)13ème RI 95ème RI 131ème RI 13/13ème RI 14ème CDAC/95e RIsupport d'artillerie et autres:30ème RAD 230ème RALD 1 goupe de 105mm C et 1 groupe de 155mm C.10e BDAC/30e RADBatterie de 25 CA 704/409e RADCACompagnie de Sapeurs-Mineurs 9/1 Compagnie de Sapeurs-Mineurs 9/218ème GRCABatterie de 25 CA 1010/404e RADCACompagnies de Sapeurs-Mineurs 116/1Compagnies de Sapeurs-Mineurs 116/2Compagnie d'Equipages de Ponts 116/16III/616e RPet la 7ème Armée avait en réserve la 4è,21 et la 60ème DIet la SF de Flandres (secteur fortifié) (le restes desunités on verra plus tard lors du pélerinage sur les cartes)Ok commençont donc avec la 1ère DLM:La 1ère D.L.M. dans l'hypothèse "Bréda" a la double mission :1) d'assurer en tout état de cause la liaison entre les forces belges et hollandaises dont les emplacements étaient très mal définis.2) d'assurer la couverture du rassemblement de la VIIème Armée en Hollande, en tenant jusqu'à l'arrivée des 25ème et 9ème D.I.M., soit la coupure à la Resel, soit au pis, allier la coupure de la Dommel-Marck. (près de breda en hollande)Et à la date du 10 mai 1940:Le 4ème Cuirassiers est presque au complet de la 1ère BLM de la 1ère DLM. L'ordre de bataille des escadrons se présente ainsi :Etat-Major: Lieutenant-colonel Poupel, commandant le Régiment.Capitaine Hénin, capitaine adjoint.Capitaine Henry, officier des transmissions.Lieutenant Ville, chef du service auto.Médecin capitaine Faugère, médecin chef.Aspirant Schreiber, chef du peloton d'orienteurs.Aspirant Beroud, officier de liaison auprès de la 1ère D.L.M.Sous-lieutenant Pottier, officier chargé des détails.E.H.R.Lieutenant Heckenroth, commandant l'E.H.R., absent (à l'hôpital).Sous-lieutenant Toupet, faisant fonctions de commandant de l'E.H.R.Médecin lieutenant Bouniol.Pharmacien lieutenant Lépice.Médecin sous-lieutenant Picard (n'a pas rejoint).Lieutenant Renaud, officier mécanicien.1er Groupe d'Escadrons - "S 35 - Somua" Désignés Escadrons "S"Chef d'escadrons Vertier.Lieutenant Raynaud-Lacroze, détaché à la 1ère B.L.M.1er Escadron 3ème Escadron Capitaine de Segonzac Lieutenant Champsiaud Sous-lieutenant Guillien Sous-lieutenant Bourgeois Aspirant Dauger Lieutenant de Vandières, commandant l'escadron. Lieutenant André de Conigliano Lieutenant Coupé Sous-lieutenant Legendre Aspirant Maesen 2e Groupe d'Escadrons - "H 35 - Hotchkiss"Chef d'escadrons de Thelin2ème Escadron 4ème Escadron Capitaine de Chatellus Lieutenant de la Morsanglière Sous-lieutenant Costerousse Aspirant Aussel Capitaine de Viéville Lieutenant de Ferry Aspirant Nicolas Aspirant Pi. Sur un effectif de 914, moins de cent hommes sont absents. Le deuxième tour de permissions est presque terminé. Au point de vue matériel de combat, tout est au point. Le Régiment a reçu, depuis une semaine, cinq A.M.R. détachées du 4ème Dragons portés, destinées à faciliter les liaisons intérieures. Le matériel roulant a été beaucoup amélioré depuis le départ de Reims : les véhicules disparates de réquisition ont été éliminés et presque tous les camions et camionnettes sont des Citroën flambant neufs.En raison de l'absence momentanée du général Picard, commandant la division, le colonel de Brauer assume son commandement et le lieutenant-colonel Poupel celui de la brigade.Le Régiment est donc mis en route par le commandant de Thelin. Une reconnaissance automobile sous les ordres de l'officier de renseignements (sous-lieutenant Cordonnier) est envoyée en Belgique, à la frontière hollando-belge, à Oostmalle (futur P.C. de la D.L.M.).Rien ne laisse prévoir des événements précipités. Depuis deux jours néanmoins, les cantonnements sont survolés à la tombée de la nuit par des avions volant à haute altitude.Vers 4 heures du matin, des bruits sourds de détonation sont perçus. L'aérodrome de Berck et la gare de VILLIERS est bombardé, un détachement du Régiment au bivouac à proximité reçoit le baptême du feu (cantonnement du 1er Escadron du 18ème RD). Pas de pertes. Puis, vers 5 heures, un ordre préparatoire d'alerte arrive; à 7 heures, l'alerte n°3 est déclenchée. C'est pour le Régiment le signal de son véritable départ en campagne ; l'entrée en Belgique est pour le jour même.Les Allemands ont pénétré simultanément en Hollande, Belgique et le Luxembourg.La 1ère D.L.M. met en exécution l'ordre d'opérations N° 2.559/CS du 9 Avril 1940, établi en prévision de l'invasion de la Belgique et de la Hollande.Mission : prise de contact avec les autorités belges ; départ : midi. à présent le 18ème Régiment de Dragon! de la 1ère BLM de la 1ère DLMEtat-Major du Régiment Colonel EVAIN, Chef de CorpsCapitaine De SALINS, AdjointCapitaine PITRELAT, chargé du Service AutoCapitaine GRIMBERT, Officier des TransmissionsLieutenant De VISSEC, Officier de RenseignementsSous-Lieutenant de Réserve D'HARCOURT, Officier du ChiffreSous-Lieutenant de Réserve COMBEMT, Cdt. du Peloton des OrienteursMédecin-Capitaine DELTEIL, Médecin Chef de ServicePharmacien, Lieutenant de Réserve HEGEREscadron Hors-RangCapitaine De PINDRAY, Commandant l'Escadron Hors-RangCapitaine de Réserve AMBARD, Officier d'ApprovisionnementAdjudant-Chef TOURNY, Officier des Détails1er GROUPE D'ESCADRONSChef d'Escadrons ROLLINSous-Lieutenant de Réserve LAURENT, AdjointMédecin-Lieutenant de Réserve PAUGAY1er Escadron CHARS S-35Capitaine BEAUSSANTLieutenant ARDISSONSous-Lieutenant AUBERTSous-Lieutenant de Réserve BOIDINSous-Lieutenant de Réserve GIRAUDONAspirant de Réserve PARENT2e Escadron CHARS H-35Capitaine BELLIER De La CHAUVELAISLieutenant De BUTTETSous-Lieutenant de Réserve BABEYSous-Lieutenant DUMESNILAdjudant-Chef CONSTANTIN2e GROUPE D'ESCADRONSChef d'Escadrons D'ALESSous-Lieutenant de Réserve COURTIERMédecin-Lieutenant de Réserve TARDIEU3e Escadron H-35Capitaine RETHORELieutenant De KERMADECSous-Lieutenant de Réserve AUBINEAUSous-Lieutenant PROUVERELLESous-Lieutenant de Réserve BERAUDAdjudant-Chef FRESSINET4e Escadron S-35Capitaine D'USSELSous-Lieutenant De LAVERNESous-Lieutenant PELISSIERSous-Lieutenant de Réserve BARBEYAdjudant-Chef ROUXEffectif du régiment : 34 Officiers146 Sous-Officiers665 Brigadiers et Dragons 6 heures, réception d'un ordre d'alerte. Les Allemands ont pénétré simultanément en Hollande, Belgique et Luxembourg.A 12 heures, départ des reconnaissances (Sous-Lieutenant LENE, 2 Sous-Officiers, 6 Dragons, 2 T.O., 2 Sides, 2 Solos).pour le 4ème RDP de la 2ème BLM de la 1ère DLM:Etat-Major du Régiment: Colonel de Vincens de Causans chef de corpsCapitaine Baillet AdjointCapitaine Lafargue Médecin chefCapitaine de Lapasse chef du service autoCapitaine BerthemyLieutenant Botreau chargé des transmissionsLieutenant CouchardLieutenant de Gouffre de la Pradelle de Leyrat officier de renseignementLieutenant Chaussivert chef du peloton de commandementEscadron Hors RangLieutenant Thuillier commandant L'EHRLieutenant Nicolas pharmacienLieutenant Stalin officier chef de l'atelierLieutenant Mohy officier d'aprovissionementPremier Bataillon Chef d'escadron Amanrich commandant du 1er Bataillonpremier escadron Capitaine Bonamy deuxieme escadron Lieutenant de Maire de Marne (escadron motos)troisième escadron Capitaine Arnemman quatrième escadron Capitaine Mir5ème escadron Capitaine Clavé (mitrailleuse et engin)2ème Batailon Chef d'escadron Malard 6ème Escadron Capitaine Ségur (AMR)7ème escadron Lieutenant Cagna (Motos)8ème escadron Lieutenant Ménières9ème escadron Capitaine de Vandière deVitrac10ème Escadron Capitaine le Tellier (Mitrailleuse et engin)3ème Bataillon Chef d'escadron Gouze11ème escadron Lieutenant Ponsy (AMR)12ème escadron Capitaine de Chabalier (motos)13ème escadron Lieutenant de Riolt de Fonclarc14ème escadron Lieutenant Hennessy15ème escadron Sappey MarinierAu 10 mai 1940 le 4ème RDP est cantonné à Clairmarais près de st Omer, le pc est à l'anciène abbaye de Woestline.A partir de 4h30 du matin, le camp de clairmarais est survolé par des bombardiers ennemis, et pendant plus d'une heure, la dca de st omer jusqu'a Woestline leurs répliques des tirs de défences:A 6h est donné l'alerte numéro 3, peut après un message de la division nous alertes, que l'heure "H" est fixé à 10h (heure ou les premiers éléments de la division, franchirons la frontière belges).Le régiment part par 2 itinéraires différents, "L'abeele (I4)" et "Bailleu (I5)"Le Colonel de Causans étant en permission (rappelé par télégramme), le Chef d'escadron Amanrich prend le commandement en son absence, tandis que son commmandement de son 1er Bataillon est attribuer au Capitaine Clavé.à l'heure "H" +1h45 l'état major du régiment et le 2ème Bataillon, marches en direction de "I4"tandis que le 1er et le 3ème Bataillon eux emprunte l'itinéraire "I5".Voilà tu détient à présent en détail, qui ou et quoi de la 1ère DLM pendant sa 1ère demi journée!!eton vas sebasé là dessus pour tracé la route du départ!!!

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Donc le Secteur d'opération de la 7ème Armée du Général Giraud était "Breda" en Hollande, je détaillerais tout une fois que j'ai terminer l'énumération, autrement ce serait un mic mac!!! Bon avant que je continue dans ma lancé, des récits, parceque si je continue, et que dans le récit, il y'a mention que l'unité a rejoint tel ou tel autre unité, vous serriez entièrement pommé! :) je vais tout de fois énumérer mais uniquement jusqu'au niveau divisionaire, les autres armées du GA1, et c'est déja un grand pas!!!!!après dans les récit, je détaillerais tout!!! (sinon ma tête vas faire du ping-pong ce qu'elle est déja entrain de faire) :rolleyes: Donc à droite de la 7ème Armée française, ce trouvait le BEF (British Expeditionary Force) Force d'Expédition Britanique, aussi surnomée "Corps Expéditionaire Britanique"!!BEF Disposant de 4 corps d'Armée: le bef n'a pas été sous les ordres de l'armée francaise, mais nos alliées, est comme il était au centre des armée francaise!!!!3ème Corps d'armée:42ème Division d'infanterie 44ème Division d'infanterie5ème Division d'infanterie1ère Brigade de Cavalerie (en réserve d'armée)2ème Corps d'armée:3ème Division d'infanterie4ème Division d'infanterie50ème Division d'infanterie2ème Brigade de Cavalerie (en réserve d'armée) 1èr Corps d'armée1er Division d'infanterie2ème Division d'infanterie48ème Division d'infanterieS: (Ligne de comunication)District NordDistrict Sud12ème Division d'infanterie23ème Division d'infanterie46ème Division d'infanterieet le BEF avait encore les autres unités:SF de Lille1ère Brigade deChars (Réserve d'armée)4ème Northumberland (Réserve d'armée)12ème Royal Lancers (Réserve d'armée)Bien on continue à présent avec la 1ère Armée:1ère Armée Francaise 4 corps d'armée + quelques divisions non affecté!:1ère DC32ème DISF de l'EscaultGBC 515le Corps CC (corps de cavalerie)2ème DLMRenfort pour la 2ème DLM3ème DLM Renfort pour la 3ème DLMRenfort pour le corp de la cavalerie3ème corps d'armée1ème DIMrenfort pour la 1ère Dim2ème DINArenfort pour la 2ème DINAGroupement Soubeyranle 4ème Corps d'armée15ème DIMrenfort pour la 15ème dim1ère DM (division marocaine)renfort pour la 1ère DMGroupement JaquelinGroupement Arlabossele 5ème corps d'armée motorisée12ème DIM5ème DINA101ème DIF (Division d'infanterie de forteresse)GBC 5191er BM (Bataillon de Mitrailleurs)9ème Armée, 4 corps d'armée + quelques brigades et divisions non affectées:1ère DLCrenfort pour la 1ère DLC 4ème DLCrenfort pour la 4ème DLC3ème Brigades de Spahirenfort pour la 3ème BS4ème DINA53ème DIGBC 5182ème Corps d'armée5ème DIM11ème Corps d'armée18ème DIrenfort pour la 18ème DI22ème DI41ème Corps d'armée de forteresserenfort pour le 41ème corps de forteresse61ème DIrenfort pour la 61ème DI102ème DIFrenfort pour la 102ème DIFEt le dernier du 1er GA la 2ème Armée qui était composé de 2 corps d'armée et ainsi que de multiple division non affectée:1ère DIC (division infanterie coloniale)71ème DISF de MontmédyGBC 5031ère BC (Brigade de cavalerie)5ème DLCrenfort pour la 5ème DLC2ème DLCrenfort pour la 2èmeDLC10ème Corps d'arméerenfort pour le 10ème CA55ème DIRenfort pour la 55ème DI3ème DINArenfort pour la 3ème DINA18ème Corps d'armée3ème DICrenfort pour la 3ème DIC41ème DIrenfort pour la 41ème DIoufffff enfin terminer, mes doigts n'en peuvent plus!!!!!

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Donc, le General Giraud au commandemant de la 7eme armée en direction de la ligne Dyle-Breda face au group d'armée B dont la 9eme Pz Division. Tout un programme. En faisant des recherches, je suis tombé sur un journal de marche du 4e régiment de dragons portés qui appartenait à la 1ère D.L.M. J'ai passé mon après midi à le lire. C'est fascinant ! Et les informations qui en découlent sont capitales dans le developpement du sujet que nous propose Leclerc. Voila de quoi créer une campagne incroyable ! Merci à toi camarade ;)Bonne Lecture à tous !AVANT -PROPOS Le 4e régiment de dragons portés, titulaire de deux citations au cours de la grande guerre,portait déjà la fourragère verte. Sa belle conduite pendant la campagne de 1940 lui valut une nouvelle citation a l'ordre deL'armée. Depuis le 10 mai jusqu'à l'armistice, il lutta chaque jour avec discipline, avec décision,Le plus souvent avec héroïsme, heureux eût-on dit de se sacrifier même quand il savait qu'ilEtait seul et que la partie était perdue.Cette belle tenue, ce moral ardent, le 4e r.d.p. le devait a ses hommes et à ses gradés (pour la plupart originaire du Nordet de l'Est) et qui, tous, dans cette garnison de Verdun , près de ces champs de batailles à peine refermés, avaient sans cesse sous les yeux l'exemple magnifiquede leurs aînés . Il le devaient surtout à ses chefs. Et parmi eux, comment ne pas citer en premier le colonel Lacroix. C'est lui qui tour à tour chefd'escadrons puis lieutenant-colonel et colonel dans l'armée du Rhin, puis a Verdun, commanda Le 4e bataillon cycliste transformé en d.p. Pour devenir en suite le 4e R. D. P. à deux puis à trois bataillons. Aucun officiers, aucun dragons ne pourras dissocier le non de son ancien régiment de celui de ce chef incomparable qui, sous les dehors les plus sévères et les plus rudes, l'espritcontinuellement tendu vers le devoir, savait aussi cacher le cœur le plus sensible et le plus généreux.nommés général de brigade quelques mois avant les opérations actives, il dut céder sa place au colonel Vincens de causan qui grâce à son activité débordante à sa souriante et paternelle fermeté,a su à son tour , en quelques semaines ,s'imposer à tous et se faire aimer. Mais le sort n'a pas voulu que le colonel de causan conduisit jusqu'au bout le 4e Dragons, tombé prés du Quesnoy aux mains de l'ennemi avec la plus grande partie du 3e bataillon,il a su d'abord être le prisonnier du devoir, de la dure consigne de résister sur place en tenant jusqu'à épuisement de ses moyens et de ses munitions. Alors, le régiment déjà meurtri et amoindri dans ses effectifs sinon dans son courage passe sous le commandement du chef d'escadrons Amanrich qui commandait le 1e bataillon . C'est lui devra le conduire dans les Flandres, à Dunkerque, puis de l' Eure jusqu'en Dordogne, en d'incessants engage--ments. Le rude combattant à la poigne énergique, au parler direct, que déjà les hommes n'appellent plus que « à la bataillle « sait insuffler à tous la volonté de se battre et de tenir. C'est lui qui commandera ce qui restait du régiment lorsque le 4e R.D.P. sera dissous le, le 31 juillet 1940.Certes, bien des faits d'armes du 4e dragons pendant cette campagne restent encore obscurs ou ignorés. beaucoup de ceux qui ont été les témoins ou les acteurs ne sont pas là, ne seront plus jamais là.....Aussi notre piété fervente, notre amour sont tournés vers nos morts, vers ceux que nous avons ensevelis dans l'action même du combat, vers ceux qui errent encore dans ce royaume qui n'est ni celui de la mort ni Celui de la vie et que l'ont appelle les « disparus » . Notre affection se penche sur nos camarades blessés qui souffrent encore dans leur chair alors que le canon s'est tu depuis longtemps déjà, sur nos camarades prisonniers, plus vaillant peut-être que nous mêmes , en tous cas, moins heureux ; car depuis de longs mois séparés de leur patrie et de leurs affections, ils souffrentde plus dans leur âme. DECEMBRE 1940J.T. ***CITATIONDu 4e Régiment de dragons portésPour la campagne de 1940 ______ Le général commandant en chef, Ministre, Secrétaire d'Etat à la défense national, cite :A l'ordre de l'armée (ordre n° 128 C) :Le 4e régiment de dragons portés :« Magnifique unité, qui a fait preuve, dans des combats difficiles,du 10 mai au 28 mai 1940, sous les ordres, d'abord, du colonel de Vincensde Causans ; ensuite, du chef d'escadrons Amanrich, des plus hautes qualitésmilitaires et de courage et d'esprit offensif.Pendant cette période, à maintes reprises, a contribué, soit en attaquantsoit en résistant sur place, aux décrochages des unités voisines, a causé de nombreusespertes a l'ennemi, fait de nombreux prisonniers et pris du matériel.A peine de retour en France, s'est fait remarquer par son mordant à l'attaquede la Heunière (forêt de Pacy), le 11 juin ou il a infligé de nombreuses pertes a l'ennemiet fait des prisonniers , et, le lendemain, à résisté opiniâtrement, à Cocherel, à des forcesennemies très supérieurs en nombre, devant lesquelles il ne s'est replié que lorsque l'ordrelui en a été donné. »signé Weygand ORDRE DE BATAILLE DU 4e DRAGONS PORTESA la date du 10 mai 1940Etat-MajorDe Vincens de causand (Marie- Louis- Maxime- Jacques) ----- Colonel Baillet (Robert- Eugène- Laurent) -----Capitaine adjointLafargue (Jean- Louis- Jacques- Julien)-----Capitaine médecin chef de servie santéDe lapasse (Joseph- Marie- Jaques)-----Capitaine chef du service autoBerthemy (Alfred- Louis)-----CapitaineBotreau- Roussel- Bonneterre (Jean- Marcel-Augustin- Alphonse)-----Lieutenant chargé des transmissionsCouchard (Marcel- Annet- Marius)-----Lieutenant officier de détailDe Gouffre de la Pradelle de Leyrat-----Lieutenant officier de renseignementChaussivert (Raymond- Louis- Gustave)-----Lieutenant chef de peloton de commandement.Escadron hors rangThuillier (Jean- Lucien)-----Lieutenant commandant l'E.H.RNicolas (Robert- Paul- Georges)-----Lieutenant pharmacienStalin (André- Charles)-----Lieutenant officier chef d'atelierMohy (René- Charles)-----Lieutenant officier d'approvisionnementPremier bataillonEtat –majorAmarich (Charles)-----Chef d'escadrons, commandant le 1e bataillonPornin (André-Jean- Victor)-----Lieutenant Officier adjointDevin ----- Lieutenant médecin du 1e bataillon Premier EscadronBonamy (François- Paul- Joseph- Marie)-----Capitaine commandant la 1e escadronPotier (François-Charles- Ernest)-----Lieutenant chef de pelotonLagary (André- Emile)-----Sous-Lieutenant chef de pelotonDeuxième Escadron (motos)Lemaire de Marne (Etienne-Marie)-----Lieutenant commandant le 2e escadronGascard (Paul-Alexis- Marie)-----Lieutenant chef de pelotonVerney (André- Frédéric)-----Sous-Lieutenant chef de peloton Carissimo (Francis- Albert)----- Sous-Lieutenant chef de peloton Solignac (Antonin-Jean-Louis)----- Sous-Lieutenant chef de pelotonTrouillard-------Aspirant, chef de pelotonTroisième Escadron (F.V.) Arnemann (Marcel-Henri)-----Capitaine commandant le 3e escadronCohe (Paul- Etienne-Christian)----- Lieutenant chef de pelotonLandry (Emile- Gaston- Henri)----- Sous-Lieutenant chef de pelotonBonnaud (Jean)----- Sous-Lieutenant chef de pelotonQuatrième Escadron (F.V)Mir (Jean- Pierre- Louis Guillaume)-----Capitaine commandant le 4e escadronParmentier (Jean-Marie)----- Lieutenant chef de pelotonLejoindre (Jaques- Gustave- Charles)----- Lieutenant chef de pelotonChévenier (Joseph- Henri)----- Sous-Lieutenant chef de pelotonGazats----- Aspirant, chef de pelotonCinquième Escadron (Mitrailleuses et Engins)Clavé (Georges- Raoul- Charles)----- Capitaine commandant le 5e escadronDevoyod (Michel- Henry)----- Lieutenant chef de pelotonDosnon (André- Lucien- Clément)----- Sous-Lieutenant chef de pelotonParriaux (Marcel- Charles- Prosper)----- Sous-Lieutenant chef de pelotonFrémeaux (André- Paul)----- Aspirant, chef de peloton Deuxième BataillonEtat - MajorMarlard (Charles)-----Chef d'Escadrons, commandant le 2e bataillonRoger (Paul- Jean- Guillon)----- Capitaine officier adjointMonin (Emile- Eugène- Georges)----- Lieutenant médecin du 2e bataillonSixième Escadron (A.M.R)Ségur (Pierre- Paul- Victor)----- Capitaine commandant le 6e escadronChaperon (Armand-Marie- Ernest)----- Lieutenant chef de pelotonMerlivat (Robert- Alfred)----- Sous-Lieutenant chef de pelotonDelord (André)----- Sous-Lieutenant chef de pelotonFortin------ Aspirant, chef de peloton Septième Escadron (motos)Cagna (Emile- Jean- Marcelin)----- Lieutenant commandant le 7e escadronMellerio (Emile- Marie- Honoré)----- Lieutenant chef de pelotonBoyer (Marcel- Aimé)----- Lieutenant chef de pelotonDe Soye (Gaston- Edmond- André- Joseph)----- Sous-Lieutenant chef de pelotonVandermarck (Michel)----- Aspirant, chef de peloton Huitième Escadron (F.V)Ménières (Gilles- Marie- Henri- Emile)----- Lieutenant commandant le 8e escadronBaptiste (Pierre- Charles- André)----- Lieutenant chef de pelotonNigaud (Georges-Josph)----- Lieutenant chef de pelotonMellet (Jacques- Marie- Charles)----- Sous-Lieutenant chef de pelotonDe La Panouse (Antoine- Marie)----- Sous-Lieutenant chef de pelotonNeuvième Escadron (F.V)De Vandière De Vitrac (René)----- Capitaine commandant le 9e escadronMaurice (André- Maxime)----- Lieutenant chef de pelotonCara (Charles- Paul- Jean- Marie)----- Sous-Lieutenant chef de pelotonDixième Escadron (Mitrailleuses et Engins)Le Tellier (Michel- Philippe)----- Capitaine commandant le 10e escadronBeeker (Albert- Phillipe)----- Lieutenant chef de pelotonRamsayer (Augurte)----- Lieutenant chef de pelotonHébert (Pierre- Marie- Serge)----- Sous-Lieutenant chef de pelotonCouturier (Maurice- François- Victor)----- Lieutenant chef de pelotonVernon (Roger)----- Sous-Lieutenant chef de pelotonTroisième BataillonEtat – MajorGouse De Saint-Martin (Henri- René- Emile- Charles)------Chef d' Escadron commandant le 3e bataillon Hamon (Joseph- Marie- Ernest)-----Lieutenant officier adjointBonin (Jean Paul- Marie)----- Lieutenant médecin du 3e bataillonOnzième Escadron (A.M.R)Ponsy (Jean- Joseph)----- Lieutenant commandant le 11e escadronLogeard (Edmond- Fernand)----- Lieutenant chef de pelotonVan De Viele (Etienne- Emille)---- Lieutenant chef de pelotonChautrand------- Aspirant, chef de peloton Douzième Escadron (Motos)De Chabaliere (Marie- Maurice- Robert)----- Capitaine commandant le 12e escadronHennessy (Kilian- Bertrand- Marie- Jacques)----- Lieutenant chef de peloton Mazerot (Roger- Frédéric- Denis- Clément)-------- Lieutenant chef de pelotonOnof (Jacques- Emilie- louis)------ Sous-Lieutenant chef de pelotonChapelier------- Aspirant, chef de peloton Cazenobe (Félix)---- Aspirant, chef de peloton Treizième Escadron (F.V)De Riolt De Fronclarc (Jean- Elie- Théodore)------ Lieutenant commandant le 13e escadronAlbaut (Daniel)------ Lieutenant chef de pelotonPoumeau De Laforest (Roger- Charles- Edouard)----- Lieutenant chef de pelotonCharbonnier (René- Emile- Henri- François)----- Lieutenant chef de pelotonBéguin-Billecoq (Claude- Louis)---- Sous-Lieutenant chef de pelotonBazier----- Sous-Lieutenant chef de pelotonQuatorzième Escadron (F.V)Hennessy (Jaques Marie)------ Lieutenant commandant le 14e escadronYannisse (Roger)---- Lieutenant chef de pelotonDoneau (Albert) ------ Sous-Lieutenant chef de pelotonCatry (René- Pierre- Marie)----- Sous-Lieutenant chef de pelotonQuinzième Escadron (Mitrailleuses et Engins)Sappeye- Marinier (Louis- Joseph)------ Lieutenant commandant le 15e escadronVène (Marc)----- Lieutenant chef de pelotonChevillot (Marcel- Charles)------ Lieutenant chef de pelotonCicéron (Phillipe- Marie)------- Sous-Lieutenant chef de pelotonJOURNAL DES MARCHES ET OPERATIONS DU 4e REGIMENT de DRAGON PORTES PREMIERE DIVISION LEGERE MECANIQUEDEUXIEME B.L.M1er SEPTEMBRE 1939 – 25 JUIN 1940 JOURNAL DE MARCHE ( 2 ) Le journal des marches, tenu depuis la mobilisation générale de septembre 1939,ayant été brûlé pendant la campagne des Flandres, à Ghyvelde, avec les documents du P.C du régiment, il ne peut être fait qu'un court résumé des mouvements qui ont précédé l'entrée en campagne du 10 Mai. Antérieurement au 10 Mai, le régiment n'apas été engagé. De la mobilisation générale au 10 Mai le régiment et sous le commandement de son colonel en temps de paix, le colonel Lacroix, qui a fait du régiment une magnifique unité combattante. En septembre et octobre 1939 le régiment stationne dans la région de Verdun :Deiue, Génicourt, Sommedeiue, ; puis Châtillon – sur- les - côtes, watronville, Eix, Azannes, Fleury-sur-Aire .Le 10 novembre, le régiment est alerté, la neutralité Belge est menacée et la 1e D.L.M.doit se porté aux frontières de la Belgique. Le régiment fait mouvement et ce porte dansla région de Quiévy, puis de valenciennes (P.C. à Aubry).La situation internationale étant détendue, le régiment se replie et cantonne dans la régionde cambrai .PC. E-M.et E.H.R à Naves ; le 1e bataillon à Cagnoncles ; le 2e bataillon àneuvilly ; le 3e bataillon à Bethencourt. Le 10 janvier 1940, le colonel Lacroix est appelé àprendre le commandement de la 4e B.L.M. et le commandant Causans prend le commandement du 4e dragons.Le 16 janvier la situation internationale étant de nouveau menaçante, le régiment se porte denouveau à la frontière, en direction de Bavay. Le 18 janvier une détente s'étant produite le régiment reprend ses cantonnements .Le 14 mars le régiment rompt de ses cantonnements pour se rendre dans la région de Valenciennes-Curcies et y effectuer des travaux de défense. Il est mis a la disposition du général commandant la 2e D.I.N.A.(général Dame) P.C Marly.Le 25 mars, le régiment fait mouvement sur ses anciens cantonnements de la région de Cambraiet le 27 il les quitte pour stationner dans la région de Saint-Omer, la première DLM étant misea la disposition du général commandant la 7e armée (général Giraud).Le régiment se cantonne dans la région de la Lys (P.C à Delettes) jusqu'au 30 avril.Le 30 avril, le régiment fait mouvement dans la région de Clairmarais.JOURNAL DE MARCHE (3) le 10 mai Le régiment est cantonné dans la région de clairmarais à l'est de Saint-Omer,dans des baraquements édifier par le génie de la 1e DLM et qui sont en cours de construction.Le PC est installé dans le parc de l'ancienne abbaye de Woestine, depuis le 30 avril. Le stationnementEst le suivant : E.M-et E.H.R., ancienne abbaye de Woestine ; le 1e bataillon, à Erques et Erbelles ;2e bataillon à Nieppe ; 3e bataillon au séminaire Saint-Bernard. Des éléments du 2e bataillon(3e et 14e escadron) cantonnent dans la région d'Oxelaefe.A partir de 4h30 et pendant plus d'une heure, le camps de clairemais est survolé par les bombardiers ennemi, pris par la D.C.A de Saint-Omer à Woestine. A 6 heures , est donnée l'alerte numéros 3. peu après, un message de la division avertit que l'heure « H », c'est-à -dire l'heure ou les premiers éléments de la première DL.M. franchiront la frontière belge est fixer à 10 heures. Le régiment partsur deux itinéraires différents (I4 et I5). Il doit franchir la frontière aux points initiaux suivants :l'Abeele (I4) et Bailleul (I5), à h plus 1h45.Sur I4 marchent l'EM du régiment et le 2e bataillon ; sur I5 marchent le 1e et 3e bataillons. Le régiment est commandé en l'absence du colonel Causans, en permission et rappelé par télégramme dès le reçu de l'ordre d'alerte, par le chef d'escadrons Amanrich. Le 1e bataillon(bataillon Amanrich) est commandé par le cpitaine Clavé.La traversée de la Belgique s'effectue sur les itinéraires prévus dans un ordre parfait et jusqu'à18 heures, des bombardiers allemands effectuent à Termonde un bombardement en piqué d'une grande précision, au cours duquel le pont sur l'Escaut et détruit, obligeant ainsi à suivre un autre itinéraire.A 21 heures, sur la transversale Anvers-Malines au carrefour de Waloos, liaison et prise entreLes deux éléments du régiment marchant sur les deux itinéraires. A 24 heures le commandantAmalrich se porte, de sa personne, à Oostmalle, ou se trouve le P.C. avancé de la division,Pour y prendre les ordres du général Picard, tandis que le régiment poursuit sa route.Le sous-lieutenant Lagary, bléssé dans un accident de side-car est évacué. JOURNAL DE MARCHE (4) 11 mai 1940 Le régiment à pour mission de se porter sur une ligne Tilbourg et le canal de Turnhout et, enliaison avec les unités de l'armée Hollandaise qui tiennent Tilbourg , arrêter l 'ennemi. Dans la matinée, le P.C du régiment est fixé à Poppel et les escadrons sur leurs positions, en suivantl'itinéraire Ost-Malle-Merksplag-Poppel. Pendant toute la journée, un bombardement d'uneextrême violence a lieu, par avions, presque sans arrêt. L'aviation allemande en nombre, avec une maîtrise complète de l'air bombarde les colonnes et les villages, parfois a très basse altitude et avec un bruit de sirènes qui marque la volonté de l'ennemi de semer la terreur. Des motocyclistesisolés, agents de transmission, sont pris en chasse par les mitrailleuses. La route entre Osmalle et Merksplag passe par une région de bruyères et de bois qui sont en flammes. Toutefois, l'effet produit par l'aviation est plus psychologique que matériel et les pertes sont légères. Le sous- lieutenant Cara est blessé. A 17 heures ; le P.C du régiment est porté à Hoogh – Eind, à 3Kilomètres au nord-est de Poppel, en territoire hollandais. Les renseignements qui parviennentau P.C. font savoir que les Hollandais se replient sur la région de Tilbourg et qu'il n'ont pas l'intentionde tenir ce village (renseignements donnés par le lieutenant de Saint-Hubert, officier de liaison de l'armée belge auprès de l'armée Hollandaise).Le dispositif du régiment, qui se réalise dans la soirée,est le suivant : 2e bataillon Loge-Mierde-Hooge-Mierde-Lixière- sud-est des bois de Hooge-Vijvers-Bosch, le 1e bataillon est en réserve à Beerse.JOURNAL DE MARCHE (5) 12 mai 1940 Le colonel de Causans rejoint dans la matinée le P.C. d'Hoog-Eind, qui est commun avec celui du 74e régiment d'artillerie ( colonel Marguerittes). Vers 11 heures, le commandant de Saint –Martin envoieun premier compte rendu pour avertir d'un premier contact à l'est de Loge-Mierde. Une demie heure plus tard, le contact se précise sur tout le front du 3e bataillon, qui trouve en face de lui des éléments à pieds et des motocyclistes. Toute l'après midi, les combats se poursuivent, dans les bois, et les 13e, 14e et 15e escadrons résistent sur place, sans céder un pouce de terrain. Les mitrailleuses du 13e escadrons ont des champs de tir réduits et exécutent des feux meurtriers avec leur hausse de 200.Vers 15 heures, le commandant Saint-Matin craint d'être coupé du P.C., des infiltrations s'étant produites à l'extrême gauche de son dispositif. Du pont de l'Aa à la sortie nord de Wellenseind.A la même heure, le contact se précise sur le front du 2é bataillon, notamment pour le 8e escadronQui tient l'Aa dans les bois, au sud-est d'Hoog-Eind. A 16 h 30 le village de Diessen, tenu par un peloton d'A.M.R du 6e escadron (peloton Delord), le 7e escadron et un peloton divisionnaireanti-chars et attaqué par un détachement ennemi. Le contact est pris, d'abord, par les autos-mitrailleuseslégères puis par des chars et des éléments a pieds, toujours en plus grand nombre. A 16 heures le colonel déplace le P.C pour l'installer à Esbeck ou se trouve celui du 2e bataillon. A 17h30 l'ennemi attaque également Hilvarenbeck, tenu par le 6e et le 10e escadrons. L'aspirant Vanermarcq, du 7e escadron qui assure la liaison entre la division et le régiment apporte l'ordre de tenir sur la position jusqu'à 20h30.La mission du régiment se sera de se replier derrière le canal de Turnhourt et de le tenir.Vers 18h30, les éléments qui tiennent Diessen doivent se replier , les pièces d'artilleries sont détruites et la pression de l'ennemi est de plus en plus forte. A 20h30 le régiment commence sont décrochage. Le colonel quitte le Village, à 20h45,le pistolet à la main, au moment ou les premier soldats allemands débouchent sur la place du village. Le repli et rendu très difficile en raison des bois, en l'absence de chemin et de la nuit. Le 2e bataillon retraite par échelons, il est accroché sur ses flancs, il est accompagné par un très sévère tir d'artillerie ennemi dès le débouché de Poppel. Il fera 40 kilomètres à pieds dans la nuit pour rejoindre le lieu de rassemblement ( bois est de Vlimmeren) ou il arrivera le lendemain à 7h30 . le 3e bataillon se replie par les bois, tenus par le 15e escadron et passe le canal d'embranchement sur des portières, le pont de la national 25 étant sauté.Le 15e escadron réussit son décrochage et revient sans pertes ; par contre les 13e et 14e escadrons ont des pertes sévères et ne le lieutenant Fonclade et ni le lieutenant Hennessy qui les commandent ne les rejoignent.A partir de 23h30, le P.C. du régiment et installé dans la villa Ter-Loo, à 2 kilomètres de Kasterlee, sur la route de Retie.La journée a coûté au régiment les pertes suivantes le lieutenant Fonclade blessé ; les lieutenants Lafforest, chabonnier, Hennesy Yanisse ,les sous-lieutenants Béguin-Billecoq, Donneau, catryOnt disparus Anecdote personnel; mon père racontait que dans les premières heures de combats, ils étaient confrontésa des ennemis très jeunes 17-18 ans en chemises noir et quand la première ligne était tombé, la deuxième s'avançait sans prêté attention a leurs camarades.JOURNAL DE MARCHE (6) le 13 mai 1940 la mission du régiment est de tenir le canal d'embranchement depuis Turnhours jusqu'à Deschel.Pour l'accomplissement de cette mission, le colonel de Causans a sous ses ordres des éléments du 4e cuirassiers et du 18e dragons pour les têtes de ponts, et il a également sous ses ordres la 18e division d'infanterie Belges, dont le P.C. est à Kasterlee. Le premier bataillon tient le canal depuisTurnhours jusqu'à Vooneide. le P.C. du commandant Amanrich est à Ooend-Turnhours ; le 2e Bataillon est à droite du premier et tient le reste du secteur. Le P.C. du commandant Marlard est àRétie ; le 3e bataillon qui a combattu pendant 24 heures et qui a opéré un décrochage difficile de nuit et dont les pertes sont sérieuses reste en réserve dans les bois entre Tielen et Ciele. Les belges ont préparé sur les routes des « destructions folles » et ont hâte de les mettre en œuvre. La volonté de résistance du 4e dragons ramène de nombreux fantassins sur leur position qu'ils avaient abandonnés sur le canal.Durant la journée, le contact est étroit, notamment sur le front du premier bataillon ; mais, nul part,L'ennemi ne réussit à franchir le canal, sinon quelques isolés armés de mitrailleuses qui passent a la nage. Deux prisonniers, en civil, mais qui sont porteurs de leur livret de solde, sont amenés au P.C..à 22 heures, ce sont des fantassins qui prétendent avoir quitté leur uniforme pour fuir plus facilement.Le régiment à perdu au cours de la journée le sous-lieutenant Chévenier, disparu.JOURNAL DE MARCHE (7) 14 mai 1940 Vers minuit, les C.R. des escadrons renseignent le colonel et lui apprennent que le pression devienttrès forte, qu'a la faveur de la nuit, des infiltrations se multiplient, à 1 heure, l'aspirant Vandermarcqapporte les ordres du général Picard qui sont e se replier sans délai pour occuper une nouvelles position. Le repli s'effectue à partir de 3h30. le régiment doit occuper sa nouvelle position à partirde 7h30. le décrochage et le mouvement ont lieu dans des conditions normal, l'activité de l'aviation ennemi, très intense la vielle, est en ce moment presque nulle. La mission du régiment est de tenir la ligne Saint-Lenaarts – Oostmalle – Zoersel – Zandhoven – Vierse. Le 1e bataillon est au nord du dispositif (P.C. à Oosmalle) ; le 2e bataillon est au centre (P.C au carrefour des routes Halles –Pulderbosch) ; le 3e bataillon est au sud (P.C à Lanneremberg).Les Belges manifestent une hâte inconsidérée pour faire sauter les ponts et veulent, dés le milieu de la matinée (9h30) faire sauter le pont de Massenhoven, rendant de ce fait, tout repli éventuel du 3e bataillon impossible le général Giraud, commandant la 7e armée, vient vers 10h30 au P.C.durégiment, à Halle et rédige de sa main l'ordre aux troupes Belges de ne faire sauter les ponts deMassenhoven et de Wignegen, que sur ordre du colonel de Causans ou de sont reprèsentant. A Partir de 16 heures, sur les fronts des 2e et 1e bataillons les contacts avec l'ennemis se précise.Vers 17h30 le commandant Marlard rend compte que l'ennemi attaque en force son bataillon. Le colonel de Causans demande au colonel Marguerittes de faire un tir de barrage dans les bois qui facilitent la progression des Allemands.. l'ennemie est stoppé. A la tombé de la nuit le contact est perdu et sur la route, les chars « h » du 4e cuirassiers circulent librement. A 19h30 arrive l'ordre de se replier au sud du canal Albert. Le mouvement doit s'effectuer de nuit.L'E.M du régiment, les 2e et 1e bataillons se replient par l'itinéraire Halle – Lindenhoek – Wigneghem ; le 3e bataillon se replie par Massenhoven – Lammenrenberg.Le régiment à perdu dans la journée le lieutenant Parmentier ; blessé.JOURNAL DE MARCHE (8) 15 mai 1940 Le repli s'effectue dans de bonnes conditions et les destructions n'ont lieu qu'après le passagede tout le régiment, qui se regroupe dans la région de Kontich. Le P.C. et dans le château de Kontich. Vers 18 heures le régiment fait mouvement en direction d'Alots .le P.C se fixe à Aaigem . l'aviation allemande poursuit son activité, mais la D.C.A. Britannique est très active et oblige les avions ennemis à se disperser et à voler haute altitude. A 21 heures, le régiment fait mouvement vers le sud pour regagner la France.JOURNAL DE MARCHE (9) 16 mai 1940 A 9 heures, en arrivant à Condé-sur-Escaut, le colonel apprend que les allemands ont pénétré en territoire Français et qu'ils sont à Avesnes, se dirigeant sur Landrecies. Remontant des colonnes de fuyards, le régiment se porte vers le sud, au delà Du Quesnoy. Le P.C s'installedans une prairie, voitures camouflées sous les arbres et le long des haies, à l'entrée d'Englefontaine.Le régiment doit tenir depuis Jolimetz jusqu'à La croix –Caluyau, les lisières de la forêt de Mormal. Mais le régiment ne forme plus un tout, dans la main de son chef, Le colonel De Causans commande un groupement dans lequel s'intègrent à la fois le 3e bataillon et des chars du 4e et 6e cuirassiers etle 18e dragons et une batterie du 74e R.A ; les 1e et 2e bataillons sont : le premier en réserve de division , le second aux ordres du colonel Beauchesne, qui commande un autre groupement.Le régiment a perdu, au cours de la journée du 15 le capitaine Mir, évacué.JOURNAL DE MARCHE (10) 17 mai 1940 Les renseignements qui parviennent avertissent de l'approche de détachements légers ennemis dans la forêt de Mormal, notamment sur Locquignol. D'autre part, l'ennemi progressant sur l'axe Le Cateau-Cambrai le 2e bataillon reçois l'ordre du colonel Beauchesne de se porter à Solesmes, ou la journée passe avec de simples accrochages de patrouilles.JOURNAL DE MARCHE (11) 18 mai 1940 L'ennemi, par des détachements blindés et motocyclistes, manifeste une activité accrue dans la forêt de Mormal et sur l'axe Locquignol-Jolimets. Vers midi le P.C. du colonel De Causans est coupé de ses communications avec l'arrière par une auto-mitrailleuse ennemi qui entre Louvignie et Englefontaine,révèle sa présence en mitraillant un agent de liaison du régiment. Le lieutenant Astoul, du 6e cuirassierpart avec un blindé repoussé la patrouille allemande.Celle-ci se replie par une petite route en direction de l'est (forêt de Mormal). A 13 heures le colonel De Causant replieson P.C et le porte à la sorti du Quesnoy, sur la route d'Englefontaine, dans une maison ou le commandant Saint-Matin a déjà installé le P.C du 3e bataillon. A 16 heures les chars allemandsont bousculés la résistance Française de Jolimets et approchent Du Quesnoy. Le colonel a l'ordre d'attaquer sur le Quesnoy-Landrecies.et de prendre liaison avec le groupe de Beauchesne qui doit attaquer, de son côté, sur l'axe : Solémes-neuvilly – Le Cateau. A 17 heures l'attaque débouche Du Quesnoy et les chars du commandant de Thélinrepoussent les deux A.M ennemis, qui étaient Arrivé aux portes de la citadelle. Le colonel et son état major, à pied sur la national 46 suivent la progression des chars et des dragons du 3e bataillon. A Englefontaine, la liaison est recherchéSur la transversale Bavay- Le Cateau, mais l'attaque du groupement de Beauchesne n'a pudéboucher en même temps. En effet, le colonel de Beauchesne ayant reçu à 15h30 l'ordred'attaquer à 16h30 demande que l'attaque n'ai lieu qu'à 17h30, les chars du colonel PinonNe peuvent être en place sur la base de départ qu'à cette heure, le général de division décide que l'attaque ne sera décalée que d'une demi heure, soit 17 heures. N'ayant pu se mettre enliaison avec le colonel Pinon et le commandant Amalrich, le colonel De Beauchesne se rend auP.C du général de division d'une part pour demander un nouveau décalage de l'attaque, et d'autrePart, pour prendre contact avec le colonel commandant les chars et le commandant le 14e D.P. A 18 heures les chars n'étant pas en place et l'attaque devant avoir lieu, à base de chars, le colonel De Beauchesne envoie le capitaine Boery dire aux deux chefs de bataillon de surseoir l'attaque. Pendant ce temps, le 1e bataillon, qui a pour mission de tenir les lisières et les abords de Vendegies est, depuis16 heures au contact avec l'ennemi dont il repousse toutes les attaques, à l'heure prescrite, le 2e bataillon occupe sa base de départ, sa droite, au carrefours des routes Neuvilly, le Cateau, a sa gauche 1 kilomètre sud d'Amerval dans l'après midi du 18, Neuvilly a été attaqué violemment par l'aviation, de nombreuses bombes incendiaires, qui n'ont pas éclaté jonchent les rues. Une liaison, a gauche,est recherchée, mais une importante colonne motorisée remonte le flanc droit du 2e bataillon parla crête d'Ynchy-Viesly, vers Fontaine-au-Tertre. Bientôt les armes automatiques et anti-charsennemis prennent de flanc le 2e bataillon et nos chars, malgré les tirs a vue de nos batteries.Cette colonne est bloquée par un char Somua qui arrive part hasard à Neuvilly, est mis en placea la sortie nord de la ville, par le capitaine Ségur , en bordure de la rivière, et par le détachement du lieutenant Carini, du 6e cuirassier, qui débouche de Fontaine-au Tertre, ce dernier à disparu au cour de l'opération, plusieur chars ennemis sont mis hors de combat.le capitaine de Boery (de la brigade) vient de donner l'ordre de se replier Solesmes et de tenir le village. La nuit est tombée quand les chars du colonel Pinon arrivent sur la base de départ, l'ordre de repli apporté par le capitaine de Boery était en cours d'exécution. Le décrochage a lieu par échelons, couvert sur le flanc gauche ouest par nos chars. Il a lieu sous un violent bombardementde 77 les A.M.R.du B.T.N.restent en soutient du B.T.N.du 131e qui coopèrent à l'action et ne se replient qu'après le décrochage de l'infanterie. le bataillon reprend ses emplacements à Solesmes.le 1e bataillon reçois l'ordre de se replier sur Escarmain .A la même heure, ordre est donné au 2ebataillon de poursuivre le repli et d'aller occuper défensivement, face au sud ; Montrecourt, Saulzoir, et Villers-en-Cauchie, en liaison, avec le 131e R.I. (établi à Verchain).Pour le groupement de Causans, demeuré seul, la situation devient sérieuse. Il réussit à progresserAu delà de Ronbersart et jusqu'à deux kilomètres de environ de Landrecies. Mais 22h30,il doit S'arrêter et , tandis que le 3e bataillon s'installe définitivement pour la nuit le colonel porte son P.C.Dans une ferme, à proximité immédiate de la route. Les chars se tapissent en lisière des bois.Un convoi de munitions allemand incendié par les chars jette les lueurs d'un véritable feu d'artifice.JOURNAL DE MARCHE (12) 19 mai 1940 A 1h30 le colonel De Causans donne l'ordre aux éléments de son groupement de se replier sur Le Quesnoy. Le repli s'effectue sans grande difficulté et le groupement s'arrête vers 8 heures à Louvignies.Le lieutenant Hennesy, du 12e escadron, reçoit l'ordre de reconnaître avec son peloton motos la route,Du Quesnoy. Une demi heure plus tard, son sous-officier adjoint ramène le peloton. Le lieutenant Hennesy a été fait prisonnier par l'ennemi, qui tient les abords du Quesnoy. Devant la situation créée par la présence de l'ennemi sur l'itinéraire de repli et l'absence de communication, le groupement s'installe en position défensive pour tenir le village de Louvignies. A 10 heures, le lieutenant Botreau-Bonneterre part en voiture pour rejoindre la division et demander des ordres. Une demi heure plus tard sa voiture revient à Louvigniers, la présence de blindé allemands oblige l'officier de liaison à abandonner sa voiture et de poursuivre sa mission à pied. A partir de 11 heures, des détachements légers ennemis, composé soit d'un blindé, soit d'un blindé et de quelques motocyclettes ou même de motocycles seuls viennent au contact et sont repoussés par les A.M.embossés aux sorties du village grâce aux mitrailleuses du 15e escadron et un canon de 47, placé sur la route nationale, en direction d'Englefontaine. Vers 15 heures la pression ennemi devient plus active et des infiltrations se font par les vergers qui entourent le village. A partir de 17 heures la fusillade s'intensifie,des avions survolent à très basse altitude les défenseurs de Louvignies, qui tirent sur eux aux fusils.Quatre chars du groupement qui sont en assez mauvaise état mécanique ( chenilles détendues), reçoivent l'ordre de se replier par Ghissignies, en direction de l'ouest, pour regagner la division. A 19 heures des infiltrations ont permis à l'ennemi de pénétrer dans Louvignies. Les mitraillettes crépitent. Le feu est très dense, mais ne semble pas ajusté. Les balles font sauter les tuiles des toits, écaillent les murs ou ricochent sur les pavés des rues. Le colonel donne alors l'ordre de repli sur Ghissignies, qui est à 3 kilomètres, tenu par un bataillon du 27e R.T.A. le repli s'effectue par une route étroite heureusement bordé de talus et sous le feu des balles traçantes que prodigue l'ennemi. A 21 heures le groupement du colonel De Causans se resserre avec les 600 tirailleurs dans la cuvette de Ghissignies. Pendant cette journée, le 1e bataillon, qui s'est replier à 2 heures sur Escarmin, continue son mouvement vers l'ouest, jusqu'à Iwuy, ou il arrive vers midi. A partir de 19 heures, l'ennemi attaque vigoureusement sur tout le front du bataillon, qui brise ses élans. Le contact intense dure jusqu'à 23 heures, heure à laquelle le bataillon reçois l'ordre de décrocher et de franchir le canal de l'Escaut, à Bouchain. Le 2e bataillon est installé défensivement à Montrecourt, Saulzoir, Villers-en-Cauchies (8e escadron renforcé d'A.M.R). A 17 heures violente attaque, chars et infanterie ennemie cherchant à progresser par les vergers dans Montrecourt et villers-en-Cauchies. Une batterie R.A.C, placés à proximité des voies pénétrantes, détruits trois chars, les canons anti-chars et mortiers du bataillon enflammes trois nouveaux chars, les équipages et l' infanterie d 'accompagnement sont dispersés par nos tirent d'armes automatiques et mitrailleuses, les allemands subissent de lourdes pertes. A Villers-en-Cauchies le 8e escadron résiste également à tous les assauts.Le lieutenant Ménières capture une voiture ennemi contenant trois officiers ( l'un s'échappera lors du décrochage de l'escadron) . Vers 21 heures arrive l'ordre de décrochage. Le capitaine Roger (adjoint envoyé en liaison à Noyelles, près du colonel commandant le 131e R.I)) ne rentre pas. Le contact avec l'ennemi est en ce moment très étroit pour le 8e escadron et les éléments de droit. Le décrochage ne pourra être terminé qu'à 24 heures (sans pertes). Le commandant se porte aux ponts du canal ( au sudde Denain) conformément aux ordres reçus.JOURNAL DE MARCHE (13) 20 mai 1940 Depuis le décrochages des 1e et 2e bataillons, décrochage qu'il ignore, le groupement De Causanset seul à 25 kilomètres des lignes en avant des lignes Françaises, qu'il ne pourra rejoindre. A 1h30le colonel De causans renvoie, sous les ordres du capitaine Serre, du 74e R.A.les T.C du groupementet ceux du bataillon de tirailleurs. Les blessés sont mis dans une camionnette, la sanitaire du bataillonétant insuffisante. Une heure plus tard, le capitaine Serre ramène la colonne de T.C : il s'est heurté auxsoties de Salesches, à des barricades gardés par des chars ennemis. A 6 heures, la fusillades commence et ne cessera de s'intensifier. A 11 heures, le groupement tente une sortie et réussit une sortie en direction de Bermerain. Mais les chars non plus d'essence, les vivres et les munitions manques : le sort du groupement et de plus en plus critique. Cependant d'après les renseignements recueillis le groupement Causans, attaqués de toutes parts, réussira à gagner Saint-Hilaire-Les-Cambrai, à plus de 15 kilomètres de son point de départ. Il ne sera capturé que le lendemain le régiment (le 1e et 2e bataillons), sous les ordres du chef d'escadron Amanrich, tient le canal de la Sensée, de Paillencours à Brunemont. Dans la matinée pour rejoindre leurs positions, les colonnes sont prises sous un violent bombardement. Le 2e bataillon à reçu l'ordre de tenir les points de passage sur le canal de la Sensée, sud de Vasner-au-bac, Paillancourt et l'est de Wavrechain.Cependant, pendant cette occupation, des éléments du G.R.4, qui défendait le pont de Paiilencourt sont bousculés avec quelques pertes ; l'ennemi s'infiltre au nord du canal, vers 14 heures . le 2e escadron monte une contre-attaque (2 pelotons des 8e et 9e escadrons plus le 10e escadron) sur l'axe Wavrechain, pont de Paillecourt ; devant cette attaque, les éléments ennemis repassent le pont, mais les pelotons sont soumis toute la soirée à des tires ennemis. Le front et rétabli avant la nuit. De plus sur la gauche du 2e bataillon, à Bouchain, l'infanterie amis déclenche une forte attaque pour dégager entièrement Bouchain, au sud du canal.Le 7e escadron en entier à été prêté à l'infanterie et participe à cette attaque (aucune perte). Le P.C. du Régiment est installé à Fressain, le 1e bataillon est commandé par le capitaine Clavé.Le régiment à subi les lourdes pertes suivantes : colonel De Cansans, commandant Saint-Martin, les lieutenants Sappey, Botreau, Hamon, Poncy, Logeard, Vande-Viele, Hennesy, Mazerot, Véne, Chevillot, Verdier, Cicéron, médecin lieutenant Bonin, capitaine De Chabalier disparus. Lieutenant Devoyotd tué au combat.JOURNAL DE MARCHE (14) 21 mai 1940 Au début de la matinée, un renseignement signale que l'ennemi fait mouvement de l'ouest vers l'est, ordre est donné au 2e bataillon d'occuper Paillencourt et de pousser une reconnaissance vers Thun, Iwuy, par la crête sud-est de Paillencourt. Paillencourt est rapidement occupé par les 8e et 9e escadrons, une reconnaissance motos, A.M.R, (aux ordres du capitaine Ségur) est poussé vers Thun. Cette reconnaissance signale qu'une importante colonne motorisé se dirige vers le sud-ouest. Dans l'après midi l'ennemi revient en force et cherche à forcer les ponts de Paillencourt et le pont sud de Wasnes-au-bac, mais le génie de la D.L.M. parvient à temps à détruire ces ponts. Les tentatives ennemis sont rapidement brisés avec pertes. Le lieutenant Becker est blessé. A partir de 21heures, le régiment est relevé par les éléments de la 25e division d'infanterie et le 4e G.R.D.I., le 4e dragons fait mouvement en didection du nord-ouest sur Aubigny.Le régiment a perdu le lieutenant Becker, blessé, l'aspirant Fortin disparu.JOURNAL DE MARCHE (15) 22 mai 1940 mont Saint Eloi L'état-major du régiment et le 1e bataillon font mouvement par l'itinéraire Fresnes-Gravelles-Thélus . LE 2e bataillon, par Drocourt-Acheville-Vimy-Givenchy-Souchez-Carency. Au carrefour de la route de Thélus-Neuville, avec la nationale 26 (Arras-Lens), le commandant Amanrich apprend que les allemands occupent le mont Saint Eloi, à Neuville-Saint-Waast. Mais la relève du 2e bataillon par la 25e D.I.ne sera terminé que vers midi. A ce moment l'aviation ennemi bombarde intensément les routes entre Marcq et Villers-au-Tertre.Le groupe de commandement du 2e bataillon, qui ferme la marche est violemment pris à partie et subit des pertes lourdes ; la voiture du commandant Marlard est criblé de balles, le chauffeur et tué au volant. Le 2e bataillon, à Souchez, reçoit l'ordre de se porter sur Carency et forme une charnière entre les 2 bataillons.Le 1e bataillon attaque vigoureusement et prend possession du mont Saint Eloi, à 16h30 malgré un tir violent de l'artillerie et les bombardements aériens. Dans le mont Saint Eloi, le 1e bataillon fait 130 prisonniers et s'installe en position défensive.Le régiment à perdu, au cours de la journée, le lieutenant Coche, disparu.JOURNAL DE MARCHE (16) 23 mai 1940 A 7 heures, le 1e bataillon reçoit l'ordre de se replier sur la ferme de Bhertonval. Le 2e bataillon, établi défensivement à Carency et aux lisières ouest du bois à 2 kilomètres au sud-ouest le 8e escadron, pousse dans la matinée, une reconnaissance motorisée (aux ordres du capitaine Segur) sur Villers-au-Bois. Des renseignements très important sont rapportés. Une très forte colonne motorisé ennemie se dirige sur Carency, une autre sur le mont Saint Eloi. Vers 14 heures, une violente attaque ennemie se présente à l'ouest de Carency et contourne ce village par Amblain-Saint-Nazaire, abrité par une crête. Le 2e bataillon se défend avec acharnement, tenant en échec l'avance Allemande et s'opposant au mouvement débordant par le nord ; vers 17 heures, l'attaque ennemie s'intensifie par l'ouest le nord et le sud. Le chef d'escadron est blessé près des mortiers en s'efforçant de parer au mouvement enveloppant par le nord de Carency.Pendant toute la journée, la bataille est très dure, le régiment à en face de lui les chars de la 7e panzer-Division, des chars en nombre et sur tout le front du régiment De mont Saint Eloi à Carency, se déroule une bataille de chars et d'infanterie. Les chars de la 1e D.L.M, attaquent, en liaison avec les chars Britanniques, tandis que l'aviation Allemande bombarde les villages (Thélus, Neuville-Saint-Vaast, Givenchy,Souchez) et les combattants.Le capitaine Clavé étant blessé, le chef d'escadron Amanrich prend lui même et directement le commandement du 1e bataillon. Le chef d'escadrons Malard est blessé et c'est le capitaine Ségur qui prend le commandement du 2e bataillon, dont la situation est sérieusecar l'ennemi arrêté par le régiment cherche sur, Notre Dame de Lorrette, à le déborder par la droite. A 23h30, le commandant Amanrich reçoit l'ordre de replier son régiment dans la région de Vimy.Le régiment à perdu le capitaine Clavé, le commandant Marlard et l'aspirant Frémaux.blessés.NOTE PERSONELLE ; au mon Saint Eloi en plus des Français et des Anglais il y avait aussi des belges (7e carabiniers Belges). La 7e Panzer-Division était commandé par le général Rommel.Au mont Saint Eloi, en 2 jours le 4e régiment de dragons portés à perdu 57 hommes. JOURNAL DE MARCHE (17) 24 mai Au reçu de nouveaux ordres parvenus au P.C.du mouvement de Vimy, à 2 heures, le régiment se porte à Gondecourt (3 kilomètres de Seclin). A 14 heures le régiment fait mouvement sur Herliès.(E.M et 2e bataillon) et Erquinghem. Le 1e bataillon durement éprouvé au mont Saint Eloi, est renforcé par le 38e G.R.D.I ; il est commandé par le capitaine Arenemann.Le régiment a perdu le lieutenant de Marne, tué, et le sous-lieutenant Hébert ; blessé.JOURNAL DE MARCHE (18) 25 mai 1940 Journée calme, marquée seulement par quelques bombardements aériens. Le capitaine Grimbert, du 18e dragons, est affecté au régiment, comme officier des transmissions en remplacement du capitaine Botreau-Bonneterre, disparu le 20 mai. JOURNAL DE MARCHE (19) 26 mai 1940 A 9 heures, le régiment reçois une nouvelle mission. Il s'agit de tenir le canal de la Deule, de Bauvin au sud, à Bac-à-Wavrin au nord. Le commandant Amanrich porte son P.C.à la ferme de Coquerez (sortie nord-ouest de Saintchin) puis à la ferme de Coupignies, tandis que le 1e bataillon s'installe au nord ; de Bac-à-Wavrin à Don et que le 2e escadron s'installe au sud, depuis le pont de Don. Nos lignes sont sous le feu de l'artillerie ennemi. JOURNAL DE MARCHE (20) 27 mai 1940 Le régiment en ayant reçu l'ordre, décroche à partir de 3 heures ; sa mission est de tenir la Lys depuis Estaires (2e bataillon) à Bac-Saint-Maure (1e bataillon) . la relève s'effectue normalement pour les unités de gauche ;le 8e escadron, qui tient la boucle du canal devant Bercleau n'a pu être touché, vers 4 heures, alors que la relève venait de se terminer, le 8e escadron est violemment attaqué ; il est obligé de se dégager après un combat au corps à corps.Le lieutenant de la Panousse est blessé.L'installation du régiment est terminée à midi, de nombreuses péniches, bord à bord, qui pourraient permettre les infiltrations ennemis sont coulés. A 15 heures, les renseignements qui arrivent au P.C. signalent que les Allemands ont percé entre Hazebrouck et Cassel et qu'ils s'infiltrent dans la forêt de Nieppe. Le régiment doit alors faire face au sud-ouest et à l'ouest et tenir depuis Estaires jusqu'à Vieux-Berquin. A 19h30, le 9e escadron est au contact de l'artillerie ennemie, puis le 8e et 10e escadrons sont au contact de l'infanterie allemande qui s'infiltrent et traversent le canal de Nieppe.JOURNAL DE MARCHE (21) 28 mai 1940 A 14 heures, le capitaine de l'Escalle, de l'E.M de la 3e D.L.M, vient en liaison au P.C. du régiment (sortie ouest de Doulier) et rend compte que la 3e D.L.M tient la ligne Estaire-La Bassée. Toute la journée, le régiment et au contact, légèrement d'abord, puis, vers le soir, des contacts se précisent avec des éléments de l'infanteries, appuyés de chars. Un char et un voiture de D.P ennemis sont détruits devant Estaire, par les canons et les mitrailleuses du lieutenant Becker. La menace pèse lourdement à la droite du dispositif du régiment, qui risque d'être tourné par le nord. Les renseignements qui arrivent sur la situation de l'armée des Flandres sont d'une gravité exceptionnelle : l'ennemi occupe Cassel et Hazebrouck. A 21heures le chef d'escadron Amanrich reçoit l'ordre de se replier sur Zuydcoote, par l'itinéraire : Bailleul-l'Abeele-Watou-Rondschoote-Guyvelde. Le décrochage s'effectue à partir de 22 heures, alors que des infiltrations se sont produites entre les P.A de droite et le repli à lieu lentement, à travers les décombres de Bailleul, sur un itinéraire déjà utilisé à plein par les grandes unités qui retraitentle régiment à perdu, dans la journée le lieutenant Boyer. JOURNAL DE MARCHE (22) 29 mai 1940Vers 8 heures les premiers éléments du régiment arrivent à Guyvelde et se rassemble dans le cimetière. Ordre est donné d'abandonner les voitures, de sabote les camions et le matériel automobile. A 13 heures les avions allemands font leurs apparitions. Jusqu'à la nuit, ils ne cesseront de bombarder Bray-Dunes et le pont sur le canal de Dunkerque, entre Bray-Dunes et Guyvelde sans toutefois, réussir à atteindre ce dernier point. la D.C.A.Britannique est en action.Le régiment à perdu dans la journée, le sous lieutenant Couturier, l'aspirant Bazier, le lieutenant Soye et l'aspirant Perrée, disparus.JOURNAL DE MARCHE (23) 30 mai 1940 A 8 heures, à pied, le régiment quitte Ghyvelde et va s'installer dans les dunes de Zuydcoote. A 11h50, le régiment fait à nouveau mouvement pour se regrouper dans les dunes de Malo-Terminus. La mer est d'huile.A 21 heures, l'artillerie allemande entre en action et les obus tombent dans les dunes et encadrent le Casino-Hôtel ou se trouvent de nombreux blessés. JOURNAL DE MARCHE (24) 31 mai 1940 fin de la campagne de Flandres Le régiment, par détachement de 250 hommes embarque à Dunkerque sous les bombardements de la fin de l'après-midi. Les éléments du régiment débarquent à Douvres et sont acheminés vers des destinations différentes (Porthsmouth, Bournmouth, Plymouth) ; la campagne des Flandres est terminées.JOURNAL DE MARCHE (25) 6 juin 1940 retour en FranceDe retour sur le sol Français le régiment se regroupe à Gaudreville-la-Rivière. Il doit se reformer sur de nouvelles bases : 1 escadron de motos, 3 escadrons de F.V.et 1 escadron de mitrailleuses et d'engins.4 ans jour pour jour avant le débarquement!!!JOURNAL DE MARCHE (26) 8 juin 1940 Les éléments du régiment, qui doivent former le nouveau 4e dragons, quittent par la route, Gaudreville pour Saint-Rémy-Les-Chevreuses. Le 4e dragons est à nouveau constitué et son ordre de bataille est le suivant ;ETAT MAJOR Chef d'escadron Amanrich, commandant la régimentCapitaine Bonamy, capitaine adjointLieutenant Chaussivert, chef du peloton de commandemantLieutenant Couchard, chef officier de détailsLieutenant Stalin, chef du service autoLieutenant de la Pradelle, officier de renseignementCapitaine médecin Lafargue, chef du service santéSous lieutenant médecin Rudaux adjoint au chef de service de santé E-M DU BATAILLONCapitaine Baillet, commandant le bataillonSous lieutenant Delord, adjoint au capitaine commandant la bataillon1e ESCADRON Lieutenant Potier, commandant l'escadronSous lieutenant, Carissimo Sous lieutenant, AlbertLieutenant, ChaperonAdjudant, Gaumé2e ESCADRONCapitaine Arnemann, commandant l'escadron Lieutenant, LejoindreSous lieutenant, BonneauAdjudant chef, Merle3e ESCADRONCapitaine, Thuillier, commandant l'escadron Lieutenant, AlbautLieutenant, GascardAspirant, CazenobeAspirant, Gazats4e ESCADRONCapitaine, De VandièreSous lieutenant MauriceSous lieutenant, OnofAdjudant chef, BourdonSous lieutenant, Falgas5e ESCADRONCapitaine, Le TeillierSous lieutenant, VernonSous lieutenant, DosnonLieutenant, Parriaux Sous lieutenant, PorninJOURNAL DE MARCHE (27) 10 juin 1940 A 2 heures le régiment reçoit l'ordre d'alerte. Il doit avoir touché son matériel pour 11 heures. Durant toute la matinée, à Saint-Rémy-les-Chevreuses, s'effectue la distribution, des armes, des munitions et des véhicules. Les hommes touchent des équipements et des effets. A 14 heures le régiment quitte Saint-Rémy et fait mouvement sur Pacy-sur-Eure. A 19 heures le P.C. est installé dans un ferme, à Saint-Aquillin-de-Pacy. L'ennemi à franchi la Seine dans la région de Vernon et avance en direction de Pacy. Le régiment prend ses dispositions pour la nuit. JOURNAL DE MARCHE (28) 11 juin 1940 Le régiment est installé en position défensive : le 1e escadron tient Vaux-Cocherel ; le 2e escadron Ménille ; les 4e et 5e escadrons Pacy-sur-Eure et Saint-Aquillin. Le 3e escadron les rejoints dans l'après midi.A 18 heures, le régiment attaque en partant de la lisière nord du bois de Pacy appuyé par des chars de la D.L.M. et renforcé par des chars « B », en direction de la Heunière. Malgré la pluie et le feu violent des armes automatiques et des minen, la résistance ennemie est brisée ; dans un élan admirable le 4e escadron (capitaine de Vandières) atteint la Heunière, qui était son premier objectif. Une quarantaine de prisonniers sont faits et l'ennemi laisse sur le terrain de nombreux morts et blessés. Mais la 2e D.L.M, qui devait attaquer sur la droite du régiment n'a pu faire déboucher son attaque. L'aile droite du régiment n'est pas couverte et vers 21 heures, il doit exécuter l'ordre de repli sur la ligne Ménille-Pacy.Le P.C du régiment est à la marie de Pacy-sur-Eure.Le régiment à perdu, au cours de la journée, le capitaine de la Vandières mortellement blessé ; le sous lieutenant Falgas blessé.JOURNAL DE MARCHE (29) 12 juin 1940 A 5 heures, le 1e escadron reçoit l'ordre de prendre le pont de Cocherel, que l'ennemi tient sous sont feu depuis la veille au matin. Pris à partie, non seulement par des éléments ennemis qui marchent dans la région de Vernon vers l'ouest, mais également par des forces qui viennent des Andelys opérant nord-sud, occupent depuis la vielle au matin les crêtes dominant Cocherel et d'autre part, les éléments devant opérer à gauche (6é cuirassiers et le 1e bataillon du 236e R.I.) n'ayant pu progresser, le 1e bataillon ne peut atteindre que les lisières sud-est du village. Il occasionne de grosses pertes à l'ennemi, mais contre-attaqué par des forces importantes, l'escadron subit de sérieuses pertes :Le capitaine Bonaly et le sous lieutenant Carissimo sont mortellement atteints ; les lieutenants Pottier et Chaperon Sont grièvement blessés. Le 1e escadron doit se replier sur Vaux.A 18 heures, le 3e escadron (capitaine Thullier ) reçoit l'ordre de tenir le ferme et le bois de Préaux (1.500métres de ouest de Saint-Aquilin). Le capitaine part avec le lieutenant en premier, le lieutenant Albaut, et reconnaît la ferme qui doit pas être occupée, aussi décide-t-il de faire débarquer son escadron à proximité de la ferme qui doit devenir son P.C, mais au débarquement, l'ennemi enveloppe, le ferme de ses feux. Un rude combat s'engage, acharné, au cours duquel chaque officier, chaque gradé, chaque homme, font preuve d'un magnifique élan.Des hommes empoignent des mitrailleuses et font un tir incendiaire, mais continu, qui crée l'épouvante chez l'ennemi dont le détachement se replie, laissant sur le terrain deux mitrailleuses et 18 prisonniers et de nombreux morts. A la tombés de la nuit les escadrons sont resserrés à Saint- Aquilin, Pacy, Fains. Le P.C. est porté à la Noé-du-Bois.JOURNAL DE MARCHE (30) 13 juin 1940 A, 2 heures, le régiment qui à reçu l'ordre se replie en direction du sud de Dreux, à Torcay. Il reste stationné dans les bois. A 21 heures, il fait mouvement en direction de Verneuil.JOURNAL DE MARCHE (31) 14 juin 1940 Le régiment tient l'Avre depuis Verneuil jusqu'à Tillières, le P.C. est installé à Pléviellier. Aucun contact sérieux dans le courant de la journée. Vers le soir, l'ennemi exerce une pression sur le 12e dragons, à la droite du dispositif du régiment. JOURNAL DE MARCHE (32) 15 juin 1940 A 2 heures, le régiment reçoit l'ordre de se replier et de faire mouvement en direction de Remalard. Sa mission est de tenir les lisières nord est nord-ouest des bois de Vore. Le P.C. du régiment est installé à Freulement. Aucun contact avec l'ennemi.JOURNAL DE MARCHE (33) 16 juin 1940 A 18 heures, le régiment se replie sur l'Huisne pour en tenir le cours depuis Remalard jusqu'à La Fouquelière ( 2 kilomètres de Maison-Maugis). A 22 heures le P.C.s'installe dans la château de Perrines. Le 1e escadron tient les sorties nord de Remalard. Les 3e et 4e escadrons tiennent l'Huisne depuis Dorceau jusqu'à Bellon, en liaison du 5e qui tient Boissy-Maugis. JOURNAL DE MARCHE (34) 17 juin 1940 Dés les premières heures de la matinée, l'observatoire du régiment est installé à 500 mètres du château des Perrines deux batteries du C.C, en appuie direct du régiment, joignent leurs moyens de d'observations. Vers 10 heures le contact est pris, dans Remalard, par le 1e escadron, puis par les escadrons qui tiennent l'Huisnes. L'artellerie effectue des tirs qui paraissent efficaces sur les sorties nord de Remalard et sur les crêtes nord de Boissy-Maugis. Dans la région de Boissy-Maugis le contact est pris avec des cavaliers ennemis. C'est la première fois depuis le début de la campagne que le régiment se trouve devant des éléments à cheval. Les combats sont rudes, les armes automatiques sont très actives. Le 5e escadron met en action ses mortiers qui sèment un grand désastre parmi les chevaux ennemis. Chez ce dernier les pertes sont sévères, au régiment elles sont presque nulles.A 14 heures le régiment sur l'ordre qu'il à reçu décroche et se replie dans la région de Bellevue pour y attendre de nouveaux ordres. Le P.C s'installe de 15 à 18 heures, au château des Fleugerets. A 18 heures, le régiment fait mouvement sur la Fontaine à 2 kilomètres du Mans.JOURNAL DE MARCHE (35) 18 juin 1940 A 8 heures, après avoir été survolé en rase-motte par deux escadrilles de bombardiers qui, d'ailleurs, ne lancent aucun bombe, le 4e dragons fait mouvement. Il traverse Le Mans et arrive à Lion-d'Angers vers 14 heures. Le régiment à une nouvelle mission : tenir la Mayenne depuis Château-Gonthier. Son dispositif est le suivant : le 4e escadron à La Neuville ; le 5e escadron et le 1e escadron, à Montreuil 2e escadron du pont de sur la Mayenne au Lion-d'Angers ; le 3e à Grez ; réserve de bataillon 1e peloton du 3e escadron. P.C. du régiment, stationné à Lion-d'Angers. JOURNAL DE MARCHE (36) 19 juin 1940 A 8h45, le contact est pris à Lion-d'Angers, au pont qui traverse la Mayenne. L'ennemi manifeste son mordant: certain des allemands traverse la rivière à la nage, sous les feux de nos mitrailleuses. A 10 heures un char ennemi réussit à neutraliser le canon de 47 qui tient le pont. Vers 11 heures les chars hotchkiss du 4e cuirassiers arrivent et permettent d'arrêter l'ennemi. Le 3e escadron est fortement accroché à Grez-Neuville; l'ennemie s'infiltre sur l'aile gauche du village et fait pleuvoir sur le village une pluie de projectiles divers. Les pertes sont sensibles. Le Lion-d'Angersest bombardé à coup de minen mais sans grand dégats. Vers midi, la situation du régiment qui se trouve devant un ennemi très supérieur en nombre et en matériel devint critique et l'encerclement se précise. C'est alors qu'arrive, à 12h30 l'ordre de se replier sur la Loire. Le régiment fait mouvement sur Challonnes ou il franchit la Loire ; puis il se regroupe à Breuil (15 kilomètres est de Challonnes), à partir de 17 heures.Le régiment à perdu, dans la journée ; le lieutenant Bonneau, disparut et l'aspirant Cazats blessé.JOURNAL DE MARCHE (37) 20 juin 1940 A 11 heures, le régiment quitte Le Breuil puis, par Chenille-Mauvelier va stationner à Le Bourneuf, à 1 kilomètre de au nord de l'Asbie. Il cantonne sur place, tout en gardant les issues du village.JOURNAL DE MARCHE (38) 21 juin 1940 le régiment quitte Le Bourgneuf à 8h45 par Breuil-Chaussée. A 9h30,il reçoit l'ordre de se porter à Thouars, avec mission de barrer la route de Saumur. A 11 h30, le régiment forme un centre de résistance aux lisière de Thouars, face au nord à l'est et à l'ouest. A 12 h 45, un lieutenant d'artillerie se présente au P.C et informe le commandant Amanrich que, sur ordre du commandant la subdivision de Niort, Thouars est déclarée ville ouverte. Le chef d'escadrons lui répond qu'il a des ordres pour accomplir une mission et qu'il les exécutera, qu'il n'a d'ordre à recevoir que du général de division. Le 3e escadron est désigné pour assurer la défense du pont, appuyé par deux canons de 47 de l'artillerie du C.C. l'escadron établit sa position sur les hauteurs, à l'est du pont. Vers 15h 45, deux blindés allemand qui s'étaient présentés sont neutralisés par les canons anti-chars. A partir de 16 h l'ennemi, pousse ses armes automatiques dans les maisons et le 3e escadron, violemment pris à parti, subit de lourdes pertes. A l'est l'ennemi dessine une manœuvre d'encerclement qui se précise vers 18 heures. En ayant reçu l'ordre, l'escadron se replis sur Saint-Chartres, en réserve du régiment, qui doit tenir la rivière de Moncontour.Le P.C. est à Saint-Chartres. Le régiment tient la ligne Messais-Marnes sur laquelle, elle n'a pas de contact avec l'ennemi.Le régiment à perdu l'aspirant Cazenobe du 3e escadron bléssé.JOURNAL DE MARCHE (39) 22 juin 1940 A 11 heures, le régiment, en ayant reçu l'ordre, se replie pour tenir la ligne Les Jumeaux-Assais. Le P.C. est fixé à Venhuchen. A 17 heures le contact est pris aux Jumeaux par le 5e escadron, qui se dérobe péniblement, après un violent combat, quand il en à reçu l'ordre. A 17 h30, le régiment, suivant le sort de la division se replie vers le sud, en direction de Saint-Maixent, qui est traversé durant la nuit . une forte colonne motorisée allemande a passé dans Saint-Maixent entre 18 heures et 19h15. Le régiment est groupé pour la nuit, dans les pacages, à Bouhas.Le régiment a perdu, dans la journée, le sous lieutenant Vernon, du 5e escadron, qui observait dans le clocher des Jumeaux lorsque celui-ci, atteint par un obus, s'est éffrondré. JOURNAL DE MARCHE (40 - fin) 23 juin 1940 armistice L'armistice est signé entre la France et l'Allemagne mais la cessation des hostilité doit intervenir 6 heures après la signature de l'armistice entre la France et l'Italie.A 18 heures, le régiment quitte Bouhas pour stationner à Epanvilliers et tenir le village. A 19h30 il fait mouvement pour tenir le nœud de communication à Rouillac, ou il arrive dans la nuit.24 juin 1940A 7 heures, le régiment se porte dans la région de Saint-Aguilin, à 17 kilomètres au nord-ouest de Coutras, en vue d'interdire à l'ouest de Saint-Aguilin les directions Monvendre-Libourne, aux sorties de la Roche-Chalais. Le P.C. est installé à la Roche-Chalais.25 juin 1940A 0 h35, les hostilités ont cessé entre la France et l'Allemagne, l'armistice étant signé avec l'Italie depuis le 24 juin à 18h30. a 6 heures le régiment fait mouvement sur Chanterac (Dordogne), ou il cantonne à partir de 9h30.1e juillet 1940Prise d'armes du régiment, au château de Chanterac, à 8 heures. Le colonel remercie le 4e dragons pour sa belle conduite au feu et demande à tous de rester unis après la démobilisation.2 juillet 1940A 5 heures, le régiment rompt de son cantonnement de Chanterac pour stationner dans la région du Double. P.C. à Saint-Michel-deDouble.8 juillet 1940Le régiment prend part à la dernière prise d'armes de la 1e D.L.M. au moulin de Saint-Vincent-de-Connezac.Le général Langlois, commandant le corps de cavalerie, passe en revue les troupes que lui présente le général de Beauchesne commandant la 1e D.L.M.Le 4é régiment de dragons portés est dissout. Triste bilan Français:120 000 tués ou disparus200 000 blessésainsi que 2200 chars et 935 avions détruits.à ces chiffres il faut ajouter les pertes du BEF ainsi que des belges et des hollandais.2 000 000 de prisonniers Allemands:45 500 tués ou disparus(63 000 selon le décompte unité par unité)111 000 blessés1200 avions et 700 chars détruits.quelque milliers de prisonniers rendus après l'armistice de 1940 Il faut ajouter également quelque 6000 italiens morts et blessés.En 45 jours de combats on peut donc dire que cette bataille fût une boucherie.Et les Français malgré leur défaite catastrophique se sont battus souvent avec acharnement.la victoire allemande fut rapide et éclatante mais ce fut loin d'être une promenade de santé.RECIT DES COMBATS LIVRE PAR LE 6e ESCADRONLe 11 mai, au matin, l'escadron A.M.R. du capitaine Ségur se trouve à la frontière Hollandaise, carrefour situé à 10 kilomètres au nord de Turnhout, ou il a reçu mission de reconnaître l'ennemi et d'en prendre le contact en direction de Hillvarenberck et Diessen.Nos éléments sont arrivés vers 9 heures. Renforcés par le 7e escadron motos et un escadron anti-chars. Ils se sont installés défensivement sur le ruisseau de l'Aa.L'après midi du 11 et la matinée du 12 sont relativement calmes.Vers 11h30 un officier Hollandais fait connaître que des détachements motorisés ennemis se trouvent à Oirschot et font des préparatifs pour se porter en direction de Diessen.Nos éléments sont à leur postes de combats et, vers 16h30, c'est le premier contact avec l'ennemi, contact pris par une auto-mitrailleuse allemande qui, dés les premiers coups de canons de 25 se replie ; quelque minutes après arrive un char ennemi, armé d'un canon de 77.Nos canons de 25 ouvrent le feu. Il y a canonnade de part et d'autre. D' autres chars ennemis renforcent le premier. Ils ont L'avantage d'être bien armés et peuvent se défiler à travers le terrain boisé, toutefois nos canons de 25 les tiennent en respect : ils ne peuvent franchir le ruisseau. Malheureusement, nos canons anti-chars, écrasés par la puissance de feu ennemi, Sont détruits après une demi-heure de combat.Pour la défense du village, il ne reste que quatre A.M.R. et deux pelotons de motos. L'ennemi nettement supérieur en nombre et en moyens, fait un débordement de grande envergure, débordement appuyer par des minens. Les A.M de 7,5 sont employées contre le personnel à pied et malgré la supériorité écrasante, nous maintenons l'ennemi pendant une heure, puis, débordés de toute parts, n'ayant plus d'armes anti-chars et sur ordre, nous sommes obligés de nous replier.Ce repli se fait pas à pas, d'obstacles en obstacles. Les éléments à pieds, protégés par des A.M.R. les Allemands, très nombreux, ont un mordant tels, que le brigadier-chef Gilbert, chef de voiture, à l'occasion de tirer sur l'ennemi à moins de 15 mètres. Cette supériorité numérique au cours de notre décrochage, nous occasionnera quelques pertes en tués, blessés et en matériel. Toutefois nous arrivons à maintenir l'ennemi sur le ruisseau à 2 kilomètres de Diessen, ou il sera arrêté jusqu'a la tombée de la nuit.Les A.M.R. seront employées pendant la nuit, elles couvriront le repli du P.C. du régiment et du 2e escadron en direction de Poppel et au delà.RECIT DES COMBATS du 5e escadron les 12,13 et 14 mai en belgique (arendonck) LE 5e ESCADRON DANS LES COMBATSDES 12 ,13 ET 13 MAI EN BelgiqueDans l'après-midi du 12 mai, le 5e escadron de mitrailleuses et engins, aux ordres du capitaine Clavé, reçoit la mission de défense du canal de Turnhout, dans la partie englobant le pont, 4 kilomètres nord-est d'Arendonck.Après, reconnaissance, les pelotons, renforcés d'éléments belges comprenant : un canon de 47 sur chenilles, un groupe de fusiliers et un groupe de mitrailleuses sur blockhaus, s'installe avec mission de fournir des feux de flanquement sur le canal et d'interdire l'accès du pont et le débouché sur la route qui y aboutit. Le génie belge avait fait sauté dans l'après-midi. D'ouest en est, le secteur est ainsi composé : peloton de mitrailleuses de l'adjudant-chef Merle, canon de 47, peloton de mitrailleuses de l'aspirant Frémeaux, groupe de canons de sous lieutenant Parriaux.L'installation se fait rapidement dans des éléments de tranchées et des emplacements creusés par les troupes belges peu avant le 10 mai.Bientôt, la nuit tombe. Elle se passera dans le calme. Quelques éléments du 3e bataillon qui se replie passent à pied sur les débris du pont.Le 13, vers 10 heures, une voiture allemande, tractant un canon anti-char, se présente face au pont. D'une rafale précise, le dragon Buffelo, du peloton Merle, met hors de combat le conducteur de la voiture et les servants de la pièce.L'ennemi précise bientôt ce premier contact et déborde dans les taillis qui encombrent la rive opposée. Il concentre sur nous un feu nourri d'armes automatiques. Cette fusillade s'avère inefficace et nos hommes accueillent avec flemme ce copieux baptême du feu. Nous répondons à notre tour, saluant d'une rafale chacun des objectifs que nous apercevons. Jusqu'à 17 heures, nous subissons un feu violent, agrémenté de quelques minen auxquels répondent les mortiers du lieutenant Devoyod, camouflé dans le bois derrière nous. A 17 heures le calme revient, et durera jusqu'à la nuit. Nous en profitons pour perfectionner notre position. Vers 20 heures, le peloton prend violemment à partie des éléments ennemis qui débarquent dans un layon sur la rive opposée. Le feu reprend de part et d'autre, intensifié brusquement par les allemands, dès la tombée de la , nuit. Ceux ci ont concentré, près du pont, des armes automatiques et tentes, protégés par leur feu, de faire franchir le canal à leurs éléments légers. Aussitôt, nos mitrailleuses prennent à partie les armes ennemies dont elles anéantissent les servants. De temps en temps le 47 détruit une pièce adverse. Sans soucis de leurs pertes, pourtant importantes, les allemands continuent d'attaquer.Le 14, vers 3 heures alors que vient de nous parvenir le ravitaillement en munitions, le feu ennemi décroît brusquement puis cesse, à notre étonnement. A 5 heures nous parvient d'être prêts à nous replier. En effet, vers 8 heures, l'ordre de repli arrive. Le peloton Picquemal, chargé de protéger ce repli, s'installe est engage bientôt le combat avec une A.M. ennemie venue reprendre le combat au pont.Matériel au dos, nous retournons au P.C, situé dans les bois, à environ 1k500 derrière nous. Le capitaine Clavé nous annonce qu'en deux endroits l'assaillant a débordé le canal. L'escadron, dit-il, se repliera à pied en sûreté. Les voitures marcherons avec le peloton Frémeaux, qui forme l'arrière garde.Lorsque nous arrivons aux premières maisons d'Arendonck, le village est soumis à un voilent bombardement. Le capitaine nous fait obliquer à droite et nous contournons le localité. Nous progressons par bons successifs, le matériel roule à notre hauteur, par ci, par là, des coups de feu partent des maisons. Les allemands nous serrent de près et les maréchaux des logis Denay et Laurent doivent délivrer les armes à la main le dragon Dislair et plusieurs de ses camarades tombés dans une embuscades ennemis.Devant, la menace ennemie, le capitaine Clavé fait embarquer une partie de l'escadron dans les voitures et charge l'aspirant Frémeaux de prendre les devants avec celles-ci et de rejoindre le régiment. Puis, avec le reste de l'escadron, il quitte le route et se repli vers le sud à travers bois. Alors commence une marche qui durera jusqu'au lendemain soir 19 heures. La progression se fait à la boussole, faute de carte. Aux lisière d'un village, déjà occuper par l'ennemi, un civil ravitaille le groupe avec un jambon, du pain et du lait. Puis le capitaine accorde quelques heure de repos. A minuit, départ. Des escadrons allemands à cheval nous dépassent. Cachés dans un fossé, nous les regardons défiler. Un peu plus tard, nous tombons sur l'ennemi. Le capitaine s'avance sur une sentinelle qui, surprise crie "halte-là" en Français. Le capitaine ne répond pas, fait signe « en avant ! » et nous défilons à 35 devant l'allemand stupéfait. Deux heures plus tard, nous effectuons une nouvelle halte puis nous repartons vers le sud-ouest. Dans l'après midi, nous parvenons aux lignes belges ou nos alliés, nous reçoivent très cordialement et à 19 heures nous retrouvons nos camarades.Nous avions effectué une marche de 80 kilomètres à la boussole, à travers l'ennemi, presque sans pertes, grâce au courage et au sang froid imperturbable du capitaine Clavé. RECIT DES COMBATS chars et combats à pied (18 mai Jolimetz) CHAR ET COMBATS A PIED A JOLIMETZLe 18 mai, les éléments restant du 13e escadron, déjà cruellement éprouvé aux combats du Hooge-Mierde, en Hollande, tenaient le carrefour qui sépare le forêt de Mormal des premières maisons du village de Jolimetz. Complétons rapidement la situation en disant que le 3e bataillon, aux ordre du colonel de Caussans et du commandant de Saint-Martin, tenais Louvigny et Ghissignie, tandis qu'à Wendegie, s'installait le 1e bataillon, aux ordres du commandant Amanrich à qui quelques jours plus tard, devait revenir la lourde tâche de mener le régiment à son glorieux destin.Les dragons du 13e escadron, aux ordres du lieutenant Albaut, n'étaient heureusement pas seuls en face de cette forêt qui ne livrait, avec son mystère, que d'interminables théories de réfugiés, remarquable moyen d'infiltration pour cette cinquiéme colonne dont on ne pourra jamais dire dans quelle mesure elle fut du domaine de l'imagination ou de la réalité. les dragons, donc, étaient appuyés par une compagnie de tirailleurs, aux main d'un chef d'élite et enfin de somua du 4e cuirassier, aux ordres du capitaine Dunoyer de SegonzacIl était environ 14 heures, les derniers réfugiés se hâtaient vers Jolimetz quand, brusquement les chars allemands, que l'encombrement presque exclusivement civil de la route n'avait pas permis de déceler, ouvrirent un feu d'une extrême violence sur le carrefour. Ce fut une pluie de balles et d(obus de tous calibres qui s'abbati sur la position occupé par les dragons. Malgré la magnifique résistance des somuas, dont l'un fût mortellement touché au centre du carrefour, leurs fusils-mitrailleurs n'arrivaient que difficilement à faire entendre leur faible voix dans le concert d'une aussi puissant orchestration.Que faire ? tenir, certes, mais pour le faire utilement, il fallait resserrer le dispositif afin d'accroître la puissance de feu : la position des tirailleurs se prêtaient admirablement à cette manœuvre, rapidement exécutée. Alors, un véritable duel de feu s'engages, d'autant plus intense qu'aucun adversaires ne voulait céder ; les mitrailleuses des tirailleurs crépitaient sous le feu d'artifice des projectiles traçants des gens d'en face.Combien de temps cela durera-t-il ? c'est difficile de le dire. On ne regarde pas sa montre dans ces moment là, pas plus que l'on ne consulte sa montre quand sa maison brûle.On vit alors ceci : des hommes, les dragons, bondir hors de leur position délimité par une haie vive, s'élancer en avant, immédiatement accompagnés par les chars du capitaine de Segonzac. A peine ont-il parcouru ensemble 150 mètres que les chars allemands reculent dans la forêt, les quelques éléments à pied qui les ont accompagnés en font autant. Un coup rapidement frappé, avec une pierre, à la porte du somua : voici le capitaine des dragons et le capitaine de Segonzac d'accord, les chars s'enfoncent dans la forêt à la poursuite des ennemis tandis que les dragons patrouillent dans les taillis à la recherche des éléments à pied « des panzers ». on contrôlait maintenant largement le carrefour de Jolimetz et de ses abords.Il convient de s'en tenir à ces faits, parce qu'ils sont riche d'enseignements ; qu'il suffit d'ajouter qu'un peu plus tard, le capitaine de Segonzac eut son char détruit et qu'il pût, bien qu'entouré de chars allemands, s'en échappé et revenir sain et sauf.Ce court épisode d'une journée qui en connut bien d'autres et qui coûta cher à tous le monde, illustre indiscutable nécessité du coude à coude du char avec les fantassins de la D.L.M. ils ont constamment besoin l'un de l'autre, leurs actions respectifs sont solidaires et cette solidarité est d'autant plus efficiente qu'elle est plus étroite. S'ils veulent faire de bon travail, c'est avec le même cœur, plus exactement le même « moral » qu'ils doivent aller ensemble au combat.Capitaine de dragons RECIT DES COMBATS le 1e bataillon à l'épreuve des durs combats du mont-saint-éloi LE 1e BATAILLON A L'EPREUVE LES DURS COMBATS DE MONT SAINT ELOI (22-23-24-MAI) Le 22 mai, le 1e bataillon du 4e R.D.P. vient d'être relevé de la région d'arleux ou il tenait le canal de la Sensée, lorsque, dans la matinée, il reçoit l'ordre de se porter dans la région d'Arras.Il débarque à la Targette, ou on lui donne l'ordre d'attaquer Mont Saint Eloi, gros village, dominant le plateau environnant et présumé solidement défendu.Le bataillon aux ordres du capitaine Clavé, est renforcé par un escadron de chars Somua. Il progressera derrière eux en trois échelons.1e échelon : l'escadron motos du lieutenant de Marnes, à pied2e échelon : les escadrons de fusiliers Arnemen et Lejoindre3e échelon : l'escadron de mitrailleuses et engins.L' attaque débouche vers 15 heures. un bond de regroupement est prévu à mi-route des 3 ou 4 kilomètres qui séparent la base de départ à l'objectif. Mais, au moment ou nos chars abordent Berthonval, une tragique méprise se produit. Des éléments anglais, qui tiennent la ferme, ouvrent le feu sur nos chars Somua. Ces derniers ripostent, détruisent les deux canons anti-chars et mettent un certain nombre d'anglais. La marche reprend et l'abordage du village commence. Contrairement au prévisions, la résistance ennemie est insignifiante. Les allemands se replient en désordres devant nos chars, abandonnant du matériel motorisé et un canon anti-char. Un assez grand nombre d'ennemies se cache dans les maisons et dans les caves. Chaque escadron commence le fouille d'une partie du village et, bientôt, les prisonniers affluent tandis que l'armement et le matériel capturé s'empilent, sur la place centrale on dénombre 140 prisonniers, qui sont dirigés sur la Targette. Mais dans la soirée, quelques ennemis, parmi lesquels un lieutenant, seront encore capturés.Le nettoyage du village terminé, sa défense, face à l'ouest, s'organise sous un vif bombardement appliqué sur Mont-Saint-Eloi par l'artillerie allemande dés la prise de celui-ci. Ce bombardement qui se poursuivra tard dans la soirée, nous cause des pertes au cours de la mise en place du système de défense. Du sud au nord trois points d'appuis sont établi. Au sud-ouest , celui du lieutenant Lejoindre, formé d'éléments du 4e escadron, renforcé du P.M de l'aspirant Frémeaux et du groupe motos du chef Marin. Au centre, celui du 3e escadron, commandé par le capitaine Arnemann, renforcé des canons de 25 du sous lieutenant Parriaux. Au nord-ouest, le point d'appui de Marne, avec une partie de l'escadron motos et le P.M de l'adjudant-chef Merle. La nuit se passe dans le calme. Au matin, le bombardement recommence tandis qu'à 3 kilomètres à l'ouest débarque des troupes ennemis et que des chars adverses multiplient les patrouilles. Devant l'activité allemande, le commandant juge la position du bataillon trop excentrique et décide de le reporter à la hauteur de la ferme de Berthonval.Le décrochage s'effectue sans incident. Toutefois, des hommes sont blessés par des éclats d'obus. A Berthonval, s'établit un système de résistance en profondeur. Dans la ferme et ses environs, prennent position les escadrons Lejoindre et Arnemann et les canons de 25. sur la crête à 500 mètres en arrière, s'établit, en soutien, l'escadron de Marne, les pelotons de mitrailleuses et les mortiers de 81 du 5e escadron, avec mission d'engager le centre de résistance. Il est environ midi, l'ennemi prend contact à la ferme et appuie son action d'un tir d'artillerie très dense et de tirs de mitrailleuses. Le capitaine Clavé, commandant le bataillon est blessé L'escadron motos, renforcé du P.M. de l'aspirant Frémeaux, reçoit l'ordre de se porter à la ferme. Il progresse sous les bombardements d'artillerie et d'aviation et sous un tir de mitrailleuses et atteint la ferme de Berthonval. Il a perdu en route plusieurs blessés, dont les aspirants Trouillard et Frémeaux. A la ferme, la défense a été fortement éprouvée. L'ennemi, qui occupe une position dominante, concentre son tir sur nos armes automatiques et nos canons de 25. le pilonnage dure jusqu'à 21 heures, le combat est très étroit. De nombreux chars ennemis rôdent autour de la ferme. contenus par nos Somua et le 1e escadron A.N.R. une attaque général est à craindre or, la plupart de nos armes automatiques sont détruites et nos pertes sont lourdes. Les maréchaux de logis Requis et Denay tombent à leurs postes et le maréchal des logis Nouvel, avec un cran et un esprit de décision admirables, quitte son A.N.R. et sert d'abord le canon de 25 puis la mitrailleuse de ses deux camarades tués, jusqu'à épuisement des munitions, détruisant deux chars légers. Au P.C. du bataillon, plus de 80 blessés n'ont pas encore été évacués. La nuit tombe et l'attaque allemande ne se déclenche pas. Vers 23 heures une Lorraine, envoyée pour chercher des blessés, se trompe de route et tombe aux mains de l'ennemi. A minuit l'ordre de repli parvient au bataillon et à 1 h 30 le décrochage s'opère .A la ferme, restent une dizaine de blessés non évacués faute de moyen. D'autre part, le lieutenant de Marne et certains éléments de l'escadron motos n'ont pas pu être touchés à leur poste par l'ordre de repli et continueront à résister. Et, dans cette ultime affaire, le lieutenant de Marne (1) trouvera la mort . Vers 2 heures, le bataillon rembarque à la Targette, couvert par son escadron A.M.R. qui, dans de nombreuses patrouilles a, au cours de la journée, détruit plusieurs A.M et chars ennemis.Au cours de ces dures journées, la bataillon a superbement tenu et, dans un magnifique élan, a rempli sa mission jusqu'au bout, sans soucis des pertes.L a tombe du lieutenant Lemaire de Marne a été retrouvé au Mont-Saint-Eloi. Ainsi repose sur la terre même ou il a glorieusement combattu jusqu'au bout, refusant de se rendre, un des officiers de réserve du 4e dragons, que tout le régiment connaissait et aimait car il était la vie même. Nul n'avait plus d'entrain, plus de bonne humeur avec ses chefs et ses camarades, plus de bonté pour ses hommes.RECIT DES COMBATS 23 mai dépannage et liaison 23 MAI AU MONT-SAINT-ELOIDEPANNAGE ET LIAISONSLe 8e escadron du 4e R.D.P, appuyé par quelques A.M.R. a reçu pour mission de tenir le bois de la Targette. Là comme ailleurs, le ravitaillement doit fonctionner car les dragons, s'ils savent très bien se battre le ventre vide, et cela arrive plus d'une fois, apprécient forts l'arrivée de « la soupe ». malheureusement, le chef comptable est disparu avec presque tous ses impedimenta. Qu'à cela tienne ? l'adjudant dépanneur Kieffer est là : c'est lui qui désormais, se charge du ravitaillement sur les positions et comme cela ne suffit pas il assure aussi la liaison entre le bataillon et l'escadron.Le voilà qui revient du bataillon avec un pli destiné au lieutenant Ménières, qui commande l'escadron. Jusqu'à 500 mètres du bois, cela va à peut près. Plus près, c'est autre chose, car l'escadron est au prise avec l'ennemi et cela tire de tous les côtés. Les précédents agents de transmission envoyés par le bataillon ne sont pas arrivés. mais il faut passé. L'adjudant dépanneur laisse là la voiture avec deux dépanneurs, prend une « solo » qui se trouvait là et fonce : il passe. Le pli contient l'ordre de tenir sans esprit de repli.La situation s'aggrave. L'escadron n'est plus en liaison avec leurs voisins. Les chars allemands avancent et sont aux prises avec les anglais. De partout cela crépite. Un tir de minen vient aussi se mettre de la partie et arrose le bois.Il faut reprendre la liaison avec le P.C. du régiment et lui rendre compte de la situation, mais la route et coupé par un large thalweg balayé par les mitrailleuses à terre et les armes des chars allemands. L'escadron est seul, entièrement coupé de ses voisins, sans rien pour s'abriter. L'adjudant Kieffer se présente encore : cela le change du dépannage et le voilà parti pour assurer la liaison. A mi chemin il tombe, blessé ; une mitrailleuse, à moins de 100 mètres l'a prise à partie. il se traîne comme il peut à l'abri d'une meule de paille : toutes les autres sont en feu, celle-là sera préservée. L'adjudant rage de ne pouvoir accomplit sa mission. Cependant, l'attaque allemande fléchit devant la résistance du bois. Bientôt elle se fatigue et lâche. L'ennemi cherche, un autre secteur d'attaque. Le 8e escadron conserve le boisL'adjudant est trouvé. On l'évacue avec regret car, en plus d'un parfait dépanneur, c'était un si bon agent de transmission.Avancée allemande au environ d'ARRAS Le 19 mai, la 7e panzer division prend Cambrai en faisant 650 prisonniers. Le 20 mai, Rommel se trouve déjà au sud d'Arras, après avoir traversé le canal du Nord, à Marcoing. La majeure partie de ses troupes se trouvant encore loin derrière, Rommel part à leur rencontre avec seulement deux chars et une voiture de commandement, mais, à proximité de Vis-en-Artois, sur la route d'Arras, Rommel doit faire face à l'ennemi qui détruit les deux tanks qui l'escortent. Rommel passera ainsi plusieurs heures encerclé par les Français mais sera délivré par l'arrivée du reste de la division. Le 21 mai, une contre-attaque est lancée par les 4e et 7e régiments blindées britanniques et la 3e division légère mécanisée française, sur les hauteurs d'Arras défendues par la 7e Panzer ainsi que la division motorisée SS Totenkopf. Rommel écrira à propos de cette contre-attaque : « De violents combats avec des centaines de chars et avec l'infanterie qui les suivait. Contre les chars lourds alliés, nos canons antichars de 37 millimètres ne sont pas efficaces, même à une distance assez courte. La barrière défensive constituée par eux a été rompue, nos pièces ont été détruites, les servants massacrés. »Pour contrer cette contre attaque, Rommel est forcé d'utiliser sa DCA de 88 millimètres comme des canons antichars face aux blindés Matilda et Somua S35 alliés, puis d'appeler une escadrille d'avions d'assaut Stuka. Les alliés finiront par se replier sur Arras. Le 25e Panzer-régiment qui a atteint les colline d'Acq (sud de la Scarpe) reçoit l'ordre de faire demi-tour et ainsi surprendre les alliés sur leurs arrières. Rommel échappera de peu à la mort, encore une fois, et aura un officier tué à son côté pendant qu'ils étudiaient une carte ensemble. Les pertes sont lourdes des deux côtés, les Allemands de la 7e panzer, pour ce seul 21 mai ont perdu 89 tués, 116 blessés et 173 disparus ainsi qu'une vingtaine de chars et beaucoup de matériel (camions, mitrailleuses, canons), la division SS Totenkopf a quant à elle trois cents hommes hors de combat. Les Britanniques ont eux perdu entre quarante trois et soixante-deux chars sur les soixante-quatorze engagés et les Français une vingtaine sur les soixante-dix engagés, mais les Allemands sont arrêtés pour la journée. Le 22 mai, la 7e Panzer traverse la Scarpe et atteint le mont Saint-Éloi où vont se livrer de violent combats. le 26 mai, Rommel est décoré de la croix de Chevalier par le lieutenant Hanke agissant au nom d'Hitler.combats autour du Mont-Saint-Eloi 21 Mai A 12 heures, le Groupe SOMUA est dirigé vers la région de Vimy où le Lieutenant-colonel PINON prend également le commandement du Groupe S-35 du 4ème Cuirassiers ET PASSE AUX ORDRES DU Corps de Cavalerie. Il est question d'une contre offensive en liaison avec les anglais dans la région d'Arras. A la même heure, Le Groupe H-35 passe aux ordres du Lt-Colonel commandant le 4ème Cuirassiers. Tout en restant stationné à Erchies, il détache des éléments du 2ème Escadron à chacun des ponts sur le canal de la Sensée, entre Auchanbeul et Goeulzin, en soutien immédiat des G.R. qui tiennent le secteur. A 20 heures, le 4ème Escadron S-35 est mis à la disposition de la 3ème D.L.M. Mission : Se porter à etrun (4 km N.O. d'Arras) en nettoyant la zone comprise entre les routes Ecuries Anzin et Neuville – Vaast Maroeuil. 22 Mai A 6 heures, le 3ème Escadron est mis à la disposition de la 2ème D.L.M. à Uzel (8 km de Douai). A 9 heures, le Groupe H-35 (P.C. et 2ème Escadron) reçoit l'ordre de se porter par Douai – Beaumont – Drocourt – Rouvroy – Vimy – Carency-sur-Hermaville (15 km Ouest d'Arras). Arrivée à Givenchy à 18 heures 40, il reçoit un contrordre donnant Vimy comme point de destination et est remis à la disposition du Lt-Colonel PINON. Dans la matinée, le Groupement SOMUA reçoit l'ordre du Corps de Cavalerie, de préparer des contre-attaques éventuellement : soit entre Maroeil et Arras pour dégager la 3ème D.L.M., qui est sur la Scarpe, soit en direction de l'Ouest entre Mont St-Eloi et Aoq si cette D.L.M. était tournée. Le P.C. du Lieutenant-Colonel PINON se porte à Neuville St-Waast ; Le 4ème Escadron rejoint le Régiment. A 13 heures 35, le Commandant MARCHAL reçoit l'ordre de prendre le commandement du point d'appui de Souchez tenu jusqu'alors par l'Escadron De BEAUFORT de la 3ème D.L.M. Le 2ème Escadron s'installe en réserve à Givenchy. A 15 heures 40, un peloton H de l'Escadron De BEAUFORT est envoyé à Carency pour protéger l'occupation de cette localité par le bataillon MALLARD du 4ème R.D.P. Villers-aux-Bois est tenu par l'ennemi . A 17 heures, le 1er Escadron exécute une brillante attaque de Neuville St-Waast sur Mont St-Eloi, encercle le village et le livre au 4ème R.D.P. après avoir fait 130 prisonniers dont un Colonel et 3 Officiers. Malheureusement un incident dramatique se produit au cours de cette opération. Un détachement de 5 ou 6 canons anti-chars anglais installé et mal orienté dans la région de la ferme de Berthonval ouvre le feu sur nos chars débouchant de la croupe Ouest de la Targette. Ceux-ci croyant avoir à faire à des ennemis les détruisent tous à coups de canon et ne se rendent compte de leur méprise qu'en passant ensuite à leur hauteur quand ils ont repris leur marche sur Mont St-Eloi. Des chars lourds allemands sont signalés vers 17 heures 30 dans le bois de la Haye (N.-O. de Carency) mais n'en débouchent pas. A 21 heures, l'Escadron De BEAUFORT reçoit l'ordre de rejoindre la 3ème D.L.M. à Acheville (4 km Est de Vimy), il doit être remplacé par 2 Escadrons de chars d'infanterie venant de Lens. Ces chars n'arrivent pas, il est relevé à Souchez par le 2ème Escadron. Au lever du jour, le 1er Escadron (S-35) se reporte à Mont St-Eloi en soutien des éléments du 4ème R.D.P. qui tiennent le village. 23 Mai Vers 9 heures 30, une attaque allemande se produit sur Maroeuil et Mont St-Eloi (N.-O. d'Arras) appuyée par des chars, de l'artillerie et une aviation très active qui bombarde toute la région. Le Lieutenant De VISSEC, commandant le 1er Escadron S-35 est tué ainsi que son aide conducteur : Dragon DELASTRE, en couvrant le repli des D.P. qui doivent évacuer le village de Mont St-Eloi. A 10 heures ; le Groupe H-35 continuant à tenir Souchez, reçoit l'ordre de prendre liaison avec la 3ème D.L.M. dans la région de Bully (7 km Nord de Souchez) et de pousser un Escadron vers Aix-Noulette. Le 3ème Escadron n'lanc gauchayant pas encore rejoint (toujours détaché à la 2ème D.L.M.), Souchez est abandonné et le 2ème Escadron reçoit à 12 heures du Colonel LEYER 53ème D.L.M.), l'ordre de bousculer les éléments ennemis qui, venant d'Hersin, cherchent à couper en direction du N.-E. la route d'Arras – Béthune au Nord de Sains (10 km S.-E. de Béthune). Arrivé dans Sains vers 12 heures, le 2ème escadron est pris à partie sur son flanc gauche par des armes anti-chars et de l'artillerie ennemies. Il est obligé de se replier sur Aix, une progression allemande se faisant au même moment du N.-O. vers le S.-E. de Hersin vers Ablain – St-Nazaire et menaçant de le couper de Souchez. Le peloton De BUTTET, peloton de tête, a perdu 3 chars détruits par le feu ennemi ; les équipages peuvent se replier en rampant dans les fossés de la route. Le Lieutenant DUMESNIL est légèrement blessé. La 3ème D.L.M. évacue l'agglomération minière de la région de Liévin – Bully et se replie sur la route de Lens – Bethune, le 2ème Escadron est remis à la disposition de la 1ère D.L.M. et est dirigé vers Liévin et Givenchy sur Souchez, en soutien du Bataillon du 4ème R.D.P. qui s'est replié sous la pression ennemie de Cassy sur cette localité. Il y arrive vers 18 heures. Le 4ème Escadron reçoit l'ordre à 8 heures de se porter à Maroeuil pour s'opposer à une menace ennemie sur l'axe Maroeuil – Neuville – St-Waast. L'attaque allemande du matin menée par une panzerdivision sur Maroeuil et Mont St-Eloi a été stoppée aux lisières Est ces localités, par des contre attaques du Groupe SOMUA. Dans la journées, Neuville St-Waast où se trouve le P.C. du Lieutenant-Colonel PINON est bombardée à de nombreuses reprises par l'Aviation et l'Artillerie ennemies. Vers 16 heures, Le Lieutenant D'HARCOURT est blessé par une bombe d'avion ainsi que les Dragons DIOT et MARTIN André. Vers 19 heures, le Lt-Colonel PINON est gravement blessé au cours d'une liaison en A.M.R. à proximité de son P.C. avancé de la Targette. Le Capitaine BEAUSSANT qui l'accompagnait est tué ainsi que le conducteur de l'A.M.R. : le Dragon CHOUPAULT du 4ème R.D.P. Le Capitaine D'USSEL et l'Adjudant-Chef ROUX du 4ème Escadron ont été blessés auparavant par éclats d'obus ; le M.d.L. PASANT est tué. Par ordre de la 1ère D.L.M., le Lieutenant-Colonel POUPEL est chargé de regrouper ce qui reste des 2 Régiments de la 1ère D.L.M. (18ème Dragons et 4ème Cuirassiers) dans le bois de la Crête de Vimy aux environs du monument canadien où les unités arrivent vers 23 heures. Le 3ème Escadron avait rejoint le Régiment dans le courantr de l'après-midi et était déployé entre Neuville – St-Waast et Ecuries en soutien des anglais. PELOTON de LIAISON 24 mai 1940 Le 24 mai 1940, le 1e bataillon reçoit l'ordre d'occuper la ferme de Berthonval, tandis que le 2e bataillon était installé depuis la vielle dans les bois de Carency. Un peloton du 1e bataillon, le peloton Gaspard, reçoit pour mission d'établir la liaison entre les deux unités. Le capitaine Clavé, commandant le 1e bataillon, qui devait être blessé quelques instants plus tard, indique au lieutenant Gaspard l'emplacement qu'il doit occuper. Mais il faut y aller ! la ferme ou se tient le capitaine Arnemann, le bois, toujours aux mains du lieutenant Ménière sont mitraillés, bombardés par l'ennemi avec un acharnement croissant. Aussi, à peine le peloton Gaspard s'est-il mis en route qu'un rideau de feu le contraint au plat-ventre. Les allemands, à peine éloignés de 1000 mètres sont installé au lisières du Mont-Saint-Eloi, s'opposent avec tous leurs moyens à l'accentuation qu'ils devinent. La situation du peloton est tragique. Il faut entraîner une poignée d'hommes à pied, sous les obus et les balles. « mission s d'abord » et voici le lieutenant Gaspard parti en avant, rampant, bondissant à travers un feu qu'il sent de plus en plus ajusté. Les hommes suivent-ils ? ils finissent par le faire, entraînés autant par le courage de leur chef que par la confiance qu'il a su leur inspirer depuis le début de la campagne. Enfin, voici la ligne atteinte la progression est achevée et, ce qui est plus réconfortant, c'est qu'un seul homme a été touché et encore que très légèrement (un éclat d'obus dans la jambe). Le peloton s'installe, le feu il ne le craint plus malgré la persistance de son intensité. Il l'a vaincu, puisqu'il a passé au travers sans dommage, par son audace et sa ténacité. Il occupera la position, la défendra avec le courage, réfléchi des unités solides et c'est avec le même calme que donne le certitude du devoir accompli qu'il se repliera dans la nuit, en exécution des ordres supérieurs. COMBATS AU PONT DE BERCLAUXLe 26 mai 1940, le 8e escadron du 4e R.D.P. commandé par le lieutenant Ménière, reçut le commandement d'interdire le franchissement du canal de la Deule, dans la région du pont de Berclaux. Celui-ci, sensiblement à la jonction de trois bras de canaux, constituait la charnière du dispositif. La portion nord était défendue par une compagnie anglaise et une compagnie française de chasseurs à pied. La région sud est était tenu par la D.I.N.A., la position sud et sud ouest ( le village de Berclaux) appartenait à l'ennemi. Le 8e escadron devait venir renforcé la compagnie anglaise et française de chasseurs.A 14 heures, la reconnaissance était faite. A proximité de la ferme de l'abbaye, toutes les crêtes environnantes étaient mitraillés par l'ennemi ; de plus, des tirs de minenwerfers d'intensité moyenne étaient effectués sur la ferme et sur les positions des compagnies déjà en place. Un agent de liaison des chasseurs à pied ayant fait savoir que les capitaines commandant respectivement les compagnies française et anglaise avaient fait P.C. commun dans la ferme de l'abbaye, après entente des deux capitaines, il fut décidé que le peloton de F.V. du lieutenant Mellet assurerai la liaison sur la droite avec la compagnie des chasseurs à pied Lenormand, que le peloton F.V. du lieutenant Batiste renforcerai la gauche du dispositif, que le P.M.du lieutenant Nigaud prendrait position autour de la ferme et, qu'enfin, le peloton F.V. du sous lieutenant de la Penousse serai maintenu en réserve. Pendant la journée, les allemands firent efforT sur la branche du canal défendue par la D.I.N.A., qui souffrit d'un violent bombardement. La 1e D.L.M. avait réclamé d'urgence des renseignements, l'aspirant Hermet, du 8e escadron, partis prendre liaison avec la D.I.N.A. Suivi de six volontaires, fut d'abord accueillit par une grêle de balles tirées par l'ennemi qui flanquait le canal dont les ponts étaient sautés. Il rampa avec ses hommes à travers les roseaux bordant la rive et réussit à saisir une corde à laquelle été amarrée une barque. Une demi-heure durant, il tira cet esquif jusque un promontoire caché au vue de l'ennemi qui mitraillait sans cesse les roseaux et il trouva un porte de liaison anglais, sur l'autre rive, qui le reçut à coup d'armes automatiques. S'étant fait connaître en agitant des mouchoirs blancs, tous atteignirent enfin un P.C. du régiment, le village n'était plus que ruine fumante. Un colonel fit part à l'aspirant de tenir coûte que coûte, à défaut des rives du canal, les villages situés derrière celui-ci. L'aspirant revint au P.C. avec les mêmes difficultés sans homme blessé. Les renseignements demandés furent immédiatement envoyé à la division.L'observatoire du 8e escadron, placé dans le pigeonnier de la ferme, repéra trois emplacements de mitrailleuses et un champ ou passaient d'importantes troupes ennemi. Un peloton de mitrailleuse et un mortier de 60 furent alors placé. Debout sur unes crête, les jumelles aux yeux, le lieutenant dirigea le tir. Il dispersa une troupe ennemi et réussit même à incendier une voiture de fusiliers portés allemands, fier de ce dernier succès. Les ennemis ripostèrent par des tirs violents d'armes automatiques et de « minen », appliqués sur le pigeonnier, ou le dragon Marin, observateur, s'accrochait dans un nuage de poussière à une poutre, l'échelle brisée, le plancher défoncé. Il se rétablissait sur les poutres au plus grand bonheur de ses camarades. Les armes automatiques allemandes ayant été repérées dans certaines maison du villages de Berclaux, leur destructions méthodique furent entreprise par le lieutenant Nigaud. Dés que les maisons visées avaient pris feu et que les servants s'étaient enfuis, le peloton tout entier et les servants de la pièce de 60 se levaient comme un seul homme et se félicitèrent La nuit du 26 au 27 ne connue guère que des patrouilles de nageurs allemands qui furent repoussés. Au petit jour, le calme régnait sur l'ensemble des positions amis et ennemis. Le capitaine commandant la compagnie de chasseur à pied envoya quelques patrouilles dans le village de Berclaux, qui semblait abandonné, mais n'eurent pas le temps de gagner le canal. A 4h45, un tir massif, combiné de gros minnens, d'obus de 77 et de 105, sur l'ensemble des positions alliés, démolissant la ferme de l'abbaye ou se trouvait les P.C. la liaison téléphonique fut coupée. Les P.C.réfugiès dans la cave ébranlée par le bombardement, essayait de maintenir la liaison avec les pelotons et les sections. Très rapidement, environ 90 blessés ou morts furent entassés dans la cave. Au milieu des gémissements et des cris, les ordres étaient dictés et envoyés par des agents de liaison ; qui devaient traverser la cour de la ferme, hachée de balles et d'obus.Bientôt, le capitaine Denis, commandant la compagnie de chasseurs à pied, apprit que deux de ses sections étaient anéanties (officiers tués). Les compagnies anglaises avaient subi des pertes équivalentes. Un dragon français, la figure arrachée et en sang, s'obstinait à demander à tous : « me reconnaissez-vous ». un médecin fendait les vareuses, ligaturait, avec de vieux mouchoirs, et demandais les paquets de pansements des hommes valides. Une poussière de plâtras, soulevée par chaque coup de l'ennemi, entourait chacun d'un épais brouillard. Bientôt, l'on put voir les anglais quitter leur positions et se replier par le nord, suivis pas à pas par l'artillerie allemande et ses armes automatiques.Presque aussitôt, on apprit qu'une compagnie allemand passait le canal à la nage, à proximité du pont démoli, qui n'était plus défendu que par quelque chasseurs à pied. Le lieutenant commandant le 8e escadron, donna l'ordre au lieutenant de la Panouse de contre-attaquer cette compagnie et de la rejeter à l'eau. Le lieutenant de le Panouse, avec le plus beau courage, se précipita vers le pont, situé à 80 mètres environ, suivi de ses hommes, au pas de course. Il parvient ainsi à un terre-plein à proximité des rives balayer par les balles et les minnens. Son peloton partit à l'attaque grenade à la main, mais le groupe qui se trouvait à ses côtés fut presque immédiatement mis hors de combat. Lui même blessé à trois endroits (au bras, à l'omoplate et au rein), dut céder le commandement du peloton au maréchal des logis Leveugle. Celui-ci essaya d'entraîner en avant ce qui restaient, mais les allemands, quatre fois plus nombreux, mitraillant à bout portant. Le chef Leveugle et ses hommes ne pouvant plus progresser, s'accrochèrent au terrain, se défendant à coup de grenades défensives. au P.C. des rafales de balles achevaient les derniers carreaux. L'entrée devenait très difficile. Les liaisons ne se faisait plus. Le lieutenant commandant le 8e escadron conseilla au capitaine Denis de transporter l'ensemble des deux P.C. à un fossé situé à 50 mètres de la ferme et moins repéré que celle-ci. Ce fut fait.On put voir alors les restes de la compagnie de chasseur à pied quitter leurs positions, comme l'avait fait la compagnie anglaise, poursuivit comme elle par le feu ennemi. Le 8e escadron restait seul, avec un effectif déjà fortement éprouvé, ayant contre lui un bataillon allemand, qui venait de prendre pied sur sa position. Les liaisons avec le 2e bataillon étaient coupées. Depuis plusieurs heures, a gauche, plus personne. A droite, la compagnie de chasseurs à pied Lenormand également repliée.Les corps de plusieurs agents de liaison étaient étendus sur la route. Chacun avaient compris que l'ordre de repli n'était certainement pas parvenu à l'escadron, mais était décidé à ne pas reculer sans ordre écrit.Les tirs de l'ennemi étaient déjà si violent qu'il devenait presque impossible de lever la tête au-dessus du fossé. L'artillerie allemande avait reporter son tir sur un bois en arrière de la position. Les troupes qu'elle appuyait étaient l'intérieur de celle-ci. Dans la cour de la ferme, submergée d'allemands poussant de véritables rugissements pour impressionner l'adversaire, le maréchal des logis Leveugle et quelques hommes se battaient au corps à corps, défendant pied à pied le terrain. Bientôt, l'ennemi fut plus qu'à une trentaine de mètres du fossé, faisant sauté la terre tout autour avec les rafales de ses mitraillettes ; sur la gauche, courbé sur leurs pièces, deux mitrailleuses tenaient encore. Le lieutenant Ménière, l'aspirant Hermet, le maréchal des logis Schomberg décidèrent de ne pas se rendre et, revolver au poing. Vidèrent leur chargeurs sur l'ennemi qui, à quelques mètres, vociférait des injures. Çà et là, quelques hommes dans leurs trous, continuaient à lancer des grenades. C'est alors que le dragon Derchez, hors d'haleine, arriva en grimpant sur la crête du fossé. C'était un agent de liaison du bataillon. Rampant depuis une heure dans les champs, il avait réussi à traverser les barrages de mitrailleuses. Il apportait l'ordre de repli, expliquant que le bataillon avait décrocher depuis 6 heures et qu'inquiet de ne pas voir le 8e escadron arriver, le chef de bataillon avait doublé sa première liaison, probablement intercepter par l'ennemi. L'ordre de repli fut immédiatement porté à chaque peloton. Déjà les allemands sommaient le P.C de se rendre. Décidé à ne pas se laisser faire prisonnier, le lieutenant intima l'ordre au peloton de mitrailleuses, qui était à ses côtés, d'abandonner les pièces afin de sauver le personnel. Chacun, grenade à la main, pistolet au poing, retraitait en bon ordre, aidé par les mitrailleuses du peloton Batiste qui, en retrait était moins engagé. Mitraillé à bout portant pendant la traversé d'un champs découvert, le 8e escadron gagnait un bois déjà harcelé par l'artillerie. Refusant d'abandonner leur pièces deux dragons ; Pitelwski et Jaffrelot, tombèrent sou les balles ennemies.Arrivé aux lisières du bois et se croyant sauvé, l'escadron souffla une minute. A cet instant, parurent à travers le feuillage, les uniformes verts d'un élément allemand qui avait dû, lui aussi, traverser le canal, à 1 kilomètre à l'est du pont de Berclaux et tenait le bois. Le 8e escadron était complètement encerclé. Instinctivement, son chef bondit en avant en criant : « à la baïonnette, charger ! ». les dragons s'élancèrent en criant. Le lieutenant Ménière abattit d'une balle dans le ventre unallemand qui s 'était dressé devant lui. Il entrevit à droite et à gauche, les dragons, magnifiques, bousculant à l'arme blanche un ennemi qui commençait à fuir. Chacun criait en courant, les uns s'empêtrant dans les rigoles qui traversaient le bois, les autres, jetant devant eux des grenades qui ricochaient sur les arbres. Le bois fut rapidement traversé et l'escadron put enfin se regrouper derrière une ligne de chemin de fer en remblai.L'ennemi déconcerté, n'avait pu arrêter cette contre-attaque désespérée. Le lieutenant commandant rajustait son monocle, ses hommes haletants étaient couchés sur le dos, d'autres pâles, se tenaient appuyés sur leurs mousquetons ou essayaient de sourire en racontant leur histoire à des camarades encore trop hébétés pour les écouterOn se conta : 66 hommes manquaient à l'appel.D'UNE LUCARNE Le 28 mai, dans l'après- midi, le 1e peloton du 1e escadron A.M.R, commandé par le lieutenant Pottier, se retrouve installé au carrefour à 1 kilomètre nord ouest de Neuf-Berquin, face au village de Vierhouch, distant de 1km 200environ. Des lucarnes d'un grenier, le lieutenant et ses observateurs ont pu constater dans ce village le présence de nombreux chars et de nombreux motocyclistes ennemis, Venant de Merville. Comment faire pour ennuyer ces gaillards là ? la nuit va tomber et, tout à l'heure, ils seront bien inquiétants. Le lieutenant fait venir sont side-car. A quelques centaines mètres en arrière, se trouve le maréchal des logis de Pierredon, du 74e d'artillerie et sa pièce de 75, isolé dans la nature. De Pierron est heureux de pouvoir employer utilement ses derniers obus. Il ne possède qu'un carte Michelin, mais qu'à cela ne tienne, il connaît sa pièce et son métier, dans 5 minutes il ouvrira le feu. Au lucarne tous les yeux sont dirigés vers le village.Deux détonations : Pierron à déclenché le tir... les obus passent au dessus des A.M.R et vont s'abattre en plein sur l'objectif, produisant l'effet d'un coup de pied dans une fourmilière. Les 7,5 en profitent pour arroser copieusement l'ennemi, qui cherche refuge en dehors du hameau. La 13,2 du maréchal des logis Nouvel a pris à parti un mastodonte d'acier qui se trouve au pied même d'un calvaire. Les balles traçantes arrivent sur la carapace, certaine ricochent. Enfin, il disparaît au milieu d'un nuage de fumée. BRAVO De Pierron, BRAVO le 1e peloton, dans le grenier tout le monde saute de joieLe 28 mai, dans l'après- midi, le 1e peloton du 1e escadron A.M.R, commandé par le lieutenant Pottier, se retrouve installé au carrefour à 1 kilomètre nord ouest de Neuf-Berquin, face au village de Vierhouch, distant de 1km 200environ. Des lucarnes d'un grenier, le lieutenant et ses observateurs ont pu constater dans ce village le présence de nombreux chars et de nombreux motocyclistes ennemis, Venant de Merville. Comment faire pour ennuyer ces gaillards là ? la nuit va tomber et, tout à l'heure, ils seront bien inquiétants. Le lieutenant fait venir sont side-car. A quelques centaines mètres en arrière, se trouve le maréchal des logis de Pierredon, du 74e d'artillerie et sa pièce de 75, isolé dans la nature. De Pierron est heureux de pouvoir employer utilement ses derniers obus. Il ne possède qu'un carte Michelin, mais qu'à cela ne tienne, il connaît sa pièce et son métier, dans 5 minutes il ouvrira le feu. Au lucarne tous les yeux sont dirigés vers le village.Deux détonations : Pierron à déclenché le tir... les obus passent au dessus des A.M.R et vont s'abattre en plein sur l'objectif, produisant l'effet d'un coup de pied dans une fourmilière. Les 7,5 en profitent pour arroser copieusement l'ennemi, qui cherche refuge en dehors du hameau. La 13,2 du maréchal des logis Nouvel a pris à parti un mastodonte d'acier qui se trouve au pied même d'un calvaire. Les balles traçantes arrivent sur la carapace, certaine ricochent. Enfin, il disparaît au milieu d'un nuage de fumée. BRAVO De Pierron, BRAVO le 1e peloton, dans le grenier tout le monde saute de joie.DECROCHAGE IN EXTREMISLe 28 mai, dans la nuit, le 1e escadron A.M.R, qui tient le carrefour situé au nord-ouest de Neuf-Berquin reçoit l'ordre de se replier sur le hameau de Bleu, ou est installé le P.C. du 1e bataillon.L'ennemi s'infiltre partout, ses fusées éclairantes voltigent à gauche et à droite, le 1e bataillon et menacé d'encerclement, il faut se dépêcher si l'on veut échapper au coup de main ennemi. Le lieutenant Pottier prend liaison avec son chef d'escadron, le capitaine Arnemann, qui le charge de protéger le repli de son unité . déjà, à la tombé de la nuit, un groupe de voitures haut le pied, qui tenait de rejoindre les combattants à quelques deux kilomètres de là, pris sous un violent feu d'armes automatiques ennemies à dû se replier. L'agent de liaison Leray à disparut dans la nuit.Successivement les escadrons rejoignes le point de rassemblement ou attendent les voitures.C'est d'abord le 2e escadron motos qui à pour mission de d'assurer le jalonnement de la colonne en direction de Bailleul, c'est, ensuite le 5e escadron (lieutenant Lejoindre) qui est aiguillé d'urgence dans cette direction. Le temps presse il faut sauver le plus de monde possible. Les balles traçantes commencent à remplir le ciel. Le 3e et 4e escadrons, aux ordres du capitaine Bonamy, ont eu des difficultés pour décrocher et se font attendre. Enfin, les voici ! le capitaine Bonamy et ses hommes ramènent les débris d'une compagnie anti-chars appartenant à un régiment de tirailleurs algériens, soit une vingtaines d'hommes et cinq canons de 25, qu'il confie au lieutenant Pottier. Le capitaine Arneman part en guide des dernières rames. Les « Lorraine » viennent à peine de disparaître dans la nuit que la tenaille ennemie se resserre. Visiblement, celui ci hésite à déclencher son coup de main, ne sachant à quel force il a à faire. Quelques coups de 77 tombent autour du carrefour. Chez nous, tous le monde observe le plus grand silence ; on se chuchote les ordres. Soudain, le crépitement des armes automatiques reprend et se rapproche. Le dispositif ennemi semble prendre la forme d'un arc de cercle. Des balles traçantes zèbrent le ciel à peu de distance. Les chefs de voitures le doigt sur la détente, la tête émergeant de le tourelle, écarquille les yeux et fouillent les ténèbres environnantes qu'un rayon de lune déchire par intermittence. En hâte, mais sans précipitation et toujours dans le plus grand silence. Les indigènes se sont hissés sur les voitures, cependant que les canons sont attelés derrières celles ci. L'adjudant chef Antoine, le maréchal des logis chef Damien et les conducteurs ont affectés l'opération dans un temps record. Enfin, tout est près. Les « moulins » sont lancé en même temps et tandis que les voitures partent immédiatement dans la direction de Bailleul, feu au plancher. La dernière, « 13,2 » du maréchal des logis Nouvel, au commandement du lieutenant Pottier, ouvre un feu nourri sur l'ennemi qui, à ce moment précis, surgit en nombre à quelque mètres. Aux rafales de 13,2 répondent celles de mitraillettes. Le lieutenant courre à toute vitesse vers son side-car, saute dedans et démarre à vive allure cependant que l'A.M.R., fonce derrière lui, guidée par de brefs appel de feu rouge. Cinq minutes se sont à peine écoulée depuis le départ des voitures de D.P. trop tard, messieurs les allemands. combats dans la région de Cocherel Mardi 11 juin :Le capitaine de Viéville prend le commandement du 4ème Cuirassiers.Selon le désir du capitaine Le Tellier, du 4ème R.D.P., chargé de la défense du point d'appui de Pacy, inquiet sur des infiltrations ennemies signalées le long du cours de l'Eure, le capitaine de Viéville pousse un certain nombre de reconnaissances.- 11 heures. Peloton S (lieutenant Coupé) sur Houlbec, où sont signalés des éléments d'infanterie ennemis. Le lieutenant Coupé prend contact au passage à MeniUe avec des éléments du 4ème R.D.P. Ceux-ci signalent que les éléments du 6ème Cuirassiers qui devaient tenir Rouvray se sont repliés sur Cocherel. Le lieutenant Coupé se dirige sur Cocherel, dont le pont était barricadé : pas d'éléments du 6ème Cuirassiers. Il poursuit sa mission sur Rouvray. A la sortie de Cocherel, il rencontre, par surprise, cinq cyclistes allemands et ouvre le feu : deux cyclistes sont tués. Un peu plus loin, il est accueilli par le feu nourri d'armes anti-chars : ses trois chars sont percés par plusieurs projectiles. Deux chars sont mis dans l'impossibilité de tirer. Le lieutenant Coupé donne l'ordre de repli en assurant la protection par son feu.- 15 h. 10. L'escadron H (lieutenant de la Morsanglière) part pour Boncourt avec mission de reporter les éléments du 6ème Cuirassiers (deux pelotons motos) sur le pont de Cocherel. Il y arrive à 16 heures. A peine arrivé, conformément à l'ordre d'opérations de la 1ère D.L.M., il est renvoyé immédiatement sur Boncourt afin de reporter sur le pont de Chambray les mêmes éléments du 6ème Cuirassiers.- 16 heures. L'escadron S (lieutenant Ville) reçoit l'ordre de se porter à la sortie nord de la foret de Pacy en vue de participer à une attaque en direction de La Heunière et de Bizy en entraînant dans sa zone des éléments du 4ème R.D.P. (capitaine de Vendières de Vitrac).Le P.C. avancé du Régiment se porte à hauteur du P.C. de la 2ème B.L.M. ; l'aspirant Schreiber y est blessé d'une balle de pistolet mitrailleur à la cuisse. Le débouché de cette attaque a lieu à 18 heures (deux pelotons 1eréchelon, un peloton 2ème échelon). Les chars sont pris sous le feu d'une part d'une dizaine d'armes anti-chars installées aux lisières sud de La Heunière, d'autre part d'un barrage d'artillerie de 77.Après avoir réduit les armes anti-chars, la progression reprend et, à 19 h. 15, le village commence à être contourné par l'ouest en vue d'atteindre le premier objectif, à savoir le carrefour de la route Cocherel- Vemon et Pacy-Vemon.A 20 heures, la partie nord du village est atteinte. Violente réaction de l'ennemi par armes anti-chars et artillerie. Le nettoyage des lisières sud du village est opéré par le 4ème R.D.P., qui fait de nombreux prisonniers.Contact pris entre les chars et le 4ème R.D.P. à 20 h. 30 pour prendre des dispositions pour la nuit. Le capitaine de Vendières, au 4ème R.D.P., est grièvement blessé à ce moment et transporté en char par le lieutenant Ville jusqu'au P.C. de la brigade. Le lieutenant Ville reçoit alors des ordres du colonel de Bellefond, commandant la brigade, pour protéger l'installation du 4ème R.D.P. pour la nuit à la lisière nord des bois de Pacy.Décrochage laborieux sous un feu violent d'armes anti-chars et d'artillerie. L'opération s'effectue la nuit tombée ; les chars se replient sur Pacy vers 23 heures, ramenant en remorque trois canons anti-chars de 37 et leurs munitions. Après recoupement, les pertes causées à l'ennemi sont estimées à :- une quarantaine de tués et vingt-cinq blessés graves laissés sur le terrain ;- plusieurs mitrailleuses lourdes détruites ; - une auto-mitrailleuse détruite ; - plusieurs camions (quatre à cinq) ; - un certain nombre d'armes anti-chars neutralisées (trois ramenées, dont deux en parfait état). Pertes de l'escadron S : un char embourbé et incendié par l'équipage, qui a été récupéré.Pertes au P.C. : aspirant Schreiber, blessé.- 18 h. 15. L'escadron H pendant ces événements arrive à Boncourt. Les pelotons Nicolas et Coquart et un peloton moto du 6ème Cuirassiers poussent sur Hardencourt. Le peloton moto est stoppé par des tirs d'armes automatiques.-19 h. 30. Les deux pelotons ont terminé le nettoyage d'Hardencourt. Le peloton moto entre dans le village et fouille les maisons ; opération terminée à 20 h. 30. Réaction de l'artillerie ennemie.Le lieutenant de la Morsanglière décide de se replier sur Boncourt pour y passer la nuit. Arrivé sur Boncourt, sur ordre de la 1ère D.L.M., il reçoit l'ordre de pousser deux pelotons (Dauger, Nicolas) sur Vaux-sur-Eure, avec mission de ramener à Cocherel l'escadron du lieutenant Pottier, du 4ème R.D.P.Liaison est prise avec le lieutenant Pottier, qui estime impossible de pousser sur Cocherel étant donné la tombée de la nuit. Les deux pelotons reviennent à Boncourt par Croisy et Saint-Aquilin. Installation à Boncourt pour la nuit en point d'appui cerclé. Le T.C., dès 4 heures du matin, avait quitté Pacy pour Boisset.Mercredi 12 juin :Au petit jour, la situation des deux escadrons est la suivante :- Escadron S, regroupé à Saint-Aquilin ; P.C., Saint-Aquilin. - Escadron H, regroupé à Boncourt. L'escadron H a reçu l'ordre dans la nuit de recommencer l'opération commencée la veille et interrompue par la nuit, opération destinée à replacer les éléments du 6ème Cuirassiers sur Chambray en passant par Cocherel.Départ à 4 h. 30 de deux pelotons (Dauger, Coquart). Pendant ce temps, deux pelotons S partent à 4 h. 45 (Coupé, Legendre) avec mission de reporter sur Cocherel en passant par Vaux-sur-Eure l'escadron Pottier du 4ème R.D.P.. Ces deux opérations vont se conjuguer.Le lieutenant Coupé avec ses deux pelotons prend contact avec le lieutenant Pottier à 5 heures à Vaux-sur-Eure, arrive aux lisières est de Cocherel à 6 h. 15. Rien à signaler. Un peloton S (Legendre) se porte vers le pont pour l'occuper, soutenu par. l'autre peloton. Réaction violente d'armes anti-chars impossibles à déceler étant donnée la configuration du terrain. Le sous-lieutenant Legendre sort de son char pour prendre liaison à pied avec les D.P. ; il est mitraillé à courte distance et tombe. Malgré des recherches effectuées d'une part par le lieutenant Coupé et son peloton, d'autre part par le médecin lieutenant Bouniol avec sa sanitaire, le corps du sous-lieutenant Legendre n'a pu être retrouvé.Liaison prise avec les éléments H (Coquart) qui progressaient sur l'axe Hardencourt-Cocherel.Combinaison des efforts et des feux, ce qui permet au maréchal des logis-chef Lambert (S) de détruire successivement trois armes anti-chars qui venaient prendre position et un camion à munitions.Les pelotons H (Coquart et Dauger) détruisent de leur côté deux armes anti-chars et infligent à l'ennemi placé le long du remblai de la voie ferrée des pertes considérables.A plusieurs reprises, au cours de la journée, l'escadron H subit de violents tirs d'artillerie notamment vers 16 heures après le survol d'un avion ennemi (sans doute un Morane MS 406 utilisé par les Allemands).A 18 h. 15, l'encerclement est presque total ; l'escadron H protège le repli des éléments du 6ème Cuirassiers en direction de Caillouet. A 18 h. 35, l'escadron H reçoit l'ordre de quitter Boncourt par la route de Mizerey et se replie sur Saint-Aquilin.L'escadron S et le P.C. reçoivent l'ordre de se porter à Orgeville, où des infiltrations se révèlent à partir de 21 heures. Le T.C., à 20 heures, reçoit l'ordre de se porter de Boisset aux Essarts (8 km S. de Pacy).Pertes de la journée : sous-lieutenant Legendre, disparu ; cuirassier Caval, blessé à l'oeil gauche ; 3 sides, 1 solo.A 21 h. 30, le P.C. et l'escadron S se dirigent d'Orgeville sur Le Plessis, où l'escadron S reste en protection du repli de la D.L.M. jusqu'à minuit avec un peloton du 6ème Cuirassiers (lieutenant de Villèle). L'escadron H se porte de Saint-Aquilin à la Noé-du-Bois au P.C. du 4ème R.D.P..LES COMBATS DE COCHEREL DU 11 ET 12 JUINAu cours, de la nuit du 11 au 12, le commandant Amanrich est venu se rendre compte de la situation et a donné l'ordre au lieutenant Pottier de reprendre coûte que coûte Cocherel et le pont le 18 escadron ( lieutenant Chaperon) rejoindra l'escadron 6 chars de Somua (lieutenant coupé) prendrons part à l'attaque. L'opération doit se faire des que les renforts arriverons.Au lever du jour, arrivent successivement , les chars et le 1e peloton. Le lieutenant Pottier, met au courant le lieutenant Coupé au courant de la situation, et lui demande de faire copieusement arroser les taillis au ours de la progression.Les divers éléments d'attaque sont rapidement en place. L'ordre et donné ; les Somuas débouchent, l'escadron à pied les suit, en utilisant le plus possible les couverts existant. Le lieutenant commandant marche devant le peloton du centre est à proximité du char du lieutenant Coupé. Les deux Somuas de tête fouillent les buissons de leurs rafales de mitrailleuses. Aucune réaction de l'ennemi. Puis, ils abordent et pénètrent dans le village. Même silence de l 'ennemi.. l'infanterie approche, elle aussi est atteint le remblai de la voie ferrés puis le franchit. L'escouade de tête du lieutenant Chaperon est entrée dans le village et doit se trouver près du pont. Le lieutenant commandant, revolver au poing, s'apprête à bondir en avant. Tout à coup, à 30 mètres devant lui, derrière un muret de jardin, se découvre un groupe d'allemands encadrant une mitrailleuse. A peine a-t-il le temps d'esquisser un geste, que le lieutenant Pottier tombe grièvement blessé, sous une longue rafale de mitrailleuse ( 4 balles l'ont atteint au bassin. Comme si c'était là le signal convenu, immédiatement après s'abat sur l'escadron et sur les chars une grêle de balles et d'obus venant principalement des hauteurs avoisinantes et des maisons situés sur la rive droite. Nos chars répliquent : le 47 et la 7,5 crépitent, l'escadron utilise ses F.M au maximum .le peloton Chaperon réussit à atteindre son objectif, occasionnant de grosses pertes à l'ennemi, qui se replie de l'autre côté en lançant des grenades. Des deux côtés, ont entend es cris de rages et des hurlements de douleurs.Au plus fort du combat, l'agent de transmission Couvreux narguant les balles, n'hésite pas, à se porter vers sont lieutenant commandant, lui donne à boire, essaie de panser ses plaies, mais il à trop à faire. Il retourne à la bataille en lui promettant de le venger. Sur c'est entrefaites, le capitaine adjoint Bonamy est arrivé sur le terrain de combat, des renseignements sont nécessaires à son chef, il vient les chercher. Mais le 1e escadron, dont il vient de quitter le commandement pour prendre son nouveau poste. Son cœur reste attaché à ses hommes et le lieutenant Pottier ne l'à pas quitter depuis sont arrivé au régiment. C'est vers lui qu'il se dirige aussitôt, méprisant les rafales qui s'abattent alentour. Parvenu à proximité, il lui prodigue des paroles d'encouragements et le félicite de sa conduite . cependant l'endroit est terriblement exposé. Le lieutenant Pottier, étendu, reçoit encore une balle qui lui troue la poitrine. D'autre part, il n'y à plus d'officiers ; deux chefs de peloton, le lieutenant Chaperon et le sous lieutenant Carissimo sont tombés à leur tour, le second mortellement blessé, le sous lieutenant Albert a fortement à faire à l'aile gauche du dispositif ou les baïonnettes des dragons font merveilles. Bonamy reprend de lui même le commandement de son ancien escadron. Il veut traverser la route pour donner des ordres à Gaumé, son adjudant, mais il s'écroule aussi, blessé à mort « m.... , ils m'ont touché », dira-t-il en tombant. En même temps que ses chefs, peu à peu l'escadron est décimé, mais il tient toujours, et il tiendra encore.... L'esprit du « grand Charles » et de son « terrible neveu» souffre en lui.(1), esprit de lutte et de sacrifice, l'escadron ne se repliera que lorsque, l'ordre lui en sera donné. Celui-ci est arrivé, il faut maintenant décrocher. Des hommes sont là, à proximité des blessés, ils s'interrogent du regard ; nos officiers ? un char se repli en tirant, par malheur il ne voit pas le lieutenant Pottier et se dirige sur lui. Va-t-il l'écraser ? non au dernier moment, rassemblant un peut de vie, le lieutenant lève son casque. Le chef de voiture l'aperçoit est fait stopper. Le portillon s'ouvre, alors sans fièvre, pieusement, au mépris des coups qui continuent à pleuvoir, l' adjudant Gaume, le maréchal des logis-chef Damien et des volontaires, saisissent les corps de leurs chefs, les déposent côte à côte, le capitaine et son fidèle second.A Cocherel, le 1e escadron a lutté jusqu'au bout de ses forces : 10 tués, 45 blessés, sur un effectif de 78 hommes, contenant pendant vint quatre heures un ennemis dix fois supérieur en hommes et en matériel de toutes sortes, occupant d'autre part, une position privilégiée, que les chasseurs d'Evreux connaissent bien.Le nom de Cocherel sera inscrit dans la citation à l'ordre de l'armée du 4e R.DP. qui restera la récompense et la fierté du 1e escadron. (1) Capitaine Bonamy était le neveu du colonel Charles Lacroix qui à commandé si longtemps le 4e R.DP.DEVOUEMENT Le 12 juin 1940, à Cocherel, l'escadron, qui à subit des pertes importantes, vient de recevoir l'ordre de se replier. Plusieurs blessés sont restés sur le terrain, l'officier commandant le peloton demande un motocycliste volontaire pour se rendre à la recherche de ses camarades .Le dragon Charpentier se présente avec son side-car et malgré le feu intense de l'ennemi réussit à ramener au poste de secours 14 de ses camarades. Entre temps l'unité s'est replier sur Vaux. Charpentier apprenant alors qu'il reste encore des hommes sur le terrain repart de nouveau à leur recherche, pour tenter de leur porter secours. Il n'est jamais rentré.recit de combat la ferme des Préaux et la franc-garde allemande LA FERME DES PREAUXET LA FRANC-GARDE ALLAMANDE 12 juin, depuis deux jours, le 4e R.D.P.est engagé dans la région de Cocherel et des lisières nord du bois de pacy, à 18 kilomètres d'Evreux. Les pertes sont lourdes des deux côtés.Le 3e escadron vient d'être formé à la hâte (entre 7 heures et midi), aux ordres du capitaine Thuillier, avec des éléments disparates, qui reviennent d'Angleterre (pionniers, infirmiers, gradés et hommes de l'ateliers automobile, vestige du 13e escadron). On se connaît mal. Le capitaine a des doutes sérieux sur la valeur de ses mitrailleurs.A 14 heures, l'ordre est donné de porter l'escadron d'abord en voiture puis à pied, à l'ouest de la route de Pacy-Vernon, aux lisières nord du bois de Pacy, ou la situation est confuse. Le mouvement s'exécute sans le P.M de l'aspirant Cazenoble ni les fusiliers du sous lieutenant Gazats, laissés en réserve de régiment dans le bois de Saint –Aquilin. La lisière du bois est occupée et tenue sous les tirs harcelants des 77 allemands. On enterre pieusement un mort, on évacue avec beaucoup de difficultés 8 blessés, dont le maréchal des logis Chaussoy, l'escadron vient de recevoir le dur baptême du feu.A 18 heures, l'ordre arrive de repli et de tenir face au nord, la ferme du Préaux et le bois de Saint-Aquilin, ou se trouvent déjà les deux pelotons de réserves.Les éléments décrochés de la forêt de Pacy, le capitaine commandant le 3e escadron part en avant avec le lieutenant Albaut, chef du 1e peloton, afin d'effectuer une rapide reconnaissance de terrain. Il retrouve l'aspirant Gazenoble, qui commande l 'ensemble dans le bois de Saint-Aquilin : il est installé défensivement un peu en arrière de la lisière, face au nord « rien à signaler » d'ailleurs une brune légère gêne la vue à moins de milles mètres. Il est 19 heuresEtroit plateau qui se termine brusquement au sud, en dominant Saint-Aquilin à Evreux et qui remonte vers le nord. La ferme, importante comprend plusieurs corps de bâtiments. A 50 mètres en avant, une &norme meule de paille, puis une bergerie, enfin, des champs de blé et des boqueteaux. : l'itinéraire même que suit déjà la flanc-garde ennemie chargé, elle aussi, de s'emparer de la ferme, magnifique observatoire vers le sud.Devant l'imprécision de la situation et l'heure tardive, le capitaine décide de s'entourer par des feux de tous côtés, le peloton Gazats restera dans le bois avec un G.M, face à l'ouest et au nord. Albaut, renforcé d'un G.M, organisera un réduit aux débouchés nord de la ferme, et flanquera son camarade Gaspard et ses fusiliers à la ferme, face au l'ouest, en laissant un G.C au P.C face au sud. Cette reconnaissance a pu durer un quart d'heure. Le capitaine a envoyer chercher l'escadron pour le faire débarquer sur un chemin rocaille parallèle à la route, sur la contre-pente au sud de la ferme. Mais c'est sans compté sur l'ennemi. Pendant qu'il termine ça reconnaissance et que l'escadron arrive, il se passe , 400 mètres à l'ouest, des événements qu'il ne soupçonne pas .Quelques instants après le départ de son capitaine, l'aspirant Cazenobe a remarqué dans la brume qui habille le lointains, des hombres qui se succèdent sans fin en silence et qui glissent vers le sud-ouest : on dirai un immense convoi. Il pense d'abord que ce sont des éléments amis. Puis, soudain, un doute l'assaille : il y en à trop !... Alors, lui même, avec un homme de son peloton, se dirige vers le nord pour mieux voir. Il n'a pas fait 100 mètres qu'au bout d'un léger couvert, le voilà face à face avec une cinquantaine d'allemands qui progressent à pied, en silence, parmi les blés et les haies. A 20 mètres Cazenobe crie : « rendez-vous ! ». un coup de pistolet lui répond. Cazenobe tire le sien qui ne fonctionne pas. En quelques mots, il se concerte avec sont compagnon, pendant qu'il alertera les nôtres, Carnoli donnera le change. Ainsi fait, il bondit en arrière pendant que Carnoli lance des commandements imaginaires ; « fusil-mitrailleur de la 1e escouade en avant ! 2e groupe ouvrez le feu ».C'est à ce moment que l'escadron arrivé sur voitures, effectue sont mouvement pour débarquer. Le 1e groupe du peloton Albaut est à peine à terre, à hauteur de la corne sud-est de la ferme, qu'il est pris sous le feu des balles traçantes. Le reste de l'escadron saute hors des voitures avec les armes et s'abrite derrière les véhicules, encore que beaucoup n'y comprennent rien.Cependant, le groupe de tête ouvre le feu presque instantanément en direction du nord. Le reste du peloton se faufile dans la grande cour de la ferme, bientôt suivit par le 2e peloton qui arrive à contre-pente ainsi que le G.M envoyé par Gazenobe.Le capitaine donne l'ordre de hisser les mitrailleuses et deux F.M. sur un tas de briques, sur les murs nord de la ferme et de tirer coûte que coûte, même dans le brouillard. Alors un feu terrible commence à balayer, face au nord, la meule, la bergerie, les champs de blés et les lisières des bosquets. Les bandes de mitrailleuses se succèdent sans arrêt et sans garantis de la précision du tir de l'ex pionnier Boyard, on est obligé de reconnaître qu'il y mes du cœur ; on dirait que les six frères qui servent comme lui dans l'infanterie et la cavalerie sont venus l'assister. Le bruit de nos armes automatiques commence è couvrir celui des mitrailleuses ennemies, dont les tirs trop haut nous fait une voûte étoilée.Ordre est donné alors au reste du 1e peloton de se portes à la corne nord de la ferme, de fixer l'ennemi en direction du nord et de l'escadron face à l'est. En même temps, le 3e peloton est envoyé pour contourner l'ennemi à l'ouest, et de s'emparer de la meule et de la bergerie. Ces mouvements s'amorcent avec décision, sans trop de difficultés. Les mitrailleuses et le F.M. tirent toujours et s'amusent maintenant à balayer la meule, la bergerie, les blés et le lisière du bois, ou des formes ne cessent de se glisser.Bientôt, à droite, les éléments du 1e peloton tirent à la corne nord de le ferme, le 3e peloton, à gauche, entre en action à son tour. Cela tire de partout, on ne s'entend plus, on s'étonne seulement un peu de ne pas recevoir plus de balles de tous les côtés à la fois. Il fait presque nuit. Vers la meule de paille on entend parlementer. Le brigadier Bringel crie allemand : « rendez vous ! » à des hommes qu'il devine entassés, on lui répond dans l'ombre d'une rafale de mitraillette. Alors, notre fusilleur-tireur riposte aussitôt par un chargeur plein tiré debout, des cris de douleurs s'élèvent en même temps que les mots « camarades ».18 allemands sont sortis de derrière le meule et de la bergerie. Ils sont conduits au P.C. du capitaine. Sur leurs indications, quatre blessés graves sont retirés des abords de la bergerie, on ramasse trois mitrailleuses complètes avec chargeurs. Ils y a des allemands tués qui restent sur le terrain. Mais il fait nuit et les recherches sont remises au lendemain, d'autant que les 77 ennemis commencent à pleuvoir tout autour de la ferme et troublent seuls maintenant le défilé et la fouille des prisonniers.Les quatre blessés sont immédiatement soignés par l'infirmier de l'escadron. Le dragon Billet qui , blessé à la main l'après-midi même dans le bois de Pacy, n'avait cessé de se dévouer pour ses camarades. C'est lui qui, pendant 2 heures, aidera à mourir l'officier allemand transporté au P.C. avec cinq balles dans le ventre. Les prisonniers, très fatigués, avec qui nos hommes ont partagé leur bidons, sont expédiés sur le régiment.On se compte : par un véritable miracle, il ne manque personne à l'appel. Le 3e escadron est fier de sa première journée. En quelques heures, s'est forgée entre ses officiers et ses hommes qui s'ignoraient presque tous, cette camaraderie de combat qui ne meurt jamais.recit des combats du groupe de combat du marécal des logis Barbier GROUPE DE COMBAT DE FUSILIERSDU MARECHAL DES LOGIS BARBIERMenilles , le 12 juin,En position depuis la vielle, nous attendions l'arrivé de l'ennemi. Le bruit des mitrailleuses et du canon s'entend en direction de Cocherel. Disposant de deux F.M, je les avais placés de manière à défendre le pont et à « enfiler » la route Croisy-Menille. Devant nous, des champs et des bois dont l'un trop près réduisait considérablement une partie de la vue. Nous attendons, camouflés entre les troncs d'arbres quand, tout à coup, le tireur de mon F.M. placé sur le pont me signale une infiltration à l'extrémité du champ. Regardant à la jumelle, j'aperçois des soldats d'allemands qui, tranquillement, avancent en colonne. Chacun de mes hommes est à son poste et n'attend que le signal d'ouverture du feu. Je laisse l'ennemi avancer encore, quand la cible semble belle. Les F.M se mettent à cracher, puis...plus rien ! les allemands se sont enfoncés dans les hautes herbes. Alors commence cette bataille ou l'on sent un ennemi supérieur en nombre s'infiltrer partout, ou il faudrait tirer partout à la fois. Le contact à peine pris, des fusées partent d'une méchante masure situé en haut de se fameux champ. Mais nous n'avons rien pour le détruire. Sommes nous déjà repérer ?Le résultat est immédiat : les premiers obus arrivent sur le village : tous sur le P.C. d'autres tombent sur le groupe de mitrailleuses, non sans causer quelques dégâts. Les deux fusils-mitrailleurs toujours en batterie, continuent leur travail, tirant sur des cibles sûres, ménageant leurs munitions. A partir de ce moment, les allemands adoptent une autre tactique, merveilleuses de précision et de rapidité, par jeux de fusées, ils dirigent leurs tires d'artillerie. Les obus tombent autour de nos armes automatiques, puits le tir se raccourcit et , au fur et à mesure que l'ennemi avance en rampant dans les herbes qui les cachent, le tir s'allonge, si bien que le F.M de gauche doit se replier pour éviter d' être encerclé. Le combat dure encore quelques heures . hélas ! il faut se retrancher dans le village. Déjà complètement encerclé par la gauche, nous pensons nous replier par la droite, bien qu'aucun des agents de liaison envoyés ne soient revenus. Plus de liaison, nous sommes complètement isolés ! le pont demeurant tenu par un F.M tous les hommes se regroupent dans me village pour reprendre contact avec le chef de peloton Pecastaing, qui fait preuve d'un sang froid et d'un courage exemplaire.Un autre F.M est envoyé sur la droite pour nous protéger. Nous apercevons des allemands à quelques mètres. Encerclés par la gauche et par la droite. De plus le F.M du pont à dû se replier à son tour. tous les tirs d'artillerie sont concentrés sur l'endroit ou nous nous défendons. Je suis blessé. Au reçu de cet ordre de mon chef de peloton « avec votre F.M du pont, assurez le décrochage », j'installe l'arme automatique au carrefour, à quelques mètres des allemands. A ce moment là plusieurs des nôtres sont blessés. Malgré tout, ceux-ci sont transportés au cours du repli qui se fait dans l'ordre de repli le plus parfait, et je décroche à mon tour. A peine ai-je fait quelques mètres, que je vois du monde refluer : « impossible de passer, tout est occupé par l'ennemi ! ». il nous faut reprendre position ! qu'importe ! on ne discute pas !. malgré les obus qui éclatent tout autour de nous et les rafales de mitraillettes qui nous ajustent, à très courtes distances. Un seul chemin nous restes : repasser le pont ! le pont est repassé sous les sifflements des balles. Pendant ce temps, mon tireur, seul à son F.M reste impassible, tire à droite, à gauche, toujours avec succès, malgré les obus qui pleuvent, les éclats qui ricoches sur l'asphalte , les balles qui viennent se ficher dans les murs, dans la terre. Quand tous le monde est de nouveau replié, je traverse le pont avec mon F.M, je parcours une centaines de mètres et nous nous installons. Puis encore cent mètres. Ainsi, le repli est protéger, le F.M tire toujours. Il nous faut longer l'Eure, dont l'autre rive est au mains de l 'ennemi, et les fusée tirent toujours, les tires s'allongent constamment. Complètement trempés, n'ayant pas hésité à traverser l'eau pour échapper aux allemands, nous nous défendons toujours. Mais l'encerclement continue, il faut arrêter cette avance. Le chef demande des volontaires. A cinq nous partons sous son commandement. A peine avons nous fait quelques centaines de mètres, qu'à nouveau nous entrons en contact avec l'ennemi. Au crie de « France » lancé par nous, les balles sifflent. Mon F.M assure encore le décrochage. l'ennemi, croyant sans doute à une multitude d'armes automatiques, n'avance plus, jusqu'à la tombé de la nuit, que prudemment et lentement. Ainsi avons nous pu sauver tout le peloton, sans abandonner un seul blessés.Le soir même nous occupions une autre position. La 1e DLM le 16/18/19 mai 1940 16 mai 1940La 1ère D.L.M. ne fait plus partie de la VIIème Armée et rejoint la Ière. Du 10 au 14 mai, la division a perdu la moitié de la Découverte (6ème Cuirassiers) et 3 escadrons du 4ème de Dragons portés, 3 canons de 25 ont été perdus , le 12 , 3 chars ont été perdus, embourbés et détruits par leurs équipages18 mai 1940A 13 heures, arrive un ordre du général Giraud d'attaquer dès que possible "pour border la Sombre de Landrecies à Ereux" dit le général Picard. " Entre Le Cateau et la forêt de Mormal pour prendre en flanc les unités ennemies qui attaquent Le Cateau de front" dira le général Giraud. Cette attaque "chars en tête" pouvait avoir "des résultats énormes " dira-t-on encore. Il importe donc de s'étendre un peu plus longtemps sur les événements de cette journée : l'ordre d'attaque a donc bien été donné à 13 heures et transmis aux groupements tactiques : a) Groupement de Beauchesne, qui tient Neuvilly et le bois de Vendrecies, avec deux bataillons du 4ème R.D.P., les chars du 18ème Dragons, un groupe d'artillerie et un détachement de découverte, doit attaquer sur Le Cateau-Wassigny. :) Groupement de Causans, qui tient la lisière S.-O. de la forêt de Mormal et de Ribersart, avec un bataillon du 4ème R.D.P., les chars H du 4ème Cuirassiers, un groupe d'artillerie et un détachement de découverte, doit attaquer sur Landrecies. Or, au début de l'après-midi du 18, les deux groupements, constitués depuis le 15, qui ont fait mouvement depuis le 16 et ont pris contact le 17, sont éparpillés. Le groupement de Beauchesne n'attaque pas "en raison de l'absence des chars" (qui n'ont pu parvenir à temps) en raison aussi d'une attaque allemande qui se produit sur Solesmes à l'heure même où la nôtre devait se déclencher. Le contre-ordre a été donné par le colonel de Beauchesne à 18 h. 30. Le journal de marche du 18ème Dragons dit que les pelotons de chars ayant combattu le 17 et le 18 au matin, se sont trouvés "engagés partout" et n'ont pu être regroupés. Au début de la nuit, le groupement se repliera vers le nord-ouest. Le groupement de Causans a attaqué et progressé jusqu'aux abords de Landrecies. Mais deux escadrons de chars H avaient été retenus au Quesnoy par le général Martin, et, sur l'effectif restant (trente appareils), une vingtaine est détruite vers Jolimetz. L'attaque ne fut pas exécutée. Dispersée sur un vaste front, ayant exécuté successivement le 17 et le 18 au matin des ordres souvent contradictoires émanant d'autorités très diverses, morcelée en petits détachements sur lesquels les chefs locaux "mettaient la main", lancée en pleine bataille dans une région déjà sillonnée par les blindés allemands, la 1ère D.L.M. se trouve incapable de répondre à la mission que lui avait assignée le général Giraud car elle n'existe déjà plus en tant qu'unité constituée.combats de Boissis-Maugis 17 juin COMMENT NOUS AVONS DENFENDU BOISSIS-MAUGISPeloton d'engins du 5e escadron, commandé par le lieutenant Pornin.17 juin 1940, ce jour là, nous étions installés sur le ruisseau qui coule à proximité du petit village de Boissis-Mongis.Nous étions arrivés la vielle et nous tenions face au nord et nord-est ; tous les éléments du point d 'appui étaient sur la position, à l'exception d'un groupe de fusiliers détaché en avant comme organe de renseignement..Vers 11 heures, alors que nous creusions les trous de mines sur le pont donnant accès au village et que chacun s'ingéniait à parfaire notre installation, quatre coups retentirent, c'était les canons de 47, placés à notre gauche qui ouvraient le feu sur des blindés ennemi. Nous vîmes alors arriver un homme, puis deux, puis trois, par des itinéraires différents, apportant les renseignements suivants : « l'ennemi entrait précipitamment dans le village pour échapper aux feu des armes automatiques des unités voisines. Le premier blindé ennemi, porteuse d'un fanion blanc, venait d'être couché sur le flanc, mis hors de combat par deux coup de 25. » Le groupe de fusilier, surpris par la brusque arrivée des engins blindés ennemi ainsi que des motocyclistes, se trouvait maintenant en fâcheuse posture car il devenait difficile de regagné le pont. On entendait des coups de feux dans toutes les directions. Cependant, après un bref combat de rue, le groupe entier réussissait à repasser le pont au moment ou nous terminions la pose des mines ; il était temps.Les éléments ennemis avaient grossi rapidement, on vit arriver des cavaliers, on vit repartir des side-cars, la fuite précipiter du bétail qui se trouvait dans les près voisins, nous révéla la progression d'allemands à pieds. Nos mortiers, avertis par téléphone, ouvrirent le feu en même temps que nos mitrailleuses, l'ennemi riposta vigoureusement et, malgré les tirs précis de nos armes et réglés de nos armes, parvint à gagner le ruisseau. Le barrage de nos mortiers fut plaqué au plus près, à tel point que les éclats de nos 81 arrivaient jusqu'à nous. Ce tir du être particulièrement efficace, car de nos positions avancées, nous entendions les cris de leurs blessés. L'ennemi vient au plus près et nous dûmes défendre notre barrage à la grenade.Vers 14 heures, nous reçûmes l'ordre de repli qui s'effectua sous la protection d'un peloton de chars.recit de la défense de Thouars le 21 juin 1940 LA DEFENSE DE THOUARS ET DU THOUESTLe 21 juin, à 9h30, le régiment venant de Bourgneuf, a reçu l'ordre de se porter à Thouars, avec pour mission de barrer la route de Saumur. A 11h30, le dispositif et réalisé. Le 3e escadron , renforcé du peloton de 25 du sous lieutenant Parriaux, encadré à l'est parle 5e escadron et à l'ouest par le 4e , les sorties nord de Thouars et en particulier, la grand-route de Saumur, le long de la voie ferrée.La population civile, tout au moins celle qui ce manifeste, est manifestement hostile, car la ville regorge de réfugiés et redoute la bataille dans ses murs. Le capitaine Thuillier, qui commande le 3e escadron, doit à plusieurs reprise exhorter les civiles. Il leur ordonne de débarrasser les champs de tir, leur fait défense de circuler et leur recommande de gagner les caves.D'autant qu'un groupe motocyclistes du sous lieutenant Albert vient de revenir de la route de Saumur et annonce l'arrivée imminente d'un fort détachement ennemie. Sur ces entrefaites, arrive un capitaine, commissaire de la gare de Thouars , il annonce qu'effectivement la ville possédant plus de 20.000 habitants est déclarée « ville ouverte » et ne doit pas être défendue mais ne peut produire aucun ordre écrit à ce sujet. Le capitaine commandant le 3e escadron lui répond qu'ayant reçu l'ordre de défendre Thouars il compte bien remplir sa mission. Cependant, il envoie chercher le lieutenant d'artillerie qui représente le colonel commandant la subdivision et le fait conduire auprès du chef d'escadrons Amanrich pour toute explication utile. Le chef d'escadron répondra qu'il n'a à remplir que les missions reçues du général de division.Cependant, peu après, arrive un ordre de repli pour le régiment. Le 3e escadron, au centre du dispositif, restera le dernier et ne partira qu'à 14h15, afin d'assurer le départ du reste du régiment.Les pelotons sont en place, le lieutenant Albaut, installé aux abords de la route de Saumur, interdit la voie ferrée, le passage à niveau et la passerelle. Il recoupe ses feux avec ceux du lieutenant Gaspard à droite et ceux du maréchal des logis-chef Camus, à gauche, qui tiennent les passages voisins sur la voie ferrée. C'est Albaut, fidèle à la consigne reçue, fait ouvrir le feu. Deux ou trois rafales crépitent, des ennemis tombent ou sautent de leurs engins. Au même instant, le capitaine, commissaire de gare, drapeau blanc déployé, se précipite au passage à niveau, à la grande surprise des nôtres. La situation est tragique et odieuse. Il est 14h15. Albaut fait partir ses canons de 25 et fait tirer plusieurs rafales de fusil-mitrailleur en l'air. Puis, repli son peloton en bonne ordre jusque la place centrale. L'escadron est déjà sur voitures, dans la grande rue, en direction du sud. Le capitaine a fait placer à l'entrée de la rue un canon de 25 et deux F.M pour protéger la retraite d'AlbautMais l'ennemi ne pousse pas et l'escadron peut démarrer et défiler en ordre parfait parmi la population accourue.A la sortie sud de Thouars, à l'entrée du pont sur le Thouet, se trouve le chef d'escadrons Amanrich, commandant le régiment, il donne ses ordres au capitaine Thullier : mission interdire à l'ennemi les débouchés sud de Thouars et, en particulier le franchissement du pont. Moyens : l'escadron et le peloton de 25, renforcé de deux canons de 47 déjà en place, aux ordres de l'aspirant de la Bruchélerie, de l'artillerie anti-chars du C.C . Liaison à droite, à gauche : rien le P.C du régiment se trouvera à 15 kilomètres en arrière à Saint-Charles.C'est là pour un escadron une belle mission, dans la quelle, il se trouve à l'aise, dans la quelle on ne compte que sur Dieu et sur soi. Le Thouet coule dans une vallée encaissée. De l'autre côté de la rivière, vers l'ennemi, thouars apparaît comme une ville arabe avec ses maisons, ses murs, ses églises, que l'ont aperçoit au-dessus de rochers et des jardins, avec aussi milles fenêtres qui peuvent être autant de meurtrières. Par contre, le repli, si l'ordre en est donné un jour, ne pourra s'opérer que par la grand-route et ses abords et ses abords qui montent pendant près d'un kilomètre, exposé au feu de l'ennemi.Le capitaine garde ses impressions pour lui et donne ses ordres ; au centre Albaut et les 25 organisés dans les maisons du voisinage de la route et interdirent le pont. 300 mètres à gauche, dans les jardins qui dominent la vallée, Gaspard, renforcé du P.M, s'établira à l'ouest et face au nord et protégeras les deux canons de 47 qui sont déjà en place. Enfin à 100 mètres à droite de la route, le peloton du chef Camus interdira un petit pont sur le Thouest et couvrira le dispositif à l'est, des patrouilles seront nécessaires à cet endroit, car la rivière est herbeuse et de nombreuses maisons, ainsi que des bouquets d'arbres, cachent la vue. Enfin le P.C s'installe quelques 200 mètres en arrière, non loin du tournant de la route.Alors, arrive en touriste un monsieur, qui se présente au capitaine. Il lui dit être le sous-préfet et lui recommande vivement de reculer son dispositif à deux kilomètres en arrière, afin d'éviter un combat au porte même de la ville. Le capitaine lui répond qu'il comprend bien ces raisons, mais qu'il doit avant tout obier aux ordres et qu'il restera ou il est. Après avoir vérifié ses papiers il lui indique le P.C. du chef d'escadrons afin qu'il puisse lui exposer ses doléances. Le sous-préfet part et ne sera plus jamais revu. Vers 15h45, un véhicule blindé se présente à l'entrée du pont, suivi d'un camion bourré d'allemands il sont accompagnés d'une voiture portant un drapeau blanc. Trois coups de 47 retentissent en quelques secondes et vont au but, deux des voitures ennemis s'enflammes et la fumée monte lentement vers le ciel. En même temps, les F.M, au centre, commencent à crépiter.Vers 16 heures , l'ordre arrive de tenir le plus longtemps possible en ralentissant le plus possible l'ennemi et de ne se replier que devant une menace d'encerclement.Le chef d'escadron Amanrich vient voir le capitaine à son P.C. les fenêtres de Touhard commencent à remplir leurs rôle de meurtrières, car des tirs ajustés d'armes individuelles sont appliquer sur le tournant, près du P.C qui est particulièrement visé. Le commandant repart après quelques instants, sous les miaulements de balles.Peu à peu le front s'allume de toute parts. Des rafales de mitrailleuses allemandes se font entendre sur la droite, nos mitrailleuses et nos F.M.répondent. A 30 mètres du P.C., au tournant, la devanture d'un marchand de pièces auto sert de carton à ces messieurs d'en face. Derrière le maison, des motocyclistes qui s'étaient camouflés avec leur engins et ne peuvent plus bouger et font des grimaces pour se distraire. Un agent de transmission, à pied, qui sort du P.C a la jambe traversée, l'adjudant Got, sans souci des balles, le transporte de l'autre côté de la route, dans un side-car. Les liaisons latérales avec le capitaine sont presque impossible, tout mouvement est immédiatement sanctionné par l'ennemi. Nos armes répondent et de même arrosent tout ennemi qui apparaît, des side-cars allemands, arrivés sur une petite place en haut de la ville sont durement accueillis. Ainsi, les minutes passent. Il pleut à verse, les pelotons ont reçu l'ordre de tenir tant qu'ils pourraient, sans se laisser débordé, puis de se replier en prévenant le P.C. A droite du pont, le peloton du maréchal des logis chef Camus, fortement accroché par des résistances frontales , voit soudain apparaître sur son flanc droit des éléments ennemis qui ont franchi, un peut plus loin le Thouet à la nage. 8 hommes sont rapidement mis hors de combat. Le brigadier-chef David est tué courageusement à son F.M,. Camus et son peloton se replient homme par homme, par bonds individuels ( il faut passer le pont sous le feu de quatre mitrailleuses ennemies) jusqu'au point d'appui Albaut qui les recueille. Albaut à son tour contourné par la droite, ayant rempli sa mission, donne l'ordre du départ.Malheureusement, le maréchal des logis Scarppetta et 7 hommes, qui occupent un nid de résistance à l'intérieur d'une maison, près du pont, ne pourront pas décrocher à temps, une vingtaine d'allemands occupent déjà le rez-de-chaussée, Scarppetta et ses hommes après une belle résistance seront fait prisonniers.(ils s'échapperont quelques jours plus tard).Le brigadier-chef Briat, du 5e escadron, est tué à son canon de 25, les autres servants sont mis hors de combat. Le canon détruit ne pourra pas être reprit. Albaut, emmène huit blessés. Camus neuf. Il y a une dizaines de disparus un peu plus haut, le peloton Gaspard et le P.M. subissent également des pertes, car c'est une grêle de balles qui leur tombe dessus. L'aspirant Cazenobe, chef du P.M, tombe blessé. Il cri à Albaut au passage : « ne me laisse pas » il est emmené avec 15 autres blessés. Pendant ce temps, au P.C on suit mal les événements pourtant si proches, car tout mouvement de communication est interdit. Les balles sifflent dans les rues. Les agents de transmissions envoyés par les pelotons n'arrivent pas. Un avion allemand passe au ras des maisons. Quelques minnens commencent à tomber. Le capitaine pense que les pelotons ont put se dérober et envoie un homme qui ne revient pas. Il va lui même au P.A de Gaspard qu'il ne trouve plus. Enfin, deux chars arrivent envoyés de l'arrière arrivent par la grand-route et sont les biens venus. Le capitaine monte dans un char et va jusqu'au pont s'assurer du replie de ses pelotons, les allemands ne tirent plus et se cachent. Il est 18h30, le P.C, à son tour, décroche pendant que les deux chars tirent sans arrêt. Les side-cars cachaient derrière le magasin de pièces auto démarrent par surprise. Le P.C s'égrène en colonne par un dans le fossé de la grand-route, salué par des balles qui semblent venir de tous les côtés. Le maréchal des logis Lagneau bute sur des fils électriques tombés à terre et manque de s'électrocuter, remis de sa frayeur il rit avec les autres. Les 1000 mètres les plus dangereux sont ainsi parcourus. Enfin, les voitures sont retrouvée avec le reste de l'escadron, on se congratule. Les blessés sont entre de bonnes mains.L'escadron est mis en réserve.Deus heures après, le capitaine, le lieutenant Albaut, le lieutenant Gaspard et quelques invités mangent avec appétit l'omelette dans le jardin d'une petite ferme. Ils contemplent les fleurs et trouvent la vie relativement belle, au moins pour quelques heures. les mitrailleurs 22 juin 1940 LES MITRAILLEURS AUX « JUMEAUX »Le 22juin 1940, le 5e escadron, sous les ordres du capitaine le Tellier, reçois l'ordre de s'installer en point d'appui aux jumeaux face au nord. Le petit village des jumeaux est situé à 600 mètres au sud de la route de Mirebeau-Airvault et à environ 7 kilomètres de cette dernière. Position délicate par le feu avec les éléments de gauche ni ceux de droite.Le terrain plat, couvert de cultures déjà très hautes et les voies d'accès en bon état ; permettent l'infiltration facile de l'ennemi à pied et des chars.Le dispositif est à peine installé que le contact est pris avec des éléments cyclistes de reconnaissance ennemi, puis par une patrouille de hurlants qui se trouvent dans l'obligation de rebrousser chemin. Quelques temps après, succèdent les A.M.D allemandes, suivis de chars légers et moyens . le combat s'engage entre ces éléments et nos canons de 25 qui, fort heureusement, se trouvant protégés par un mur, tirent par une brèche faite à cette effet. La 2e et 3e A.M.D, ainsi qu'un char léger, touchés, prennent feu à la satisfaction de tous. A ce moment, intervient le tir de l'artillerie allemande, facilitant ainsi à ses éléments à pied la progression dans un terrain couvert de cultures. Ces éléments se répandent partout, de plus en plus nombreux, et peu à peu encercle le village. Le combat devient de plus en plus dur.Le tir de l'artillerie ennemie a détruit notre observatoire, installé dans le clocher de l'église et déjà ont déplore la mort probable du sous lieutenant Vernon, qui s'y trouvait. Des maisons sont touchés, des éclats de vitres gisent partout sur le sol. Peu soutenu, devant compter sur ses propres éléments, la capitaine, afin de se dégager, décide une contre-attaque sur un point ou se trouvent nos véhicules, pour les mettre en sûreté. Cette attaque est menée par le lieutenant Dosnon, qui réussit sur ce point le terrain.Par la gauche, simplement gardé par un groupe de mitrailleuses, un char ennemi réussit à pénétrer dans le village même, balayant de son feu tout ce qui bouge. Un de nos canon commandé par le brigadier-chef Deloris, trop avancé et obligé de se replier. Il se met provisoirement en batterie dans une grange, afin de détruire le char sur son passage dans les différentes rues du village. Idée ingénieuse, car quelques minutes après, l'engin est détruit à bout portant.Pressé de toutes parts, le capitaine envoi un agent de liaison, le maréchal des logis Galusinaki, à gauche, ou les éléments amis sont déjà partis. Par la même liaison, le capitaine expédie un conte rendue au P.C. du régiment, qui lui-même était déjà replier. Le 10e escadron n'avait pas reçu l'ordre de repli.Durant ce temps, le combat et de plus en plus dur, le village est presque entièrement encerclé, il ne reste qu'une seule voie libre, mais les véhicules abrités dans un bois, légèrement en arrière, sont également menacés par des chars ayant contourné le village par la droite.La liaison du P.C.revenue, le capitaine donne l'ordre immédiat du décrochage, organisant la défense du repli au moyen des canons de 25 gardés chacun par un fusil-mitrailleur.L'ennemi, voyant le mouvement, redouble de vigueur et oblige nos armes à fonctionner durant le parcours de la position aux voitures. Embarquement pénible sous le feu de l'ennemi. Il ne manque plus que les équipes canons, toujours en action. Finalement, elles réussissent à décrocher. Le dernier canon est chargé en batterie sur une tout terrain Laffyte disposé à cette effet.L'ordre du départ est donné, la colonne, dans le meilleur ordre, démarre, mais trois A.M.D. ennemis surgissent par derrière et l'attaque. Le brigadier-chef Deloris, chef de pièce canon, ne perd pas son sang froid et fait ouvrir le feu, malgré la marche de son véhicule et la présence de l'agent de liaison Galusinaki qui de retour de liaison, se trouvait alors derrière les blindés allemands. Au bout de quelques instants la 1e A.M.D touché prend feu. L'agent de liaison, malgré le feu des mitrailleuses l'ennemies, est dégagé, les deux autres engins s'arrêtent et le danger est écarté au fur et à mesure que la distance augmente.Résultat obtenu : du côté ennemi : 5 blindés ennemi détruits ; un grand nombres de soldats à pied hors de combat. Chez nous le sous lieutenant Vernon, disparu dans le clocher avec un observateur, plus deux blessés légers.L'attaque de la Heuniere, la mort glorieuseDu capitaine De Vandiere De VitracAprès avoir combattu sans répit depuis le 10 mai, en Hollande, en Belgique, et dans le nord de la France, après Dunkerque et l'Angleterre, le reste du 4e dragons, de retour en France, est de nouveau organisé sous l'énergique commandement du chef d'escadron Amanrich et lancé en avant face à l'ennemi. Celui ci, le 10 juin, a franchi la Seine à Vernon et à Rouen. Il marche sur Paris.En 24 heures, le 4e escadron est formé aux ordres du capitaine de Vandière de Vitrac. C'est un capitaine jeune, enthousiaste, qui n'est que bonté pour ses hommes et que tout l'escadron adore. C'est aussi à ses heures un poète sensible, épris du beau et de la joie. Nul plus que lui n'aimait la vie. Il a quitté sa femme, son jeune fils, un autre enfant lui est promis.Le 4e escadron est formé, rapidement il est dirigé dans la vallée de l'Eure, au milieu des convois de réfugiés et arrive à Pacy, dont il occupe les sorties nord et est. La ville est dans le plus grand désordre, des décombres commencent à s'amonceler, des voitures gisent abandonnées sur la chaussée, des magasins sont éventrés.La nuit, cependant, se passe dans le calme. Dès l'aurore, nos chars patrouillent à la recherche de renseignement. La luftwatfe n'est pas moins active, elle sillonne le ciel à toutes altitude et cherche elle aussi. La matinée est mise à profit pour parfaire l'organisation défensive de Pacy. A 15 heures, le capitaine de Vandière est joyeux, il profite d'un moment de répit pour se changer et faire sa toilette.Vers 15h30, en même temps que des vagues de bombardiers ennemis brusquement apparues dans le ciel, survolent la région, un pli arrive au P.C. de l'escadron. C'est un ordre d'attaque « En direction de Vernon, base de départ, les lisières nord du bois de Pacy, aile droite à la grand-route Pacy-Vernon, sur la gauche, à 600 mètres à l'ouest. Liaison à l'est avec la 2e D.L.M. »Le capitaine fait appeler ses officiers et donne ses ordres. Le lieutenant Onoff à droite et celui du sous lieutenant Falgas à gauche constituerons l'échelon du feu. Le lieutenant Maurice suivra en deuxième échelon, derrière Onoff, et assurera la liaison avec la 2e D.L.M. Le peloton Bourdon à la gauche du lieutenant Maurice.Alors, commence la marche d'approche à pied pour gagner la base de départ. Les dragons, anciens motocyclistes, accablés de fatigue, commençaient à s'assoupir dans Pacy. Quelques-uns avaient trouver des fraises qui leurs semblaient bonnes, sans un mot, les voilà de bouts est prêt. Certains sifflent et chantonnent . en cours de route, ils croisent des fantassins qui se replient en désordre, ils ont la coquetterie de ne pas y prendre garde. Dans la forêt le coucou chante, le jour et splendide et cet fin d'après-midi brûle. Seulement, on commence à entendre les éclatements des 77 allemands dont le bruit se rapproche et qui deviennent de plus en plus obsédants. Après 3 kilomètres de marche, on arrive à la base de départ, sur un layon, à 70 mètres en arrière des lisières nord de la forêt. Le chef d'escadron Amanrich et le capitaine Baillet sont là. Les ordres sont précisés. L'attaque se fera en deux bons avec, comme objectif final, la Heunière. Mais, déjà, les chars du lieutenant Ville sont partis prendre contact sur tout le front qui s'éveille dans un crépitement d'armes automatiques. Les dragons entendent cela. Quelques rafales et des obus s'égarent dans le voisinage.Le capitaine de Vandière sait, de plus, que la 2e D.L.M. n'est pas encore arrivée sur ses emplacements. Les dragons vident leur bidon et essuient la sueur d'un soleil chaud, qui darde à travers le feuillage. Le capitaine de Vandière regarde sa montre : l'heure du sacrifice est proche. Il parle à ses hommes qui lui répondent « on les aura ! »17h35 les derniers chars (3 Somua et 2 chars :rolleyes: démarrent le capitaine donne l'ordre d'attaque. En criant : HOURRAH! Les hommes s'élancent d'un bond en avant dans la formation prévue.Cependant, l'attaque débouche dans des conditions défavorables. A droite, le peloton Onoff ne peut sortir du bois, cloué par des résistances ennemies. Les liaisons, dans la partie du bois à traverser, n'ont pu fonctionner. Mais laissons la parole à l'adjudant-chef Chaiffre, commandant le peloton de commandement : « j'arrive aux lisières du bois avec le peloton de commandement et je vois mon capitaine seul, à 30 mètres dans la plaine, défiant les balles, car elles tombent drues. Je vois Fargas à 600 mètres sur ma gauche, à droite, personne. Onoff n'a pu déboucher. Le capitaine me donne l'ordre avec mes dix hommes de remplacer ce peloton. Et alors commence la fameuse attaque. En avant, ! En avant ! crie le capitaine et, en tête, sans s'occuper des balles qui sifflent, il poursuit sa marche en direction des boqueteaux, objectifs intermédiaires. Cela me rappelle les périodes d'instructions, les hommes s'avancent et tirent debout comme les chasseurs. Le capitaine se trouve près de moi au moment ont nous abordons les boqueteaux, en tête, il y pénètre. L'agent de liaison Loubiat, qui se trouve à nos côtés dit « nous n'en verrons pas un ! Ils ont fui. » A l'instant même, 7 allemands, cachés derrière le feuillage se lèvent et se rendent sans combattre. La capitaine est heureux, il exulte et se frotte les mains.(c'était sa manière d'exprimer sa joie.) Il me tape avec amitié sur l'épaule. Plus loin, aux lisières nord des boqueteaux, nous cueillons un 2e groupe de 7 prisonniers et prenons 2 mitrailleuses et 2 mortiers, 4 canons anti- chars. Le capitaine est déchaîné, un véritable lion, payant sans cesse de sa personne. Toujours en tête, il entraîne l'escadron. »Le sous-lieutenant Fargas écrira aussi : « je vois toujours le capitaine de Vandière qui marchait à côté de mon peloton, venir me trouver et me crier : « Falgas, c'est magnifique, encore 80 prisonniers demain, je paye à boire à tout l'escadron. En avant ! il était d'un entrain, d'un élan magnifique. »Mais l'attaque arrive à une ferme situé à 500 mètres sud de la Heunière. C'est le première objectif. Là, de nouveaux prisonniers, des armes anti-chars et de nouvelles mitrailleuses enlevées. Cependant la résistance se fait plus âpre. L'ennemi qui subit de lourdes pertes, semble se raidir. Le brigadier-chef Voisin, gradé d'un courage exemplaire, tombe frappé mortellement à la tête des son groupe à qui il essaye de frayer un passage. Falgas, tombe à son tour blessé.Le flanc droit de l'escadron, avec Onoff et le peloton de commandement n'ont pu atteindre cet objectif. Pris de flanc^par les armes ennemies, 7 des leurs sont tombés, blessés, sur le terrain. Ainsi l'escadron est coupé en deux.Qu'importe ? le capitaine de Vandière parle à ses hommes comme il sait le faire. Il montre les prisonniers et les armes prises et dit « Demain je paierais le champagne à toute l'escadron, vous avez été magnifiques ! » il organise, comme il peut ses liaisons, parle aux chars, fixe l'objectif final : « Adjudant-chef Bourdon : La Heunière ; maréchal des logis Muller : carrefour route Pacy-Vernon, à 200 mètres à l'est, ou ce trouve un café ; lieutenant Maurice au centre. » Les dragons repartent, dépassent les chars qui font du bon travail. L' adjudant-chef Chaiffre atteint les lisières est de la Heunière, le lieutenant Maurice les lisières sud. Alors, le capitaine apprend qu'une violente résistance est faite à droite au groupe Muller, à proximité du café. Il venait de consoler Fargas, « mon pauvre Fargas, vous êtes touché ! car il savait pas voir souffrir. Il n'hésite pas, il part seul pour aller plus vite. Qu'est-ce que 150 mètres sous les balles ? puisqu'il y a quelqu'un en difficulté. Il atteint Muller, fait demander les chars, décide une manœuvre de revers et, comme toujours, repart seul.Pendant ce temps, le maréchal des logis-chef Muller se débat avec l »ennemi. Dans un fossé, il tombe sur deux corps d'officier allemands ; il leur fait les sommations dans leur langue ; l'un d'eux se relève et dit « Tu es un traite. » Au même moment le brigadier Curt accourt : « le capitaine est blessé. » Muller bondit à son secours. Il prend son capitaine dans les bras pour le mettre à l'abri, pendant qu'il l'emporte, il entend : « Muller vengez-moi, je suis touché. » A travers ses larmes, il dépose son capitaine et somme l'officier allemand de lui indiquer qui a tiré, ce dernier lui répond seulement « je ne regrette rien. »Alors Muller prend résolument le commandement, il ordonne au maréchal des logis Filleau et à ses hommes de porter le blessé à l'arrière et de le faire partir sur un char au poste de secours. Il donne ses ordres aux dragons dont la douleur ne connaît plus d'obstacles. Un assaut furieux et le point d'appui ennemi est entre nos mains. De nombreux allemands et leurs officiers sortent du café. L'ennemi, pourtant très supérieur en nombre, se replie en désordre sous le feu de nos armes automatiques. L'objectif est partout couronné et la victoire est compléte. Le sacrifice du capitaine de Vandière n'a pas était vain. L'ennemi par vagues successives, sur la crête de Vernon, ou l'on voit grouiller les motocyclistes, tentera maintes attaques au cours de la journée, il sera à chaque fois repoussé. Cependant, le miracle ne peut toujours durer. Tard dans la nuit, les munitions épuisées, toujours seul le 2e escadron devra se replier sur sa base de départ. Le lieutenant Maurice en à pris le commandement Le capitaine de Vandière a été chargé sur un char qui retourne chercher des munitions à Pacy. En cours de route, ce char prend le sous-lieutenant Fargas qui se traîne avec une balle dans la cuisse. Fargas se met à l'extérieur. On repart, les balles sifflent, les branches qui camouflent le char prennent feu. On s'arrête une seconde. Fargas, par une fente de visée, s'écrit : « alors, mon capitaine, ça va ! », il entend une voix faible ! « qui me parle , c'est Fargas ! ». alors, la voix si faible et comme heureuse répond « ça va ». ce seront les dernières paroles du capitaine de Vandière de Vitrac, frappé à la tête de son escadron qui l'aimait tant, frappé dans la plénitude de sa joie, lors que sa victoire était déjà sûre. Car, lorsque le char s'arrêta à peu près à l'emplacement d'ou était partis partie l'attaque, IL ETAIT MORT

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pfffffffff de toute façon, de la précision pur et dur, temps point de vue horraire, que emplacement village, ce n'est pas faissable!!!parceque pour cela, ce ne sont pas des jmo de régiment que on a besoin, mais des récits issue de chaque bataillon!et on peut déjà être content d'avoir des infos sur quelques régiments voir quelques bataillons!!!mais tous cela est vraiment impossible!!!parceque:1) beaucoup on été tué!2) d'autre n'avait pas vraiment le temps de combatres, vue que les allemands on avancé sur des km en un rien de temps, donc ils on fait des prisoniers, et sur ce nombre de prisonnier, on sait que un grand nombre d'entre eux son mort dans les divers camps!!!!3) et détaillés des batailles, qui au bout de quelques heures on été perdu,là je ne pense pas que il faut créer des missions!!!!4) et tous cela ce ne sont pas des recherches de 12-14 heures journalières, mais qui nécésiterons quelques intense années de recherches, après avoir trouvé un bon mot clé sur internet!!!et sur ces recherches, une grande très grandes variété aboutirons sur des livres!!!(donc donneras un petit résumé du contenu, mais c'est tout)!!!en clair pour le moment on pourra uniquement basé nos missions, enfin tes cartes sur les divers cartes d'emplacement aproximative des unités, que on trouve sur le net!!!!ainsi pour la hollande, qui au bout de de 5 jours à capitulé, donc connaitre les mouvements de ses troupes, relèvent d'un trop gros travail!!disons que je peut donnés les cartes des emplacement des armées francaise et ceux de la bef à cette date!!!mais là aussi il y'aurra beaucoup de travail, de cartographie!!!parceque on ne peut pas détaillé des cartes avec les outils du net, sur les cartes echelles 100 km on ne verra pas les rivères, et si je créer à l'échelle 1km, mon fichier cera de la taille de 1 cd!!!! 600 Mo!! et pour ce dernier, il me faudfrais environs une bonne dizaine de jours pour tenter de rafistoller les différentes cartes ensemble!!!!

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Voilà, maintenant que tu as suivi la 7eme armée du General Giraud jusqu à la ligne Dyle-Breda, focalise toi sur un bataillon de ton choix et établi nous un scenario cohérent , en fonction des infos à notre disposition. Google earth pourrait également nous aider pour les maps !Ce que tu peux faire c'est :1/ Nous donner un engagement avec ses effectifs sur un lieu donné.2/ Suivre la route de ses effectifs en fonction du calendrier et de l'evolution du front de façon cohérente (toujours en fonctions des infos à notre disposition et dans les limites de notre structure ). Dans certains cas, effectivement, nous nous fierons aux grandes lignes de l'histoire pour faire évoluer notre front.3/Ammener le plus tard possible ses effectifs jusqu' à la fin de la campagne de france. Donc durée de la campagne à determiner. Nombre de missions, jours, heures, etc...Ce qui va être important, c'est de localiser le premier engagement à partir de la campagne que tu nous a suggeré, à savoir, la 7eme armée du general Giraud. Sachant qu'en face, c'est la 9eme pz Division ( rien de moins ) qui fonçait à vive allure selon les directives du plan Fall Gelb en direction du nord de la hollande et de la belgique.Mais je te répète cher ami, que, sans le jeu, cela va être diffcile pour toi de te faire une idée de ce que l'on peut représenter. Pour les cartes, Google earth nous era d'un grand secours. Qu'en penses tu ? En tou cas, ce que tu fais est du très grand boulot, merci encore :)

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Dites, vous avez pensé à aller demander des infos au Services Historique de la Défense ? :rolleyes:

Au chateau de Vincennes ? J'y suis allé pour retrouver des cartes effectivement à l'époque de la sortie de WWII Online, ça date...Nous recherchions des infos sur les lignes de chemin de fer de 1940...:) Cela dit, c'est très difficile d'avoir des informations sans demandes officielles.

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je dispose des fichiers pdf et relatant de la date 1939 à juin 1940 du ministère, mais il faut encore que j'analyse le tout, parceque ces des vraie labyrinthes issue de jargon militaire, jargon ministériel avec beaucoup d'abreviation et de petit résumé!!!cela contient plus des informations sur les ordres du haut commandement, qu'ils on donnés, que du texte, aucune cartes, réunions de ministère etc...enfin il faut que je lis une fois le tout!!!j'ai juste jeter un rapide coup d'oeil!!

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bon, voyons un peut ce qui c'est passer au pays bas, le 10 mai 1940!!deja je vais vous donnés une première carte, pour que même les personnes qui n'on aucune notion géographique, saurons dans quel région cela c'est passé!!!déja je vous présente les pays bas (je stipule pays bas,c'est mon souhait je ne rentre pas plus dans les détails pour le pourquoi, sinon, ce topic changerais bien vite en mode fermer pour discussion hors sujet) le merveilleux pays du fromage, enfin pour ceux qui on la fine bouche (pas moi, j'aime pas le fromage :) non non pas la peine d'insister,je n'en veux vraiment pas!!! :rolleyes: ))bon premier carte géographique de la zone!!Image IPBcomme vous pouvez le voir,j'ai volontèrrement disséqué le pays en 3 zones!!!c'est uniquement pour que après vous savez ou se situe la zone!!et pour ceux qui ne l'aurrais pas deviner, la ligne blanche = frontière entre les pays!ainsi la première ligne défensif hollandaise était comme ici!Image IPBune chose après l'autre, tout d'abors il est plus simple, d'avoir une carte qui montre une ligne de défense une par une, aulieu d'avoir une carte qui donne tous les emplacements de toutes les unités!!!ainsi pour ceux qui veulent créer des missions, connaitrons de suite quel unité était au combat dans les premières minutes de l'invasion!!! (enfin je ne sais même pas si ils on eut le temps de combattre, parceque à 4-5h du matin, il on surrement du dormir!!)Donc en couleur rouge vous avez les emplacements des bataillons holandais de la zone 1!GR bat = Grenz bataillon "bataillon frontière"et maintenant passons chez les Allemands!couleur noir = unité du KD.1 (Kavalerie Division) "Division de cavalerie" détenait encore en réserve un régiment d'infanterie à bicyclette.RR = Reiter Regiment "Régiment de Cavalerie" (à ne pas confondre avec les unités de cavaleries motorisé francaise, ici il s'agit de la cavalerie pur et dur, monté à cheval)Couleur vert foncé = Division appartenant au X corps d'armée!ID = infanterie division "Division d'infanterie""bon pour les dénominations des SS: SS AH = Division de corps d'élite Adolf HittlerSS D.VGR= Division Verfügungstruppe "Division de troupe à disposition" (ultérieurement à été renomé en temps que division "Das Reich")voilà une fois pour le départ!!!

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et maintenant on passe au 2ème secteur! avec la partie frontalière belgique, pays-bas et allemagne!Image IPBtoujours en couleur rouge les fameux bataillons de garde frontière Néerlandais!en noir les unités allemandes et en mauve, les unités, du front belges!!!toujours les unités qui était en première lignes!!!!demain je vais voir pour créer les 2 autres cartes, front belges et les ardennes francaise!!

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bon malgré que j'utilise une tablette graphique, je suis vraiment désolé pour mon écriture!!j'éssaierais de faire mieux la prochaine!!mais attend, la je suis entrain de faire une révision des premières cartes!!parceque comme c'est l'échelle des cartes et un peut trop petite, j'éssais de voir, avec lataille du fichier, si je le met sur echelle 5km!!!!mais pffffffffffff je suis déjas à 30 mo!!! etje suis à la moitier de la première carte!!!!même pas encore la moitier, le tier de la carte numéro 2, la première avec les unités!!!!

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